Art de la guerre monétaire et économique

Art de la guerre économique : Ou quand The Economist se plaint du manque de « solidarité européenne » du mercantilisme allemand

Art de la guerre économique : Ou quand The Economist se plaint du manque de « solidarité européenne » du mercantilisme allemand 

On dirait presque dans le texte du Martin Wolf (Fnancial Times)….solidarité britanique oblige sans doute !!!!

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Les leçons de l’Allemagne : le meilleur et le pire élève de l’Europe

L’Allemagne est le pays dont le PIB par tête a le plus augmenté sur la dernière décennie parmi tous les pays du G7. Une décennie plus tôt, le pays était aux prises avec les coûts de la réunification, et il est parvenu à rebondir en démontrant qu’un pays avec de hauts salaires pouvait avoir une industrie prospère.

Le déficit budgétaire du pays représente à peine 1% du PIB, et ses dépenses publiques sont parmi les plus raisonnables de l’Europe. De plus, le taux sur les obligations souveraines sont au plus bas, quand ils ne sont pas négatifs. Au début des années 2000, l’Allemagne a réformé son marché du travail, ce qui explique son faible taux de chômage.

Les grandes forces du modèle allemand sont les suivantes :

L’existence d’un type particulier de corporatisme, le Mitbestimmung (co-détermination), qui permet aux salariés de donner leur avis sur la gestion de l’entreprise. Cette coopération a permis de mieux faire admettre le maintien des coûts salariaux lorsque c’était nécessaire.

– Une grande majorité des entreprises allemandes sont des PME spécialisées sur des niches particulières, un tissu que l’on appelle mittelstand, et qui est apparu à la fin du XIXe. Très polyvalentes et flexibles, elles se sont vite spécialisées dans la production de produits de haute qualité pour répondre à la demande des pays émergents.

– Enfin, le système de l’apprentissage allemand, qui forme les jeunes à près de 350 professions, a permis de maintenir le chômage des jeunes au plus bas.

Les autres pays devraient certainement prendre exemple sur le modèle allemand en ce qui concerne la libéralisation des règles du marché du travail, comme l’Italie vient de le faire. En outre, privilégier l’enseignement par l’apprentissage est certainement une bonne chose à l’heure où beaucoup de jeunes sortent diplômés de l’enseignement supérieur dans des spécialités qui ne présentent plus de débouchés. 

– Le corporatisme allemand peut être défavorable pour les actionnaires.

– Le secteur des services, qui compte pour 2/3 du PIB, n’est pas productif.

– L’industrie financière allemande n’est pas très performante et elle s’est particulièrement exposée à certains risques, comme les emprunts hypothécaires américaines.

– Le vieillissement démographique est particulièrement accentué en Allemagne, alors que le pays ne permet pas l’entrée des immigrants.

En outre, la philosophie d’austérité du pays a nui à l’Europe. La consommation des ménages a augmenté moins vite que dans le reste de l’Europe sur la dernière décennie, alors que l’Allemagne jouissait d’une croissance plus forte. Du coup, l’Allemagne n’a pas soutenu la demande pour les produits de ses partenaires européens comme elle aurait dû le faire, et les surplus de sa balance commerciale ont correspondu à des déficits dans d’autres pays.

Les politiciens allemands qui réclament les mesures d’austérité et les réductions de salaires pour les autres pays européens devraient se souvenir que le but de la croissance est de permettre d’augmenter les revenus pour augmenter la consommation, et que le bénéfice réel des exportations est de permettre en retour une augmentation des importations, affirme The Economist.

 Source The Economist /Express.be avril12

1 réponse »

  1. en gros l’economist se plaint que les allemands soient plutot travailleurs, economes et sages… ca rappelle la cigale et la fourmi quoi

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