Art de la guerre monétaire et économique

A chaud !!!!! Le Jeudi 13 Octobre : Du moins ça va au plus c’est mieux !!!! par Bruno Bertez

A chaud !!!!! Le Jeudi 13 Octobre : Du moins ça va au plus c’est mieux !!!! par Bruno Bertez 

Les marchés consolident, le risk-on fait la pause. Mercredi le S & P 500 s’est arrêté  à 1220,25 au plus haut en séance. Est ce la fin?

La baisse est nettement plus prononcée en Europe qu’à Wall Street en ouverture.
La confrontation entre les responsables européens et les banques dont nous vous avons parlé hier soir est devenue du domaine public. Tout comme l’absence de crédibilité de Barroso.

Depuis le début, la situation sur le front de la crise européenne se définit comme un combat, une confrontation a plusieurs étages : entre les différents Etats lesquels ont des intérêts divergents, entre les classes sociales, entre les marchés et les Etats, entre les banques et les gouvernements etc

source Wall Street Journal

Ce combat en vertu de la langue de bois politique n’est jamais exposé en tant que tel, on ne le reconstitue que par la mise en regard, la juxtaposition des déclarations et communiqués. C’est un moyen d’escamoter la vérité, de ne pas être transparent, de ne pas montrer les enjeux. La présentation de la réalité en pointillés que les medias main stream se gardent bien de remplir est un mode de gestion  certes conflictuel, mais qui facilite la tache de ce qu’il faut bien appeler la kleptocratie . Il ne faut pas oublier que dans tout groupe on peut être a la fois alliés, pour l’essentiel, mais ennemis sur des modalités et des procédures.

Les économistes des principaux instituts de conjoncture allemands ont lancé jeudi un appel aux gouvernements européens à arrêter d’investir leur énergie dans le sauvetage de la Grèce, pour se concentrer sur l’élaboration d’un mécanisme de faillite pour Etats et banques.

«La politique européenne s’est jusqu’à maintenant fortement concentrée sur l’objectif d’éviter à tout prix le défaut de paiement d’un Etat de la zone euro», écrivent-ils dans leur rapport d’automne. «Au lieu de cela, elle devrait élaborer un mécanisme efficace de faillite des Etats et un processus européen pour une recapitalisation et le cas échéant, une faillite des banques.»

La politique menée depuis l’an dernier, qui vise à empêcher le défaut de paiement de la Grèce et des autres à coups de programmes d’aide et de garanties, est dangereuse, selon eux. «Les événements depuis le printemps 2010 ont montré que les sommes engagées peuvent augmenter à l’infini, et le danger est que les Etats garants ne s’en sortent pas et que leur endettement à eux atteigne des sommes critiques», analysent-ils.

Ces économistes respectés prennent ainsi implicitement parti pour une faillite de la Grèce, qui permettrait à ses partenaires de passer à autre chose.

Selon Jonathan Lownes, économiste à Capital Economics, la Grèce sera contrainte de sortir de la zone euro. «Plus elle y reste, plus on court le risque que des pays solides comme l’Allemagne reconsidèrent leur propre position». Et il a prédit que «la zone euro ne survivrait pas à la crise actuelle».

Parmi les événements ce Jour :

PLUS DE BERTEZ :

Vote en Italie ce jour, Unicredit cotation suspendue en forte baisse hausse de ses CDS

Nouvel élargissement des spreads souverains et retour à la hausse des CDS bancaires

source Financial Times

Résultats très mauvais de JP Morgan en baisse de 4%. Les medias continuent de dire qu’ils sont bons, ils ne voient pas que les résultats publiés viennent d’une manip comptable qui permet de considérer comme un profit… le fait que les dettes de Morgan se déprécient sur les marchés en raison des doutes sur sa solvabilité.

Les résultats du groupe auraient été moins bons si la banque n’avait pas procédé à un «ajustement» comptable, dû à une réévaluation à la baisse de la dette de la division de la banque d’investissement, lui permettant d’engranger un gain de 1,9 milliard de dollars avant impôt, soit un bénéfice net de 29 cents par action.
Les résultats incluent une perte avant impôts de 542 millions de dollars liée aux investissements de la banque et une charge d’un milliard de dollars avant impôt de «dépenses juridiques supplémentaires», la banque faisant notamment face à un nombre croissant de contentieux liés aux prêts hypothécaires.

Plus une banque est en difficulté, plus les obligations qu’elle a émises décotent sur les marchés et les miracles de la comptabilité bancaire permettent de considérer cet appauvrissement du crédit de la banque comme un bénéfice. Enron généralisé’ répétons nous. Nous avions toujours cru que la confiance dont on pouvait bénéficier était un élément positif un actif et non l’inverse!

En Europe le carrousel continue, on multiplie les fuites pour faire savoir que l’on s’achemine vers un haircut, nous préférons le terme remise de dettes,  de 30 a 50% sur la dette grecque. En même temps on susurre que le parlement grec pourrait bien ne pas voter les nouvelles réformes.

En Allemagne les Instituts sont d’accord pour prédire une forte chute de la croissance

Larger view of the chart consumer price index

La croissance de l’Allemagne va subir un coup de frein brutal en 2012 du fait de la crise de la dette, prédisent les principaux instituts de conjoncture du pays.

Leur rapport très attendu, qui sert de base aux prévisions officielles du gouvernement- table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,8% l’an prochain. Ce sera nettement moins que cette année, où ils attendent 2,9%, et nettement moins que ce qu’ils prédisaient en avril (+2%).

L’Allemagne, dont l’économie fortement exportatrice s’est redressée rapidement après la récession de 2009, ne pourra pas se soustraire aux effets de la crise des finances publiques qui affecte l’Europe, mais aussi les Etats-Unis, prédisent les économistes.

Même si c’est l’appétit des pays émergents, Chine en tête, pour les voitures et machines-outils «made in Germany» qui a largement alimenté la croissance ces deux dernières années, 60% des exportations allemandes vont toujours à ses partenaires européens.

La crise de la dette conduit en outre à «une crise de confiance» en Allemagne qui freine d’ores et déjà la demande intérieure, autant des ménages que des entreprises.

Celles-ci «ont les moyens, mais elles sont hésitantes, elles repoussent les projets d’investissement», a analysé Klaus Abberger, de l’institut Ifo.

Quant à la fragilisation des banques, dont les bilans sont largement affectés par la dépréciation des obligations grecques en leur possession, elle va se traduire par des conditions de crédit plus contraignantes, qui pourraient handicaper encore davantage l’investissement. Toutes ces difficultés devraient culminer cet hiver, avec un recul du PIB prévu au quatrième trimestre 2011 (-0,2%). Les instituts prévoient en revanche une croissance positive durant tous les trimestres de l’an prochain, mais modeste.

Les finances du pays sont solides: le déficit public est attendu à 0,9% du PIB cette année, et 0,6% l’an prochain. Du coup l’Allemagne «aura une politique budgétaire beaucoup moins restrictive que d’autres», a précisé Roland Döhrn, de l’institut RWI.

Le marché du travail devrait être épargné: le chômage, à son plus bas depuis 20 ans, va même continuer à reculer légèrement, prévoient les instituts.

BRUNO BERTEZ Le 13 Octobre 2011

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6 réponses »

  1. Vendredi 23 septembre 2011 :

    «Risque de crise systémique», estime Jean-Pierre Jouyet.
    Le président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet a parlé vendredi de «situation, très très préoccupante» sur les marchés et s’est inquiété d’un «risque de crise systémique» capable de faire plonger toute la planète dans la récession.

    http://www.20minutes.fr/ledirect/793030/risque-crise-systemique-estime-jean-pierre-jouyet

    Lundi 10 octobre 2011 :

    Le Premier ministre français François Fillon a estimé lundi que l’Europe se trouvait « sur un volcan qui peut dynamiter à tout moment le continent », affirmant que la crise actuelle pouvait « mettre en péril 60 années de construction européenne ».
    « Personne ne doit s’y tromper : nous sommes sur un volcan qui peut dynamiter à tout moment le continent européen, sa prospérité, son contrat démocratique, son unité monétaire, son unité politique », a déclaré M. Fillon dans un discours de clôture de la journée parlementaire du parti du Nouveau centre (NC).
    « Ne croyez pas que j’exagère. Si la faillite d’une banque d’affaires aux Etats-Unis en 2008 a frappé de plein fouet le système financier et a provoqué une récession dans le monde entier, je veux dire que la crise actuelle peut mettre en péril 60 années de construction européenne », a-t-il mis en garde.

    http://www.boursorama.com/actualites/crise-l-europe-est-sur-un-volcan-qui-peut-dynamiter-le-continent-fillon-9f80f84ca7b50e5d1ad1ed0cec3f9420

    Mardi 11 octobre 2011 :

    La crise a atteint une « dimension systémique » en zone euro selon Jean-Claude Trichet.

    http://www.boursier.com/actualites/economie/la-crise-a-atteint-une-dimension-systemique-en-zone-euro-selon-jean-claude-trichet-11118.html?sitemap

    Mercredi 12 octobre 2011 :

    Jose Manuel Barroso craint une « crise systémique ».
    Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, est intervenu à la tribune du parlement européen, à Strasbourg, pour exhorter les pays membres à agir prestement avant que la situation ne tourne au dramatique pour l’économie mondiale. En effet, comme Jean-Claude Trichet, Bruxelles craint une « crise systémique » et une récession mondiale.

    http://www.francesoir.fr/actualite/economie/jose-manuel-barroso-craint-une-crise-systemique-146615.html

  2. excellent article,merci.si je lis bien la france devrait contribuer de plus de 150 milliards d’euros au fond de solidarité.donc si le fond était sollicité la france serait en faillite virtuelle,son endettement explosant,et les français étant incapables de rembourser quoique ce soit.pareil pour l’allemagne deja très endettée.a noter que l’espagne est supposée contribuer deux fois plus que les pays bas.l’espagne!le seul moyen d’y arriver c’est que les pays fassent comme les banques:se faire des prets croisés entre eux en fin de journée pour faire disparaitre la dette.mais peut etre est ce deja le cas…

  3. Vendredi 14 octobre 2011 :

    Banques européennes : recapitalisation à 298 milliards d’euros, selon une étude de Goldman Sachs.

    Les nouveaux tests de résistance menés par l’autorité bancaire européenne (EBA) pourraient révéler des besoins de recapitalisation de 298 milliards d’euros, selon une simulation réalisée par les analystes de la banque américaine Goldman Sachs publiée vendredi.

    Jeudi, les analystes de la banque helvétique Credit Suisse avaient évalué les besoins de fonds propres au terme de tests de même nature à 221 milliards d’euros.

    http://www.boursorama.com/actualites/banques-recapitalisation-a-298-mds-d-euros-selon-etude-de-goldman-sachs-3048b13de67d602ad2a15bc3431158c8

  4. Dimanche 16 Octobre.
    Après l’austérité budgétaire, l’austérité financière :

    Nous avons placé notre dernier commentaire, le 13 Octobre, sous le signe d’une interrogation : mercredi 12  »le S & P 500 s’est arrêté a 1220,25 ,au plus haut de la séance. Est ce déjà la fin? » Par ailleurs,dans notre commentaire précédent, nous avons évalué le potentiel technique du même indice a 1235.Vendredi 14 on a finit très ferme a 1224,58.

    Il nous faut donc reprendre l’ouvrage là où nous l’avons laissé et, pour être utile analyser la situation ainsi créée.

    Comme à l’accoutumée, un retour en arrière s’impose.

    Cela fait 2 semaines que l’on clôture sur une hausse.

    La semaine au 7 on a monté de 2,1 % sous la conduite du Nasdaq. La reprise enregistrée à partir du 4 a donné un franc coup d’arrêt a la tendance qui menaçait de devenir baissière. On était, au moment du déclenchement de la reprise, sur un seuil technique de soutien qu’il valait mieux ne pas casser. Le 4 Octobre on a eu ce que l’on appelle un key- reversal , configuration très explicite de retournement de marché en cours de séance. Certains attribuent ce retournement aux nouvelles sur le front de la crise des subprimes europeens. Nous préférons rester dans le domaine technique et souligner le fait que sur les chaînes des TV spécialisées américaines un gourou technique très suivi a diagnostique le point bas, le turning point et que sa réputation est telle que cela a déclenché une vague de rachats du découvert. Et dieu sait si le découvert était important et nerveux. Ce gourou est suivi par les plus grands du Smart Money comme Soros par exemple.

    A noter que dans ce retournement, les technologiques ont été leaders, les bancaires étaient à la traîne mais stabilisées. Le dollar index était encore ferme au dessus des 78. En revanche, les bonds étaient déjà très faibles. On peut dire que sans être déjà en ordre de marche le complexe du risk- on se mettait en position, se préparait.

    La semaine au 14 a été euphorique. Le S & P 500 a fait un bond de 6%, le Russell de 8,6%, le Nasdaq de 7,7%. Les banques ont été co-leaders avec une avance de 7%. Tout le complexe du risk-on s’est mis en branle au fur et à mesure du développement du mouvement et du jeu des corrélations, hausse du CRB, rebond de l’or et du pétrole , chute aggravée des bonds, chute du dollar index 76,61.

    Nous vous vous rappelons la règle du jeu du risk-on: la baisse du dollar est considérée comme le facteur déclenchant, permissif car elle indique l’abondance des liquidités, ces liquidités recherchent des performances sur les actions, les marchés de credit high yield, sur les commodities, sur l’énergie, l’or etc… en contrepartie on vend les refuges, les véhicules de flight to quality comme les fonds d’état.

    Avec ce mouvement le marché des actions qui était sur le point de donner un signal très négatif il y deux semaines et même un signal de trou, ce même marché d’actions donne au contraire un signal positif, un signal commercial Les salesmen partout aux Etats-Unis font le forcing : vous ne voudriez pas rater cela¨!

    Le S &P 500 est donc sur le point de donner une confirmation haussière majeure, mais le Nasdaq lui est en avance, précurseur, il a déjà donné son verdict, il a passé son propre test positivement. Or le Nasdaq est considèré comme un précurseur fiable en matière de préférence pour le risque. Assez convaincant. En sens inverse, le Dow Jones global est lourd, à la traîne il n’est même pas encore sur sa zone de test, il patauge. C’est la faute aux émergents, leur baisse est stoppée mais ils n’ont pas encore convaincu.

    Voici quelques remarques

    -Les volumes de transactions sont faibles, normalement insuffisants pour soutenir la hausse, mais depuis le début de la crise les volumes laissant toujours à désirer

    -L’extension du mouvement est médiocre, même si elle va s’améliorant, Seuls 40% des titres qui composent l’indice ont donné un signal haussier. Les hausses sont sures quand on est dans la zone ou 50 à 75 % des titres participent.

    -Au moment du déclenchement de la reprise les ventes à découvert aussi bien sur les actions que sur l’euro étaient a des sommets. Sur les 2 véhicules phares du risk-off, on était donc dans une extrême position de vulnérabilité: On a vu non seulement la hausse exceptionnelle des actions, mais aussi notez-le, la hausse tout aussi brutale et exceptionnelle de l’euro c’est dire symétriquement la baisse du dollar.

    Nous proposons l’interprétation suivante.
    Dans un marché mûr pour une reprise technique, reprise souhaitable et souhaitée, les développements européens ont affolé les vendeurs sur l’euro/dollar, ils se sont rachetés en panique. Non seulement les développements de la semaine ont fragilisé leurs positions, mais en plus, ils ont été victime de l’espoir engendré par un calendrier de réunions clefs et des déclarations sinon fermes et cohérentes du moins tonitruantes. On allait voir ce que l’on allait voir. Et donc on a vu.

    La mécanique peut être schématisée ainsi: il s’agit d’un enchaînement comme les aiment les algorithmes qui gouvernent les marchés.

    -Euro fort
    – Dollar faible
    -Hausse des actions.
    -Hausse des commodities, du pétrole, du high yield
    -Baisse des bonds
    -Anticipation de reprise économique avec regain d’inflation
    -Les problèmes des banques vont être moins graves

    Par ce schéma, les marchés non seulement montent mais aussi ils parlent, ils disent ce qu’ils doivent dire comme comme de bons perroquets des services de relations publiques et de communication des gouvernements et banques centrales.
    Les marchés montent parce que l’on a trouvé la solution à tous les problèmes et l’on a trouvé la solution à tous les problèmes puisque les marches montent.

    Plus sérieusement, bien que nous soyons sérieux dans notre description des enchaînements, plus sérieusement,nous avons eu une conjonction d’éléments positifs .

    -Marchés murs pour une reprise
    -Bonnes nouvelles des sociétés en particulier les technologiques
    -Calendrier de réunions internationales très serré pour parler de la crise
    -Bonne gestion de la communication et des perceptions par les responsables, il faut le souligner car c’est un fait nouveau en Europe.

    Nous pensons que l’on est encore allé plus loin que ce que nous décrivons habituellement comme mode de gestion de la crise ; la transformation des vessies en lanternes. Les responsables non seulement sont capables de faire prendre les vessies pour des lanternes, mais en plus ils franchissent une étape. Ils sont maintenant capables d’inverser la séquence des causes et des effets.
    Regardez bien. Dans le vieux temps, les causes engendraient et donc précédaient les effets, ici les effets, c’est a dire la hausse des marchés, la reprise du risk-on produit les causes, ou ce qui est censé constituer les causes, les solutions à la crise, la reprise économique.

    Nous sommes en plein dans le monde magique des démiurges qui ont réussi a transformer tout le monde en croyant:. à partir des effets , on remonte et on valide les causes.

    Nous ferons remarquer que le phénomène permissif de tout cela , ou plutôt les 2 phénomènes permissifs de tout cela sont:

    1 -Le fait que les responsables ont réussi à faire en sorte que le long terme n’existe plus, on a obligé les opérateurs et investisseurs à ne penser qu’ à court terme, Et comme les Pouvoirs ont des masses de manoeuvre énormes et qu’ils peuvent infliger des pertes considérables , plus personne n’ose leur tenir tête. La masse de manoeuvre des marchés est bien plus grande que celle des responsables mais cette masse de manoeuvre n’est pas une véritable puissance de feu, il ne peuvent combattre et s’opposer car ils doivent rendre des comptes au jour le jour, au mois le mois et battre leurs benchmarks ou sortir des profits dans leurs books. Nous pensons que ceci est fondamental et que ceci explique pleinement le comportement des marchés, leur inefficacité réelle, leur volatilité, bref leur dysfonctionnement contraire à leur vocation économique et sociale.

    2-Le fait que les responsables en réalité ne le sont pas. Ils jouent avec l’argent des autres, des citoyens, avec leur protection sociale, avec l’avenir de leurs enfants etc. Ils font des paris avec les ressources, les économies, le travail des autres, des tiers, c ‘est le tiers payant généralisé et même institutionnalisé. Ils se réclament de Milton Friedman, mais ils font exactement ce que Friedman stigmatise, ils jouent avec les ressources des autres et ne supportent pas la responsabilité de leurs pertes, et de leurs errements. C’est pour cela que d’une certaine manière nous aimons les positions allemandes, ils sont allés moins loin que les autres dans la dérive, tout comme Trichet est allé moins loin dans la dérive que Bernanke.

    Les responsables ont réussi à tuer le long terme, mais aussi à tuer la mémoire.

    Qui se souvient qu’en 2008 ils ne juraient que par les déficits keynésiens alors qu’on leur disait : attention aux dettes, elles s’accumulent.

    Qui se souvient qu’en 2009, ils voulaient pousser les banques à faire des prêts, à relancer le crédit, à augmenter leurs bilans , à repousser au maximum et même plus les limites des ratios de liquidité et de solvabilité

    Qui a choisi comme voie de soi- disant sortie de crise de faire plus, encore plus de tout ce qui avait été fait avant et avait provoqué la crise?

    Qui fait remarquer que maintenant on fait exactement le contraire de tout, on se dé juge après un gaspillage gigantesque et une fragilisation accrue du systeme?
    Maintenant, on prône l’austérité, c’est a dire que l’on construit le ralentissement économique et le chômage

    Maintenant on prône la recapitalisation des banques, l’augmentation des ratios de fonds propres, le dégraissage des bilans, le deleveraging bref tout le contraire de 2008/2009.

    Qui ne voit que dire aux banques, vous devez améliorer votre sécurité, votre solvabilité c’est les pousser à réduire leurs bilans, à vendre des assets, à en faire baisser les prix, c’est les inciter à réduire leur offre de prêts et à la limiter aux plus rentables et solvables. Prôner la recapitalisation des banques c’est pousser au crime déflationniste, obliger au deleveraging. Il y a un lien que tout le monde connaît entre taux de croissance économique, taux de croissance de la masse de dettes contenue dans le système et le total des bilans bancaires. Forcer les banques à recapitaliser dans les circonstances présentes de marché et de conjoncture c’est à jouter a l’austérité budgétaire, l’austérité financière.

    Mais cela n’est pas fini et le sujet de la mauvaise gestion n’est pas épuisé.

    Vous ne l’avez pas remarqué, mais pendant trois ans on a tout fait pour faire baisser les taux longs, y compris des Quantitative Easing et des operationsTWIST et en trois semaines avec les errements, les taux du 10 ans ont monté de 1,85% a 2,25% aux Etats- Unis . La hausse a été la même en Allemagne. La hausse a été plus forte en France car il s’y ajoute une dégradation de l’appréciation sur sa solvabilité et un élargissement record des spreads couplé a une hausse des CDS . Ce qui soit dit en passant contredit et est incohérent avec la reprise de l’euro. Hausse des taux à long terme tout le contraire de ce dont les grands pays ont besoin, Gribouille n’aurait pas fait mieux. Pour lutter contre la crise du subprime européen qui renchérit les taux… on fait monter les taux du core, du coeur!

    On peut s’interroger sur la cause de ce renchérissement des taux. Nous proposons ceci : c’est la conséquence de la pression sur les banques à deleverager.
    Cela n’est pas assuré mais cela est cohérent avec la hausse de l’euro, on vend des actifs étrangers, américains et émergents et on rapatrie. Phénomène signalé il faut le reconnaître par le FMI en fin de semaine.Le FMI évoque le risque d’un crédit crunch chez les émergents en particulier en ASIE.

    Cela fait du credit global en moins et cela fait une reprise de la monnaie européenne, Est ce que cela va dans la bonne direction? On peut en douter.

  5. Dimanche 16 octobre 2011 :

    BERLIN (Reuters) – « Les banques doivent être mieux capitalisées pour éviter une escalade de la crise qui serait provoquée par un effondrement du système financier », a déclaré dimanche le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble sur la chaîne de télévision ZDF, ajoutant que les banques n’ont plus confiance les unes envers les autres.

    « Il faut une meilleure régulation et une meilleure capitalisation des banques », a-t-il dit.

    « Tout le monde n’aimera pas cela, mais c’est le meilleur moyen qu’il n’y ait pas d’escalade de la crise imputable à un effondrement du système bancaire. »

    « La cause de cette crise, c’est un excès de dette, mais nous devons combattre le danger de la contagion. Il faut simplement reconnaître que les banques n’ont actuellement plus confiance les unes envers les autres, c’est pourquoi le marché bancaire ne fonctionne pas comme il le devrait. Le mieux pour combattre cela c’est une meilleure recapitalisation. »

    http://www.boursorama.com/actualites/l-allemagne-veut-que-les-banques-soient-mieux-capitalise-e469fbf492ed298db012ac1b13162614

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