Goldman Sachs: La forte impulsion des opérations en compte propre
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a annoncé mercredi un bénéfice plus que doublé en 2012 et triplé pour le quatrième trimestre, meilleur que prévu grâce à un chiffre d’affaires en forte hausse, dopé par des transactions en propre.
Le bénéfice net part du groupe annuel est ressorti à 7,3 milliards de dollars, soit 14,63 dollars par action, un chiffre supérieur aux attentes des analystes de Wall Street (12,20 dollars).
Le chiffre d’affaires a bondi de 19% sur l’année à 34,2 milliards de dollars alors que les analystes tablaient sur 32,6 milliards seulement, grâce à une bonne performance des activités de banque d’investissement (fusions et acquisitions, émissions de titres, etc.) et d’opérations de marché en propre (contreparties d’opérations de clients) et d’autres investissements en compte propre, ces dernières ayant vu leurs recettes multipliées par quatre. En revanche, les commissions et tarifs sur opérations de marché ainsi que les revenus provenant des activités de crédit ont reculé de respectivement 16% et 25%.
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Le très bon quatrième trimestre a dopé les résultats annuels, avec un bénéfice triplé sur un an à 2,8 milliards de dollars, soit 5,6 dollars par action, également bien au dessus des attentes (3,8 dollars), pour un chiffre d’affaires en progression de 53% grâce à de bonnes performance dans presque toutes les divisions du groupe, sauf les commissions et celles de crédit.
Le groupe a vu ses effectifs reculer de 3% à 32.400 personnes au cours de l’exercice écoulé (-900 personnes). Les rémunérations sur l’ensemble de l’année ont augmenté de 6% à 12,9 milliards de dollars, une croissance bien moins forte que celle du chiffre d’affaires, ce qui a contribué à muscler le bénéfice.
L’an dernier, le bénéfice part du groupe a également profité d’un effet de comparaison favorable, car la banque avait versé en 2011 des dividendes préférentiels de près de 2 milliards de dollars à l’investisseur Warren Buffet.
Avec ces bons résultats et alors que la concurrente JPMorgan Chase concentre l’attention médiatique depuis ses gigantesques pertes de courtage au printemps, Goldman Sachs tente de garder un profil bas après s’être retrouvée après la crise l’un des symboles de l’avidité de Wall Street, à cause des salaires mirobolants de son directeur et de ses banquiers en général.
«Bien que les conditions économiques soient restées difficiles pendant presque toute l’année, la solidité de notre modèle d’activité et notre accent sur une gestion disciplinée ont généré de bonnes performances pour nos actionnaires», s’est félicité le directeur Lloyd Blankfein.
Le ratio de capitaux durs du groupe bancaire (Bâle 1) a augmenté à 16,7% contre 15,0% un an plus tôt.
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