Analyse d'un secteur économique particulier

« Ponzi Facebook » l’entreprise qui privatise ses profits virtuels et mutualise ses futures pertes ?

« Ponzi Facebook » l’entreprise qui privatise ses profits virtuels et mutualise ses  futures pertes ?

Quand les amis de mes amis ne sont pas mes amis mais des gogos dancers !!!!! Labellisés 100% fakebook……

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Retardée d’une demi-heure à 17h30 vendredi, l’entrée en bourse (IPO) de Facebook a démarré en hausse. Sur le Nasdaq, le prix d’ouverture a atteint 42,2 dollars, soit 11% de plus que le cours de lancement (38 dollars). Du coup, le réseau social a été valorisé à 115,5 milliards de dollars (109 milliards de francs suisses). C’est davantage que McDonald’s mais deux fois moins que Google. Une capitalisation boursière rivalisant avec celle d’Amazon.com et dépassant celles de Hewlett-Packard et Dell combinées.

  Très vite après l’ouverture, l’action a toutefois cédé du terrain. Elle a reculé à 39 dollars à 18h. Avant de redépasser les 40 dollars dans la foulée. A la clôture et au moment , l’enthousiasme était encore retombé et l’action valait 38,23 dollars. Cette volatilité durant les premières heures de cotation s’explique par une forte demande. Citée par Bloomberg, Mona DeFrawi, cheffe de l’entreprise de conseil dans les entrées en bourse Equidity, estime que les titres changeront de mains en moyenne plus de quatre fois lors du premier jour de cotation

L’opération ne servira-t-elle finalement qu’à rendre Mark Zuckerberg multimilliardaire? 

Facebook n’a pas besoin de lever des fonds pour financer sa croissance. La société détient environ 1,5 milliard de dollars en liquidité. Pour Michael Pachter, analyste chez Wedbush Securities à Los Angeles, «entrer en bourse est nécessaire car, ayant beaucoup d’actionnaires, la société est tenue par la réglementation de rendre publics des documents. En outre, en étant publics, ils pourront attirer des talents en les rémunérant en actions.» L’analyste ajoute que la mise en bourse permettra aux investisseurs initiaux de profiter de leur placement. Mark Zuckerberg en profitera largement.Il détient encore 18.4% de Facebook après l’entrée en bourse. Sa participation est valorisée à 19,1 milliards de dollars. Le jeune entrepreneur fait du coup partie des 30 plus grosses fortunes mondiales. Aujourd’hui, il a plus d’argent que les deux fondateurs de Google, Sergey Brin et Larry Page, a calculé Bloomberg. Il est  détenteur de 18.4% du capital d’une société évaluée à 104 milliards de dollars, et dont il détient 55.8% des droits de vote?

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 Avec cette IPO, certains investisseurs peuvent se frotter les mains.

Peter Thiel, cofondateur de PayPal et administrateur du réseau social avait investi 500 000 dollars en 2004. Il en empoche 650 millions

Une autre personne a de bonnes raisons de faire la fête aujourd’hui : le chanteur irlandais Bono. En 2009, il avait acquis 2,3% de Facebook pour 71 millions de dollars. L’introduction en bourse augmente la valeur des actions du chanteur de U2 de près de 1,5 milliards de dollars. Bono est maintenant plus riche que l’ancien Beatle Paul McCartney, qui était jusqu’ici le plus riche artiste sur la planète, avec une fortune estimée à 827 millions d’euros.

Une série de salariés de la première heure de Facebook ont également fait leur entrée sur la liste des personnes les plus riches du monde:

 – Dustin Moskovitz, âgé de 27 ans, qui a partagé la chambre de Zuckerberg à Harvard et qui est responsable de la technologie chez Facebook, a accumulé une richesse de 5,1 milliards de dollars.

 – Eduardo Saverin, âgé de 30 ans, qui s’est illustré cette semaine dans la presse américaine parce qu’il a renoncé la nationalité américaine, dispose actuellement de 2,7 milliards de dollars.

 – Christopher Hughes, âgé de 28 ans, qui a récemment racheté le magazine New Republic, est à la tête d’une fortune de 836 millions de dollars depuis aujourd’hui ;

 – La responsable de l’exploitation chez Facebook, Sheryl Sandberg, qui est âgée de 42 ans, est désormais milliardaire.

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 PLUS DE FACEBOOK EN SUIVANT :

Jamais les marchés n’ont été aussi excités lors d’une entrée en bourse. Celle de Facebook entre dans les annales: avec 16 milliards de dollars récoltés, il s’agit de la deuxième plus grande opération du genre aux Etats-Unis après Visa en 2008. Dans les nouvelles technologies, l’IPO constitue un record. Facebook mettait sur le marché 421 millions d’actions soit à peu près 15% de la capitalisation, pour une opération à 16,02 milliards de dollars, la plus grosse pour une valeur internet, la deuxième plus grosse pour une valeur américaine tous secteurs confondus, qui le valorisait à 104 milliards de dollars.Le Nasdaq a annoncé qu’il y avait eu près de 576 millions d’échanges, un record.

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Le réseau social doit désormais devenir plus rentable pour justifier une valorisation de 104 milliards de dollars qui représente plus de 100 fois les bénéfices annuels réalisés. Plus précisement   elle représente plus de 60 fois les bénéfices attendus cette année, et 40 fois ceux qui sont espérés pour 2013.

. En moyenne les valeurs cotées sur le marché électronique Nasdaq, où s’échangeront les actions Facebook sous le sigle FB, ont une valorisation représentant moins de 20 fois leur bénéfice, le coefficient de capitalisation des résultats atteignant 18,5 pour Google, le gros concurrent le plus direct de Facebook.

.En prenant en compte le haut de la fourchette, a calculé Bloomberg, Facebook se traiterait 26 fois ses ventes annuelles. C’est plus du double de Google en 2004, lors de la première cotation de son titre. Par comparaison, Google valait 23 milliards à l’issue de son premier jour de cotation, en 2004. Lors de son introduction en bourse en 2004, Google avait levé un peu moins de 2 milliards de dollars.

Autre comparaison effectuée mardi, par BusinessInsider, sur la base d’une étude de la société WordStream: le taux de clics sur les annonces est nettement plus faible pour Facebook (0,051%) que sur les sites de Google (0,4%).

Cela revient aussi  à évaluer la valeur unitaire de ses 900 millions d’utilisateurs (gratuits) à plus de 100 dollars.

Pour nombre d’experts, la valeur supposée de Facebook est largement exagérée. Chercheur au département de gestion, de technique et d’économie de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, Peter Cauwels a mis au point un modèle pour calculer le prix de l’entreprise. La valeur fondamentale – soit les revenus, le bénéfice – justifie une valorisation de 25 milliards. A cela s’ajoute un facteur «chance» ou de potentiel de croissance, qui peut expliquer 25 milliards supplémentaires. «Au-dessus de 50 milliards, c’est tout simplement une bulle», explique-t-il. Professeur de finance à l’IMD de Lausanne, Arturo Bris ajoute un autre facteur de risque: «La valeur de Facebook dépend de la croissance du nombre d’utilisateurs. Pourra-t-elle être indéfinie?»

Faut-il acheter l’action?

Acheter l’action peut paraître tentant pour une société dont on connaît très bien le modèle d’affaires. Mais les experts incitent à la prudence. «Si vous êtes un spéculateur et que vous investissez à court terme, l’entrée en bourse peut présenter une opportunité, car le titre pourrait monter à court terme», avance Arturo Bris. Mais attention: il faudra sortir avant que les six mois de la période dite de «lockup», où les investisseurs initiaux ne peuvent pas encore vendre leurs titres, soient écoulés. Car, ensuite, «le titre risque de chuter, comme cela a été le cas pour des entrées en bourse similaires, comme Zynga ou Groupon», prévient Peter Cauwels. En fait, il aurait fallu pouvoir souscrire directement à l’«IPO». Mais pour cela, il fallait être un investisseur institutionnel. Une part est réservée aux petits porteurs, mais la définition de « petit » est toute relative: Par exemple chez Fidelity, l’un des plus gros courtiers américains, les introductions en Bourse les plus médiatiques sont généralement réservées aux clients disposant d’au moins 500.000 dollars sur leur compte, ou ceux qui réalisent au moins 36 transactions par an, selon un agent de la société. Si vous êtes considérés comme un client très précieux, un compte rempli à hauteur de 250.000 dollars peut suffire, a ajouté cette employée, sans vouloir dévoiler son identité. Ensuite, même les petits porteurs qui gagnent le gros lot et obtiennent le droit d’acheter un paquet d’actions avant la première cotation publique pourraient se trouver dans l’impossibilité de tirer partie d’un bond de la valeur Facebook au premier jour d’échanges publics. En effet, beaucoup de courtiers exigent que leurs clients gardent leurs actions un certain temps, plutôt que de vendre dès l’euphorie du premier jour. Fidelity fixe un délai de 15 jours, chez d’autres cela va jusqu’à 30 jours.

Mark Zuckerberg arrive en retard aux réunions dédiées aux investisseurs. Il ne leur accorde souvent qu’une poignée de minutes. Et le tout sans se défaire de son pull à capuche gris. Depuis une dizaine de jours, le directeur de Facebook joue à merveille son rôle de diva face à des représentants de Wall Street qui boivent ses paroles. Etrange bal que celui-là. Aimantés par un jeune homme à la tête de 900 millions d’internautes, analystes et investisseurs participent à une surenchère d’estimations destinées avant tout à flatter leur propre ego. Mais si les utilisateurs aiment Facebook, ils ne payent pas les grosses sommes d’argent pour l’utiliser comme les utilisateurs des produits Apple payent pour s’offrir leurs gadgets. Ce sont les annonceurs qui payent Facebook, et Zuckerberg ne semble pas leur accorder une grande importance.  Les actionnaires potentiels doivent décider s’ils peuvent s’accommoder de cet arrangement

Pour les petits porteurs, la question est de la rentabilité à moyen terme se pose donc . Le réseau professionnel LinkedIn a vu certes son action bondir de 150% en un an, mais d’autres valeurs internet, comme les jeux Zynga et le spécialiste des bonnes affaires Groupon, sont bien au-dessous de leur prix d’introduction.

Les particuliers ont donc tout intérêt à demeurer en retrait de cette opération financière sulfureuse.

■ Que feront les actionnaires et la société des milliards récoltés?

Cette «étrange» IPO, selon les termes d’Arturo Bris, permettra de procéder à des acquisitions. «Comme pour Instagram (1 milliard de dollars), Facebook voudra probablement racheter des petites entreprises pour éviter qu’elles ne grandissent jusqu’à devenir des concurrents menaçants», estime Peter Cauwels, de l’EPFZ. En revanche, la société a déjà annoncé qu’elle ne distribuerait pas de dividende à ses actionnaires. Les fonds levés – environ 10,6 milliards au maximum – permettront également à Mark Zuckerberg de régler sa facture d’impôt qui, si on inclut le gain lié à l’entrée en bourse, s’élève à 903 millions.

L’acquisition par Facebook d’Instagram, une startup de 18 mois qui propose un site de partage de photos, a marqué le début d’une nouvelle ère dans le monde des sociétés de l’internet : celle de l’accélération de sa destruction créative, estime john Gapper dans le Financial Times.

Quels sont les motifs de Facebook ? Le site du réseau social doit craindre de partager le sort de beaucoup de sociétés de l’internet telles que le réseau social Bebo, qu’AOL avait racheté pour 850 millions de dollars en 2008, et qu’il a revendu l’année dernière pour 10 millions de dollars. Toutes ces sociétés se sont mises brutalement à gagner des millions d’utilisateurs, et leur capitalisation est devenue rapidement énorme, mais elle peuvent tout aussi rapidement perdre leur attrait, et dévaler la pente en un éclair. Selon VentureBeat, les véritables motivations de Zuckerberg pour racheter Instagram auraient moins à voir avec les perspectives prometteuses du site de partage des photos, qu’avec la paranoïa du CEO de Facebook. Il voulait à tout prix éviter que Twitter ne s’en empare. Apparemment, Zuckerberg serait paniqué à l’idée que les jeunes se désintéressent de Facebook et que Facebook perde sa position dominante au profit d’un autre réseau social. C’est cette peur qui l’aurait poussé à racheter Instagram. « Ces énormes compagnies de la Côte Ouest, principalement peuplées de jeunes qui ont du mal à croire en leur bonne étoile, tournent rapidement à la paranoïa et finissent par penser que tout le monde essaye de les avoir », explique John Dvorak, un journaliste expert de la Silicon Valley. « Microsoft a été le premier, mais pas le dernier. Apple agit de cette façon avec Androïd, et Google est devenu paranoïaque depuis quelques années ». Le commentaire de Dvorak remarque trouve une étonnante résonnance dans le titre de l’ouvrage qu’Andy Grove, le CEO d’Intel, avait publié en 1999 : « Seuls les paranoïaques survivent » …

Qu’est ce que Facebook va faire d’Instagram, qui est beaucoup plus gros que ses acquisitions précédentes,  et qui travaille avec son concurrent Twitter ? Et que se passera-t-il lorsqu’un autre nouveau réseau social commencera à gagner de l’attention ? Path, un réseau social mobile pour iPhone et Android, et plus encore Pinterest, un réseau de partage de photos de mode, sont devenus très rapidement populaires. Pinterest est même devenu le 3ème réseau social américain en moins de deux ans, derrière Facebook et Twitter.

Pour les firmes du secteur des techs, la survie passe par le rachat des concurrents. En principe, cette phase d’élimination de la concurrence potentielle survient dans les deux années qui suivent l’introduction en bourse de ces sociétés, c’est-à-dire lorsqu’elles commencent à subir la pression des actionnaires voraces de croissance.

Que Facebook ait commencé aussi tôt, avant même son introduction en bourse, révèle quelque chose d’inquiétant pour l’internet. La combinaison de l’accès facile au secteur, de la distribution numérique, des capital-risqueurs avides, des programmeurs astucieux et ambitieux, et de la possibilité de gagner un jackpot de plusieurs milliards de dollars a créé une situation d’hyper-concurrence. C’est tout au bénéfice des consommateurs, qui découvrent chaque jour de nouvelles applications toujours plus variées. Mais cela veut aussi dire que plus aucun statut ne met ces sociétés à l’abri du déclin. Warren Buffett l’a bien compris, qui se refuse à investir dans le secteur qu’il juge imprévisible.

Facebook a certes des centaines de millions d’utilisateurs, mais la chute de Bebo et MySpace, qui ont eu eux aussi des millions d’utilisateurs, rappelle la fragilité de ce statut. La croissance de Facebook commence déjà à faiblir aux Etats Unis et Zuckerberg commence probablement à s’inquiéter de l’émergence de nouveaux concurrents qui menacent sa domination. L’internet a pour habitude de dévorer ses sociétés matures ; Yahoo ! a mis 18 ans pour aboutir à la situation dans laquelle elle se trouve aujourd’hui. Mais Facebook pourra s’estimer heureux s’il parvient à durer autant.

■ Les sources de revenus de Facebook pourraient-elles se tarir?

Plus de 40% des Américains se connectent sur le site au moins une fois par semaine, et au plan mondial, le site compte 900 millions d’utilisateurs. Le chiffre d’affaires de Facebook est passé de 777 millions de dollars en 2009 à 3,7 milliards de dollars l’année dernière, et au cours du 1er trimestre, l’entreprise avait déjà réalisé pour plus de un milliard de dollars de ventes.

Selon une étude de ComScore, la part de marché des publicités affichées sur Facebook représente 27,9% de ce marché aux Etats Unis. Cette part a connu une belle progression, puisqu’en 2010, elle n’avait été estimée qu’à 21%.C’est Yahoo ! qui arrive en second avec 11% de la publicité de ce marché, alors que Microsoft, AOL, et même Google, ont des parts de marché inférieures à 5%. Selon ComScore, Facebook domine ce marché depuis 2009. « Il y eut une époque où les marques considéraient Facebook comme un site pour les enfants et les adolescents. Visiblement, ce n’est plus le cas », à commente Andrew Lipsman, de ComScore. « Chaque fois qu’un site devient aussi influent dans le paysage numérique, les annonceurs sont forcés d’y prêter attention».

En 2011, le chiffre d’affaire a progressé de 88%, mais à la fin du premier trimestre 2012, il était en recul de 7,5% par rapport au dernier trimestre de l’année dernière. Facebook a en effet enregistré en 2011 un chiffre d’affaires de 3,7 milliards de dollars, en décélération, pour un bénéfice net de 668 millions de dollars, et n’a pas caché aux investisseurs qu’il peinait à rentabiliser la migration de ses utilisateurs sur les appareils portables. En clair la société n’a toujours pas trouvé le moyen de monétiser le nombre croissant des utilisateurs qui se rendent sur le réseau via des supports mobiles tels que les smartphones.

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Le 24 avril, Facebook présentait des chiffres qui ont inquiété des investisseurs: lors du premier trimestre 2012, la croissance du chiffre d’affaires (45%) a été moindre que celle enregistrée lors du trimestre précédent (55%). La cause: le site est désormais davantage consulté sur téléphone (sans publicité) que sur ordinateur. «Les smartphones sont un défi, mais Facebook s’en occupe en insérant de la publicité dans le fil de nouvelles», estime Michael Pachter.

Juste une semaine avant son introduction en bourse, la société de Mark Zuckerberg a  publier ce qui ressemble déjà à un « profit warning », pour avertir le public de la baisse probable de sa rentabilité future. La compagnie a expliqué que les utilisateurs accèdent de plus en plus souvent à leur compte à partir de l’application Facebook pour smartphones et tablettes au détriment des connexions directes sur le site Facebook au moyen d’un ordinateur. Or, sur l’application, la publicité n’est pas aussi développée qu’elle ne l’est sur le site conventionnel, ce qui signifie qu’elle ne génère pas autant de chiffre d’affaires que le site, et que la compagnie est condamnée à voir son chiffre d’affaires se réduire. « Nous pensons que l’augmentation de l’usage de Facebook sur les appareils mobiles a contribué à la tendance récente de l’augmentation plus rapide du nombre d’utilisateurs quotidiens actifs que celle du nombre de publicités. Notre performance financière er notre capacité à faire augmenter notre chiffre d’affaires en serait affectée », explique la compagnie dans son communiqué, qui vise probablement à avertir à l’avance les investisseurs potentiels de résultats probablement décevants pour le second trimestre et à éviter de les inquiéter. Le réseau social avait dévoilé le mème jour sa plateforme d’applications pour promouvoir les jeux et les autres applications qui contribueront à améliorer directement son chiffre d’affaires, sans doute pour contrebalancer un peu cette mauvaise nouvelle. Grâce à ses 900 millions d’utilisateurs, le réseau social se veut incontournable pour trouver des applications, dont certaines seront payantes. Selon le blog Presse-Citron, dans cette hypothèse, Faceboook aurait convenu d’empocher 30% des recettes, comme Apple qui Google

Le constructeur automobile américain General Motors, vient de confirmer qu’il cesse la publicité sur le réseau social parce qu’il juge que ses retombées sont trop faibles en termes de ventes de voitures. L’information a été publiée par le Wall Street Journal. Or, GM est le 3ème annonceur américain en importance après Procter & Gamble et AT&T.GM continuera de faire la promotion de ses véhicules sur ses pages Facebook, comme de nombreuses autres compagnies, mais sans payer pour adresser des publicités à des utilisateurs.Selon les initiés, GM aurait dépensé 10 millions de dollars en publicité sur Facebook, une fraction par rapport au budget publicitaire annuel colossal du géant automobile, qui est d’environ 1,8 milliards de dollars. Cela ne représente pas non plus une part significative du chiffre d’affaires annuel de Facebook qui a atteint 3,7 milliards de dollars, provenant pour l’essentiel de la publicité. Au-delà de l’impact sur les chiffres, c’est aussi l’efficacité de Facebook en tant que canal publicitaire qui est mise en cause

 Daniel Pellet, analyste chez Bordier, relève un paradoxe: «Facebook est jeune, mais c’est presque une entreprise arrivée à maturité qui entre en bourse, car sa croissance en termes d’utilisateurs ralentit. La société devra trouver de nouvelles sources de revenus, par exemple via un système de paiement interne ou lié à d’autres acteurs sur Internet.» L’analyste relève aussi que Facebook devra afficher de la publicité mieux ciblée encore.

. Révélés vendredi, les essais de Facebook, en Nouvelle-Zélande, n’incitent pas à l’optimisme. Le réseau social propose à ses membres de payer pour que leur contenu soit mieux visible pour leurs amis. Cette manière de créer deux classes d’internautes pourrait faire des dégâts.

De nouveaux concurrents pourraient-ils émerger?

«Souvenons-nous de MySpace et de sa disparition rapide, ce monde évolue très vite, relève Daniel Pellet. Il existe des réseaux sociaux concurrents en forte croissance, tel Pinterest qui a dépassé les 18 millions d’utilisateurs en deux ans, ou Tumblr, en vogue chez les plus jeunes. Mais Facebook pourrait aussi très bien les racheter…» Du coup, seul Google a la taille pour être un concurrent sur le long terme. «Son réseau Google + peut récupérer des utilisateurs déçus de Facebook, mais ce dernier possède toujours ce côté «fun et hype» qui attire», estime l’analyste. Et face aux 900 millions de fans de Facebook, Google + compte quelque 170 millions d’utilisateurs.

Pour Peter Cauwels, l’un des dangers pour Facebook se trouve dans l’importance de l’effet de mode. «On peut imaginer qu’une société détrônera Facebook dans deux ans. En général, un service devient désuet en une génération. Et dans ce secteur, une génération ne dure pas plus de cinq ans.»

Un sondage réalisé par l’Associated Press et CNBC révèle que pour la moitié des Américains, le réseau social est une mode passagère qui n’a pas vocation à durer. La même proportion d’Américains pensent que le prix proposé pour l’action, qui devrait attendre entre 34 et 38 dollars selon les dernières estimations, soit une valorisation totale de 104,2 milliards de dollars, est trop élevé. 58% de ceux qui ont des actions en bourse estiment que le titre est surévalué, contre 30% qui estiment qu’il reflète bien la valeur de l’entreprise. Pour la moitié des personnes interrogées, Facebook est une valeur intéressante, alors que 31% pensent qu’elle ne vaut pas le coup. Au global, un peu moins de la moitié des adultes (46%) prédisent que Facebook n’aura pas une durée de vie très longue, contre 43% qui pensent que le réseau social est appelé à durer.

– Web 1.0 : il a permis d’agréger les données et de les présenter d’une façon intelligible à la manière de portails (sociétés créées entre 1994 et 2001, incluant Netscape, Yahoo!, AOL, Google, Amazon et eBay) ; 

– Web 2.0 ou social : il a mis l’accent sur l’importance des connexions sociales.  (sociétés créées entre 2002 et 2009, notamment Facebook, LinkedIn, et Groupon) ; 

– Et maintenant, internet mobile (de 2010 à aujourd’hui, incluant notamment Instagram)

 Lors de l’émergence d’une nouvelle génération, les sociétés de la génération précédente s’avèrent incapables de s’adapter aux changements subtils qu’elle apporte. Les sociétés du web 1.0 n’ont pas compris l’importance des communautés sociales et la valeur énorme des ressources que fournissent les informations mises à disposition par les membres. Google a investi des milliards pour devenir social, mais son Google+ est resté en friche. Il n’a jamais réussi à reproduire le succès de son business model sous l’ère du web 1.0 au web 2.0. 

Les sociétés créées depuis 2010 ont une vision du monde encore différente : elles considèrent que les smartphones et les tablettes seront les plateformes principales (voire uniques) de leurs applications, et n’envisagent même plus de lancer leur site internet. Il n’y aura pas de web 3.0, parce que le web tel que nous le connaissons se meurt, estime Jackson. 

Les sociétés du web 1.0 et 2.0 semblent peu capables de s’adapter à cette nouvelle génération. Facebook à été introduit en bourse, mais elle perd de l’argent sur ses applications mobiles. La société de Palo Alto en est encore à se demander comment gagner de l’argent sur le net, et elle n’a aucune idée de la façon dont elle pourrait en gagner sur mobile. 

Les économistes d’entreprises parlent d’un « passif d’obsolescence », c’est-à-dire du développement d’une inadaptation croissante entre la stratégie-produit d’une entreprise et son environnement d’exploitation au fil du temps. C’est probablement ce à quoi nous avons assisté dans le monde de l’internet : les sociétés comme Google, Amazon, et Yahoo !, ne sont pas devenues obsolètes, mais à l’émergence de chaque nouvelle génération, elles perdent du terrain et se rapprochent de plus en plus de leur déclin. Et le rythme d’apparition de ces générations s’accélère. 

Il y a de bonnes chances que ces mastodontes disparaissent dans les 5 à 8 prochaines années, estime Jackson. ils ne feront probablement pas faillite, mais ils perdront du terrain inexorablement, comme MySpace l’a fait avant eux…

 ■ Que nous disent les récentes entrées en bourse de sociétés liées à Internet?

Le contexte est négatif, estime Daniel Pellet. «Les dernières IPO ne se sont globalement pas bien passées. Prenez Groupon, qui n’a toujours pas retrouvé la moitié de sa valeur du premier jour de cotation. Ou Zynga, qui, après avoir démarré autour des 9,5 dollars, est passée à 13-14 dollars pour chuter à 8.» Une exception notable: Linkedin, le réseau pour professionnels. «Son modèle est différent et solide, car ce sont les entreprises qui paient pour avoir accès aux données des internautes. Son action est désormais au-dessus du niveau de l’IPO.»

Verdict? Pour Daniel Pellet, «il faut se méfier des entrées en bourse trop courues et prendre le recul nécessaire…».

Source : Le temps+divers presse+agences

SYNTHESE REALISEE PAR THE WOLF LE 20 Mai 2012 

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