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Au Canada et aux US avec de faibles rendements boursiers depuis 10 ans, comment peut-on prendre sa retraite? par William André Nadeau

Au Canada et aux US avec de faibles rendements boursiers depuis 10 ans, comment peut-on prendre sa retraite? par William André Ndeau

Les rendements boursiers avoisinent le 0% depuis 10 ans. Comment un futur retraité peut-il envisager sans angoisse un niveau de vie acceptable à la retraite ?

C’est une question pertinente qui s’adresse non seulement aux retraités actuels ou futurs mais également aux caisses de retraite.

Les marchés devront s’habituer à des niveaux de croissance économique faibles par William André Nadeau (cliquez sur le lien)

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Une mince « consolation » pour les actuels et futurs retraités canadiens : la bourse de Toronto a été l’une des plus performantes depuis une décennie, parmi les pays occidentaux, …..avec un maigre 1% par année.

Le niveau d’inflation depuis 50 ans varie entre 2% et 4% par année. À notre avis, même si actuellement il y a un risque de déflation, le futur retraité doit inclure un taux d’inflation minimum de 2% dans ses projections.

Les caisses de retraite anticipent en moyenne 7% par an, comme objectif de rendement avant inflation.
Les investisseurs sont loin d’avoir obtenu ce rendement depuis une décennie. Les déficits actuariels des Caisses de retraite sont menaçants.

Les rendements des indices boursiers ont été de 15% par an dans la décennie des années 90, ce qui a conduit à une surévaluation des cours boursiers.
Depuis 2000, on a connu un dégonflement de la valeur de ces indices passant d’une surévaluation excessive de +70% en mars 2000 à 42% de sous-évaluation à l’été 2008, et de +8% en avril 2010 à –9% au 24 août 2010
.

La bonne nouvelle pour le marché boursier : il n’est pas dispendieux

Même si l
es investisseurs ont de faibles attentes en termes de rendement boursier, ce qui est tout à fait logique après avoir vécu la pire décennie de rendement depuis les années 30, les cours boursiers se transigent un peu en bas des ratios financiers historiques.

Aussitôt que des craintes sur les marchés surviennent, la valeur sur papier de ces indices tombe en bas de leur valeur économique. Pour que le marché boursier puisse offrir un rendement inférieur à 10% l’an, qui est le rendement historique des différentes bourses nord-américaines sur des périodes allant jusqu’à 200 ans, il faudrait que la croissance économique mondiale évolue à une vitesse inférieure à 3,5%, c’est à dire 2% l’an pour les pays développés et plus de 5% pour les pays émergents. Malheureusement, la tendance de croissance économique ne penche pas vers une décennie de croissance mondiale faible. On constate plus un déplacement de la richesse vers les pays émergents.

Il serait moins risqué en 2010  d’investir dans le marché boursier que durant les années 90. Les Caisses de retraite pourraient enregistrer des rendements plus intéressants que les appréciations actuelles.

Ce n’est pas le cas pour le marché obligataire où le début d’une bulle se dessine. Les taux d’intérêt, à long terme, sont très faibles. Il ne manquerait que des sursauts de croissance économique pour que la valeur des obligations gouvernementales plongent. Les rendements de la prochaine décennie risquent d’être forts décevants pour cette classe d’actif.

La poursuite de la volatilité; des récessions plus fréquentes

Comme la croissance économique des pays développés s’annonce plus faible qu’historiquement pour les prochaines années et se situerait entre 1.5% et 2,5% en moyenne au lieu du 3% et plus, les récessions sont plus fréquentes
.
Nous privilégions, dans nos portefeuilles, des fonds gérés qui ont recours à des positions défensives à l’inverse du marché comme la vente à découvert quand la Bourse se corrige. . Ces gestions ont réduit considérablement le risque du marché en 2008 et durant les autres années où la Bourse a été volatile. Ces gestions présentent des perspectives de rendement nettement supérieures au marché obligataire et complètent très bien la gestion-actions.

William André Nadeau
Gestionnaire canadien de portefeuille aout10

EN COMPLEMENT : La lenteur de la croissance signifie qu’une forte reprise est peu probable, mais aussi que le risque de chute des cours est limité 

 Alors que des inquiétudes persistent au Canada et aux États-Unis face aux reprises léthargiques, les investisseurs ont vraisemblablement déjà fixé le prix d’un ralentissement économique dans les cours boursiers, indique un nouveau rapport publié par Marchés mondiaux CIBC inc. 

Le rapport souligne que, bien que les marchés aient réagi à la récente chute des indices de confiance nord-américains, il n’y a jamais eu, dans les faits, de véritable regain de confiance. Alors que le degré de confiance a remonté après avoir atteint un creux abyssal durant le pic de la crise financière, il est demeuré embourbé dans le contexte récessionniste normal des États-Unis, faisant légèrement mieux au Canada. 

Depuis six mois, ces appréhensions grandissantes face à l’économie ont poussé les investisseurs à délaisser les actions en faveur des obligations, notamment celles du gouvernement, en prévision de périodes de vaches maigres prolongées. « Les petits épargnants ont d’ores et déjà délaissé les actions et se sont rués en masse sur des obligations plus sécuritaires », affirme Avery Shenfeld, économiste en chef, Banque CIBC. 

« Les rendements obligataires sont tellement faibles qu’aux États-Unis on tient pour acquis que la Réserve fédérale n’atteindra pas ses cibles d’inflation pour les dix prochaines années. Les actions auront de la difficulté à prendre leur essor dans le contexte actuel, mais le risque de chute des cours semble également limité par l’élément de crainte déjà reflété dans les prix alors que les investisseurs battent en retraite. Les obligations du gouvernement, déjà plombées par tellement d’appréhensions, pourraient finalement s’avérer un refuge risqué pour les nouveaux acheteurs à ces niveaux. » 

Commentaire du Wolf : Une bulle obligataire ? (cliquez sur le lien)

Selon le rapport, les entreprises canadiennes craignent également une léthargie économique prolongée, et ce, en dépit des solides résultats enregistrés dans la plupart des secteurs au deuxième trimestre de 2010. Bon nombre d’entreprises se préparent en vue de périodes plus difficiles en remettant à plus tard les dépenses en immobilisations et en accumulant les liquidités. La Banque CIBC estime que les avoirs liquides des entreprises sont d’environ 20 % supérieurs à la normale par rapport aux ventes, une différence représentant 45 milliards de dollars

En dépit de ces liquidités excédentaires, les entreprises commencent à reporter les hausses de dividendes. La proportion d’avis de dividendes annonçant des taux supérieurs avait grimpé à la fin de la récession à un sommet de 18 % à la fin de l’année dernière, mais a depuis reculé à 7,1 %. « Cette évolution donne à penser que pour le moment, les entreprises préfèrent conserver une partie de leurs liquidités excédentaires comme couverture contre l’incertitude », explique Peter Buchanan, économiste principal, Banque CIBC. 

Selon M. Buchanan, « alors que les rachats sur le marché sont parfois le moyen privilégié de remettre des liquidités excédentaires aux actionnaires, surtout durant des périodes économiques incertaines, moins d’opérations de cette nature ont été observées au cours des récents trimestres. »

Source: cnwtelbec.com aout10

EN LIEN7,7 %

C’est la Prime de risque du marché action CAC40  élaborée par Natixis Securities. Cette prime mesure l’écart de rentabilité attendu entre un investissement en actions et un placement obligataire.

 

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