Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

Marchés : Repères chiffrées 2009 essentiels pour 2010

De quoi extrapoler, extrapleurer, extragueuler et extradroler  en toute connaissance de cause ….

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Matières premières :  la hausse de 35 % du prix de l’orge depuis le début de l’année. C’est nettement moins que la hausse du pétrole (+64,7 %) ou du cuivre (+114,5 %), mais bien plus que celle de l’or (+26,5 % en 2009).

Un début d’année très difficile en 2009 pour le PIB réel qui avait chuté de 8,6 % au Japon, de 6,7 % en Allemagne et de 5,6 % au Royaume-Uni par rapport aux plus hauts de 2008

La baisse des spreads des obligations d’entreprises, qui se sont contractés de 1 236 pb par rapport au plus haut atteint il y a presque un an.

La croissance du crédit qui continue de baisser à un rythme de 17 % par an aux Etats-Unis.

Décélération de la croissance monétaire globale, qui baisse actuellement de 2 % aux Etats-Unis et de 1,2 % dans la zone euro sur six mois en annualisé.

Les valorisations des actions semblent encore attrayantes avec un P/E de 14,3 fois les bénéfices anticipés, compte tenu de prévisions « bottom-up » de bénéfices de 76,83 USD pour les entreprises du S&P 500 en 2010.

QUELQUES RAPPELS IMPORTANTS

La décennie des marchands (cliquez le lien)

De l’exubérance au krach  (cliquez sur le lien)

Accélération, mot-clé de la décennie (cliquez sur le lien)

Une expansion à crédit (cliquez sur le lien)

Indépendance des pays émergents (cliquez sur le lien)

L’ombre du pic pétrolier (cliquez sur le lien)

EN COMPLEMENT :

Accélération, mot-clé de la décennie

Par Frédéric Lelièvre le temps dec09
 
Entre 1999 et 2009, l’économie mondiale a connu de grands bouleversements. Leur point commun: la vitesse à laquelle ils se sont produits

Plus vite, toujours plus vite. A en donner le tournis.

Accélération tout d’abord chinoise. Avec un taux de croissance annuelle de 10%, la Chine double son produit intérieur brut tous les 7 ans et demi. Il avait fallu 58 ans au Royaume-Uni, rappelle le spécialiste français de la Chine François Gipouloux à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle; 47 ans aux Etats-Unis, entre 1839 et 1886; 34 ans au Japon entre 1885 et 1919. La Chine l’a fait plus de trois fois depuis 1978. En 1999, elle occupait la 7e place mondiale, derrière l’Italie. L’an prochain, elle devrait être numéro deux, derrière les Etats-Unis.

A la faveur de la crise économique, la rapidité de la transition chinoise, ajoutée à la montée en puissance d’autres pays tels que l’Inde et le Brésil, a cette année accéléré la réorganisation de la gouvernance mondiale. En quelques mois, exit le G8 et place au G20. Même s’il faut reconnaître que cette nouvelle gouvernance n’est pas encore installée, en témoignent l’échec du Sommet de Copenhague ou le blocage du Cycle de négociations commerciales de Doha.

L’accélération économique se lit bien sûr aussi au niveau des entreprises. Cette semaine, le Wall Street Journal  a recensé les 25 plus grands groupes selon leur capitalisation boursière. En 2009, les Etats-Unis dominent encore le classement, mais n’y placent plus que 14 entités, contre 19 il y a dix ans. La Chine fait son apparition, et occupe la deuxième marche, avec 4 conglomérats. On peut, par ailleurs, se réjouir que la Suisse, absente en 1999, y place Roche et Nestlé.

Pas de «grande modération»

La crise accélère ces changements. Or la crise elle-même semble aller plus vite, comme si la conjoncture, loin de la «grande modération» espérée par les macroéconomistes, connaissait davantage de hauts et de bas; plus de volatilité dans le jargon des financiers. Krach de 1987, éclatement de la bulle technologique en 2001, de celle des «subprime» en 2007, puis crise financière et économique en 2008 et 2009…

Le Royaume-Uni symbolise l’accélération des cycles. Son économie est passée d’une croissance de 3% en 2007 à une récession de quelque 5% en 2009, la pire depuis celle des années 30.

Les retournements se font plus vite aussi. Le Royaume-Uni devrait revenir à la croissance en 2010.

Les entreprises, banques en tête, savent parfois se redresser de manière spectaculaire, et pas toujours grâce au soutien public. Cette année, Credit Suisse a effacé sa perte du siècle, plus de 8 milliards de francs, réalisée en 2008.

L’accélération de l’histoire économique frappe des secteurs entiers, qui connaissent des bouleversements autant inattendus que soudains. «En signant les accords bilatéraux II, nous avons bétonné le secret bancaire pour quinze ans au moins», déclarait dans nos colonnes en 2004 Pierre Mirabaud, alors président de l’Association suisse des banquiers. Quelques mois viennent pourtant de changer les règles du jeu de la gestion de fortune suisse.

Le pouls s’accélère encore grâce aux nouvelles technologies, pas seulement parce que l’on est toujours plus connecté. Moins de trois ans ont suffi à Apple et à son iPhone pour dépasser le géant Nokia sur le marché à la croissance exponentielle des téléphones intelligents. Google, parti de rien en 1996, figure parmi les 25 plus grands groupes cotés en bourse.

Le dollar en question

Et dans dix ans? La leçon de l’accélération de l’histoire économique vaudra sans doute autant. Les puissants d’aujourd’hui ne le seront plus forcément. Prenons le dollar. En dépit des difficultés que l’économie américaine doit surmonter, il paraît difficile de croire à la disparition rapide du billet vert, tant il domine encore le commerce mondial et les réserves monétaires. Pourtant, son déclin pourrait s’accélérer. La Chine ne veut-elle pas une nouvelle devise internationale?

Enfin, la Chine elle-même pourrait réserver d’autres surprises. On sera peut-être surpris par le ralentissement du rythme de sa croissance.

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