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Commentaire : Quand Alan le Maestro mont(r)e la voie et hausse le ton….

Vous avez du remarquer qu’aux Etats-Unis, le rendement du T-Note à dix ans se rapproche de 4%. Ce niveau a déjà été approché à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée, sans toutefois déboucher sur une correction majeure.

D’éminents commentateurs, parmi lesquels Sir Alan Greenspan, estiment qu’il en ira autrement cette fois.

PLUS DE GREENSPAN EN SUIVANT :

Pour l’ancien président de la Réserve Fédérale, la fête serait bientôt finie et les récentes tensions s’apparentent à la mort du canari dans une mine de charbon…

Les stratèges de Morgan Stanley abondent dans ce sens, eux qui pronostiquent depuis plusieurs mois un rendement à dix ans à 5.5% en fin d’année.

L’analyse de Morgan Stanley : http://pragcap.com/morgan-stanley-the-rally-is-near-its-end (cliquez sur le lien)

 Les prévisions que l’on pense extrêmes ont l’avantage de conférer une certaine visibilité à leurs auteurs, voire un certain prestige si ce qui passe aux du plus grand nombre pour être unimprobable scénario se réalise.

Aux antipodes du Maestro et  de Morgan Stanley, Goldman Sachs persiste et signe en réaffirmant une prévision de rendement à 3.25% pour le T-Note à dix ans. La plupart des institutions bancaires formulent une prévision entre ces deux bornes, impliquant une médiane de 4.2% conforme à une longue tradition historique: en moyenne, les stratèges pronostiquent systématiquement des rendements en hausse… et se trompent une fois sur deux!

Alan le contrarian a quant à lui un taux de réussite beaucoup plus important !!! 

EN COMPLEMENT :

March 26 (Bloomberg) — Former Federal Reserve Chairman Alan Greenspan said the recent rise in Treasury yields represents a “canary in the mine” that may signal further gains in interest rates. 

Higher yields reflect investor concerns over “this huge overhang of federal debt which we have never seen before,” Greenspan said in an interview today on Bloomberg Television’s “Political Capital With Al Hunt.” 

“I’m very much concerned about the fiscal situation,” said Greenspan, 84, who headed the central bank from 1987 to 2006. An increase in long-term interest rates “will make the housing recovery very difficult to implement and put a dampening on capital investment as well.” 

The yield on 10-year Treasury notes was 3.85 percent at 3:08 p.m. in New York, down three basis points from late yesterday and up from 3.69 percent at the end of last week. 

U.S. interest-rate swap spreads declined to the lowest levels on record this week, reflecting investor concerns about the ability of nations to finance rising fiscal deficits. 

The rate to exchange floating- for fixed-interest payments for 10 years fell below the comparable-maturity Treasury yield for the first time on March 23. The swap spread reached as low as negative 10.19 basis points yesterday before reaching negative 7.63 basis points. 

Record Deficit 

The U.S. budget deficit reached a record $1.4 trillion for the fiscal year that ended Sept. 30 amid falling tax revenue from the recession, a bailout of the banking and auto industries, and the $787 billion economic stimulus package. 

“I don’t like American politics and what’s happening,” Greenspan said. 

Historically, there has been “a large buffer between the level of our federal debt and our capacity to borrow,” he said. “That’s narrowing. And I’m finding it very difficult to look into the future and not worry about that.” 

Greenspan said in an interview last year that a consumption tax was a likely response to a widening budget deficit. That may not be sufficient when the gap is caused by a failure to cut spending, he said today. 

“I’m not convinced by any means that we can succeed in stabilizing this long-term outlook strictly from a value-added tax,” Greenspan said. 

2001 Tax Cut 

Greenspan in 2001 supported the first round of tax cuts under President George W. Bush. At the time, the federal government operated with a surplus, and Greenspan told Congress he didn’t think the cuts would lead to a deficit. 

He told the Senate Budget Committee on Jan. 25, 2001, that “having a tax cut in place may, in fact, do noticeable good.” The next year he said it would be unwise to unwind the tax cut. As deficits returned, he became an opponent of further tax cuts, telling Congress in 2003 that “fiscal stimulus is premature.” 

In today’s interview, the former Fed chairman said the U.S. economic recovery has been driven “to a very large extent” by a resurgence of stock prices. The Standard & Poor’s 500 Index has jumped 73 percent since its low on March 9, 2009. The index was little changed at 1,165.29 at 3:08 p.m. in New York. 

“You can see the whole blossoming of finance,” Greenspan said. “As these stock prices have gone up, debt became far more valuable, and you can see this huge issuance, especially of junk bonds.” 

A continued rally in share prices could help sustain the expansion, Greenspan said. Still, the unemployment rate could remain “not terribly far from where it is” at 9.7 percent as people re-enter the labor force to take advantage of job openings in a growing economy. 

Company Earnings 

The U.S. economy expanded at a 5.6 percent annual rate in the fourth quarter of 2009, and corporate profits climbed, figures from the Commerce Department showed today in Washington. Company earnings increased 8 percent, capping the biggest year- over-year gain in a quarter century. 

On the Chinese economy, Greenspan said there are “significant bubbles” whose consequences will be hard to predict because of a lack of data. 

“There are significant bubbles in Shanghai and along the coastal provinces, but there’s some of that going back into the hinterlands as well,” Greenspan said. “Remember that the bursting of the bubble by itself is not a big catastrophe. We had a dot-com bubble, it burst, and the economy barely moved.”

BILLET PRECEDENT : Alan « Magic » Greenspan » : Retour vers le futur (cliquez sur le lien)

EN COMPLEMENT

Signaux d’alarme sur le marché des emprunts d’Etat

La nervosité règne sur le marché des emprunts du Trésor: s’agit-il d’un simple facteur technique, ou bien d’une preuve que les difficultés budgétaires des Etats-Unis commencent enfin à miner la patience des investisseurs du marché obligataire? La semaine dernière, les placements d’obligations du Trésor américain n’ont pas rencontré un franc succès. Les rendements des titres à 10 ans sont passés de 3,7% à 3,88%, et ont dépassé pour la première fois les taux des swaps de taux d’intérêt équivalents – signe de l’inquiétude du marché. 

Les difficultés budgétaires des Etats sont sans doute à l’origine de l’instabilité du marché. La promulgation de la loi sur la réforme de l’assurance-maladie, dont le coût se monte à 940 milliards de dollars, a ravivé les craintes concernant le déficit américain, poussé à la hausse les rendements obligataires et réduit l’écart entre les emprunts d’Etat et les taux des swaps de référence, qui évolue généralement en fonction des anticipation concernant l’offre de titres d’Etat. Un différentiel négatif pourrait suggérer que les investisseurs ont des inquiétudes concernant la solvabilité des Etats-Unis. 

Des facteurs techniques semblent également avoir joué un rôle. Alors que les rendements des emprunts d’Etat ont augmenté, les taux des swaps ont été poussés à la baisse par les banques cherchant à se couvrir. 

Cette situation, qui a destabilisé certains spéculateurs qui s’attendaient au retour du spread habituel, a entraîné une moindre demande lors des adjudications, une hausse des rendements des emprunts du Trésor et des écarts très négatifs avec les taux de swaps. 

Un renversement des spreads ne constitue certes pas une menace immédiate pour le coût des emprunts du Trésor américain. Au Royaume-Uni, où les inquiétudes budgétaires sont plus pressantes, les spreads des swaps de taux à dix ans sont négatifs depuis début février. Lundi, l’agence de notation S&P a confirmé que le pays risquait de perdre sa note de crédit AAA. 

Mais les adjudications d’emprunts du Trésor à dix ans et 30 ans prévues la semaine prochaine n’en revêtiront pas moins une importance décisive. Le Trésor espère que la demande va augmenter et que les banques accepteront de prendre davantage de risques après la fin du trimestre. Mais toute répétition des médiocres résultats des adjudications de la semaine dernière pourrait suggérer que les Etats-Unis n’ont peut-être pas autant de marge de manoeuvre budgétaire qu’ils ne le pensent. 

Richard Barley, The Wall Street Journal mars 10

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