Brèves de Trottoirs

Brèves de trottoirs du 26 dec 10….en bord de route de la grande finance…

Brèves de trottoirs du 26 dec 10….en bord de route de la grande finance…

 

Il est parfois bon de s’arrèter sur les bas cotés…

PLUS DE BREVES EN SUIVANT :

La BCE détiendrait déjà 72 mia d’obligations des PIGS.

La BCE a annoncé son intention de procéder à une forte augmentation de son capital social de €5 Mds, soit un quasi doublement, à €10,76 Mds. Cette décision intervient alors que la Banque CentraleEuropéenne a augmenté son rythme d’achat de dette des pays périphériques (en particulier Irlande et Portugal) avec €2,7 Mds la semaine dernière pour un total de €72 Mds. A noter que le Portugal a émis €500 M de bons du trésor 3 mois à un taux de 3,403%, alors qu’il s’était financé il y a un mois à 1,818%. Toutefois, le niveau d’émission était inférieur au marché secondaire et la demande a été relativement forte (1,9X).

Le Conseil des gouverneurs a décidé que les dépôts à terme apportés dans le cadre de la stérilisation des sommes utilisées pour l’achat des dettes souveraines devenaient éligibles en tant que collatéral pour les opérations de refinancement sans subir de décote. En revanche, les RMBS (titrisations immobilières) apportées en collatéral devront désormais faire l’objet d’une information prêt par prêt. Les autres catégories de titrisations seront soumises aux mêmes contraintes à l’avenir et ce de manière progressive

La BCE vient de prêter aux banques de la zone euro 45 milliards de plus qu’anticipé. Il semble donc que les banques aient encore des difficultés à se financer sur le marché.

La Banque centrale européenne a prêté mercredi aux banques de la zone euro 149,466 milliards d’euros à 98 jours, à un taux d’intérêt indexé sur son taux refi qui est actuellement de 1,0%. Les analystes interrogés par Reuters n’anticipaient qu’une demande de 105 milliards d’euros et ce décalage semble indiquer que les banques ont encore des difficultés à se financer sur le marché.

La BCE a précisé que 270 banques avaient sollicité des fonds lors de cet appel d’offres à trois mois. Elles avaient la garantie de recueillir la totalité des fonds demandés. L’appel d’offres en couvrait un précédent représentant 104 milliards d’euros. Les banques devront en outre rembourser jeudi 97 milliards d’euros qui leur avaient été servis à 12 mois.  Elles pourront bénéficier de fonds à 13 jours de la part de la BCE, opération de lissage traditionnelle pour couvrir la période de la fin de l’année, habituellement tendue au point de vue liquidité.

L’allocation à trois mois sera réglée jeudi et les banques devront rembourser les fonds le 31 mars. Les analystes attendent de connaître les résultats de l’adjudication de 13 jours jeudi pour se faire une idée plus complète de l’état du marché interbancaire.

« Il semble qu’il y a une réduction de la demande des pays principaux et une hausse marginale des pays périphériques », dit Elia Lattuga, analyste d’Unicredit. »Des tensions demeurent mais pour comprendre totalement la situation des banques périphériques, nous avons besoin des chiffres de demain. »

Une demande de plus de 50 milliards d’euros suggérerait des tensions élevées mais une demande faible attesterait au contraire d’une normalisation du marché monétaire, dit encore Elia Lattuga.

Le montant des collatéraux (avoirs en garantie) déposés auprès de la Banque centrale européenne (BCE) est resté stable cette année même si les banques ont eu moins recours aux financements de type banque centrale, remarque la BCE mardi.

Les banques de la zone euro utilisent de plus en plus les crédits figurant à leur bilan comme garantie collatérale lorsqu'elles contractent des emprunts auprès de la Banque centrale européenne

La banque centrale précise que les prêts et autres actifs non commercialisables utilisés comme collatéraux représentaient plus de 18% des 2.018 milliards d'euros qui lui ont été présentés comme garantie à la fin du troisième trimestre, contre l0% avant le début de la crise financière en 2007, et 14,5% au début de lannée.

Les banques commerciales tendent à déposer auprès de la BCE plus de collatéraux que ne l’exigent leurs emprunts auprès de l’institut d’émission, ce qui leur donne une certaine souplesse dans l’usage de ce type de fonds. « Durant les neuf premiers mois de 2010, le montant total des collatéraux déposés a légèrement diminué », observe la BCE, dans son étude sur le marché monétaire en euro, sans donner de décompte par pays ou par établissement.

« En dépit de la maturité de l’opération de grande ampleur de refinancement à long terme à un an de juillet 2010, le montant total des collatéraux déposés dépassait encore les 2.000 milliards d’euros au troisième trimestre 2010 », ajoute-t-elle. En 2009, le montant total des collatéraux représentait 2.035 milliards d’euros. La proportion de valeurs mobilières adossées à des actifs (ABS) a diminué à 24% du total des collatéraux de janvier à septembre mais elles restent la première classe d’actifs devant les obligataires bancaires non sécurisées, tandis que les obligations souveraines restent à 12% environ

R-U: l emprunt public a atteint un niveau record en novembre

Les emprunts du secteur public ont atteint en novembre un niveau record au Royaume-Uni, ce qui remet en cause l'apparente amélioration des finances publiques britanniques cette année.

Selon les données publiées mardi par lagence britannique des statistiques, le secteur public a emprunté 23,3 milliards de livres sterling le mois dernier – contre 17,4 milliards en novembre 2009 – soit bien davantage que les 16,8 milliards attendus par les économistes. Le record précédent, de 21,1 milliards de livres, remonte à décembre 2009. Ces données sont collectées depuis 1993.

Depuis le début de lexercice en cours le 1er avril, le secteur public britannique a emprunté 104,4 milliards de livres sterling, contre 105,1 milliards sur la même période de lexercice précédent. Un porte-parole du Trésor britannique a déclaré que les chiffres de novembre montraient le bien-fondé des mesures prises par le gouvernement pour redresser les finances publiques. Il a par ailleurs affirmé que ces données étaient cohérentes avec les dernières prévisions établies par lorgane indépendant de contrôle budgétaire – Office of Budget Responsibility – selon lesquelles lemprunt public devrait reculer de 10 milliards de livres sur lensemble de lexercice en cours, à 149 milliards.

Le chancelier de lEchiquier George Osborne a annoncé cet automne un plan quinquennal de réduction du déficit qui prévoit 111 milliards de livres de réductions des dépenses publiques et de hausses d'impôts d'ici à 2015.

UK: le taux d’inflation s’est accéléré pour atteindre un sommet sur six mois à 3,3% par an en novembre, stimulé par les prix de l’alimentation et de l’habillement.

Irlande: le gouvernement a adopté une loi lui permettant d’obliger les détenteurs d’obligations bancaires juniors à participer aux pertes si nécessaire pour protéger la stabilité financière. Fitch a réduit la notation de l’Irlande de trois niveaux, de A + à BBB +

La Nama irlandaise rachète pour 71 milliards d’euros de prêts

La structure de défaisance (« bad bank ») irlandaise a racheté des prêts immobiliers d’une valeur nominale de 71,2 milliards de dollars, a annoncé lundi son président à la radio-télévision publique RTE. La National Asset Management Agency (Nama) a pour tâche d’assainir le secteur bancaire de ses prêts immobiliers commerciaux à risque, mais le processus pèse sur les comptes des établissements.

Selon Frank Daly, la Nama a payé 30 milliards de dollars pour racheter une série de prêts dont 11.000 prêts octroyés par les banques Allied Irish Banks , Anglo Irish Bank [ANGIB.UL] et Bank of Ireland , correspondant à une décote d’environ 58%. Dans le cadre de l’aide accordée par l’Union européenne et le FMI à Dublin, la Nama doit encore racheter 16 milliards d’euros de prêts accordés par Allied Irish Banks et Bank of Ireland.

Allemagne: la production industrielle a presque triplé par rapport aux prévisions en octobre, menée par la demande de biens d’investissement. La production a fait un bond de 2,9% par rapport à septembre

La dette fédérale de l’Allemagne atteindra un montant sans précédent en 2010 en dépit d’une conjoncture économique meilleure que prévu qui a été bénéfique pour les finances publiques, a annoncé le ministère des Finances lundi.

Ce record serait atteint en dépit du fait que les besoins d’emprunt de l’année auront été un peu inférieurs à 50 milliards d’euros, soit une trentaine de milliards de moins que prévu, ajoute le ministère dans son rapport mensuel. « Malgré cela, le gouvernement devra enregistrer le niveau d’endettement le plus élevé de l’histoire de la république fédérale, afin de parer aux effets de la crise économique et financière », écrit-il. La fédération des contribuables allemands BdSt estime la dette publique à 1.700 milliards d’euros environ. Eurostat avance le montant de 1.900 milliards d’euros, soit 75,4% du PIB.

Rejet d’une importante réforme sociale en Allemagne

Une importante réforme de l’aide sociale en Allemagne a été rejetée vendredi par la Chambre haute du parlement allemand, le Bundesrat, ce qui constitue la première manifestation de la perte par le gouvernement d’Angela Merkel de sa majorité dans cette instance. Les élus du Bundesrat, émanation des 16 Etats régionaux allemands, ont rejeté la loi, adoptée à la Chambre basse Bundestag le mois dernier. Sommé en début d’année par la Cour constitutionnelle de revoir le système de soutien des plus démunis, dont bénéficient 6,5 millions de personnes, le gouvernement prévoyait une augmentation mensuelle de 5 euros par adulte de cette allocation «Hartz IV», introduite en 2005 par le chanbcelier social-démocrate Gerhard Schröder. L’allocation devaitt passer à 364 euros par adulte, contre 359 euros jusqu’ici. Le projet de loi de Berlin prévoit également des dépenses supplémentaires en faveur des enfants des familles bénéficiaires de l’aide sociale, à hauteur de 620 millions d’euros par an, pour subventionner des activités de loisir, du soutien scolaire ou encore du matériel pour l’école

L’industrie européenne des hedge funds s’est développée à un rythme rapide dans les sept premières années des années 2000, avec des actifs multipliés par douze, jusqu’à atteindre 464,30 milliards de dollars fin 2007. Sur la même période, le nombre total de hedge funds dans la région a dépassé les 3.000, rapporte Eurekahedge. Cependant, avec la crise, les hedge funds n’ont pas été épargnés, affichant de lourdes pertes et subissant des retraits massifs de capitaux. Cette tendance s’est poursuivie en 2009, les actifs de l’industrie tombant à 293,60 milliards de dollars en mars 2009. 

Les actifs sous gestion n’étaient pas descendus sous 300 milliards de dollars depuis 2005. 

Entre avril et décembre 2009, l’industrie s’est remarquablement rétablie, les gestionnaires affichant à nouveaux de solides résultats et attirant de nouveaux flux de capitaux dans les huit derniers mois de l’année en particulier. L’indice Eurekahedge European Hedge Fund est ressorti en hausse de 20,25% en 2009, sa meilleure année, tandis que les actifs sous gestion s’établissaient à 346,53 milliards de dollars. 

La bonne fortune des hedge funds européens en 2010 a cependant connu de petites rechutes, note Eurekahedge.

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Aux Etats-Unis, la Fed juge la reprise insuffisante pour faire baisser le chômage. Moody’s envisage d’assortir le AAA américain d’un « negative outlook

Le niveau des profits de l’indice S&P500 a été entièrement récupéré

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Les profits des entreprises américaines sont maintenant plus élevés qu’avant le sommet de la crise. Le niveau des profits de l’indice S&P500 a été entièrement récupéré. Malgré cette récupération totale des profits de l’indice, il demeure que la bourse américaine se transige encore à 20% de moins que le sommet. 

Les cours boursiers américains ne  méritent pas de grimper de 33% pour comme l’ont fait les profits, car les ratios d’évaluation d’avant la crise étaient surévalués par rapport aux normes historiques. La bourse américaine se transigeait alors à 20 fois les profits au lieu de 16,8 fois depuis 1880.  Toute hausse de la bourse américaine ou canadienne découlerait de la hausse future des profits estimés entre 10% et 15% pour 2011 et entre 5% et 12% pour les 3 prochaines années. 

Rendements en $Cdn des principaux indices boursiers depuis les sommets et les creux, au 22 décembre 2010

Suite aux hausses appréciables de septembre, octobre et novembre, les cours boursiers canadiens, américains et internationaux ont poursuivi leur ascension en décembre. Depuis le sommet du 5 novembre 2010, l’indice TSX canadien continue de surperformer le grand indice international MSCI EAFE mais sous-performe le S&P500 américain 

Rendements Indices boursiers $Cdn, au 22 décembre 2010 (2)  TSX S&P500 MSCI EAFE (1)
Depuis le somment du S&P500 le 9 octobre 2007 -5,8% -15,8% -28,2%
Depuis le creux du S&P500 le 9 mars 2009 76,1% 63,9% 60,0%
Depuis le sommet du S&P500 le 5 novembre 2010  3,7% 4,4% -1,1%

(1) Bourse internationale excluant l’Amérique du Nord (2) Source Globeinvestor.com rapport standard US + calcul devise 

Rendements annuels des indices boursiers$Cdn, au 22 décembre 2010 2007 2008 2009 2010 Composé
TSX 7,2% -33,1% 34,5% 16,8% 3,1%
S&P500 -11,6% -21,4% 8,1% 11,5% -4,6%
MSCI EAFE (1) -7,6% -24,9% 8,3% 2,9% -6,3%

(1) Bourse internationale excluant l’Amérique du Nord 

Les investisseurs aborderont 2011 d’humeur relativement haussière, portant leurs avoirs en actions à un plus haut de 10 mois et développant leur exposition à la dette à haut rendement tout en réduisant celle à la dette souveraine, montre une enquête Reuters publiée mercredi.

Au sein même des avoirs en obligations, les craintes liées au coût de la dette américaine et à l’instabilité de la dette de la zone euro ne sont guère visibles.

Ce sont les affectations à la dette des marchés émergents qui au contraire sont réduites.

L’enquête effectuée auprès de 55 grands gérants des Etats-Unis, d’Europe hors Grande-Bretagne, du Japon et de Grande-Bretagne montre que la proportion des actions dans un portefeuille diversifié type était de 54% en décembre contre 53,2% en novembre. Cette proportion est la plus haute depuis celle de 55,4% de février. La part des obligations était de 33,9%, au plus bas depuis février, contre 34,2% en novembre. Les liquidités représentaient 3,9% du portefeuille contre 4,6%.

La croissance aux États-Unis au troisième trimestre a été revue à la hausse par rapport à la deuxième estimation.

Ainsi, la hausse du PIB au troisième trimestre est ressortie à 2,6% alors qu’auparavant les économistes l’estimaient à +2,5. Mais ce chiffre reste toutefois inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur une progression de 2,8. Cette révision à la hausse s’explique principalement par un relèvement, de $111,5 milliards à $124,1 milliards, de la valeur des stocks des entreprises au troisième trimestre

Selon l’Association Nationale des Agents Immobiliers, les vente de logements existants aux Etats-Unis en novembre se sont établies en glissement annuel à 4,68 millions d’unités, en croissance de 5,6% par rapport à  4,43 millions d’octobre. Les analystes tablaient sur une hausse de 7,1%. Par rapport aux pics historiques, les ventes restent en déclin de 28% environ. 

Les prix immobiliers aux États-Unis ont reculé de 3,4% en octobre en glissement annuel, selon l’Agence Fédérale du Financement de Logement (FHFA). La chute la plus marquée a été enregistrée dans la région qui comprend Nevada et Arizona, où les prix se sont repliés de 8,1%. Mais les prix aux Etats-Unis ont augmenté de 0,7% par rapport au mois de septembre alors que les économistes s’attendaient à une baisse de 0,2%.

Les demandes des prêts hypothécaires aux États-Unis ont diminué et ont atteint le niveau le plus bas depuis environ un an. Ainsi, l’indice ajusté des variations saisonnières de la Mortgage Bankers Association qui comprend les demandes des prêts ainsi que celles de refinancement ont plongé de 18,6% au cours de la semaine achevée le 17 décembre. La moyenne mobile sur quatre semaine est en baisse de 9,8%.

Saisies immobilières :L’Arizona et le Nevada poursuivent BofA

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 Les Etats américains de l’Arizona et du Nevada (ouest) ont porté plainte contre le groupe bancaire Bank of America (BofA), qu’ils accusent d’avoir escroqué ses clients rencontrant des difficultés avec leur prêt immobilier, en pleine crise économique. La procédure a été lancée après le dépôt de centaines de plaintes et une enquête d’un an sur la politique de la banque en termes de saisies immobilières et de gestion des prêts immobiliers, a précisé le procureur fédéral de l’Arizona Terry Goddard.

«Bank of America a été la banque qui a pris le plus de temps à trouver des solutions de compromis avec ses clients au plus fort de la crise de l’immobilier», a-t-il dénoncé. Selon lui, le groupe bancaire «a témoigné d’un mépris total pour les effets dévastateurs de sa politique sur les emprunteurs et l’économie dans son ensemble».

M. Goddard accuse notamment BofA, premier pourvoyeur de prêts immobiliers aux particuliers aux Etats-Unis, d’avoir violé les lois de l’Arizona sur la consommation, ainsi qu’un accord signé en mars 2009 entre l’Etat et Countrywide, la filiale de prêts immobiliers de BofA. Dans cet accord, Countrywide s’était engagée à proposer des aménagements de leur prêt immobilier à certains emprunteurs en difficulté en Arizona. La plainte déposée  assure que «Bank of America a violé à plusieurs reprises les dispositions de cet accord» et réclame le paiement d’amendes et de dommages et intérêts. «Je dépose cette plainte car après des années de retard et de promesses non tenues, il est temps que les habitants de l’Arizona obtiennent réparation», a déclaré M. Goddard.

La procureur fédérale du Nevada, Catherine Cortez Masto, a elle aussi lancé une procédure contre BofA.

Le lendemain de veille du marché immobilier américain est loin d’être terminé, en dépit de la légère amélioration enregistrée le mois dernier.

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 Le nombre de transactions a progressé de 5,6% par rapport à octobre, mais il demeure inférieur de 28% à celui enregistré en novembre 2009, indiquent des données publiées hier par l’Association nationale des courtiers (ANC). La fin d’un crédit d’impôt aux premiers acheteurs en juillet plombe encore le marché.

«C’est un rappel que la période de récupération pour les joyeuses années du boom continuera désagréablement à s’étirer dans le temps», a observé Martin Schwerdtfeger, économiste à la Banque TD, dans un rapport. Le prix médian a progressé de 0,4% par rapport à novembre 2009, à 170 600$US (173 000$CAN). C’est la moitié du prix moyen des propriétés vendues au Canada le mois dernier, lequel s’est établi à de 344 268$CAN.

En rythme annualisé, les ventes de maisons existantes ont atteint 4,68 millions d’unités, en deçà du consensus de 4,75 millions auquel s’attendaient les économistes sondés par Bloomberg. La légère hausse mensuelle de novembre est «bienvenue», mais demeure «décevante, souligne Francis Généreux, économiste principal au Mouvement Desjardins. Il est loin d’être clair que la revente et l’habitation en général pourront enregistrer de fortes hausses à très court terme», a-t-il indiqué dans un rapport.

Saisies bancaires

Les maisons saisies par les banques continuent d’inonder le marché, au point où le tiers de toutes les unités vendues le mois dernier provenaient de propriétaires «en détresse», a indiqué l’ANC. C’est exactement le même pourcentage – 33% – qu’en octobre 2009.

Les bas prix – particulièrement dans les secteurs désirables comme la Floride et la Californie – attirent un grand nombre d’investisseurs immobiliers sur le marché. Ils ont réalisé 19% de toutes les transactions en novembre, comparativement à 12% il y a un an.

L’ouest des États-Unis s’en est mieux tiré que les autres régions avec une hausse mensuelle de 11,7% des ventes et un prix médian en hausse de 0,4%, à 212 500$US. Dans le sud du pays, le prix médian a baissé de presque 3%, à 148 000$US.

Le nombre total de maisons à vendre sur le marché a baissé en novembre. Il faudrait 9,5 mois pour écouler tout le stock disponible, comparativement à 10,5 mois en octobre. Cependant, cette nouvelle n’est peut-être pas si bonne qu’il y paraît à première vue. Plusieurs États ont imposé des moratoires sur les saisies de maisons en raison d’imbroglios juridiques. N’eût été cet arrêt des procédures, le nombre de propriétés à aboutir sur le marché aurait été plus grand.

Suspension des transactions destinées à WikiLeaks

 

La banque américaine Bank of America a annoncéqu’elle avait décidé de suspendre toutes les transactions destinées au site internet de publication de documents secrets WikiLeaks. «Bank of America se joint aux mesures annoncées précédemment par MasterCard, PayPal, Visa Europe et d’autres et n’effectuera plus aucune transaction de quelque type que ce soit dont elle ait des raisons de croire qu’elle puisse être destinée à WikiLeaks», a indiqué à l’AFP un porte-parole de la banque, Scott Silvestri

Le Tea Party fait capoter Omnibus

 

Les ultra-conservateurs du Tea Party, moteur des républicains lors des élections législatives américaines du 2 novembre, ont fait sentir leur influence cette semaine au Congrès, avec l’enterrement d’une vaste loi de finance de plus de 1100 milliards de dollars.

Sous la pression de la droite conservatrice, qui réclame moins de dépenses publiques, les républicains du Congrès s’étaient engagés au cours de la campagne électorale à réduire le budget fédéral de 100 milliards de dollars.

Faute de soutien républicain à la chambre haute, les chefs démocrates du Sénat ont donc dû renoncer à un projet de loi mastodonte, dit «Omnibus», qui contient 12 projets de loi de finance pour les différents secteurs de l’administration pour 2011.

«Les Américains se sont prononcés et le projet de loi a été rejeté», s’est félicité  devant la presse John Boehner, le chef de la minorité républicaine qui prendra les commandes de la Chambre des représentants en janvier. Il s’agit de tailler dans les dépenses fédérales «aussi vite que possible» afin de les ramener au niveau de 2008, a-t-il réaffirmé.

Entre autres mesures, la loi Omnibus contenait le financement de la réforme phare du président Barack Obama sur la couverture maladie. Le Congrès va donc devoir plancher en 2011 sur une autre façon de financer la réforme qui garantit une couverture à plus de 30 millions d’Américains qui n’en n’ont pas.

Pour Thomas Mann, du cercle de réflexion Brookings institution, «les conservateurs voulaient une réduction substantielle des dépenses pour l’année budgétaire (2011). Le projet de loi Omnibus aurait empêché cela».

«L’enterrement de ce projet de loi montre que l’élection a envoyé un message aux élus», a dit à l’AFP John Pitney, du Claremont McCkenna College. «Beaucoup de sénateurs, des deux partis, ont eu peur d’un retour de bâton des électeurs s’ils votaient pour un projet de loi avec autant de mesures servant les intérêts particuliers», a-t-il ajouté, précisant que selon lui «le Tea Party a enregistré une victoire».

Plus de 6.600 mesures ( «earmarks») pour le seul bénéfice d’un élu et de sa circonscription, représentant environ huit milliards de dollars de dépenses, avaient été glissées dans le projet de loi Omnibus. Certaines étaient le fait de sénateurs républicains, dont le chef de la minorité du Sénat, Mitch McConnell.

Les démocrates en ont profité pour dénoncer une certaine «hypocrisie» à leur yeux des républicains.

Compromis fiscal promulgué

 Le président des Etats-Unis Barack Obama a promulgué vendredi le compromis fiscal conclu avec les républicains après son approbation par le Congrès, affirmant qu’il s’agissait d’une «bonne affaire pour les Américains», ont constaté des journalistes de l’AFP.

M. Obama a apposé son paraphe au bas de ce texte à la Maison-Blanche, moins de 24 heures après qu’il eut été voté par la Chambre des représentants, un feu vert qui faisait suite à un vote du Sénat dans les mêmes termes la veille.

Ce texte reconduit pour deux ans les cadeaux fiscaux de l’ère Bush qui expiraient le 31 décembre, y compris pour les contribuables les plus riches, un compromis annoncé en début de semaine dernière. Au total, le résultat de ce marchandage coûtera près de 858 milliards de dollars sur 10 ans, selon le bureau du Budget du Congrès (CBO)

La consommation des ménages aux États-Unis a continué de progresser plus vite que les revenus des Américains en novembre, mais son rythme a ralenti après une forte augmentation le mois précédent, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Commerce.

En rythme annualisé, la hausse des dépenses de consommation par rapport à octobre à atteint 0,4%, en données corrigées des variations saisonnières, tandis que les revenus augmentaient de 0,3%, a indiqué le ministère. Les analystes tablaient sur une hausse de la consommation plus forte, de 0,5%, selon leur prévision médiane. Le ministère a cependant revu en hausse de 0,3 point son estimation de la progression du mois précédent, à 0,7%, ce qui traduit la plus forte hausse de la consommation depuis le mois d’août 2009. Novembre a marqué le cinquième mois de hausse d’affilée de la consommation. Depuis septembre, celle-ci est plus rapide que la hausse des revenus.

En conséquence, le taux d’épargne des ménages a continué de baisser pour atteindre 5,3%. C’est son plus bas niveau depuis août 2009, mais cela reste encore très élevé par rapport à celui des années précédant la dernière crise.

Les chiffres du ministère indiquent que le revenu disponible réel des ménages (c’est-à-dire après prélèvements et corrigé des effets de l’inflation) a progressé pour le deuxième mois de suite en novembre, de 0,2%, soit autant qu’en octobre.

États-Unis: cinq banques représentent la quasi-totalité du marché des dérivés

Cinq banques américaines règnent en maître sur le marché des produits dérivés aux Etats-Unis, selon un rapport officiel publié vendredi dernier à Washington. «Les activités de dérivés dans le système bancaire américain continuent d’être dominées pas un petit groupe de grandes institutions financières», indique ce rapport du Bureau du contrôleur de la monnaie (OCC), organe de régulation dépendant du Trésor américain. «Cinq grandes banques d’affaires représentent 96% de valeur notionnelle totale des dérivés de l’ensemble du secteur bancaire», ajoute cette étude trimestrielle sur les activités de négociation et de dérivés des banques américaines. L’OCC ne nomme pas les cinq banques auxquelles elle fait référence. Au total, «1105 banques américaines assurées par l’Etat ont indiqué avoir eu des activités de dérivés au troisième trimestre», ajoute l’OCC. Selon ses chiffres, les produits dérivés échangés par les banques sont en premier lieu des contrats de couverture contre le risque lié aux variations de taux d’intérêt, puisque ces contrats représentent 86% de la valeur notionnelle totale des dérivés tenus par des banques aux Etats-Unis. Celle-ci a atteint 234.700 milliards de dollars au troisième trimestre, soit 4,6% de plus qu’au deuxième trimestre et environ quatorze fois la valeur totale des titres échangés sur la plateforme boursière Nyse-Euronext fin 2008. Celle-ci a atteint 234.700 milliards de dollars au troisième trimestre, soit 4,6% de plus qu’au deuxième trimestre, indique l’OCC, et environ quatorze fois la valeur totale des titres échangés sur la plateforme boursière Nyse-Euronext fin 2008. Le New York Times écrivait récemment que les grandes banques qui dominent le marché des produits dérivés tenaient des réunions secrètes une fois par mois pour maintenir leur suprématie, et citait trois d’entre elles: JPMorgan Chase, Goldman Sachs et Morgan Stanley

Le cabinet comptable Ernst & Young est poursuivi au civil par le procureur général de New York Andrew Cuomo dans le cadre du dossier Lehman Brothers.

Le parquet précise mardi qu’Ernst & Young est accusé d’avoir aidé à dissimuler des risques financiers chez Lehman Brothers Holdings avant la faillite de la banque d’investissement en 2008. Ernst & Young était le commissaire aux comptes extérieur de Lehman depuis 2001 jusqu’au dépôt de bilan de la banque en septembre 2008.

M. Cuomo accuse Ernst & Young d’avoir cautionné les manipulations comptables ayant permis à Lehman de masquer l’ampleur réelle de son endettement. La banque avait 613 milliards de dettes et 639 milliards d’actifs au moment de son dépôt de bilan le 15 septembre 2008.

Selon le WSJ, le contrat d’audit de Lehman Brothers aurait rapporté quelque 100 millions de dollars à Ernst & Young entre 2001 et 2008. Les autorités britanniques de régulation financière envisagent elles aussi de poursuivre le cabinet de conseil, affirme le Wall Street Journal. Mais selon Anthony Michael Sabino, professeur de Droit à l’université St John’s de l’État de New York, «M. Cuomo va avoir du mal à faire porter le blâme à Ernst & Young».

«Les cabinets d’audit ont pour responsabilité professionnelle d’auditer leur client, mais ils ne sont ni des assureurs ni des organismes de garantie», a indiqué cet expert.

Dans sa plainte, le Trésor réclame la rétrocession de plus de 150 millions de dollars d’honoraires collectés par Ernst & Young, dans le cadre de son travail pour Lehman, ainsi que des dommages et intérêts.

Ernst & Young n’était pas disponible dans l’immédiat pour faire un commentaire. L’affaire est l’une des plus importantes impliquant un cabinet comptable depuis l’inculpation d’Arthur Andersen en 2002 dans l’affaire Enron.

Andrew Cuomo affirme que Lehman s’est engagé dans des opérations comptables frauduleuses avec l’assentiment de son commissaire aux comptes.

« Cette pratique était un business model en carton-pâte destiné à dissimuler des milliards de passif durant les années précédant la chute de Lehman », dit-il. « Tout aussi perturbant est le fait qu’un cabinet comptable international, chargé d’auditer les états financiers de Lehman, ait aidé à dissimuler cette information vitale à la communauté des investisseurs ».

Ernst & Young était sous surveillance depuis la publication en mars d’un rapport du liquidateur judiciaire de Lehman dans lequel ce dernier fustigeait les méthodes comptables de la banque d’investissement.

Le rapport concluait qu’Ernst & Young avait fait preuve de « négligence professionnelle » dans son audit.

Le liquidateur remarquait que le cabinet comptable n’avait rien trouvé à redire à des artifices comptables qui donnaient l’impression que Lehman réduisait globalement son endettement en 2008 alors qu’il n’en était rien

Les autorités américaines ont annoncé jeudi quatre nouvelles arrestations, celles de trois employés de sociétés cotées et un cadre d’une société d’experts, dans le cadre d’une vaste enquête de délit d’initiés annoncée il y a près d’un mois.

Le procureur fédéral de Manhattan, Preet Bharara, et Janice Fedarcyk, une responsable de la police fédérale (FBI), ont annoncé l’arrestation de James Fleshman, 41 ans, cadre de la société d’experts Primary Global Research.

Il a été inculpé de transferts d’argent illégaux et de collusion pour fournir des informations et des documents confidentiels aux clients de son entreprise, y compris des fonds spéculatifs.

Trois consultants du même cabinet de conseil ont également été inculpés de transferts illégaux d’argent et de collusion pour commettre des fraudes boursières. Ils étaient tous trois parallèlement employés par des sociétés cotées.

Il s’agit de Mark Anthony Longoria, 44 ans, qui travaillait chez le fabricant américain de semiconducteurs AMD, Walter Shimoon, 39 ans, employé du groupe d’électronique de Singapour Flextronics, et Manosha Karunatilaka, 37 ans, de Taïwan Semiconductors Manufacturing Company (TSMC).

Tous trois sont accusés d’avoir communiqué à des clients de Primary Global Research des informations sur leurs employeurs.

M. Shimoon est notamment accusé d’avoir communiqué des informations sur l’iPhone d’Apple, à qui Flextronics fournissait certains composants.

Certains employés de Flextronics disposaient en effet d’informations confidentielles sur la nouvelle caméra et sur le chargeur du téléphone portable iPhone et du baladeur iPod du fabricant californien, ainsi que sur la tablette électronique iPad bien avant son lancement.

Les autorités précisent qu’une cinquième personne, Daniel Devore, ancien responsable des approvisionnements chez le fabricant informatique Dell et qui travaillait lui aussi comme consultant chez Primary Global Research, a déjà plaidé coupable des mêmes accusations le 10 décembre.

«Les accusations d’aujourd’hui mettent en lumière un réseau corrompu d’employés de certaines des principales entreprises de technologies du monde, qui officiaient également comme « consultants »: ils volaient puis vendaient des informations sur le dos de leurs employeurs», a commenté Preet Bharara dans le communiqué.

D’après Mme Fedarcyk, les cinq personnes incriminées ont reçu collectivement quelque 400 000 dollars de rémunérations simplement pour participer à des conversations téléphoniques avec les clients de Primary Global Research.

Fin novembre, le FBI et le bureau de M. Bharara avaient arrêté une première personne, Don Chu, lui aussi employé de Primary Global Research, pour avoir fait en sorte que des employés de sociétés cotées fournissent des informations confidentielles à des clients du cabinet.

Le Wall Street Journal avait révélé fin novembre cette l’enquête pour délit d’initiés impliquant des dizaines de consultants, analystes, banquiers d’affaires, opérateurs d’OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) ou de fonds spéculatifs, qui auraient permis de générer des dizaines de millions de dollars de profits illégaux.

USA – La dette publique a augmenté de $2.000 milliards en 2010

– La dette nette publique de l’Etat américain a augmenté de plus de 2.000 milliards de dollars sur l’année fiscale 2010, selon un rapport publié mardi par le Trésor. Au total, selon le Financial Report of the United States, la dette publique fédérale a atteint $13.473 milliards de dollars (10.300 milliards d’euros). Elle était de $11.456 milliards il y a un an.

Le déficit, qui tient compte des intérêts sur la dette et du coût des dépenses sociales, ressort à $2.080 milliards de dollars pour l’exercice clos le 30 septembre, contre $1.253 milliards l’année précédente.

Le déficit budgétaire proprement dit s’est réduit à 1.294 milliards sur l’exercice 2010, contre $1.417 milliards en 2009

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 Les grandes banques centrales de la planète ont fait savoir mardi qu’elles prorogeaient les allocations d’urgence de dollars aux marchés monétaires, preuve que les autorités restent préoccupées par l’instabilité financière.

La Banque centrale européenne (BCE), la Banque du Japon (BoJ), la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre (BoE) et la Banque nationale suisse (BNS) ont prorogé au 1er août leurs opérations d’allocation de liquidités en dollar en partenariat avec la Réserve fédérale américaine.

Ces lignes de swaps ont été créées pour assurer une allocation de dollars sans accroc mais les banques les ont relativement peu utilisées depuis le début du second semestre. Les premières ont été ouvertes en décembre 2007 avec la BCE et la BNS, puis étendues à d’autres instituts d’émission.

Elles avaient été mises sous le boisseau en janvier, compte tenu d’une amélioration de la situation des marchés, mais elles ont été réouvertes en mai pour apaiser les tensions sur les marchés monétaires.

« Le Comité de politique monétaire fédéral a autorisé une prorogation au 1er août 2011 de ses accords temporaires de swap de liquidité en dollar avec la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre, la Banque centrale européenne, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse », explique la Fed dans un communiqué.

Le 12 mai, la demande de dollars par le biais des swaps BCE/Fed représentait 9,2 milliards de dollars. Mais depuis le début juin, la demande s’est faite beaucoup plus discrète. Les neuf dernières opérations ont représenté au plus 75 millions de dollars.

Les traders expliquent cette désaffection surtout par les taux élevés imposés par les banques centrales mais ils admettent que cette facilité a été utile.

« Le prix est très élevé mais la facilité est là et en cas de situation très tendue, on peut s’en servir comme sûreté », dit un trader monétaire européen. « Dans des circonstances normales, on ne les utilise pas mais une situation où beaucoup en auraient besoin peut très bien se présenter ».

Les lignes de swaps sont mobilisées sur une base d’allocation intégrale et toutes les banques centrales y participent à l’exception de la Banque du Canada, qui est plafonnée à 30 milliards de dollars.

Après la chute de la banque Lehman Brothers, la demande en dollar a été très forte, provoquant une montée du billet vert et une augmentation du risque de défaut généralisé.

Par ces accords de swap, la Fed prête, contre des devises locales, du dollar aux autres banques centrales. Celles-ci prêtent ensuite du billet vert aux banques locales, ce qui a permis à ces dernières d’avoir accès au dollar lorsque les canaux de financement habituels étaient bouchés

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CRISE – Dans tout l’OCDE, les jeunes sont les premières victimes du chômage (”The Economist”)

Si la crise économique mondiale n’a épargné personne, elle a tout particulièrement frappé les jeunes, note l’hebdomaire The Economist. Dans les pays membres de l’OCDE, le taux de chômage des jeunes a augmenté de 4,9 % entre 2007 et 2009, pour atteindre 18,4 % en moyenne. Il est donc de deux à quatre fois plus élevé que celui des actifs en général. Dans neuf pays, ce taux dépasse les 25 %, soit un actif sur quatre. En Espagne, 42 % des moins de 25 ans sont au chômage.

Attention, prévient The Economist, la reprise dans ce domaine devrait être particulièrement lente. 

(cliquez sur l’image pour agrandir)

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La Chine désire pour 2011 une croissance de 8% avec une cible de 4% pour l’inflation. Les nouveaux prêts accordés à l’économie pourront se monter jusqu’à 7500 mia de yuans (USD 1100 mia).

Chine – Flux de capitaux ralentis mais qui restent denses

Le flux de capitaux à destination de la Chine s’est un peu atténué en novembre, par rapport au quasi record du mois précédent, un élément qui ne plaide pas en faveur d’un durcissement immédiat de la politique monétaire chinoise.

Les chiffres publiés lundi par la Banque populaire de Chine montrent que celle-ci et les établissements financiers chinois ont dépensé 319,6 milliards de yuans (36,5 milliards d’euros) pour absorber les flux de change vers le pays le mois dernier. Ce chiffre est en net retrait par rapport aux 519 milliards d’octobre, le troisième montant le plus élevé depuis que cette statistique existe, soit depuis la fin des années 90.

Il reste cependant largement supérieur aux 290 milliards de yuans de septembre et aux 243 milliards d’août, selon des calculs de Reuters fondés sur les dernières données publiées par la banque centrale chinoise durant le week-end. Ce ralentissement s’explique par un recul de 5,3% de la Bourse en novembre, après un bond de 12,2% en octobre, et par les efforts déployés par Pékin pour encadrer les prix de l’immobilier.

La performance en demi-teinte de l’indice de la Bourse de Shanghaï ce mois-ci (+2,6%) et la stabilité du yuan laissent penser que les flux de capitaux pourraient rester stables en décembre par rapport à novembre.

Chine – Rebond des exportations de terres rares en novembre

 Les exportations chinoises de terres rares ont plus que doublé en novembre à 2.090 tonnes, un rebond qui intervient après une très forte baisse en octobre, montrent les données officielles publiées lundi. Si ce volume mensuel est le deuxième plus bas de l’année, les prix ont continué de flamber, valorisant les exportations à 121 millions de dollars (92 millions d’euros), précise le Centre d’information et de statistique des douanes chinoises.

Ce montant équivaut à un prix moyen de 57,903 dollar la tonne à l’export franco à bord (FOB), contre 42,255 en octobre. Depuis juillet, les tarifs ont été multipliés par quatre, selon les calculs de Reuters. L’appelation terres rares désigne 17 métaux aux propriétés électromagnétiques très recherchées dans les technologies de pointe – voitures hybrides, énergies renouvelables, électronique et armement.

La Chine fournit 97% des terres rares utilisées dans le monde mais a décidé de limiter ses exportations, au grand dam du Japon ou des Etats-Unis. Tokyo a accusé en septembre Pékin d’avoir interrompu les livraisons pour faire pression dans leur différend autour d’ilôts revendiqués par les deux pays

L’économie chinoise s’est redressée rapidement après la crise 

La croissance du produit intérieur brut (PIB) chinois devrait atteindre 9,5% en 2010. La récession qui a frappé les Etats-Unis et l’Europe en 2008-2009 n’a pourtant pas épargné la Chine. Après avoir connu une croissance moyenne de 11% de 2000 à 2007, le produit intérieur brut chinois est descendu à 3-4% au 2e trimestre 2008. En cause, la chute brutale des exportations dans un marché mondial en déprime. L’an dernier, les exportations chinoises ont certes progressé de 9%, mais la norme était une croissance annuelle de 20% dans les années avant-crise

Les investissements de la Chine à l’étranger devraient dépasser les 50 milliards de dollars (38,1 mds d’euros) en 2010.

Les investissements de la Chine à l’étranger devraient dépasser les 50 milliards de dollars (38,1 mds d’euros) en 2010, en hausse de 15%, dans des projets énergétiques, miniers et agricoles, rapporte vendredi le China Daily. Pékin veut également que ses sociétés dépensent plus d’argent à l’étranger pour réduire les tensions commerciales avec ses principaux partenaires, selon le China Daily. La Chine veut aussi pallier la faiblesse des investissements dans le pays.

Les investissements directs non financiers de la Chine à l’étranger, c’est à dire ne comprenant pas ceux des banques, maisons de courtage et assureurs, devraient dépasser les 50 mds USD en 2010, contre 43,3 mds USD en 2009, selon des propos du ministre du Commerce, Chen Deming, rapportés par la presse.

La Chine occupait le cinquième rang mondial pour ses investissements à l’étranger en 2009. Pour 2011, ces investissements chinois à l’étranger devraient progresser de 11%, selon le China Daily.

La banque centrale de Chine a augmenté samedi ses taux d’intérêt sur les emprunts et les dépôts d’un quart de point (0,25%) pour la deuxième fois en trois mois afin de lutter contre l’inflation et la spéculation immobilière.

Dans un bref communiqué, la Banque de Chine précise qu’elle va augmenter les taux d’emprunt et de dépôt sur un an d’un quart de point chacun, les portant à 5,81% et 2,75% respectivement. 

La banque centrale avait déjà relevé le 19 octobre dernier les taux directeurs de 25 points de base (0,25 point de pourcentage), et ce, pour la première fois en près de trois ans. Au début du mois, le Bureau politique du Parti communiste chinois avait annoncé un resserrement de la politique monétaire de la Chine pour contrer l’inflation et la flambée des prix de l’immobilier qui sont alimentées par l’injection massive de liquidités dans l’économie depuis deux ans. 

Cette seconde hausse des taux d’intérêt vise à réduire la spéculation dans l’immobilier notamment, tout en freinant l’expansion de la masse monétaire, potentiellement génératrice d’inflation qui a son tour peut provoquer des mouvements sociaux et des revendications salariales. Des taux plus élevés permettent aussi de mieux rémunérer les épargnants. 

Selon des analystes, cette dernière hausse des taux devrait être suivie d’autres l’année prochaine, les dirigeants redoublant d’efforts pour calmer l’anxiété croissante des consommateurs sur la hausse des coûts. 

«Le choix du jour de Noël est un peu surprenant, mais je pense que le marché d’attendait à cette hausse des taux d’intérêt, a commenté à l’AFP Ken Peng, économiste de Citigroup basé à Pékin. «La banque centrale a besoin de faire cela pour gagner en crédibilité dans sa lutte contre l’inflation», a-t-il poursuivi. 

Au début du mois, la banque centrale avait déjà ordonné, pour la sixième fois de l’année, aux établissements financiers pratiquant des prêts immobiliers d’augmenter leurs réserves obligatoires, ce qui aurait dû limiter les quantités d’argent pouvant être prêtées. Mais malgré ces mesures, les prêts ont continué à être distribués massivement et les prix immobiliers ne se sont pas assagis. 

La hausse des prix à la consommation a atteint 5% en novembre pour la première fois en deux ans et la hausse des prix alimentaires a atteint 12% sur un an, selon les chiffres officiels. Selon le ministère du Commerce, les prix de 18 légumes dans 36 villes du pays avaient même augmenté de 62,4% début novembre, par rapport à la même période de l’an dernier 

«L’arme la plus importante contre l’inflation est de relever les taux», estime M. Shen Jianguang, analyste chez Mizuho Securities basé à Hong Kong. «Le risque d’inflation est très très sérieux» en Chine, selon M. Shen, pour lequel le phénomène n’est pas dû qu’à la hausse des prix alimentaires, mais aussi à l’abondance de liquidités et aux hausses de salaire intervenues cette année. 

Toutefois, une hausse des taux risque de rendre encore plus difficile la lutte contre un afflux de capitaux spéculatifs en Chine, où les rendements sont plus intéressants que dans les pays développés, estiment des économistes. 

Le Bureau national des statistiques doit publier les principaux indicateurs économiques du pays lundi et de telles mesures sur les taux interviennent habituellement avant la publication de l’indice des prix à la consommation.

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OLIVIER DELAMARCHE BFM 21/12/2010

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MATIERES PREMIERES

La tonne de cacao livrable en mars prochain tutoie les 2 000 livres sterling la tonne depuis la semaine du 13 décembre. C’est un net rebond du plancher de 1 700 livres atteint au mois de novembre lorsque l’on misait encore sur une récolte abondante en Côte d’Ivoire. On est pourtant très loin des 2 732 livres de juillet dernier, un coup de chaud qu’on n’avait plus vu en 33 ans !

Un achat massif de lots sur le marché à terme londonien, piloté – on le sut très vite – par le négociant Anthony Ward, coutumier de ce genre d’opérations spéculatives, avait propulsé les cours à ces sommets. Sa maison, Armajaro, avait acheté 240 000 tonnes de fèves, l’équivalent de 7 % du cacao mondial  pour une valeur d’un milliard de dollars. Depuis, les cours du cacao ont chuté de 30%. Anthony Ward a donc perdu son pari haussier et a fini par vendre à terme en autorisant la livraison d’une majeure partie de ses stocks en échange du contrat de décembre, qui arrivait à échéance mardi dernier.

Les cours ne se sont pas effondrés pour autant. Comme le remarquent judicieusement certains courtiers, ces centaines de milliers de tonnes de fèves ont trouvé preneur auprès de très gros acteurs : le négociant américain ADM et le Singapourien Olam, alors qu’on estimait jusqu’à présent que les acheteurs avaient acquis suffisamment de fèves pour se permettre d’attendre que les prix redescendent l’an prochain. C’est que les avis divergent sur le sort de la récolte ivoirienne. Certains exportateurs soulignent que des quantités de fèves rejoignent les ports cahin-caha. D’autres, au contraire, estiment que les pertes pourraient atteindre jusqu’à 100 000 tonnes parce que les transports sont bloqués et que les fèves, stockées dans de mauvaises conditions, pourraient se gâter.

Pour l’heure, cependant, ce ne sont pas les fèves que les industriels s’arrachent sur le marché physique, ils se sont couverts très tôt, mais le beurre de cacao : les acheteurs craignent que les prix ne s’envolent davantage l’an prochain.

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Les pluies incessantes en novembre dans la grande région de culture des oignons, le Maharashtra, à l’ouest de l’Inde, ont abîmé la récolte. Or l’oignon est un condiment indispensable en Inde, il accompagne la plus simple galette de froment.

Rien qu’à Delhi, la capitale, on en consomme 300 à 400 tonnes par jour. Les prix de l’oignon au détail avaient donc doublé depuis la semaine dernière. C’est pour calmer cette inflation que le gouvernement central a décidé un embargo temporaire sur les exports du précieux bulbe et une augmentation des importations depuis le Pakistan voisin.

En 24 heures, près de 450 tonnes d’oignons auraient traversé la frontière pour rejoindre Amritsar, dans le nord de l’Inde. Les prix ont alors baissé d’un tiers en quelques heures sur le principal marché de gros des oignons situé dans la région de Bombay, à plus d’un millier de kilomètres de là. Mais « ils pourraient rester élevés encore deux à trois semaines du fait des vacances », a prévenu le gouvernement, qui a par ailleurs incriminé « ceux qui stockent indûment la marchandise ».

Des points de vente subventionnés pourraient d’ailleurs être créés prochainement. Les ministres de l’Agriculture, du Commerce et le Premier ministre lui-même, Manmohan Singh, ont voulu montrer qu’ils prenaient les choses en main. L’inflation est depuis plusieurs mois l’un des principaux défis du gouvernement. Mais la flambée des oignons mobilise tout particulièrement le parti du Congrès au pouvoir : il sait combien cela peut lui coûter cher, aux prochaines élections régionales, pour la bonne raison qu’il a su lui-même exploiter des pénuries similaires dans le passé.

En 1980, le retour au pouvoir d’Indira Gandhi en avait été facilité. Et en 1998, l’adversaire du Congrès aux régionales, le Parti nationaliste hindou (BJP), au pouvoir depuis à peine huit mois, encore auréolé du prestige des essais nucléaires du printemps, avait glissé sur les oignons dans deux de ses bastions. Le Premier ministre de l’Etat de Delhi avait osé poser cette question aux Indiens : « Qu’auriez vous préféré : les oignons ou la bombe atomique ? ».

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A la foire de Canton, la laine de Cachemire n’a jamais valu aussi cher : 126 dollars le kilo. C’est dans cette ville chinoise que l’on monnaie la précieuse toison des chèvres du désert de Gobi. Le froid qui règne dans cette région, l’hiver, de même que la rareté des pâturages favorise l’abondance d’un duvet protecteur, qu’on recueille au printemps en peignant les caprins.

La Chine produit 75% du cachemire brut mondial, elle importe le reste de la Mongolie voisine pour transformer aujourd’hui la quasi-totalité de la matière première. Il y a quinze ans toute la laine brute était au contraire expédiée en Occident où l’on fabriquait, notamment en Italie et en Ecosse, des pulls de luxe.

En s’alliant à des opérateurs chinois, les distributeurs d’articles en cachemire européens, américains et japonais ont pu faire fondre leurs coûts de revient et diviser leurs prix par trois dans les rayons. C’est ce qui explique la vogue actuelle du cachemire, chaud et léger, auprès des consommateurs occidentaux – mais aussi chinois, aujourd’hui – après une baisse des ventes pendant la crise l’an dernier.

Cependant les élevages chinois et mongols ont beau se multiplier, accentuant d’ailleurs la désertification des steppes ; Pékin a beau tenter le clonage des chèvres qui produisent plus de duvet, on ne peut compter finalement que sur 8 000 tonnes de cachemire brut par an.

Les fournisseurs qui ont craint de voir l’inflation s’aggraver en Chine, ces derniers mois, se sont rués sur la ressource, témoigne un négociant chinois. Le prix du cachemire brut a ainsi augmenté de 12% le mois dernier, par rapport à l’année précédente. Et il pourrait encore progresser de 15% en 2011, estime-t-il.

Un distributeur en France, a pris les devants en achetant dès aujourd’hui la laine du printemps prochain. Pour l’instant, les transformateurs chinois n’ont pas répercuté cette hausse dans le prix des produits finis, ils rognent sur leurs marges. Mais les distributeurs, en France, préparent déjà les consommateurs à un pull en cachemire plus cher l’an prochain

BREVES PRECEDENTES :

Brèves de trottoirs du 19 dec 10….en bord de route de la grande finance…

EN BANDE SON :  

 

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