A Chaud!!!!!

A Chaud!!!!! du Dimanche 15 Juillet 2012 : A coté de l’Italie / l’Espagne par Bruno Bertez

A Chaud!!!!! du Dimanche 15 Juillet 2012 :  A coté de l’Italie / l’Espagne par Bruno Bertez

Nous avons commenté la situation italienne car l’actualité de la dégradation de sa notation l’imposait ; Cependant l’information la plus importante nous vient non pas d’Italie, mais d’Espagne.

EN LIEN : Italie : Moody’s réduit la notation du pays de deux crans

La BCE a révélé cette semaine que les concours aux banques espagnoles avaient pulvérisé les records à 337 milliards d’euros pour Juin: C’est un bond de 50 milliards en un mois et tenez-vous bien de plus de 200 milliards en 5 mois !

 

   Les très graves manifestations de ces derniers jours, les gens n’ont plus grand chose à perdre, ne vont pas arranger les choses, elles vont les accélerer.

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Des manifestations anti-austérité ont eu lieu à Madrid. Des manifestants ont rejoint les mineurs des mines de charbon des Asturies, de Castille, d’Aragon et de Leon qui protestent contre la fin des subventions publiques au secteur, qui pourrait signifier la fermeture des mines. Des heurts ont eu lieu avec les forces de polices, qui ont riposté avec des tirs à balles de caoutchouc.

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PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Les banques espagnoles .elles perdent leurs dépots et ne parviennent plus à se refinancer sur le marché de gros.

Nous renvoyons à notre récent article sur les banques zombies et à notre intuition selon laquelle derrière la crise des souverains se cache deux autres crises bancaires :

1 Une crise du fractional banking

2 Une crise de mismatch de durée

Vous ne vous étonnerez pas si Rajoy a accepté, ce qui est délirant, un enieme plan d’austerité de plus de 60 milliards d’euros, cela est tellement délirant dans la situation présente que personne ne croit qu’il puisse ètre mis en application et encore moins à des résultats.

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Mariano Rajoy a annoncé mercredi un nouveau tour de vis de 65 milliards d’euros d’ici à fin 2014, qui s’ajoute à un budget de rigueur exceptionnel de 27,3 mds déjà adopté en mars pour l’année 2012. Au total, 56,44 milliards d’euros devraient être récupérés grâce à ce plan, selon un document publié en anglais sur le site du ministère de l’Economie. Mais les quelque 8,5 milliards manquants devraient provenir en partie d’une hausse des taxes sur l’énergie, dont l’électricité.

« L’impact de ces mesures est approximativement de 13,5 milliards d’euros jusqu’à fin 2012, de 22,9 mds en 2013 et de 20 mds d’euros en 2014 », est-il écrit.

29 milliards devraient venir de l’augmentation des taxes et de la réduction des dégrèvements fiscaux (34 milliards moins 4,98 milliards correspondant à une diminution des cotisations salariales pour baisser le coût du travail), tandis que 27 milliards d’économies sont attendues des coupes budgétaires.

Mesure phare de ce dispositif, la TVA augmentera de trois points, passant de 18% à 21%, La TVA réduite sur certains produits augmentera, elle, de 8% à 10%, a ajouté le chef du gouvernement, tandis qu’elle sera maintenue à 4% sur les produits de première nécessité, comprenant des denrées alimentaires de base.

Mariano Rajoy a également annoncé une réforme de l’administration qui devrait rapporter 3,5 milliards d’euros.Cette réforme prévoit une réduction du nombre des entreprises publiques et une diminution «de 30% du nombre des conseillers» locaux, a-t-il affirmé.Certaines primes accordées aux fonctionnaires et à de hauts responsables des administrations seront également réduites.

Il a également annoncé une diminution des indemnités chômage versées aux nouveaux inscrits, qui seront réduites à partir du sixième mois à 50% du salaire contre 60% actuellement.

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Spanish government spending vs. unemployment rate 

 

 Spain retail sales and consumer confidence 

 

Parmi les mesures des derniers jours, vous retiendrez la proposition de venir en aide aux provinces moyennant un abandon par celles-ci de leur prérogatives de souveraineté.

Nous l’avons expliqué dès 2008 la crise remonte toute la chaine :

-1 Les produits financiers, les papiers, les promesses

-2 Les producteurs de produits financiers fabricants de quasi monnaie, banques etc

-3 Les structures sous jacentes, les marchés

-4 Les établissement en amont de ces structures

-5 Les hommes

-6 Les règles du jeu

-7 Les théories

-8 Les corps sociaux dans lesquels le tout est enraciné

-Les ordres sociaux , les consensus

 C’est ce que nous avons encore tenté d’expliciter dans « La Grande Peste »

Honte aux gouvernements et banques centrales aveugles qui au lieu de traiter le mal l’aggrave, et favorisent sa contagion. 

Derrière l’Espagne le gros morceau c’est l’Italie.

Attendez-vous a un combat féroce entre l’Allemagne et l’Italie , combat dont l’issue sera peut etre le sort de l’euro et votre prospérité et celle de vos enfants. Nous ne sommes pas sûr que l’italie acceptera de suivre le chemin de l’Espagne et acceptera de s’auto détruire.  Le pays est rebelle, l’opposition sociale et politique est de nature differente.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 15 Juillet 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON :

EN RAPPEL : Italie : Moody’s réduit la notation du pays de deux crans

La solidité financière de l’Italie se dégrade, selon l’agence Moody’s, qui a abaissé de deux crans, de « A3 » à « Baa2 », la notation souveraine transalpine cette nuit, tout en maintenant la note court terme à « A-2 » et la perspective à « négative ». Une obligation notée « Baa2 » offre un risque crédit « modéré », selon la terminologie de l’agence, qui la considère comme de niveau intermédiaire, encore solide mais qui affiche déjà certaines caractéristiques spéculatives. Ce niveau est égal à un « BBB » chez S&P et Fitch, qui utilisent une autre échelle de notation. S&P suit actuellement l’Italie à « BBB+ » et Fitch à « A-« , chacune avec perspective négative.

Ces deux facteurs principaux expliquent l’abaissement décidé par Moody’s. D’une part le fait que le pays « est plus susceptible de subir un nouvel accroissement important de ses coûts de financement ou de perdre son accès au marché qu’il y a 5 mois lors du dernier abaissement de notation, du fait d’une confiance du marché ébranlée, du risque de contagion de la Grèce et de l’Espagne et de signes de lassitude chez les investisseurs non-domestiques ».

D’autre part, « les perspectives économiques de court terme de la zone euro se dégradent, comme le montrent à la fois une croissance plus faible et un taux de chômage plus élevé, qui crée un risque d’échec vis-à-vis des objectifs de désendettement ». L’agence de notation concède cependant que la solidité financière de l’Italie est supérieure à celle des économies périphériques de la zone euro.

Euro zone unemployment

Cet abaissement est une mauvaise nouvelle pour le pays, mais les dernières décisions des agences de notation n’ont pas pesé outre-mesure sur les nations concernées.

Conséquence néanmoins l’Italie emprunte à un taux globalement à la hausse

Le Trésor italien a émis vendredi pour 3,5 milliards d’euros d’obligations à trois ans à un rendement en net repli par rapport à la précédente opération, quelques heures seulement après une dégradation surprise de la note souveraine du pays par Moody’s.

Il a placé les titres d’échéance 2015 à un rendement de 4,65% contre 5,30% lors d’une adjudication similaire mi-juin. Il s’agit du rendement le plus bas pour une adjudication à trois ans depuis mai. La demande a dépassé 6,0 milliards d’euros, soit plus de 1,7 fois le montant alloué.

Selon le résultat de l’opération, communiqué par la Banque d’Italie, Rome a également émis 1,75 milliard d’euros de titres à échéance 2019, 2022 et 2023.

Sur les titres à échéances 2022 et 2023, les taux sont restés à peu près stables par rapport aux émissions précédentes mais une certaine tendance à la hausse , respectivement à 5,82% (contre 5,66% lors de la précédente émission en mai) et 5,89% (contre 5,57%). Sur les titres à échéance 2019, en revanche, les taux ont fortement augmenté à 5,58% contre 4,30% lors de la dernière émission similaire le 14 mars.

L’Italie ne peut plus se permettre aucun écart compte tenu de la taille de sa dette, qui représentera 126% de son PIB en 2012, selon le FMI. C’est plus que l’Irlande (116%), le Portugal (114%) ou la France (90%).

Source Boursier.com + Reuters+Afp Juil12

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A PROPOS PAR BRUNO BERTEZ

   Moody’s a donc degradé sévèrement l’Italie. On remarque dans les attendus que l’Agence redoute une aggravation des risques économiques et financiers du pays ; Moody’s va jusqu’à craindre une dislocation financière .

Le risque politique est considéré comme important, autant que la contagion en provenance des autres pestiférés européens.

Le GDP devrait se contracter d’au moins 2 % en 2012, plutot-2,5 % à notre avis.

Les banques perdent toujours des dépots, les étrangers retirent leur fonds et vendent les bonds souverains italiens. A notre avis la situation bancaire est encore plus grave qu’on ne l’avoue.

On a confirmation du fait que Berlusconi se présentera aux prochaines élections à la tète de son parti, le PDL: Il est donc candidiat au poste de Premier ministre.

Le PDL est à 25 % dans les sondages, tenez-vous bien le second parti italien est celui de Beppe Grillo.

Nous rappelons que Berlusconi a il y a quelques jours réitérés ses provocations et répété que la sortie de l’euro n’est plus tabou. Beppé Grillo est du mème avis.

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1 réponse »

  1. Lundi 16 juillet 2012 :

    L’écartèlement est un supplice utilisé pour donner la mort par la séparation simultanée des quatre membres du tronc du corps humain. Sous l’Ancien Régime, certains condamnés étaient tués par écartèlement avec quatre chevaux. Regardez ce tableau :

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/28/Dieric_Bouts_013.jpg

    A notre époque, c’est la zone euro qui est en train de mourir par écartèlement.

    Les investisseurs internationaux ont choisi de fuir les Etats européens périphériques : leurs taux d’emprunt sont de plus en plus élevés.

    Mais en revanche, les investisseurs internationaux ont choisi cinq Etats-refuges en zone euro : leurs taux d’emprunt sont de plus en plus bas, et même négatifs pour certains.

    Lundi 16 juillet, la France a lancé un emprunt à 23 semaines, et aussi un emprunt à 49 semaines. Pour l’emprunt à 23 semaines, le taux a été de – 0,011%, contre – 0,006%, le 9 juillet. Pour l’emprunt à 49 semaines, le taux a été de – 0,002%, contre 0,013% le 9 juillet.

    – France : taux des obligations à 2 ans : 0,079 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

    – Finlande : taux des obligations à 2 ans : 0,033 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

    – Autriche : taux des obligations à 2 ans : 0,008 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

    – Pays-Bas : taux des obligations à 2 ans : – 0,010 %. Je dis bien : moins 0,010 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

    – Allemagne : taux des obligations à 2 ans : – 0,055 %. Je dis bien : moins 0,055 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

    L’écartèlement de la zone euro est un spectacle horrible.

    Nous savons comment finit un écartèlement.

    Quand ça va craquer, il va y avoir du sang sur les murs.

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