Carmignac Gestion

Marché : Carmignac Gestion privilégie les actions émergentes, l’énergie et l’or

Marché : Carmignac Gestion privilégie les actions émergentes, l’énergie et l’or

Selon Carmignac Gestion,  » la croissance des pays développés court le risque d’être durablement affaiblie par les pressions récessives issues de la poursuite de la réduction de l’effet de levier, comme le fut la croissance de l’économie japonaise au début des années 1990. Les politiques d’austérité mises en œuvre ou seulement préconisées font de plus en plus peser le risque d’une « japonisation » des économies avancées. Face à un climat déflationniste durable, le retour à la vertu budgétaire est en effet problématique. Les mesures de rigueur prématurées sont susceptibles d’entraîner des effets récessifs sur la croissance, rendant à leur tour très difficile la résorption des déficits publics.  »

 

Ce constat concerne particulièrement l’Europe où  » le FMI et les pays les plus vertueux de la zone imposent une vertu budgétaire suicidaire à des pays sans croissance. L’impossibilité pour ces derniers de dévaluer leurs monnaies ne laisse d’autre choix que celui de la restructuration de leur dette – la mieux organisée possible -, accompagnée de mesures fortes visant à améliorer leur compétitivité économique. « 

 Quant aux Etats-Unis,  » l’amélioration des données macroéconomiques sur les tous prochains mois, conséquence de la baisse des cours du pétrole et des effets positifs sur la production du rétablissement de la chaîne de production japonaise, sera de courte durée pour au moins trois raisons.  » Tout d’abord, les indicateurs avancés sur la croissance américaine se sont trop affaiblis pour une simple inflexion passagère de cycle. Ensuite, les ventes au détail croissent déjà à un rythme annuel de 7,5 %, pourcentage amené à décroître. Enfin, la diminution de l’effet de levier dans l’économie a pour conséquence une prise de risque minimale de la part des entreprises, ce qui explique la faiblesse persistante du marché du travail.

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 En revanche, l’univers émergent va profiter de la  » fin imminente du resserrement monétaire chinois, où le pic inflationniste devrait être atteint dans les deux prochains mois.  » La croissance va donc redevenir vigoureuse dans l’Empire du Milieu. Il en ira de même dans les autres pays émergents, qui profitent d’une réduction des pressions inflationnistes en raison de la demande restreinte en matières premières de la part des économies développées. C’est pourquoi Carmignac Gestion privilégie les actions émergentes dont  » les valorisations sont particulièrement attractives avec des multiples de résultat 2012 de 13 fois en Inde ou de 9 fois pour les actions chinoises cotées à Hong Kong. Nous préférons ces marchés à ceux de la Corée ou de Taïwan, dont les économies sont plus dépendantes de leurs exportations vers les pays développés.  » 

Cette société de gestion est aussi positive sur le secteur de l’énergie, qui représente 15,5 % des encours de Carmignac Investissement, et aux mines d’or (11,2 % du portefeuille).  » L’aggravation de la crise européenne et le dérapage des comptes publics américains sont des facteurs d’affaiblissement des devises et des signatures d’Etat, qui devraient se matérialiser par la poursuite de la hausse des cours de l’or. Les mines aurifères ont par ailleurs rarement été aussi sous-valorisées eu égard au cours du métal jaune. » En revanche, le poste matières premières a été réduit en raison du ralentissement économique en cours, tout comme la thématique de l’innovation, également sensible à l’activité globale. En contrepartie, le secteur des valeurs défensives a été accru.

« Le thème de l’énergie a été maintenu à 15,5% des encours de Carmignac Investissement, nos renforcements dans de prometteuses sociétés d’exploration/production (HRT Participacoes, Tullow Oil et Woodside Petroleum) ayant été financés par des allègements en services pétroliers (Transocean, National Oilwell, Schlumberger). Nous avons en revanche réduit notre exposition aux métaux diversifiés, de 9,3% à 4,8% des encours. Nous jugeons en effet ce secteur particulièrement vulnérable au ralentissement économique et à la réduction de la liquidité », note Carmignac Gestion. 

« Ainsi, nos positions en Freeport McMoran, Xstrata et Antofagasta ont été intégralement réalisées. »

 Au chapitre obligataire, les emprunts privés (bien notés et à haut rendement) restent surpondérés en dépit d’une très légère réduction (de 34 % à 32 % des actifs de Carmignac Patrimoine). En sens inverse, le poste dette émergente a été réduit de 8,2 %à 4,3 % en raison de prises de bénéfices sur des titres de pays dont la notation financière a été relevée.  » Nous prévoyons néanmoins de revenir à l’achat sur la dette locale de certains pays émergents afin de bénéficier du cycle de détente des taux longs qui devrait débuter.  »

Le poste emprunts d’Etat des pays développés est resté stable à 3,65% des actifs de Carmignac Patrimoine. Au cours du trimestre écoulé, la sensibilité du fonds a fait l’objet d’une gestion tactique, évoluant entre 0,5 et 6. L’irrésolution européenne à reconnaître le défaut grec crée un dangereux contexte de contagion renforçant les pressions déflationnistes sur des pays fragilisés par un endettement élevé. Ainsi le surcroît d’intérêt exigé auprès de l’Etat français par rapport à l’Allemagne est au plus haut, soit 63 points de base », note le gestionnaire.

 « Depuis déjà dix-huit mois, le portefeuille ne détient plus d’encours européens souverains, hors les Emprunts d’Etat allemands. »

 

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