Généralités et Inclassables

Blog a Lupus / Code et mode d’emploi : Opinion, Vérité, Subjectivité

Blog a Lupus / Code et mode d’emploi : Opinion, Vérité , Subjectivité

 En réponse à des lecteurs sur l’objectivité en général et notre subjectivité en particulier.

Petite variation sur ce qui est coeur du malaise des démocraties. Le règne de l’opinion et son corollaire la dictature de la communication.

Code et Mode d’emploi pour nous lire.

Les erreurs théoriques sont responsables des catastrophes pratiques.c’est parce que l’on pense faux que l’on agit faux. Les theories sont des produits de rapports de forces, de situations, de l’évolution.

Bref les théories sont historiques et comme le disait Valéry des civilisations , elles sont mortelles.

  

La Communication , c’est ce qui permet de faire passer des vessies pour des lanternes. La fonction de la communication n’est pas d’exposer la Vérité, les faits, les données, mais de convaincre, de prendre le controle des esprits.

Le lien entre Opinion et Communication est là : La fabrication de l’opinion.

Le lien entre Vérité et Information est là : Alimenter la réflexion…

La Vérité unit, elle constitue un référent exterieur qui s’impose à toute personne raisonnable. Elle touche au symbolique, à ce qui constitue l’ame, la pensée humaine. La Verité libère. Elle construit des individus.

L’opinion divise, elle clive et facilite le travail des Pouvoirs dans leur recherche de volonté de puissance. L’opinion, ils la travaillentau niveau de l’imaginaire. L’opinion asservit, construit non pas des sujets mais des objets. A moins de considérer que sous l’angle politique  sujets et objets soient la mème chose, ce qui est peut ètre le cas.

La Vérité n’est pas une donnée, c’est une recherche, une construction dans laquelle se nouent les solidarités réelles entre le passé et le  présent, entre le présent et le futur. Nous sommes redevables des acquis du passé comme nos enfants le seront des notres. C’est pour cela que nous disons qu’il y a un objectif de Vérité qui est constitutif de l’homme, mais que , en mème temps on ne s’approche de la Vérité qu’asymptotiquement. ce n’est pas parce que la Verité n’est pas une donnée immédiate, fixe, qu’elle n’est pas essentielle dans l’homme et les sociétés .

La relativisation, la chute des référents c’est ce qui libère les forces  des Pouvoirs pour vous tyraniser et vous dominer. C’est gràce à la relativisation généralisée qu’ils détruisent le bon sens, les oppositions, et favorisent les comportements moutonniers qui les portent au Pouvoir et les y maintiennent. Les Pouvoirs jouent sur la deconnection entre le Réel , le Vrai, le Relatif. Ils sont apprentis sorciers à vos dépens et n’ont aucun autre pouvoir que ceux que vous leur abandonnez. Le Vrai, le Savoir, l’Esprit critique sont leurs concurrents et leurs ennemis.

Le débat politique en général et français en particulier est une honte, il s’alimente du renoncement des citoyens à comprendre un monde complexe, dont la politique, de toutes orientations confondues ,s’efforce en plus de donner une vision tronquée, reductrice et dans certains cas carrément fausse. La responsabilité des citoyens dans le mépris dont ils sont l’objet de la part de la classe politique et de ses bureucrates est considerable. Les citoyens ont abdiqué la dignité, la recherche de la libertè pour le confort, la protection sans se rendre compte que le prix en était la soumission.

En matière de politique ous ne nous interessons quant à nous  qu’à l’aspect « Crise », diagnostic, orientation des propositions etc. En plus nous le faisons sous un angle systèmique, convaincu que les hommes n’ont que tres peu pouvoir sur le cours des choses, sauf pour les retarder et les aggraver.  Merkel et Sarkozy ont plus fait pour aggraver la crise que le malheureux Hollande ne pourra le faire. Il vient bien tard pour s’inscrire au Panthéon des responsables.

Pourquoi la crise ? Tout simplement parce que nous considèrons que c’est un domaine ou  les instruments intellectuels que nous utilisons nous donnent un avantage important. Le décodage multidisciplinaire que nous faisons de la crise est très particulier. Il est singulier dans l’analyse à la fois de  son origine et ensuite dans l’examen de ses conséquences financières , économiques , politiques , sociales, géopolitiques etc

Comme nous le  répètons, il n’est de Vérité que du tout et nous nous efforçons de suivre , sous cet aspect les enseignements des anciens comme Jean Bodin. Nous intéressons  à tout.

Nous avons la conviction que la démarche purement analytique, les catalogues également, le pointillisme aussi ,  sont mensongers.

 La vérité ne réside jamais dans une énumeration mais dans la capacité à tracer les liens qui unissent différentes propositions. Ce qui compte pour tenter de parler vrai , c’est de mettre à jour les relations entre les causes et les effets, les diagnostics et les remèdes etc.

La pensée positive, mécanique est incapable de rendre compte du réel et de son mouvement, seule la dialectique permet de tenter de s’approcher asymptotiquement de la vérité. Nous précisons bien asymptotiquement.

La malhonneteté des politiques, nous précisons de tous bords, est d’escamoter les liaisons, les articulations et c’est à combler ce manque que nous nous employons .

Et  c’est ce qui fait que, quelque fois , nos textes vous apportent  quelque chose.

Dans notre méthode de travail, on devrait dire d’investigation , ce qui nous intéresse ce n’est mème pas le mensonge, c’est le non- dit, l’escamoté, l’enfoui, le sous jacent.

Et sous cet aspect, Hollande n’a rien à envier à Sarkozy.  Normal et si nous étions politiciens nous ferions la mème chose que lui. Hollande gagne par défaut, par rejet. Il ne va pas s’amuser à prendre le risque de gacher ses chances en exposant le fond de sa réflexion !

Contrairement à certaines apparences, nous  ne vous offrons pas de textes d’opinion , mais des textes  profondement subjectifs.

Ces textes , nos textes ont un biais, le notre ; Ce biais n’est surtout pas celui de la Droite ou celui de la Gauche politique pour lesquels vous l’avez certainement compris , nous n’avons pas beaucoup d’estime.

Nous  professons que toute personne qui s’exprime le fait parce qu’elle y a un intéret. Comme le dit Lacan la parole est toujours produite à travers un prisme , celui du locuteur et,  passez la grossiereté, si le locuteur ouvre sa G….e c’est qu’il a une raison.

 Le mythe de l’objectivité est une escroquerie de journaliste malhonnète du type de ceux du journal Le Monde par exemple. On fait semblant d ‘ètre objectif , mais on monte à la « Une » uniquement ce qui sert le combat que l’on mène, idem pour Mediapart.

Moi pour la part de notre activité qui ressort du journalisme , nous  pratiquons et nous l’annonçons un journalisme subjectif,  démesurément, , subjectif. Mais nous ne roulons pour personne, nous ne nous autorisons que de nous-même, ce qui est la définition de la liberté; L’homme libre est celui qui ne s’autorise que de lui mème. Si nous mènons un combat c’est celui là : vous donner ou vous redonner le gout de la liberté, de penser par vous mème, de pratiquer la pensée critique, de refuser les pret- à- penser.

Ceci nous ramène à la signature de Lupus, le loup. Le loup est un prédateur, en voie d’extinction , mais il préfère ètre un prédateur en péril plutot plutot qu’un chien. Relisez La Fontaine.

Nous n’aimons pas Hollande c’est vrai, mais c’est au nom de notre conception de l’individu.  L’individu est  ce qui est premier, c’est ce qui est au commencement de tout.

L’humanisme dont se vante les socialistes c’est la négation de l’individu réel de celui qui vit, qui désire, qui se bat,  au profit d’une abstraction mystifiante, d’une idée de l’homme dont ils seraient les détenteurs. Nous récusons aux socialistes le droit de nous définir,  de choisir pournous, de savoir ce qui est bon pour nous. Parce que de nous ils ne connaissent rien, de nous ils se moquent, la seule chose qui les anime c’est d’exercer leur volonté de puissance personnelle, de se réaliser eux mème sur notre dos.Nous avons failli écrire leur volonté de nuisance personnelle ! Beau lapsus.

BRUNO BERTEZ Le 1er Mai /Approuvé et Certifié par THE WOLF

3 réponses »

  1. on a les politiques qu’on mérite, ceci en dit long sur la pensée structurante Française. Merci Mister Bertez votre blog est un bonheur de lecture.

  2. Le Loup et le Chien

    Un Loup n’avait que les os et la peau,
    Tant les chiens faisaient bonne garde.
    Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
    Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
    L’attaquer, le mettre en quartiers,
    Sire Loup l’eût fait volontiers ;
    Mais il fallait livrer bataille,
    Et le Mâtin était de taille
    A se défendre hardiment.
    Le Loup donc l’aborde humblement,
    Entre en propos, et lui fait compliment
    Sur son embonpoint, qu’il admire.
     » Il ne tiendra qu’à vous beau sire,
    D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
    Quittez les bois, vous ferez bien :
    Vos pareils y sont misérables,
    Cancres, haires, et pauvres diables,
    Dont la condition est de mourir de faim.
    Car quoi ? rien d’assuré : point de franche lippée :
    Tout à la pointe de l’épée.
    Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin.  »
    Le Loup reprit : « Que me faudra-t-il faire ?
    – Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
    Portants bâtons, et mendiants ;
    Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
    Moyennant quoi votre salaire
    Sera force reliefs de toutes les façons :
    Os de poulets, os de pigeons,
    Sans parler de mainte caresse.  »
    Le Loup déjà se forge une félicité
    Qui le fait pleurer de tendresse.
    Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
     » Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose.
    – Mais encor ? – Le collier dont je suis attaché
    De ce que vous voyez est peut-être la cause.
    – Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
    Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ?
    – Il importe si bien, que de tous vos repas
    Je ne veux en aucune sorte,
    Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.  »
    Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.

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