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A Propos du Jeudi 28 Mars 2013 : Pourquoi laisser son argent à la banque? par Bruno Bertez

A Propos du Jeudi 28 Mars 2013 : Pourquoi laisser son argent à la banque? par Bruno Bertez

Avec les Européens, on peut toujours être sûr que, s’il y a une bêtise à faire, ils la feront. Non seulement parce qu’ils pensent mal, mais surtout parce qu’ils sont plusieurs à penser. Ce qui sort de leurs discussions, ce n’est jamais la sagesse, mais au contraire la décision la plus stupide.

Ils ont donc réussi à poser la question au niveau mondial de la sécurité des dépôts bancaires. Il fallait véritablement le faire. Tout cela à partir d’un petit problème de quelques milliards, connu depuis de nombreux mois, problème déclenché par les Européens eux-mêmes, à savoir la dépréciation de la dette grecque. Chapeau !

Un de nos amis et correspondant nous écrit : Pourquoi laisser son argent à la banque ? Pourquoi, en effet. : « Les taux d’intérêt sont à zéro, les frais bancaires augmentent et le système bancaire tangue. De plus, après ce qui s’est décidé pour Chypre, allez savoir si un jour cela n’arrivera pas chez nous, si cela tourne au vinaigre ».

Notre ami nous envoie un lien que nous vous joignons, il provient du journal suisse Le Matin :

http://www.lematin.ch/suisse/Ruee-sur-les-billets-de-1000/story/26320705

Le journal titre sur la ruée sur les billets de banque de 1.000 francs suisses que l’on constate en ce moment. L’euro, nous vous le rappelons, vaut actuellement 1,21 franc suisse. 1.000 francs suisses,  c’est donc un très gros billet.

Les Suisses commencent à garder leur argent chez eux.

La Banque Nationale Suisse ne s’étonne nullement de ce phénomène. Le billet de 1.000 francs suisses est une réserve de valeur sûre et stable qui permet de conserver ses économies chez soi.

Comme le dit la BNS : « il est possible de stocker plus d’argent en un espace plus petit ». Une autre personne de la BNS ajoute : « les coûts d’opportunité pour posséder des billets de banque sont très bas » puisque les taux d’intérêt sont quasi nuls.

Vous trouverez les détails dans l’article que nous vous joignons.

Notre ami ajoute à cet envoi  qu’il préfère pour sa part l’or physique qui, lui, n’est dette de personne et non reproductible à souhait. Il préfère également les billets de banque en dollars depuis que la BNS a décidé le sort du franc suisse à l’euro.  

NONE TO BEAM UP...

BRUNO BERTEZ Le Jeudi 28 Mars 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON:

3 réponses »

  1. Oui, maintenant il faut agir et profiter de cette solution, tant que le système nous en laisse la possibilité, ce qui ne va pas durer longtemps si nous sommes trop nombreux à l’utiliser…..

  2. Jeudi 28 Mars. Sur le caractère non monétaire des assets financiers en général, about « Moneyness. »

    Si vous faites partie de nos fidèles lecteurs et si au passage de temps autre vous notez nos innovations, vous vous souvenez certainement de nos développements, un peu lourds, sur notre théorie des équivalences. Nous avons affirmé que le pouvoir était celui d’imposer l’équivalence de choses qui ne l’étaient pas.

    On retrouve cette démarche dans l’imposition de l’égalité en choses différentes par exemple. Il faut un pouvoir pour oser affirmer: Ceci équivaut à cela quand tout donne à voir le contraire. Autre exemple, le certificat d’or ou ETF vaut l’or métal. Eh bien non!

    Nous avons dès 2008 affirmé que la crise était une crise du moneyness.

    La financiarisation a consisté à proclamer que tous les assets financiers avaient le caractère de money , c’est à dire étaient aussi bons que la monnaie. C’est cela la moneyness, le caractère aussi bon que la monnaie.

    Nous avons dit c’est faux, rien dans les assets fianciers n’a le caractère de monnaie, un jour on ne pourra plus imposer l’équivalence, un jour leur caractère « pas aussi bons que la monnaie  » se révélera.

    Cela commencé par les idioties subprimes même soi disant triple A, puis les obligations souveraines, puis …

    Les pouvoirs ont réagi comme nous l’avions anticipé ils ont créé de la fiat monnaie pour soutenir les assets douteux qui étaient en train de perde leur moneyness. Et nous avons indiqué que plus on avancerait dans la crise plus il faudrait créer de fiat money pour tenter de continuer d’imposer l’équivalence » devenue mensongère.

    Nous avons franchi une étape de plus en disant que les obligations souveraines étaient de la fiat money à maturité différée. Donc de la monnaie à terme. Nous en avons conclu que les monnaies à terme des pestiférés n’étaient plus équivalente à de l’euro.

    Nous abordons une nouvelle étape avec Chypre, Ce ne sont plus les assets fianciers, classiques obligations souveraines, dettes de toutes sorte qui viennent de révéler leur caractère  » non moneyness » , leur caractère non monétaire, non, ce sont les dépôts bancaires . Vous savez ces trucs que l’on vous fait passer pour de la monnaie et qui ne sont en réalité qu’une créance sur les banques.

    Le caractère non monétaire des dépôts vient donc de faire la une des journaux. C’est public, un dépôt bancaire, cela ne vaut pas de la vraie monnaie.

    Vous avez dit vraie monnaie? Mais non les fiat monnaies, même les billets sous votre matelas ne sont pas de la monnaie et leur caractère « non moneyness  » sera révélé quand on vous forcera à échanger vos billets qui ne sont que des dettes de la Banque Centrale, au triste bilan et dettes des souverains, en faillite.

    La seule monnaie qui a le caractère » MONEYNESS » extincteur ultime de dettes, c’est … vous avez gagné, c’est l’or .

    La crise ne cesse de progresser de se rapprocher des centres ultimes, des pouvoirs qui croient pouvoir continuer d’assurer envers et contre tout, les fausses équivalences.

    Et ces pouvoirs ne cessent de révéler leur faiblesse, ils reculent sans arrêt dans ce combat perdu: Maintenir un système déséquilibré par les poids des assets financiers, en regard de la monnaie nécessaire pour maintenir la fiction de son caractère « moneyness ».

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