Déflation

La Fed crée de la monnaie mais pas la confiance

La Fed crée de la monnaie mais pas la confiance

La banque centrale américaine se bat contre le risque de déflation depuis presque deux ans. Elle injecte d’énormes quantités de monnaie. Ses achats nets d’obligations d’Etat atteignent 1400 milliards de dollars, gonflant son bilan à 2300 milliards. Cet argent serait prêt à se déverser dans l’économie. Mais, jusqu’ici il n’a pas accru la demande, écrit George Melloan dans le Wall Street Journal.

«Les pouvoirs magiques des banques centrales sont surfaits», selon l’auteur de The Great Money Binge.

 L’afflux d’argent n’est pas investi parce que ni les entreprises ni les ménages ne veulent s’endetter malgré le bas niveau des taux.

Nouriel Roubini : « On ne peut pas forcer à boire un âne qui n’a pas soif » (cliquez sur le lien)

Le mot-clé, c’est incertitude.

La Fed accentue l’incertitude (cliquez sur le lien)

Les zélotes hyperactifs des administrations fédérales ont créé d’innombrables lois ou en préparent de nouvelles, mais cela rend impossible toute planification à long terme.

Ce à quoi répond  dans le Financial Times George Magnus, économiste à UBS et auteur d’un ouvrage sur les marchés émergents à paraître en octobre : Mieux vaut imprimer de l’argent et être damné que d’être restrictif et d’être damné. Il estime que la croissance américaine est tombée à 1% et que l’Europe ne se porte pas mieux. Dans cette situation, même des politiques monétaires plus laxistes (quantitative easing) ne sont pas à négliger. Le risque d’inflation n’existerait que si la volonté d’investir et de dépenser était plus présente. George Magnus estime par ailleurs déplacée la discussion actuelle sur l’emploi de la politique monétaire pour gérer les prix des actifs financiers. Ceux-ci reflètent la faiblesse de la demande….

3 réponses »

  1. Vincent Benard : retraite des fonctionnaires US, une faillite à plus de 1000 milliards de dollars…

    Mike Shedlock a publié en avril 2010 une carte interactive du Sous financement des régimes de retraites publics dans les états. Le cas le plus éloquent est celui de l’Illinois, dont le financement des retraites n’est assuré qu’à… 29 %.

    En valeur absolue, et sans surprise, c’est la Californie, maintes fois évoquée dans ce blog, qui tient la palme du sous-financement. L’Illinois et la Californie sont considérées, au plan mondial, comme les 8èmes et 10èmes dettes « souveraines » les moins sûres.

    Selon Bloomberg, le sous-financement de tous les régimes déficitaires nécessiterait mille milliards de dollars de refinancement, mais le magazine économique Barrons parle de 2000 milliards, en tenant compte des pertes futures probables.

    L’American Enterprise Institute, avec d’autres hypothèses de rendement et de durée de pensionnement moins favorables, crise oblige, évoque un trou supérieur à 3000 milliards, soit environ 22 % du PIB US.

    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/vincent-benard-retraite-des-fonctionnaires-us-une-faillite-a-plus-de-1000-milliards-de-dollars

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