Financial Times

StressTests Banksters : des banques allemandes n’ont pas tout publié…

StressTests Banksters : des banques allemandes n’ont pas tout publié…

Plusieurs banques allemandes soumises à l’épreuve des tests de résistance publiés vendredi soir ont omis de détailler leur exposition à la dette souveraine des Etats européens, contrairement à ce qui était prévu, rapporte lundi le Financial Times.

« Nous avions un accord avec les autorités de régulation et les banques qui prévoyait que chaque banque publierait séparément ses risques sur la dette souveraine », a déclaré au journal Arnoud Vossen, le secrétaire général du Comité européen de supervision bancaire (CEBS).

Or en Allemagne, 6 des 14 établissements soumis aux tests de résistance, dont Deutsche Bank et Postbank, se sont abstenus vendredi de préciser leur exposition aux obligations publiques des pays européens, au risque de gâcher le message de transparence censé être donné par les tests, selon le FT.

La publication de ces informations se faisait « sur une base volontaire », a rappelé lundi une porte-parole de la Bundesbank interrogée par l’AFP.

« La loi nous interdit de forcer les banques » à publier ces détails, a souligné de son côté un porte-parole du BaFin, le gendarme financier allemand.

Deutsche Bank avait déjà donné des détails en juin sur son exposition à la dette des pays européens les plus fragiles, a expliqué à l’AFP un porte-parole du groupe. Mais ces chiffres dataient du 31 mars dernier et « ne sont plus d’actualité, c’est pourquoi nous ne les avons pas mentionnés. Nous le ferons mardi en publiant nos résultats du deuxième trimestre », a-t-il ajouté.

Au 31 mars dernier, Deutsche Bank avait notamment une exposition brute de 20,6 milliards d’euros à la dette espagnole, et de 2,6 milliards d’euros à la dette grecque.

« Nos chiffres étaient datés, or nous réduisons constamment notre exposition », a expliqué de son côté un porte-parole de Postbank.

Parmi les 91 banques européennes soumises aux tests de résistance, 7 ont été recalées, parmi lesquelles la banque allemande Hypo Real Estate, dont l’échec était prévisible.

FRANCFORT (Allemagne), 26 juil 2010 (AFP)

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