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Trappe à Dettes/L’Irlande tente le coup du menhir….et mène la danse celtique de la dette

Trappe à Dettes/L’Irlande tente le coup du menhir….et mène la danse celtique de la dette

Irlande. L’agence de notation S&P a abaissé la note de l’Irlande de AA à AA-, avec perspective négative .

PLUS DE DETTES EN SUIVANT :

Le Trésor irlandais a critiqué avthier la décision de l’agence de notation financière Standard and Poor’s de baisser d’un cran la note de la dette de l’Irlande, jugeant l’analyse de celle-ci «défaillante».

S&P a abaissé mardi la note de l’Irlande de AA à AA-, avec perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être encore abaissée dans un avenir proche.

L’Agence nationale de gestion du Trésor (NTMA) note en substance que S&P prend en compte des scénarios de coûts du sauvetage des banques irlandaises «extrêmes», sans pour autant inclure dans ses comptes toute la valeur des biens ainsi sauvegardés, dans un communiqué.

«Nous sommes en désaccord avec cette vision», écrit la NTMA, et «nous pensons que cette approche est défaillante».

Le Trésor irlandais souligne que S&P elle-même «reconnaît qu’elle n’est pas en conformité avec la mesure internationalement reconnue de la dette publique».

Le Trésor ajoute que Standard & Poor’s «reconnaît +l’approche dynamique et transparente+ du gouvernement dans son traitement du secteur financier», et estime que cela «aidera à encourager une reprise graduelle de l’économie irlandaise à moyen terme».

Il relève que le double A toujours conféré au pays par les cinq agences Moody’s, Fitch, S&P, R&I et DBRS, «est décrit par S&P comme voulant dire que l’emprunteur +a une très solide capacité à remplir ses engagements financiers+».

Le Trésor met en avant que la note AA- est encore supérieure à celles attribuées par S&P au Portugal (A-), à l’Italie (A+), «et à un certain nombre d’autres pays de l’Union européenne».

S&P a expliqué sa décision par le fait que «le coût budgétaire projeté du soutien par l’Etat irlandais du secteur financier du pays s’est considérablement accru par rapport à nos estimations initiales».

L’agence de notation a prévenu «qu’un nouvel abaissement est possible si ce coût augmente encore, ou si d’autres événements économiques négatifs affaiblissent la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs budgétaires de moyen terme».

Ses projections montrent désormais que la dette publique de l’Irlande va augmenter à 113% du produit intérieur brut en 2012.

source afp

EN COMPLEMENT : Les problèmes budgétaires sont souvent sous-estimés

Certains pays parmi les plus riches du monde vont être incapables de rembourser tout ou partie de leur dette, estime la banque américaine Morgan Stanley. «La question n’est pas de savoir si des gouvernements vont faire faillite, mais comment», affirme Morgan Stanley, dans une étude consacrée à la dette des Etats et qui ne cite aucun pays en particulier.

La banque d’affaires juge que le ratio entre la dette et le produit intérieur brut est devenu trop élevé et que les problèmes budgétaires ont été considérablement sous-estimés par plusieurs gouvernements de pays riches.

Selon l’étude, la crise de la dette est loin d’être terminée et ne concerne pas que les pays les plus fragiles. Du fait de cette situation, les créanciers des Etats s’exposent à ne jamais être remboursés, au point que Morgan Stanley juge que le conflit entre les deux parties est «plus intense que jamais».

Pourtant, il existe des alternatives au défaut total sur la dette, à savoir par exemple imposer aux créanciers un taux d’intérêt négatif, grâce notamment à l’inflation, ou artificiellement bas, des solutions déjà utilisées dans le passé. Morgan Stanley avertit enfin que les conditions d’emprunt actuelles ne les protègent pas d’un éventuel défaut. Si les investisseurs se ruent sur les emprunts d’Etat, c’est qu’ils craignent une rechute de l’économie. Or un fort ralentissement de la croissance plombera les revenus tirés des impôts, ce qui alourdira d’autant le déficit.

source agence aout10

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Bund et OAT résistent à la dégradation de l’Irlande

Les rendements obligataires des pays les plus fragiles de la zone euro montaient en flèche mercredi, dans le sillage de la dégradation de la notation de l’Irlande, tandis que les investisseurs se ruaient sur le Bund et l’OAT dont les taux tombaient au plus bas.

A 18h00 (16h00 GMT), le taux irlandais à 10 ans bondissait à 5,478%, contre 5,358% mardi soir à la clôture après la dégradation de la note de ce pays par Standard et Poor’s.

Cette dégradation a ravivé les inquiétudes sur la situation périlleuse des finances publiques des pays périphériques de la zone euro, par opposition à ceux notés triple A. Le taux grec à 10 ans bondissait à 11,404%, contre 11,016% la veille. Signe des craintes du marché, le taux grec à 2 ans progressait, dépassant celui à 10 ans, à 11,807%, contre 11,271% la veille, une situation inédite depuis début juin. En revanche, le taux espagnol était épargné, baissant à 3,963%, contre 4,017% la veille.

De leur côté, les taux portugais montaient à 5,329%, contre 5,229% la veille, alors que le pays a réussi à lever mercredi 1,3 milliard d’euros en obligations à 6 et 10 ans, enregistrant une demande supérieure à l’offre, même si les taux ont été plus élevés que lors des dernières émissions similaires. «C’est un mouvement général, l’aversion au risque des investisseurs emporte tout», relève Jean-François Robin, stratégiste obligataire chez Natixis, qui explique que «l’humeur du marché est de pas acheter tout ce qui est risqué».

source afp aout10

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S&P demande aux États-Unis de lutter contre leur déficit

Les États-Unis doivent s’attaquer à leur colossal déficit budgétaire s’ils veulent préserver leur note AAA, la meilleure possible, a déclaré jeudi dans une interview John Chambers, chef du département de notation des dettes d’État à l’agence de notation Standard & Poor’s.

«Il est très important pour le statut de la note des États-Unis que le Congrès prenne en compte très attentivement ce que la Commission fiscale va proposer», confie à Dow Jones Newswires M. Chambers.

Face à l’explosion du déficit budgétaire de l’État fédéral, le président Barack Obama a mis en place une commission bipartite (démocrates et républicains) sur la responsabilité fiscale, dont les conclusions sont attendues en décembre.

La réponse du Congrès américain aux propositions de cette commission déterminera la façon dont S&P va par la suite noter la qualité de la dette de la première puissance économique mondiale, avertit encore M. Chambers.

Les législateurs américains doivent prendre en compte «très attentivement» les recommandations de cette commission, prévient-il. Et d’ajouter qu’il sera «très important pour le Congrès de prendre les décisions nécessaires».

Cette mise en garde de S&P s’ajoute à celle de sa concurrente Moody’s, mi-août, contre les États-Unis et contre trois principales économies européennes (la France, l’Angleterre et l’Allemagne), qui font également face à des difficultés budgétaires.

L’administration Obama a indiqué vouloir réduire de moitié le déficit budgétaire de l’État fédéral d’ici à 2013 et de stabiliser la dette fédérale à 70% du produit intérieur brut (PIB) d’ici à 2015.

La Commission sur la responsabilité fiscale devrait notamment donner la feuille de route pour atteindre ces objectifs.

Selon M. Chambers, le plus fort de la crise des dettes souveraines pourrait être derrière nous, mais les effets de la crise financière continueront à se faire sentir, avec notamment des risques de dégradation supplémentaires des notes de certaines économies développées.

Interrogé sur la Grande-Bretagne, dont l’agence a assorti la note AAA d’une perspective négative, M. Chambers dit souhaiter voir davantage d’efforts de réductions de dépenses dans le cadre du budget à venir en octobre.

Il a en revanche rejeté le scénario tant redouté d’une rechute, ou récession en double creux, de la première économie mondiale, préférant parler d’un ralentissement de la croissance.

«L’économie américaine a assez de résistance pour afficher une croissance de 2% cette année et l’année prochaine», balaie-t-il.

source afp aout10

5 réponses »

  1. Le 10 mai 2010, l’Union Européenne et le FMI ont menti : l’Union Européenne et le FMI ont annoncé qu’ils mettraient 750 milliards d’euros sur la table pour secourir le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne.

    Ce mensonge a été efficace : les taux d’intérêt des obligations de ces quatre Etats se sont effondrés de façon spectaculaire.

    Mais à partir du 12 mai, les investisseurs internationaux ont compris que ce plan d’aide n’était qu’un mensonge : ils ont compris que les Etats européens sont déjà surendettés.

    Les Etats européens ne pourront donc pas emprunter des centaines de milliards d’euros pour secourir le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne.

    Depuis le 12 mai, les investisseurs internationaux n’ont plus du tout confiance dans le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne. Conséquence : leurs taux d’intérêt remontent. Ces quatre Etats empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

    Depuis le 12 mai, la Banque Centrale Européenne intervient massivement. Sur le marché secondaire, la Banque Centrale Européenne rachète les obligations d’Etat du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce, de l’Espagne.

    Mais c’est peine perdue. Malgré ces rachats de plusieurs centaines de millions d’euros, la Banque Centrale Européenne ne parvient pas à faire baisser les taux d’intérêt des obligations de ces quatre Etats.

    Conclusion : il y a aujourd’hui deux zones euro.

    1- La première zone euro regroupe les Etats qui semblent les plus solides : l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Autriche. Leurs taux d’intérêt baissent. Ils empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus bas.

    2- La seconde zone euro regroupe les Etats qui semblent agoniser : le Portugal, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne. Leurs taux d’intérêt augmentent. Ils empruntent à des taux d’intérêt de plus en plus hauts.

    Ces deux zones euros s’éloignent l’une de l’autre de plus en plus vite.

    Si la Grèce lançait un emprunt à 2 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,595 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,409 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    La Grèce fonce vers le défaut de paiement.

    Le domino grec sera le premier à tomber.

  2. Bon commentaire, enfin une suite de l’histoire, qui suit ce qui est décrit dans les blogs les plus sérieux depuis plus d’un an.
    Les blogs (classés) ne sont donc pas en générale loin de la réalité, contrairement aux états qui disent que ce sont que des conneries.
    Leurs prédictions ne se réalisent pas (genre le monde merveilleux de TF1), et celle des blogs oui.
    Si on suit une logique, malheureusement on constate que les états sont en posture de désinformation, donc on peut craindre une situation pire que l’on croit.
    Souvent au poker quand on ment, c’est qu’on a plus de bonnes cartes dans son jeu, et la subtilité est de faire croire à l’autre que l’on est toujours fort.

    Bonjour chez vous.

  3. Si l’Allemagne lançait un emprunt à 2 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de seulement 0,607 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR2:IND

    Si l’Allemagne lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de seulement 2,157 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GDBR10:IND

    Regardez les graphiques ci-dessus : l’Allemagne inspire tellement confiance qu’elle emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus bas. De plus en plus d’investisseurs veulent prêter à l’Allemagne car ils lui font de plus en plus confiance.

    Et la Grèce ?

    La Grèce, c’est le contraire.

    De moins en moins d’investisseurs veulent prêter à la Grèce car ils ne lui font plus du tout confiance : ils savent que l’Etat grec est en faillite, ils savent que l’Etat grec est incapable de rembourser ses dettes.

    Conséquence : les taux d’intérêt de la Grèce atteignent des niveaux hallucinants.

    Si la Grèce lançait un emprunt à 2 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,642 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,415 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    L’Etat grec va se déclarer en défaut de paiement.

    Attachez vos ceintures.

  4. C’est peut être aussi la seule façon pour les gouvernants d’éviter que l’euro flambe trop……..
    Quelles sont les autres possibilités ?
    Peut être qu’au final, la Chine qui doit être massivement investi en bon du trésor US et européen pourra se faire baisser par les deux camps en même temps ? que dire de plus ?

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