Art de la guerre monétaire et économique

La faillite du Fond d’investissement US MF GLOBAL entraine de nouveaux remous sur la dette souveraine européenne

La faillite du Fond d’investissement US MF GLOBAL entraine de nouveaux remous sur la dette souveraine européenne

Ce lundi, les obligations italiennes, espagnoles, portugaises et Belges ont vu leur cours chuter dramatiquement.Pour la Belgique, la punition est sévère.


La raison derrière cette chute?

 Les chambres de compensation se préparent à la faillite de MF Global.  Elles devraient annoncer des appels de marge. Certains participants ont déjà commencé à vendre leurs obligations dans cette optique.

MF Global, une banque d’investissement, part intégrante de Man Group, a rapporté la semaine dernière une perte de 191,6 millions de dollars sur le trimestre. Dans la foulée, le cours de son action a touché un plus bas de 99 cents. Son comité de direction s’est réuni tout ce week-end pour trouver une solution (un repreneur) et éviter la faillite de la société.

La cause de cette faillite? La dette souveraine européenne.

MF Global détenait, le 25 octobre, pour environ 6,3 milliards de dollars en dettes italienne, portugaise, espagnole, irlandaise et belge. Pas d’obligations grecques par contre. La société avait voulu « tirer parti des dislocations sur le marché de la dette souveraine » en  achetant ce qu’elle considérait comme du papier à faible risque.

C’était sans compter le gel du marché de gré à gré sur la dette souveraine. Beaucoup d’intervenants de marché ont confirmé qu’il n’était plus possible de vendre ses obligations de gré à gré. Par contre, les marchés électroniques continuent de tourner. Mais ils n’ont pas suffisamment de profondeur pour absorber les ordres de bloc des investisseurs institutionnels.

MF Global a une exposition importante sur cette dette comparé à sa taille, environ cinq fois la valeur de la société (fin septembre, elle s’affichait à 1,23 milliards de dollars). La taille du bilan de la société (41,5 milliards de dollars de titres) par rapport à ses capitaux propres lui laisse peu de marge de manoeuvre. Une dépréciation de 1% de ses actifs la conduit à la sous-capitalisation. Un déclin de 3% à la faillite.

Voici donc la première victime américaine de la crise de la zone euro. La première d’une longue liste?

JENNIFER NILLE oct11

SOURCE ET REMERCIEMENTS : FAIR TRADE

http://blogs.lecho.be/fairtrade/2011/10/nouveaux-remous-sur-la-dette-souveraine.html

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