l'hérésie keynésienne

Les grandes banques doivent pouvoir faire faillite (banque centrale suisse)

Les grandes banques doivent pouvoir faire faillite (banque centrale suisse)

Les banques d’importance systémique (« too big to fail ») doivent pouvoir faire faillite sans mettre en danger le reste de l’économie, a estimé vendredi le président de la banque centrale suisse, avertissant qu’UBS et Credit Suisse représentaient toujours un risque.

PLUS/MOINS DE TOO BIG TOO FALL EN SUIVANT :

« Une économie de marché doit pouvoir permettre l’échec » d’une société en cas de difficulté financière, a estimé Philipp Hildebrand selon le texte de son discours prononcé lors du Forum économique suisse d’Interlaken (centre).

« A l’avenir, l’ensemble des banques devraient pouvoir faire leurs preuves sur le marché, peu importe leur taille et leur structure », a souligné le président de la Banque nationale suisse (BNS).

En cas de faillite d’une grande banque, cette dernière devrait être en mesure d’assurer la continuité des activités vitales pour l’économie, notamment les trafics de paiement et l’activité de crédit ou de dépôt, a ajouté le patron de l’institut d’émission, rejoignant les recommandations qu’un groupe d’experts avait émises en avril.

Ces experts avaient proposé d’externaliser les fonctions « vitales » des grandes banques, nécessaires au fonctionnement de l’économie, en cas de nouvelle crise.

Le patron de la BNS s’en est pris aux deux premières banques du pays, UBS et Credit Suisse, qu’il estime toujours trop grandes malgré une réduction de leur bilan de 35%.

« Le total des bilans des grandes banques (helvétiques) s’élève toujours à plus de quatre fois le produit intérieur brut de la Suisse », a-t-il averti. Selon M. Hildebrand, UBS et Credit Suisse sont ainsi « toujours +too big to fail+ ».

Face à ce constat, il a appelé à ne pas attendre en Suisse la fin du processus de réglementation international lancé sous l’égide du Conseil de stabilité financière (FSB).

M. Hildebrand a également pointé du doigt les projets visant à garantir la survie des grandes banques en cas de crise, aux dépens d’une réglementation plus stricte des fonds propres, des liquidités et du taux d’endettement comme cela a été décidé dans la Confédération.

« La tentation de certains hommes politiques est grande dans ce contexte de lancer des initiatives nationales qui sont certes avantageuses sur le plan politique, mais qui ne visent pas forcément à renforcer le système financier », a estimé M. Hildebrand, ajoutant que « la politique devait résister à de telles tentations ».

Etait visé directement  le commissaire européen chargé des Services financiers Michel Barnier qui a proposé la création d’une réseau européen de « fonds de résolution des défaillances bancaires », créés selon des règles communes, qui seraient abondés par des taxes sur les banques. Cet instrument préventif permettrait de faire face à l’avenir aux conséquences financières d’une éventuelle défaillance bancaire.

source afp juin10

 
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