Behaviorisme et Finance Comportementale

Humeur de Loup du Vendredi 21 Décembre 2012 : De l’utilité marginale d’un économiste de Banque par Bruno Bertez

Humeur de Loup du Vendredi 21 Décembre 2012 :  De l’utilité marginale d’un économiste de Banque par Bruno Bertez

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Entretien avec Anton Brender, Chef économiste de Dexia Asset Management
Boursier.com : Doit-on craindre le fiscal cliff aux Etats-Unis ?

A.B. : Depuis la crise des subprimes de 2008, la politique budgétaire mise en place aux Etats Unis semble bien fonctionner. L’objectif ne consiste pas à réduire brutalement le déficit public mais plutôt à soutenir la conjoncture. On arrive désormais au terme de cette politique avec un risque de resserrement brutal. Ce risque lié à un éventuel choc fiscal apparaît toutefois relativement faible. La croissance économique des Etats Unis en 2013 devrait continuer d’être relativement modérée soit autour de +2%. Le resserrement de la politique budgétaire devrait s’effectuer sur plusieurs années avec des effets assez limités sur 2013.

Boursier.com : L’importance du déficit budgétaire américain constitue-t-il un risque important ?

A.B. : On peut vivre pendant quelques années avec un déficit budgétaire important. Le sujet porte davantage sur la dette accumulée. Les Etats Unis ont une dette publique élevée et il s’agit désormais de stabiliser le poids de cette dette. Les Etats Unis se donnent le temps pour parvenir à cet objectif…

Boursier.com : Un retour de l’inflation est-il envisageable ?

A.B. : Le bilan de la banque centrale américaine a beaucoup augmenté. Cette monnaie est injectée dans le système financier et elle y reste. Il ne s’agit donc pas d’argent destiné à être dépensé dans les circuits économiques classiques, l’économie ne va pas tourner plus vite. Il n’y a donc pas de risques d’inflation…Le maintien de taux directeurs sur de faibles niveaux constitue un mécanisme favorable qui incite à la prise de risque. Les sociétés qui ont des besoins de financement peuvent ainsi émettre des obligations avec des taux bas. Elles pourront investir davantage ce qui contribuera à terme au redémarrage de la croissance.

Boursier.com : La stratégie suivie par l’Europe est-elle adéquate ?

A.B. : En Europe, la stratégie suivie de 2008 est complètement différente de la situation américaine. La priorité consiste ici à réduire rapidement le déficit public. En 2013, le ralentissement du rythme de réduction du déficit public devrait permettre de moins étouffer l’économie. On a donc de bonnes raisons de tabler sur un arrêt de la contraction de l’économie européenne suivie d’une légère reprise. De plus, la croissance des pays émergents va favoriser le rétablissement de la conjoncture européenne.

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  Lisez attentivement cet entretien publié par Boursier.com: Rien ne vous choque? 

Nous si ! 

Nous si, ce qui nous conduit à plusieurs remarques qui ne visent pas à critiquer Brender en tant que tel  car ce n’est pas un mauvais. 

D’abord Brender est économiste de banque, de DEXIA. On peut s’interroger sur l’utilité des économistes de banque quand on voit la toile gigantesque de DEXIA .C’est la même chose pour  Patrick Artus l’économiste de NATIXIS. Ces gens sont ils les fous du roi ou bien ont ils un rôle ? Servent-ils aux dirigeants à fixer une politique générale, une stratégie ? On s’interroge. Notre réponse est que l’économiste de banque est un publiciste chargé de faire passer le robinet d’eau tiède de la propagande auprès des médias et du public.  Albert Edwards et Dylan Grice de la SG avaient plus d’allure et conscience professionnelle ou de liberté. 

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Ensuite, vous ne trouvez dans ce texte que le point de vue « gestionnaire » de court terme , sans esprit critique sur les risques, les contreparties  de la politique suivie. Pas un mot sur le fond du problème, rien que du pipeau qui reprend l’analyse dominante des banquiers centraux , avec les petites nuances de vocabulaires nécessaires pour se dédouaner. Ces gens parlent,  mais le point de vue est celui d’un responsable de la politique économique et monétaire. 

IIs se prennent pour Bernanke et Draghi réunis. On ne leur demande pas de faire l’apologie de la public- policy , on leur demande de la décrypter, de la critiquer , d’en tirer des indications pour le public. Ils se trompent de cible quand ils parlent, ils s’adressent à ce qu’ils voudraient être leurs pairs, les conseillers des princes. L’ambition de ces économistes est de devenir un jour conseiller de ministre ou de président. Pourtant ils sont payés sur vos sous, puisqu’ils rentrent dans les charges, les frais de la banque et c’est vous qui payez doublement, par les commissions et le bail out. 

BRUNO BERTEZ Le Vendredi 21 Décembre 2012

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9 réponses »

  1. Le ton est serein . On l’imagine bien dans son fauteuil .Cela contraste avec les courbes des monnaies qu’on peut suivre sur le Forex . Y compris l’or et quelques incidents comme le flash krach du mini S&P du 20 dec .
    Pour ce qui est des monnaies on perçoit à peu prés la méme figure en suivant l’euro/$ , le or/$ , yen/$ et meme le £/$ dit le cable . C’est comme dans les starting-blocs pour s’envoler . Mention spéciale pour le Franc Suisse apparemment trés impatient et depuis plus longtemps , et plus nerveux .
    Donc ces monnaies montrent un consensus , elles prévoient le fiscall cliff , qu’on aurait peut étre appelé autrefois banqueroute , sauf que çà ne convient pas pour le $ .

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