Fausse croyance par The Wolf
Morgan Stanley – voit l’augmentation prochaine des taux de la Fed comme l’une des trois grands menaces pour la continuite d’un bull market -, preuve en est apportée avec le graphique fantastique qui suit retraçant l’histoire de la Gloire et de la Chute du Marché japonais.
PLUS DE WOLF EN SUIVANT :
Gloire et Chute du Marché Japonais au gré du vent, au gré des Taux courts
Ce qui est remarquable c’est la façon dont les pics et les creux étaient étroitement alignés avec les mouvements de relachement de taux , et corrolaire avec la remontée de ceux ci….
Image: Morgan Stanley
Il y a au moins une croyance qui peut être remise en cause, celle selon laquelle la Fed conservera une politique monétaire accommodante dans un avenir prévisible.
Car ne voyons-nous pas d’ores et déjà les premiers signes contraires ? Les marchés restent pour lemoins complaisants à l’égard des perspectives d’évolution de la politique monétaire au coursdes 12 prochains mois. Les marchés des futures ne donnent toujours qu’une petite probabilité d’un resserrement des taux d’intérêt directeurs pour l’année à venir. En effet, d’après CréditSuisse, ils sont attendus en hausse de 38 points de base (pb) aux Etats-Unis et de 84pb ausein de la zone euro. En ce qui concerne les Etats-Unis, cet indicateur s’est tout de même apprécié de 25pb rien qu’au cours des quinze derniers jours.
Les faucons de la Fed (ce qu’il en reste)s’inquiètent des pressions dont pourraient faire l’objet les capacités de production, et ce, plus vite que prévu. Le problème des capacités disponibles effectives a dailleurs été largement évoqué par Bernanke lors de son audition devant la Commission Budgétaire de la Chambre des Représentants la semaine dernière. Il a notamment déclaré que le niveau « normal » c’est-à-dire structurel et donc incompressible du taux de chômage s’élevait probablement désormais à un niveau compris entre 5% et 6%.
Autre point important générateur d’inquiétude c’est celui qui porte sur le taux de croissance potentiel de l’économie américaine qui pourrait être à présent significativement inférieur aux estimations initiales. Les projections économiques du FOMC mentionnées dans le dernier Rapport de Politique Monétaire transmis au Congrès suggèrent qu’une croissance de 2,50% à 2,75% constituerait le nouveau niveau de la tendance potentielle.Une sorte de nouvelle normalité en quelque sorte désormais dégagée de la fausse croissance gonflée à l’helium de la Bulle de crédit. Or, si l’estimation de l’OCDE qui fait état d’une croissance de 1,75% au premier trimestre 2011 devait se confirmer, cela signifierait qu’en terme de timing l’écart de production pourrait se resserrer beaucoup plus rapidement que prévu initialement et ètre un redoutable facteur générateur d’inflation
Ainsi, les marchés au final sont sans doute trop complaisants à l’égard de ces pressions sur les capacités de production ou à l’égard du taux de croissance de la tendance sous-jacente. Il suffirait qu’un seul faucon de la FED en fasse état pour que les marchés soient de nouveau contraints à s’inquiéter des stratégies de sortie de Bernanke et d’une remontée fulgurante des taux courts….Amoins que d’ici là Bernanke ait fini le nettoyage de tout ce qui pourrait être un frein à sa volonté de politique économique hyper inflationiste…..
EN BANDE SON :
Catégories :Asie hors émergents, Behaviorisme et Finance Comportementale, Commentaire de Marché, Emploi, formation, qualification, salaire, Etats-Unis, Idées Courtes, Idées Fausses, Indicateur des Marchés, Inflation, inflation importée, monétarisation de la dette, Les Editos, Marché Obligataire, Mon Banquier est Central
Samedi 19 février 2011 :
Dette publique des Etats-Unis :
14 165 milliards de dollars, soit 97,12 % du PIB.
http://www.usdebtclock.org/
Après la Grèce, après l’Irlande, c’est le tour du Portugal.
Vendredi 18 février 2011 :
Emprunts portugais à 5 ans au plus haut.
Le rendement des obligations portugaises à cinq ans a atteint un nouveau record depuis la création de l’euro vendredi, toujours sous pression des investisseurs qui craignent que Lisbonne ne soit contraint de faire appel à une aide internationale.
« C’est tout simplement une situation d’incertitude générale vis-à-vis du Portugal. Ces tout derniers jours, les Bunds ont monté, et nous avons observé un report vers des actifs jugés moins risqués aux dépens des pays périphériques », commente un trader.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/02/18/97002-20110218FILWWW00456-emprunts-portugais-a-5-ans-au-plus-haut.php
Portugal : taux des obligations à 5 ans : 7,128 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT5YR:IND
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 7,497 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND