Behaviorisme et Finance Comportementale

Madoff n’est pas fan des dark pools

Madoff n’est pas fan des dark pools

« J’ai toujours été le défenseur du trading électronique en raison de l’efficience qu’il apporte aux marchés grâce à des coûts plus faibles. Mais je ne suis pas fan du manque de transparence qu’ont apporté les dark pools« .

Ces propos viennent de Bernard Madoff, l’escroc condamné à 150 ans d’emprisonnement pour avoir monté la plus grande pyramide de Ponzi. Il a envoyé à CNBC une lettre le jour de Noël.

« Les institutions ont toujours tenté de protéger leur intentions de vendre ou acheter sur les marchés par crainte d’être devancées. Certes, elles disposent du droit de confidentialité de leurs ordres. (…) Mais il est illusoire de croire qu’il n’y aura pas de fuites de ces informations » ajoute-t-il dans sa lettre. En insistant sur le fait que les délits d’initié ont toujours existé. 

Cette lettre tombe comme un cheveu dans la soupe après l’audition du Sénat américain le 18 décembre 2012 sur le sujet des dark pools.

Les Bourses comme NYSE Euronext ont aussi dénoncé la prolifération des dark pools, qui leur siphonnent leurs volumes de transactions.

Il ne faut pas oublier que Madoff fut président non-exécutif du Nasdaq, et que sa firme fut l’un des plus gros teneurs de marché de Wall Street à une époque. Donc, même s’il a été condamné pour escroquerie, c’est un peu compréhensible qu’il se range du côté des patrons de Bourse.

PLUS DE MADOFF EN SUIVANT:  

Par ailleurs, l’exemple de Joseph P. Kennedy rappelle que sans l’aide de ses escrocs, les autorités de régulation ont des difficultés à voir là où le mal se trouve. Kennedy avait été choisi par le président Roosevelt en 1932 pour prendre la direction de la Securities and Exchange Commission tout juste mise sur pied.  Réputé comme escroc, Kennedy avait été sélectionné parce qu’il en fallait un pour en attraper les autres, avait justifié Roosevelt. Et ce fut productif.

Posté le 26 décembre 2012 par Jennifer Nille

SOURCE ET REMERCIEMENTS: FAIR TRADE 

http://blogs.lecho.be/fairtrade/2012/12/madoff-nest-pas-fan-des-dark-pools.html

EN COMPLEMENT : Une Affaire de Famille

Le frère de Bernard Madoff écope de 10 ans de prison 

 Peter Madoff, qui était responsable de la conformité chez Bernard L. Madoff Investment Securities, s’est vu imposer une peine de dix ans de prison à la suite de ses actions dans la fraude monumentale menée par son frère. 

Au début des procédures, il y a quelques mois, Peter Madoff avait plaidé coupable aux accusations portées contre lui en plus d’accepter de remettre tous ses biens, ce qui incluait une Ferrari et près de 10 M$ en argent. Il devient la deuxième personne, après son frère Bernard Madoff, à prendre le chemin du pénitencier dans cette affaire de fraude. 

« Peter Madoff était un gardien des comptes, censé empêcher la fraude, mais à la place il l’a rendue possible, facilitant la combine monumentale de son frère Bernie en falsifiant les rapports de conformité et en mentant à la fois aux régulateurs et aux clients », a déclaré le procureur fédéral de Manhattan Preet Bharara dans une entrevue à l’Agence France Presse. 

Son frère Bernard Madoff avait écopé d’une peine de 150 ans de prison pour une fraude dont la hauteur totale n’a toujours pas été fixée. Les experts soutiennent qu’elle totalise entre 23 et 65 G$, tout dépendant si on prend en compte, ou non, les intérêts. 

Les proches de Peter Madoff ont tenté de le dépeindre comme un « homme décent » qui voulait à tout prix « plaire à son frère glacial ». Selon eux, Peter Madoff voulait désespérément se rapprocher de son frère et c’est ce dernier qui l’aurait manipulé et convaincu d’enfreindre la loi. Dans son jugement, la juge Laura Taylor Swain ne s’est pas montrée convaincue. 

« Le rôle de Peter Madoff n’était pas passif, explique-t-elle dans un extrait publié par le Wall Street Journal. Il n’a rien fait pour surveiller et il a menti aux autorités, ce qui est pire que ne rien faire du tout. » 

Peter Madoff a travaillé durant 38 ans pour la firme de son frère. Selon les autorités réglementaires, il aurait signé durant toutes ces années des documents falsifiés afin de convaincre clients et régulateurs que la société était conforme aux règles. Il aurait aussi omis de déclarer des cadeaux faits par son frère sur sa déclaration annuelle de revenus.

Source F&I/Wall Street Journal dec12

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