Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

Commentaire de Marché : tea, fête and fun !!!!

Les marchés continuent de surfer sur

 1) les politiques monétaires qui ont remis à plus tard leur stratégie de sortie de crise (exit strategy)

2) les meilleurs résultats publiés au T2

 3) des indicateurs macroéconomiques positifs pour le T3

 4) une anticipation de résultats en hausse au troisième trimestre.

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

  Par ailleurs, le retour des liquidités parquées dans des placements à court terme sans intérêt contribuent au mouvement haussier. Les conditions sont donc toujours présentes pour soutenir la hausse des marchés et un mini enthousiasme exagéré n’est pas à exclure à court terme….

Dans le détail on peut noté plusieurs faits importants tout d’abord l’indicateur d’appétit pour le risque de Credit Suisse est légèrement positif, mais sa composante actions est presque à des niveaux euphoriques.

Les 19 plus gros  marchés sont passés au dessus de leurs moyennes mobiles sur 200 jours, indiquant une orientation haussière susceptible de se poursuivre

L’indicateur d’achats/de ventes excessifs s’est amélioré en réponse aux mouvements sur les marchés actions ces 2 dernières semaines mais, à un niveau de +1,25 écart-type, il n’indique pas non plus que les actions soient surachetées par rapport aux obligations.

Tout ceci intervient dans un contexte de baisse de la volatilité.

 Si l’on y ajoute l’amélioration des bénéfices, on peut logiquement observer une nouvelle appréciation des marchés actions : 75 % des 200 entreprises du S&P 500 ayant publié leurs résultats ont dépassé les prévisions, contre 62 % à la même période l’an dernier.

En s’aventurant plus loin et pour le reste de l’année, les effets de base et la correction du cycle des stocks vont se traduire mécaniquement  par une amélioration des données économiques

Conclusion provisoire : Compte tenu d’une liquidité favorable, de l’importance des sommes qui attendent d’être investies, de l’atténuation de la volatilité, de l’amélioration des bénéfices et du message positif envoyé par les signaux techniques, l’environnement à court terme apparaît donc très propice….

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : 

Les résultats d’entreprises forcent à l’optimisme  

 Tous les secteurs affichent des chiffres meilleurs que prévu aux Etats-Unis. Les stratèges rehaussent leurs prévisions.   

 Les excellents résultats des sociétés américaines n’en finissent pas de surprendre. Ils provoquent un optimisme contagieux. Et forcent les stratèges des plus grands établissements bancaires à rehausser leurs prévisions pour la fin de l’année. En l’espace de seulement deux semaines, le Dow Jones a bondi de 11,6%, franchissant sans peine les 9000 points. Comme si plus rien ne pouvait empêcher l’indice emblématique de Wall Street d’atteindre la barre psychologique des 10.000 points. Jour après jour, les directeurs financiers annoncent des chiffres supérieurs aux attentes. Les investisseurs risquent-ils de s’emballer? Pour l’heure, l’enthousiasme est palpable. Il semble a priori justifié au vu des craintes émises préalablement sur la situation des grandes entreprises. Sur les 181 sociétés de l’indice S&P 500 ayant déjà dévoilé leurs chiffres au deuxième trimestre, 136 ont affiché des résultats meilleurs que prévu. L’écart moyen se situe même à plus de 10% au-dessus du consensus. Plus surprenant encore, tous les secteurs profitent de cette nouvelle embellie financière, des bancaires aux techs, de la consommation aux industrielles. Même des entreprises extrêmement cycliques peuvent se vanter d’avoir pris les analystes de court. Caterpillar, par exemple, a annoncé un bénéfice par action de 72 cents, contre à peine 22 cents attendus. Intel a fait presque aussi bien, avec une progression supérieure de 114% aux prévisions. Les mauvais résultats de Microsoft et Amazon ont, en outre, été en ligne avec les estimations médianes. Seul Morgan Stanley, et dans une moindre mesure Citigroup, ont déçu le marché. Mais les stratèges se tournent résolument vers les nouvelles positives. Ils annoncent même le plus important rally au deuxième semestre depuis 1982. Soit une progression de près de 20% d’ici à la fin décembre. Au début de la semaine passée, le très suivi David Kostin de Goldman Sachs a été l’un des premiers à revoir sa copie, en amenant son objectif de fin d’année à 1060 points pour le S&P 500, contre 940 auparavant. Il écrit dans une étude que les marchés actions ont tendance à bondir rapidement après avoir atteint un plancher, suivi d’une progression à plat pendant environ trois mois, avant d’effectuer «un rally substantiel». Pour rappel, l’indice des 500 plus grandes sociétés américaines a enregistré une progression de 27% entre le 9 mars dernier, son plus bas en douze ans, et le 9 avril. Il a ensuite réalisé une plus-value de seulement 2,6% jusqu’au 10 juillet. Depuis lors, le marché est en hausse de 11,4%.

David Kostin rejoint ainsi son collègue de Deutsche Bank, Binky Chadha, comme l’un des plus bullishs de Wall Street, après l’imperturbable Thomas Lee de JPMorgan Chase. Tout au long de cette année, ce dernier a en effet maintenu sa cible à 1100 points en fin d’année (soit une performance de 20% sur l’ensemble du deuxième semestre). Il estime que les analystes ont été lents à revoir leurs estimations à la hausse, craignant que la récession s’éternise. Une situation similaire à ce qui s’est produit durant l’été 2002, rappelle Thomas Lee. Entre le 23 juillet et le 22 août de cette année-là, le S&P 500 avait bondi de 20,7%, suite aux résultats semestriels meilleurs que prévu.

Pour Robert Parkes de HSBC – qui a, lui aussi, rehaussé ses prévisions pour fin 2009, de 900 à 1020 points –, l’environnement actuellement favorable suggère une consolidation au cours du deuxième semestre. «Toutes les économies sont sur le point de passer d’une reprise virtuelle à un redressement réel, et le cycle baissier des bénéfices approche de sa fin», note-t-il dans un rapport récent.

Une vision également partagée par le stratège américain de Credit Suisse, Andrew Garthwaite, qui a rehaussé de 14% sa prévision de fin d’année à 1050 points. Il recommande par ailleurs à ses clients de se retirer du marché obligataire pour se positionner plus fortement sur les actions globales. Barry Knapp de Barclays, l’un des plus pessimistes pourtant, a également relevé le sien de 23% à 930 points. Ce qui sous-entend, malgré une révision à la hausse, une perte de 5% par rapport à la clôture de vendredi dernier. Cet ancien de Lehman Brothers s’est démarqué en début d’année, après avoir estimé que le marché allait corriger de 29% par rapport à son niveau de fin 2008 à 639 points. L’indice S&P 500 avait, par la suite, enregistré une baisse de 25%, affichant le plus mauvais début d’exercice de son histoire.

Malgré toutes ces révisions positives, Jason Todd de Morgan Stanley maintient ses anticipations, avec une cible à seulement 900 points. «Les risques sur la croissance cyclique ont diminué, mais pas disparu, a déclaré le plus bearish des stratèges de Wall Street. A moins que quelque chose change notre vision globale, les actions pourraient faire face à une correction qui serait bien plus que technique.»

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D’après des données compilées par la banque JP Morgan, 896 prévisions ont été rehaussées en juin pour des sociétés du S&P 500, contre 886 revues à la baisse. La dernière fois que les «haussiers» prédominaient ainsi sur les «baissiers» remonte à avril 2007.

 Les analystes revoient à la hausse les résultats des sociétés américaines pour la première fois depuis que les marchés ont basculé dans la crise du crédit. D’après des données compilées par la banque JP Morgan, 896 prévisions ont été rehaussées en juin pour des sociétés du S&P 500, contre 886 revues à la baisse. La dernière fois que les «haussiers» prédominaient ainsi sur les «baissiers» remonte à avril 2007. Au total, les estimations indiquent que les bénéfices des entreprises seront plus élevés de 25% par rapport à ce qui avait été prévu initialement pour l’année 2009.

Ajouté aux résultats trimestriels en cours de publication en ce moment par les entreprises, et qui sont moins décevants que prévu, l’amélioration du sentiment des analystes pourrait bien vouloir indiquer que la hausse des cours des actions n’est pas encore arrivée à son terme à la Bourse de New York. Celle-ci vient de connaître sa meilleure quinzaine en 9 ans. L’indice S&P 500 a désormais récupéré 45% depuis ses planchers de mars dernier.

Mais face à une telle performance, reste-t-il de la marge pour une progression supplémentaire de l’indice? Selon un consensus médian compilé par Bloomberg, l’indice S&P 500 pourrait terminer l’année 2009 à 1.025 points, et 2010 à 1.130 points. Par comparaison, du point bas touché par le S&P 500 au pire de la récession de 1973-74, le S&P 500 avait rebondi de 70% en moins de deux ans. Si cette performance devait se répéter aujourd’hui, cela signifie que le S&P 500 remonterait à 1.230 d’ici février 2011. Soit l’objectif le plus optimiste relevé à Wall Street pour le S&P 500 fin 2010, et qui est le fait du stratégiste de JP Morgan…

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