Jens Weidmann et la Bundesbank dernier rempart contre les dérives budgétaires de la France et des Pays du Sud, et l’enlisement dans la  monétisation et la mutualisation de la dette ?

Face aux exces de la France et des Pays du Sud les critiques des Allemands peuvent se comprendre, à en juger par une étude de Credit Suisse publiée hier dans la « Frankfurter Allgemeine Zeitung ». Celle-ci fait état d’une répartition des richesses très inégale au sein de la zone euro. Contrairement aux idées reçues, les pays du Sud y figurent en meilleure position que l’Allemagne. Le patrimoine moyen des Allemands s’élèverait à 135.000 euros par adulte, contre 206.000 euros pour les Français ou 165.000 pour les Italiens. Selon le quotidien francfortois, les 17 banques nationales de la zone euro auraient réalisé une étude similaire, dont la BCE aurait décidé de retarder la publication pour ne pas perturber les discussions sur le programme d’aide à Chypre. Les Chypriotes ne seraient pas dans le besoin…

 Signe de son indépendance, le francophile Jens Weidmann n’est pas plus tendre avec son gouvernement qu’avec celui de Jean-Marc Ayrault. La preuve : hier, la Bundesbank a transféré à l’Etat fédéral un bénéfice de seulement 664 millions d’euros, alors que le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, comptait sur 1,5 milliard d’euros pour son budget 2013. La banque centrale allemande a expliqué la différence par des provisions pour risque ayant quasi doublé entre 2011 et 2012, de 6,7 à 14,4 milliards d’euros. « Les risques au bilan de la Bundesbank sont ainsi comptabilisés de façon correcte », a indiqué Jens Weidmann, faisant essentiellement référence aux opérations de marché de la BCE, que la Bundesbank a critiqué à maintes reprises et dont elle détient 27 % du capital. 

 

Source  les Echos Mars 2013

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202637725480-les-reformes-pietinent-en-france-pour-la-bundesbank-546400.php