Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

Du bon usage de la « Shareholder value »

Une stratégie de la valeur bien appliquée demeure la clef…

Trop d’entreprises assimilent encore la shareholder value à une maximisation à court terme des bénéfices. Une déformation regrettable…..

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 Les entreprises qui réussissent à augmenter durablement la valeur revenant à leurs actionnaires (shareholder value) doivent traiter efficacement avec toutes les parties intéressées à elles  (stakeholder value), spécialement les clients et les collaborateurs. Une société ne peut pas augmenter sa valeur à long terme si elle exploite ses stakeholder, écrit notamment Michael J. Mauboussin, chief invstment strategist chez Legg Mason Capital, et co-auteur d’un ouvrage consacré à ce sujet et aux attentes du marché en matière d’investissement (Expectations Investing), avec Alfred Rappaport. Ce dernier, considéré comme un père de la shareholder valeur, a publié en 1986 l’ouvrage de référence «Creating Shareholder Value» et développé le programme Alcar.

Les dirigeants d’une entreprise créent de la valeur quand ils allouent le capital de façon à maximiser la valeur actualisée à long terme des cash-flows futurs disponibles de celle-ci. Ces décisions incluent notamment les investissements corporels, les fusions et acquisitions ainsi que les rachats d’actions. Une société augmente sa valeur lorsque le rendement des capitaux employés dépasse durablement leurs coûts, aussi bien pour les investissements existants que les nouveaux.

 Nonobstant quelque chose qui n’est au fond que du bons sens, une stratégie de la valeur n’est pas forcément bien traitée aujourd’hui ! En effet, la shareholder valeur reste un concept galvaudé et mal compris, que la crise récente a une nouvelle fois cloué au pilori, avec le concours d’ailleurs de voix critiques tels que Jack Welch, ex-CEO de General Electric ou Roger Martin, professeur à l’Université de Toronto. Ils ont probablement raison de stigmatiser la « shareholder value » si celle-ci consiste à faire monter le cours des actions d’une entreprise, en se concentrant sur trois leviers : une gestion des bénéfices par action, une rémunération basée sur des actions ainsi que la communication avec les investisseurs. Toutefois c’est mal comprendre la shareholder valeur, si on l’assimile à ces éléments et à une maximisation à court terme des bénéfices ! Une hausse du bénéfice par action ne signifie pas obligatoirement une augmentation de la valeur d’une entreprise. Au contraire, certaines décisions peuvent entraîner une progression du bénéfice par action (qui est avant tout une mesure comptable), tout en détruisant de la valeur, si le coût du capital investi est plus élevé que la  rentabilité de ce dernier.

Une allocation judicieuse du capital, aligner les incitations du management sur les générateurs clés de valeur ainsi qu’une communication honnête (ce qui n’exclut pas une certaine candeur et la reconnaissance de ses erreurs). Un exemple magistral à cet égard est Warren Buffett, CEO de Berkshire Hathaway. La shareholder valeur n’a pas mis à mal divers dirigeants. Ce sont ces derniers qui ont coulé la shareholder value en étant notamment de piètres décideurs sur le plan de l’allocation du capital.

Un problème réside dans le fait que maints CEO s’avèrent bons du point de vue opérationnel, mais de médiocres investisseurs. Entre autres en effectuant une mauvaise acquisition ou en rachetant les actions propres à un prix trop haut, sous la pression du marché.

source agefi aout 2009

4 réponses »

  1. Encore un écran de fumée.
    lisez ce que je viens de mettre sur l’autre article.
    J’attends vos arguments de pied ferme et soyez en certain que je répondrais.

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