Cycle Economique et Financier

Indicateur de Marché : Consensus Isag Avril 2010

Association des Stratégistes d’Investissement de Genève Consensus d’Avril10

LE COMMENTAIRE DINVESTISSEMENT EN SUIVANT :

1. Le scénario économique des stratégistes de Genève demeure inchangé. Ceux-ci restent optimistes sur la pérennité de la reprise sans inflation en 2010.

® La croissance du PIB est attendue à 3% aux Etats-Unis et à 1.6% en Suisse.

® L’inflation resterait faible à 1.5% et 0.8%, respectivement.

® Sur le plan monétaire, la balance des opinions à court terme penche légèrement vers un risque de réaction plus rapide de la Fed et le consensus à douze mois fait état de taux à 1% aux Etats Unis et à 0.75% en Suisse.

2. Le sentiment reste majoritairement négatif sur l’euro, surtout vis-à-vis du dollar, ce qui montre que les craintes liées au risque souverain en Europe sont encore loin d’être dissipées chez les participants au consensus.

® Implicitement, le consensus maintient que le renforcement du billet vert n’est pas un obstacle ou un frein à la montée de l’or. Car l’or continue en effet à rassembler lessuffrages, avec une vue positive à court comme à long terme.

® Les stratégistes sont également à l’unisson sur la question du risque de hausse des tauxlongs. La vue du consensus à 12 mois est à 4.2% pour le taux 10 ans US et à 2.5% pour le taux suisse, avec dans les deux cas un risque de hausse à court terme.

® Sur les actifs cycliques tels que les actions ou le pétrole, il est à noter que:  La fourchette de prévision est large Il n’y a pas de majorité qui se dégage sur la tendance à court terme des marchés actions.

® Le consensus a, par contre, une perspective haussière à 12 mois avec un S&P 500 qui dépasserait les 1250 points d’ici mars 2011.

3. Par conséquent, il n’est pas surprenant que l’allocation d’actifs reste stable.

® Les actions et obligations privées restent prépondérantes (respectivement 37% et 22%), mais toujours dans une moindre mesure par rapport à ce que laissait présager le scénario décrit précédemment. Les portefeuilles privilégient toujours la diversification, et d’ailleurs, l’exposition non directionnelle à travers les actifs alternatifs demeure significative (19%).

® Cette prudence quant à l’exposition directe aux risques de marchés provient également du potentiel d’appréciation dorénavant limité des principaux actifs risqués sur les 12 prochains mois. La hausse du mois de mars a évidemment renchéri les niveaux d’entrée.

® En ce qui concerne les obligations d’Etats, le scénario de hausse de taux modérée reflète davantage une reprise normale qu’un scénario de flambée inflationniste ou de hausse de la prime de risque souverain; il conduit à recommander une pondération modeste mais pas nulle sur les emprunts souverains (13%).

4. Enfin, les stratégistes restent relativement sereins quant aux questions sur le risque de correction des actifs chinois (immobilier et/ou actions), ainsi que sur l’impact éventuel du résultat des élections britanniques.

® Cependant, avec une probabilité de correction brutale dans les 12 mois estimée à environ un tiers, les interrogations sur la stabilité des marchés chinois ne paraissent pas si anecdotiques.

® Enfin, la conviction est assez forte sur la surperformance des actions japonaises, mais cela ne se traduit pas par une pondération accrue de cette région dans les portefeuilles de gestion. Cela annoncerait-il un prochain changement d’allocation?

Contact: info@isa-gva.org

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4 réponses »

  1. Merci Lupus, en complément, aux pts 2 et 3 de cet article, voici mes habituels flux de fonds mutuels US pour le mars.

    – les flux forex ont été spectaculaires avec une sortie jamais vue : -156 Md$ (!) record mensuel battu. Est-ce la crise olympienne qui, faisant chuter l’€, a encouragé les gestionnaires à accélérer la réallocation ? Il s’agit du 13e mois successifs de réduction des positions forex dont près de 350 Md$ sur les 3 premiers mois de l’année !

    – les positions en actions ont progressé de 11.2 Md$ (0.6 Md$ en février). Le marché domestique (donc US) ne séduit toujours que modérément les gestionnaires avec +2.9 Md$ (-4.5 Md$ en février) alors que le flux « oversea » est à +8.3 Md$ (+5.1 Md$ en février et toujours positif depuis avril 2009). Mon indicateur continue de donner une poursuite du trend positif en cours après le break de septembre à décembre.

    Le flux obligataire a été aussi très soutenu à +37.2 Md$ (+21.6 Md$ en février) montrant s’approchant des records du 2e semestre 2009. Comme il faut bien que les sorties forex soient investies ailleurs, il n’est pas très étonnant d’assister à un tel flux.

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