A Chaud!!!!!

Les Clefs pour Comprendre du Mardi 22 Janvier 2013 : Mali qui soit qui y pense ? Comme en 1931 le japon déclare ouverte la guerre du terrorisme monètaire Par Bruno Bertez (actualisé au 23 Janvier 2013)

Les Clefs pour Comprendre du Mardi 22 Janvier 2013 :  Mali qui soit qui y pense ?  Comme en 1931 le japon déclare ouverte la guerre  du terrorisme monètaire Par Bruno Bertez (actualisé au  23 Janvier 2013)

 Nous ne cessons de répéter ces derniers temps que les fous sont en train de prendre le contrôle de l’asile. Que les médecins sont encore plus fous que leurs patients. Ce qui vient de se passer au Japon doit être mis en perspective. En perspective historique. Cela doit être mis aussi en perspective géographique. Les thèses des inflationnistes ne rencontrent pour ainsi dire plus aucun obstacle. Ces gens, dénués de scrupules, d’un cynisme absolu, conduisent le monde global à la catastrophe. La mauvaise foi, l’ignorance, les erreurs intellectuelles se conjuguent pour que leurs idées s’imposent et soient mises en pratique. Le fond du problème, c’est le choix qui a été fait en 2008 par le monde global et dans les années 90 par les Japonais de refuser la restructuration des dettes, de continuer d’autoriser les banques zombies à fonctionner, de transférer les endettements sur les Etats et, finalement, de tenter de faire supporter le poids de la crise au peuple. 

    La Banque du Japon et le gouvernement ont publié un communiqué commun qui consacre un nouveau pas en avant vers la catastrophe. Selon l’expression consacrée, hier nous étions au bord du gouffre,  aujourd’hui nous avons fait un pas de plus.

Le comble n’est pas qu’un gouvernement nationaliste prenne des mesures « égoïstes » pour tenter d’améliorer sa situation, cela est compréhensible ; le comble est que la communauté internationale et les marchés voient cela comme positif.

Source Yomiuri

C’est bien la preuve que tout est pollué, que les jugements des gouvernements, des médias et des marchés, sont, non pas des jugements objectifs, mais des jugements biaisés par ceux que nous appelons les inflationnistes, c’est-à-dire en gros les banquiers.

Nul ne peut imaginer que les mesures annoncées par les Japonais ce matin puissent aller dans la bonne direction. Il faut avoir l’esprit entièrement dominé par les théories kleptocratiques pour saluer cela positivement. Il n’y a que les banques et leurs complices des gouvernements  pour applaudir de telles mesures. Les banques, parce que la valeur de l’argent, elles s’en fichent, elles l’achètent gratuitement et elles le remboursent nominalement en monnaie de singe, les gouvernements, parce qu’étant surendettés, ils n’ont qu’un rêve, dévaloriser les monnaies. La faiblesse des commentaires des médias fait peine à voir.

Tout au plus, relève-t-on comme une incidente, que Jens Weidmann, membre du conseil de la BCE et patron de la Bundesbank, a fait une mise en garde solennelle contre la dérive actuelle qui met les Banques Centrales à la botte des gouvernements.  Nous trouvons d’ailleurs Weidmann très modéré lorsqu’il dit que les gouvernements forcent les Banques Centrales à injecter massivement des liquidités, ce qui affaiblit mécaniquement leurs devises.  Il ajoute, toujours très modéré : « l’une des conséquences intentionnelles ou pas pourrait être une politisation accrue des taux de change ».  Mon Dieu, qu’en termes édulcorés, les choses sont dites. Nous sommes tout simplement dans une nouvelle phase de la crise au cours de laquelle la guerre des changes devient ouverte.

  • Digression : attention, ne confondez pas la guerre des changes avec la guerre des monnaies. La guerre des changes, c’est la lutte pour faire baisser la valeur de sa devise. La Currency War, quand elle interviendra, ce sera la lutte de certains compétiteurs stratégiques des Etats-Unis pour forcer à la répudiation du dollar. Les deux sont liés mais ils ne recouvrent pas le même stade de la crise.

//////////////////////////////////////////////////

« Dans un monde où les monnaies fiduciaires reposent sur le néant et dans une économie mondiale caractérisée par une faible demande, ce qu’un pays gagne grâce à la dévaluation monétaire, il le prend à un autre pays. Il faut s’attendre à ce que les partenaires commerciaux du Japon y répondent un jour. Certes, le yen finira par se déprécier davantage, mais cela pourrait prendre plus de temps que ne le souhaitent Shinzo Abe et le Japon. » John J. Hardy/ Stratège et consultant en devises auprès de Saxo Bank

/////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Vous avez dû voir les mesures dans la presse MSM, nous vous les rappelons.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

La Banque du Japon a annoncé le relèvement de son objectif d’inflation de 2% contre 1%. Elle s’est engagée à affaiblir le yen et à lutter contre la déflation chronique qui pèse sur le pays. La BoJ souhaite que l’objectif de 2% d’inflation soit atteint le plus tôt possible. Par ailleurs, elle va continuer son programme actuel mensuel d’achats de titres du gouvernement. A partir de janvier 2014, commenceront les rachats illimités. La porte est ouverte à d’autres mesures, comme les achats de titres et d’obligations étrangères.

Nous avons analysé les mesures de Draghi et celles de Bernanke comme des mesures désespérées. Nous avons employé l’expression « coûte que coûte ». Nous avons souligné que l’on abandonnait toute prudence et que l’on ne raisonnait plus qu’à court terme, sans se préoccuper des conséquences à long terme et des conséquences pour les voisins. De la même manière, le Japon se lance aussi dans l’aventure. Ce n’est pas un hasard si cette décision est prise par un gouvernement nationaliste, voire ultra-nationaliste, et alors que le pays connait un regain de xénophobie.

La semaine dernière, Bernanke, naïvement et mensongèrement, affirmait que la différence entre les années 30 et l’époque actuelle était la coopération entre les pays et la solidarité, on en voit l’illustration ce jour : une guerre monétaire ouverte ! On ne peut pas dire que Bernanke pourtant ignore l’histoire des années 30. C’est à peu près la seule chose qu’il connait ;  donc, s’il connait l’histoire des années 30, il sait que, précisément en 1931, le Japon a déclaré la guerre monétaire au reste du monde. Soit dit en passant, en 1931, il a aussi déclaré la guerre à la Chine.

C’est le ministre des Finances Takahashi Korekiyo, ultra-nationaliste lui aussi, qui a mis en place un ensemble de mesures exactement semblables à celles qui sont annoncées ce jour.  Takahashi a pris la décision à cette époque d’abandonner le Gold Standard afin de précipiter la baisse du yen ; il a mis en place des stimuli fiscaux colossaux pour l’époque, le tout complété par une politique monétaire ultra-laxiste. Cela ne vous rappelle rien ? C’est exactement ce qui est mis en place actuellement, il suffit de remplacer le Gold Standard par le Dollar Standard et de remarquer que les Japonais l’ont fait décrocher tout au long de ces dernières semaines.

Notre menteur Bernanke, nous l’avons dit, connaît très bien l’opération de Takahashi. Il a même félicité le ministre des Finances de l’époque rétroactivement : « le ministre des Finances Korekiyo Takahashi a brillamment sauvé le Japon de la Grande Dépression grâce à ses politiques de reflation mises en place au début des années 30 »,  (Bernanke) 31 mai 2003 « Some thoughts on Monetary Policy in Japan » lors du soixantième anniversaire de la Japan Society of Monetary Economics. 

Si notre Bernanke considère que la dévaluation de la monnaie, l’achat illimité d’actifs sur les marchés, les taux d’intérêt zéro, la monétisation de la dette de l’Etat et un discours nationaliste pour faire baisser le change sont des manifestations de solidarité internationale, alors, là, c’est que vraiment les fous sont sortis de l’asile.

La guerre déclarée par Takahashi au début des années 30 s’est articulée de la manière suivante :

–          Décembre 1931 : le Japon abandonne l’étalon or

–          Mars 1932 : la Bank of Japan monétise les emprunts du gouvernement et effondre le taux d’escompte

–          Juin 1932 : le Japon fait sauter toutes les limites à l’émission de Notes de la Banque du Japon. La Diète adopte un budget avec un déficit colossal financé directement par la BoJ. La Bank of Japan réduit à nouveau le taux d’escompte

–          Août 1932 : nouvelle baisse du taux d’escompte

–          Novembre 1932 : la BoJ renforce la monétisation et souscrit directement aux Bonds du gouvernement.

La politique de Takahashi a été un succès… pour le Japon, jusqu’en 1936. Elle a déclenché une guerre sanglante au niveau international. La stimulation a été obtenue aux dépens des autres pays sur le marché international. Tout le monde a d’abord été asphyxié, puis a été obligé de s’aligner. Nous vous rappelons qu’en 1933, sous les coups de boutoir du marché international, les Etats-Unis ont dû eux aussi abandonner l’étalon or.

Il faut bien comprendre que le succès de la politique de Takahashi repose sur deux choses :

  • 1)      le fait de déclarer la guerre sans scrupules avant les autres, lesquels autres ont fait l’erreur de s’accrocher à l’étalon or
  • 2)      il a mis en place un « package » et que c’est grâce à ce « package » que Takahashi a réussi à éviter la Dépression au Japon.

En clair, ce qui a été une réussite pour un pays a été obtenu au détriment du reste de la communauté internationale, cela équivaut en fait à un pillage. Pire, cela a déclenché un effet de dominos.

Par ailleurs, la combinaison de diverses mesures est nécessaire ; il faut, tout en même temps, une chute du change, un stimulus fiscal considérable, une monétisation de la dette du gouvernement, pour obtenir un effet positif. Mais attention, cela ne suffit pas, car on passe sous silence les infâmes mesures qu’ont dû prendre les Japonais, on les escamote. Surtout le malhonnête Bernanke.

Ce que l’on ne dit pas, c’est que le Japon a dû mettre en place un Etat policier, tout contrôler, pour assurer qu’il n’y ait pas de fuites dans sa politique, que les capitaux restent piégés à l’intérieur et que les citoyens ne puissent pas échapper à la répression financière.

–          Ainsi, en juillet 1932, la Diète a passé le Capital Flight Prevention Act  et croyez-nous, elle a tout fait pour qu’elle soit efficace.

–          En mars 1933, on est allé plus loin, la Diète a passé le Foreign Exchange Control Act. Ainsi le dispositif était bouclé, les Japonais étaient piégés.

Le succès de la politique de Takahashi a été tel que le terrain social, politique et culturel pour la montée du fascisme a été préparé. L’épilogue, c’est qu’en février 1936, Takahashi a été assassiné.

L’historique est effrayant. Dans la succession des événements, tout s’enchaîne pour déboucher sur la fin des libertés, la fascisation du pays et finalement la guerre. Honte à ceux qui, comme Bernanke, saluent comme positive la mise en place de telles politiques, honte à ceux qui les défendent.

Pour qu’on ne puisse nous taxer d’approximations, nous ajoutons que dans le déroulement de la séquence japonaise du début des années 30, il faut rajouter l’action de l’Angleterre. Elle n’est pas restée innocente car c’est elle qui, en septembre 1931, a abandonné l’étalon or.

Tous ceux qui comme Krugman, Bernanke, les socialistes, l’ultra-gauche, vantent les mérites de l’inflationnisme, feraient bien de se souvenir de la pente qui a été dévalée à cette époque.

Il y a un aspect de l’expérience japonaise de 1931 qui nous parait mériter plus d’attention. Nous voulons le relever car il a une portée utile plus générale.

En 1931, les mesures de Takahashi ont eu une réelle efficacité et c’est la raison pour laquelle Bernanke a rétrospectivement décerné un satisfecit à Takahashi. Bernanke,  comme tout bon Keynésien, a apprécié la dévaluation, le déficit budgétaire, et la monétisation de la dette de l’Etat. Et c’est exactement la tentative de politique qui est suivie présentement aux Etats-Unis.

Mais deux oublis colossaux, fondamentaux, éléphantesques, sont commis:

– Il y a eu un effet d’apprentissage dans le monde en raison de l’histoire des années 30.

– Le bouclage, le piégeage de la monnaie dans les économies n’est pas réalisé.

Effet d’apprentissage dans la mesure où, depuis les années 30, tous les gouvernements sont persuadés que la défense de la monnaie et le maintien de l’étalon or, trop longtemps, ont été des facteurs d’aggravation de la crise; donc tout le monde cherche à dévaluer. Comme les valeurs ne sont que relatives, les tentatives de dévaluation ne sont que des échecs.

L’absence d’étalon se retourne dialectiquement, contre quoi dévaluer si tout le monde tente la même chose? Si tout flotte? On ne peut le faire que contre du réel, l’or, les commodities, le travail ; L’or, on n’en veut pas car cela est contreproductif, et risque de faire monter les taux d’intérêt que l’on cherche à maintenir à zéro! Contre le pétrole? C’est une réflexion qui n’a pas été faite sous notre angle, à voir.

Piégeage de la monnaie, même chose. Vous avez remarqué que nous avons souligné les mesures d’accompagnement de l’expérience japonaise d’un très gros trait ; Pour nous, l’efficacité de ces mesures a résidé dans ces mesures d’accompagnement.

Si les frontières restent ouvertes, si l’argent peut « leaker », alors la création monétaire est gaspillée, elle se dirige ailleurs; elle ne vient pas alimenter la demande dans le pays qui la pratique. Quand on crée de la monnaie keynésienne, pour que cela soit efficace, il faut que cette monnaie soit piégée, sinon elle « fuite ». C’est ce qui s’est passé en 2010 et 2011 pour les USA, leur création monétaire a profité au ROW, au reste du monde.

Les expériences dites de « démurrage », de répression financière, de gonflement des bilans des Banques Centrales ne sont efficaces que dans des systèmes clos, sans fuite. Répressifs.

Sinon, la vitesse de rotation de la monnaie n’accélère pas, la consommation ne redémarre pas, la fuite/échange de la monnaie contre des biens ne s’enclenche pas. Le chômage continue.

Il y a beaucoup de fuites possibles.

L’argent japonais, sert à alimenter le Carry, on emprunte des yens pour spéculer ailleurs dans le monde.

L’argent de Bernanke sert à alimenter la spéculation boursière sur les assets et y reste bloqué, il ne se transforme pas en demande de marchandises ou de services.

Vous comprenez pourquoi, sérieusement mais humoristiquement, nous réclamons un QE pour les ménages et non plus pour les particuliers, c’est pour que cet argent soit utile et qu’il ne « fuite » pas.

On voit le vice de la pensée de Bernanke et consorts clairement, ils retiennent de l’histoire une partie seulement, la partie officielle qui est passée dans la mémoire collective. Ils oublient l’autre partie, escamotée, rejetée, « verworfen », celle qui est moins noble. Ils oublient que l’on est entré dans un monde de contrôle, de pertes de liberté, de fascisme naissant, un monde de socialisme ou l’individu passe au second plan. Et ainsi, ils ne font qu’une partie de ce qu’ils devraient faire pour être cohérents et efficaces.

Nous le maintenons, la voie suivie en 2008 au plan global, et en 2011 au plan européen, italien, espagnol, grec, portugais, français, est une voie qui conduit à la perte des libertés essentielles, à l’affrontement entre les groupes sociaux, à l’affrontement entre ce qui reste des nations, et au renforcement des positions des classes kleptos de l’Internationale Noire.

Contrairement à ce que disent les soi-disant  sujets supposés savoir, on mène les batailles de la crise précédente sans comprendre ce qui a été efficace alors, sans comprendre ce qui a changé depuis. Et dans cinquante ans, on refera la même chose. Les sociétés progressent, mais les hommes, eux, ne progressent pas.

 BRUNO BERTEZ Le Mardi 22 Janvier et le Mercredi 23 Janvier 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON:

 

   NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS….SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON

 
Image d’aperçu

 

9 réponses »

  1. Si Weidman en avait, il achèterait du jaune et il le hurlerait haut et fort.
    Pour l’instant les teutons sont comme les autres, on inflate et circulez, il n’y a rien à voir!

  2. Mercredi 23 Janvier 2013: Japon 1931, suite à raccrocher à notre texte ci dessus

    Il y a un aspect de l’expérience japonaise de 1931 qui nous parait mériter plus d’attention. Nous voulons le relever car il a une portée utile plus générale.
    En 1931, les mesures de Takahashi ont eu une réelle efficacité et c’est la raison pour laquelle Bernanke a rétrospectivement décerné un satisfecit à Takahashi. Bernanke, comme tout bon Keynésien, a apprécié la dévaluation, le déficit budgétaire, et la monétisation de la dette de l’Etat. Et c’est exactement la tentative de politique qui est suivie présentement aux Etats-Unis.

    Mais deux oublis colossaux, fondamentaux, éléphantesques, sont commis:
    – Il y a eu un effet d’apprentissage dans le monde en raison de l’histoire des années 30.
    – Le bouclage, le piégeage de la monnaie dans les économies n’est pas réalisé.
    Effet d’apprentissage dans la mesure où, depuis les années 30, tous les gouvernements sont persuadés que la défense de la monnaie et le maintien de l’étalon or, trop longtemps, ont été des facteurs d’aggravation de la crise; donc tout le monde cherche à dévaluer. Comme les valeurs ne sont que relatives, les tentatives de dévaluation ne sont que des échecs.

    L’absence d’étalon se retourne dialectiquement, contre quoi dévaluer si tout le monde tente la même chose? Si tout flotte? On ne peut le faire que contre du réel, l’or, les commodities, le travail ; L’or, on n’en veut pas car cela est contreproductif, et risque de faire monter les taux d’intérêt que l’on cherche à maintenir à zéro! Contre le pétrole? C’est une réflexion qui n’a pas été faite sous notre angle, à voir.

    Piégeage de la monnaie, même chose. Vous avez remarqué que nous avons souligné les mesures d’accompagnement de l’expérience japonaise d’un très gros trait ; Pour nous, l’efficacité de ces mesures a résidé dans ces mesures d’accompagnement.

    Si les frontières restent ouvertes, si l’argent peut « leaker », alors la création monétaire est gaspillée, elle se dirige ailleurs; elle ne vient pas alimenter la demande dans le pays qui la pratique. Quand on crée de la monnaie keynésienne, pour que cela soit efficace, il faut que cette monnaie soit piégée, sinon elle « fuite ». C’est ce qui s’est passé en 2010 et 2011 pour les USA, leur création monétaire a profité au ROW, au reste du monde.
    Les expériences dites de « démurrage », de répression financière, de gonflement des bilans des Banques Centrales ne sont efficaces que dans des systèmes clos, sans fuite. Répressifs.

    Sinon, la vitesse de rotation de la monnaie n’accélère pas, la consommation ne redémarre pas, la fuite/échange de la monnaie contre des biens ne s’enclenche pas. Le chômage continue.
    Il y a beaucoup de fuites possibles.
    L’argent japonais, sert à alimenter le Carry, on emprunte des yens pour spéculer ailleurs dans le monde.
    L’argent de Bernanke sert à alimenter la spéculation boursière sur les assets et y reste bloqué, il ne se transforme pas en demande de marchandises ou de services.
    Vous comprenez pourquoi, sérieusement mais humoristiquement, nous réclamons un QE pour les ménages et non plus pour les particuliers, c’est pour que cet argent soit utile et qu’il ne « fuite » pas.

    On voit le vice de la pensée de Bernanke et consorts clairement, ils retiennent de l’histoire une partie seulement, la partie officielle qui est passée dans la mémoire collective. Ils oublient l’autre partie, escamotée, rejetée, « verworfen », celle qui est moins noble. Ils oublient que l’on est entré dans un monde de contrôle, de pertes de liberté, de fascisme naissant, un monde de socialisme ou l’individu passe au second plan. Et ainsi, ils ne font qu’une partie de ce qu’ils devraient faire pour être cohérents et efficaces.

    Nous le maintenons, la voie suivie en 2008 au plan global, et en 2011 au plan européen, italien, espagnol, grec, portugais, français, est une voie qui conduit à la perte des libertés essentielles, à l’affrontement entre les groupes sociaux, à l’affrontement entre ce qui reste des nations, et au renforcement des positions des classes kleptos de l’Internationale Noire.

    Contrairement à ce que disent les soi-disant sujets supposés savoir, on mène les batailles de la crise précédente sans comprendre ce qui a été efficace alors, sans comprendre ce qui a changé depuis. Et dans cinquante ans, on refera la même chose. Les sociétés progressent, mais les hommes, eux, ne progressent pas.
    , eux ne progressent pas.

    • Bien vu d’où la solution , une monnaie mondiale avec un gouvernement mondial et du politiquement correct , genre , mariage pour tous , aimons nous les uns les autres sans discernement ….

  3. A voir les charts, on dirait bien bien que c’est l’euro qui va servir « d’étalon », pas vraiment surprenant le markeuro leur va bien aux teutons, par contre pour les autres, « demerdez vous », on a pas fait l’europe pour rien!

    • C’est pas nouveau, l’Euro sert d’ajustement depuis un moment. A part cela, c’est une monnair qui nous protège… Grace à cette monnaie « forte », les Européens sont condamnés à être des consommateurs, et non des producteurs. Cela pourrait aller si le commerce interieur europpéen serait équilibré et ne reposant pas sur le postulat actuel (la Germany produit, les autres consomment à credit). Ce projet est voué à l’echec. De plus, le système Europpéen ressemble de plus en plus à un systeme economique fasciste de controle des economies.

      Bravo!

  4. Article bien intéressant mais qui me semble contenir une importante contradiction : si la politique monétaire japonaise actuelle est innefficace par manque de contrôle des flux (puisque si j’ai bien compris seule l’instauration d’un état policier rendrait ces mesures efficaces) alors, en toute logique, elle ne peut être la cause d’une guerre, monétaire ou autre. Tout ce qu’on peut dire, en suivant votre raisonnement, est qu’elle continuera de favoriser le statu-quo actuel.

    • @jEAN l

      La baisse de la monnaie japonaise a été réelle et provoquée par le jaw- boning qui a précédé les mesures réelles, Dans le monde moderne, le réel ne joue que par la réconciliation de long terme entre les différentes sphères .Entre temps ce sont les perceptions, spéculations qui jouent et les prophéties se réalisent, pour un temps, d’être crues.

      Il ne faut pas confondre les horizons d’une part et les sphères d’autre part.

      La volonté de Abe de faire baisser le yen et de piéger l’argent à l’intérieur du système japonais ne sont pas forcement compatibles ou incompatibles, tout dépend aussi de la réaction des autres blocs, chinois, européens, américains, etc

  5. Les explications de Charles Gave ce matin sur bfm sur la politique monétaire du Japon étaient interessantes et son article Changement au pays du soleil levant ? sur l’Institut des libertés aussi

  6. En effet , je souscrit à ce contre-sens que vous révéler sur la crise des années 30 . A ce moment cette crise a été perçue comme une crise de monnaie-or alors que celle-ci n’existait plus depuis belle lurette ( 1913 création de la Fed pour préciser) , mais on redouble de mauvaise foi , ou de mauvaise monnaie fiduciaire , d’abus de bien social , en assimilant notre crise à celle des années trente . Les causes sont les mémes effectivement , abus de crédits en faveur des rentiers/spéculateurs , certes , mais il existe une ‘petite différence’ , à l’époque les States disposait d’une telle supériorité productive que le potentiel de pillage , par ce que vous appelez la bi-polarité était énorme , aujourd’hui c’est le contraire , la production ( hormis la militaro-industrielle) est hors States , d’où le grand écart entre le Dysneyland des assets-papiers et le tangible , et ce qu’il eut fallut faire là-bas en 30 devient mortel pour la fed , mais qu’importe sa liquidation puisqu’elle n’a plus que des actifs fictifs . A mon avis le décor en carton pate va commencer à se réveler comme tel sous peu . C’est déjà acté par les marchés-papiers pour mars/avril .

Laisser un commentaire