A Chaud!!!!!

Mister Market and Doctor Conjoncture du Jeudi 18 Avril 2013: Quelque chose change, les craquements se précisent par Bruno Bertez

Mister Market and Doctor Conjoncture du Jeudi 18 Avril 2013:  Quelque chose change, les craquements se précisent par Bruno Bertez

Dans notre dernier article sur la chute de l’or, nous avons évoqué la possibilité et la probabilité assez fortes d’un changement en cours dans le paysage économique et financier mondial. La cassure sur l’or nous paraît suffisamment importante pour témoigner d’autre chose que d’un phénomène de marché. Si la monnaie mondiale réelle, la vraie, pas le dollar, mais l’or, chute, cela veut forcément dire quelque chose au sujet de l’état de l’économie réelle.

“When the music stops, in terms of liquidity, things will be complicated. But as long as the music is playing, you’ve got to get up and dance. We’re still dancing,” Chuck Prince-Citigroup 2007

 dancingpig

    L’une de nos hypothèses est que nous sommes dans une phase de transition. Transition d’une phase du système global à une autre. Les signes, en dehors du comportement du marché de l’or, se multiplient. Ainsi le pétrole décroche fortement et l’on commence à parler de réunion de l’OPEP pour soutenir les prix. Ainsi les matières premières accélèrent leur baisse. Le cuivre en particulier, et vous savez qu’il constitue un indicateur avancé, parait bien malade pour un docteur. Vous savez qu’en langage financier, le cuivre est souvent appelé Docteur Copper.

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   Et puis, il y a d’autres chutes aussi symboliques que celle de l’or. Il y a Apple par exemple qui passe sous les 400$. Il y a la bourse allemande qui fait un flash crash inquiétant. En Chine, les mini-krachs localisés sur le crédit se multiplient. La mécanique financière des provinces se grippe. Tout cela constitue certes de petits phénomènes qui ont chacun leur explication, mais qui, comme nous l’avons dit, mettent la puce à l’oreille. Pour nous, cette accumulation constitue une sorte de craquement dans l’édifice. De multitudes petites fissures se dessinent, se multiplient, apparemment sans relation entre elles. Et pourtant, elles en ont une qui ne se manifestera peut-être que plus tard : elles fragilisent la construction.

 

« J’adore les marchés. J’adore le fait que l’or finisse par chuter. Cela offrira une excellente opportunité d’achat. Je voudrais juste faire un commentaire. En ce moment, beaucoup de gens voient le prix de l’or à la baisse. Mais si nous observons les chiffres, nous enregistrons aujourd’hui en baisse de 21% par rapport au plus haut de septembre 2011. Apple a reculé de 39% par rapport au plus haut de l’année dernière ». Marc Faber- Bloomberg

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L’une des hypothèse que l’on peut émettre est que ce que nous voyons passer, c’est le retour subreptice des forces déflationnistes. Le taux de rendement du 10 ans US redescend vers les plus bas, la performance du 10 ans non indexé redevient meilleure que celle des TIPS, les emprunts garantis sur l’inflation. L’inflation, même si elle est trafiquée, a tout de même une valeur comparative et la tendance ne trompe guère, on revient maintenant plus près de 1,5% que des 2% qui avaient prédominé jusqu’alors. Autre signe qui est passé quasi inaperçu en raison des plus hauts enregistrés sur les indices boursiers, dans le denier rally, ce sont les valeurs défensives qui ont sur-performé au détriment des valeurs dynamiques.

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Sector ETF_Q2

La reprise que nous avons décortiquée récemment de l’immobilier logement et de la construction aux Etats-Unis, la bonne tenue de l’automobile, ces deux éléments distordent peut-être la réalité de la conjoncture américaine. Depuis le début d’année, le sentiment dominant est que la reprise s’enclenche et qu’elle a des jambes solides grâce à la construction. Il s’agit peut-être d’une apparence trompeuse. Le housing et la construction pourraient en effet être considérés, non pas comme un élément de la conjoncture, mais comme un élément de la politique de la FED. Sa meilleure tenue  serait à ranger dans la même catégorie que la bonne tenue des autres assets, elle serait donc à interpréter comme une tentative de s’opposer au retour de la déflation plutôt que comme le résultat  positif des mesures de relance.

 

Ce qui nous incite à penser cela, c’est la tendance détestable de la consommation américaine et des ventes au détail. L’interprétation reste à vérifier mais on peut imaginer que la bonne tenue du secteur automobile, le regain du housing, la hausse des loyers, tout cela détourne du pouvoir d’achat, ponctionne le disponible des ménages américains et finalement,  au lieu de soutenir la conjoncture, se traduit par un alourdissement des tendances déflationnistes. En quelque sorte, ce qui est mobilisé et détourné au profit du housing et de l’automobile, au lieu de s’ajouter  la capacité de consommation viendrait la réduire.

US consumer confidence and GDP (Conference Board)

 

Le FMI vient de réviser en baisse ses perspectives pour l’économie mondiale. Jusqu’à présent, le ralentissement de la conjoncture globale semblait pouvoir être partiellement compensé par le regain américain. On aurait eu une sorte de désynchronisation. C’est peut-être cet espoir qui est en train de disparaître.

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L’indice du Conference Board qui regroupe dix indicateurs censés donner une idée de l’évolution de la conjoncture aux Etats-Unis dans les six mois à venir, a baissé en mars après trois mois de hausse.

«Les données pour mars témoignent d’une économie qui a perdu de son élan», écrit le Conference Board, institut privé spécialiste des études de prospective.

« Le défi le plus important reste celui de la faiblesse de la demande, due à l’inquiétude des consommateurs et à la lenteur de la progression de leurs revenus», ajoute le communiqué.

Ce sentiment est renforcé par l’indicateur avancé de l’activité manufacturière de la région de Philadelphie. Selon la banque centrale (Fed), cet indice est en baisse pour avril, témoignant d’une perte de vitesse de l’activité régionale, qui croît à un rythme lent. Lundi déjà, l’indice Empire State, autre indicateur d’activité avancé publié par la Fed, avait donné un net ralentissement de l’activité manufacturière de la région de New York.

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BRUNO BERTEZ Le Jeudi 18 Avril 2013

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14 réponses »

  1. Je crois que ce qui commence à être perçu par les marchés c’est effectivement la noirceur de la toile de fond économique avec une situation dramatique en Europe ( qui, on a tendance à l’oublier, reste le plus gros acteur économique mondiale), une situation floue aux US ( reprise en trompe l’oeil et hétérogène) et un ralentissement surement plus prononcée en Chine que celui officiellement reconnu.
    Ajoutez à cela :
    – que le Japon n’a pour l’instant que les effets néfaste de ses QE avec une hausse du prix de ses importations et un creusement de son déficit commercial.
    – une hausse des taux ce matin au Brésil ( pays où l’investissement est atone et où la moindre reprise se traduit par une hausse des salaires).
    – des résultats micro décevant aux US ( tout juste conformes)

    Bref ça part dans tous les sens et les marchés éprouvent au minimum le besoin d’analyser cette nouvelle donne qui ressemble à l’avènement d’une période de totale « décoopération » dans les politiques économiques. Chacun tire la couverture à soi dans ce qui peut être le début d’une forme de démondialisation ( il faut toujours ce méfier de ce qui est présenté comme inéluctable…) avec des effets très incertains. Ceci dit tout reste ouvert boursièrement parlant car ce malade mental de Bernanke est capable de prendre prétexte de ce contexte pour poursuivre et accélérer sa fuite en avant.

  2. Les journalistes allemands viennent de lever un lièvre.

    Lisez cet article :

    Jeudi 18 avril 2013 :

    L’euro n’est plus une monnaie unique !

    Ce sont deux articles dans des journaux allemands qui ont révélé l’affaire : Die Welt a publié dimanche 14 avril un article intitulé « La planche à billets incontrôlable », alors que son confrère l’hebdomadaire Wirtschaftswoche accuse la Banque de France d’être l’éminence grise qui a incité la BCE à violer ses règles de fonctionnement.

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-euro-n-est-plus-une-monnaie-134470

      • Sur le site lecontrarien.com, Charles Sannat écrit :

        « Mais pour le moment la France n’a pas retrouvé sa monnaie. Non nous ne battons pas monnaie. C’est bien la BCE qui créée la monnaie à la plus grande fureur de notre partenaire allemand qui va bien finir par en mettre quelques-uns dehors ou par se sortir eux-mêmes. »

        … oui, c’est bien la BCE qui crée la monnaie … QUE LA FRANCE LUI ORDONNE DE CREER.

        Voici ce qui s’est produit dans le passé, et ce qui se produit aujourd’hui encore :

        1- Au commencement, il y a les gigantesques banques françaises, que nous connaissons tous. Problème : ces gigantesques banques françaises ont dans leurs livres des centaines de milliards d’euros d’actifs pourris.

        2- En voyant l’étendue du désastre, les dirigeants politiques de la France font un marché avec les banques françaises et ils leur disent :
        « Donnez-moi toutes vos merdes, je vous en débarrasse, je vous donne des dizaines de milliards d’euros « propres », mais ensuite avec ces milliards d’euros « propres », je vous ordonne de m’acheter les obligations de l’Etat français. »

        3- Les patrons des banques françaises acceptent, trop contents de se débarrasser de leurs merdes. Ils donnent les merdes à la Banque de France.

        4- Ensuite, les dirigeants politiques de la France téléphonent à Mario Draghi : « Allo, Mario. On va te donner les merdes des banques françaises, et toi en échange, tu vas nous donner des dizaines de milliards d’euros, tout beaux, tout neufs, tout propres. »

        5- Mario Draghi répond : « Ma non, qué ça cé pa possiblé ! »

        6- Alors les dirigeants politiques de la France répondent à Mario Draghi :
        « Donne-nous des euros, sinon les banques françaises font faillite. Si les banques françaises font faillite, l’Europe explose. Et ce sera toi le seul responsable. Alors tu fermes ta gueule, tu ne dis rien à personne, et tu nous donnes ces dizaines de milliards d’euros. »

        7- Mario Draghi obéit à l’ordre des dirigeants politiques de la France. La Banque de France donne à la BCE les merdes des banques françaises. En échange, la BCE donne à la Banque de France des dizaines de milliards d’euros, qui sont ensuite donnés aux banques françaises, qui ensuite les utilisent pour acheter les obligations de l’Etat français.

        8- Le taux d’emprunt de la France baisse. Et tout le monde est content …

        … sauf Mario Draghi, sauf les journalistes allemands, sauf les dirigeants politiques allemands, mais on s’en fout.

        Ce genre de chantage à l’apocalypse, ça marche toujours.

        La BCE crée la monnaie que la France lui ordonne de créer.

        • Si cela est vrai, l’Europe va exploser, je ne vois pas l’Allemagne supporter le sauvetage de la France, qui s’enfonce irremediablement. Les cartes sont prêtes à jouer.

  3. Lorsque les marchés des matières premières fléchissent, il est important de regarder leurs volumes d’échange. Si le cuivre baisse c’est peut-être que la pression sur le marché réel est moindre, ce qui impliquerait une offre supérieure à la demande. Un ralentissement de la consommation des produits importés en Europe fragilise méchaniquement les économies asiatiques et américaines.
    Il me semble que les marges de croissance existent dans la zone Euro mais qu’elles sont freinées par les rétissences à l’union économique, fiscale et bancaire constatables à Bruxelles. C’est pourtant dans le développement des infrasctuctures communes et l’essor des économies des pays de l’est de la zone euro que se trouve la planche de salut.

  4. Un scénario comme une autre (tiré, à l’envers, du film « le sucre », avec Roger Hanin)

    Imaginons que je possède beaucoup d’or, papier et/ou physique et que je souhaite consolider cet avoir.

    J’en met sur le marché une quantité suffisante pour influer sur le cours (à la baisse – il y a beaucoup de sucre)

    Je rachète à bas prix ce que j’ai mis sur le marché ; je n’ai rien perdu puisque pour moi, j’ai bradé une quantité que je récupère. j’ai autant,d’or qu’avant; mais pour le moment, il vaut moins cher du fait de mon intervention.

    Je profite des bas prix que j’ai provoqués pour acheter une quantité supplémentaire à un prix intéressant. Si possible, j »en profite pour passer de l’or papier à l’or physique.

    Et puis j’attends que les choses se rétablissent; sachant que j’ai raflé une bonne quantité d’or physique et qu’au final du fait de mes achats  » il n’y a plus de sucre ».

    Si j’avais une quantité d’or suffisante, je tenterais le coup.

  5. Mardi 12 février 2013 :

    François Leclerc écrit :

    « Une deuxième porte est en train d’être fermée, avec pour ferme intention de continuer à faire porter le poids de la crise bancaire sur des États sommés de réduire leurs déficits. Ernst & Young éclaire cette perspective en rendant publique une étude selon laquelle le montant des actifs douteux détenus par les banques de l’Union européenne a atteint 920 milliards d’euros fin 2012, en progression de 80 milliards d’euros sur l’année passée, prévoyant comme avenir pour ces actifs de se retrouver dans des bad banks, dont le poids financier reposera sur les États, peut-on rajouter. »

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=50000

    En ce moment, le mécanisme STEP fonctionne comme une énorme machine à laver :

    1- Première étape. Fin 2012, les banques privées de la zone euro ont dans leurs livres 920 milliards d’euros d’actifs pourris.

    2- Deuxième étape. A l’intérieur de chaque nation européenne, les banques privées refilent des milliards d’euros d’actifs pourris, d’obligations pourries, de créances irrécouvrables, de papier sans aucune valeur, … à la banque centrale nationale.

    3- Troisième étape. Ensuite, les banques centrales nationales refilent ces milliards d’euros d’actifs pourris à la Banque Centrale Européenne.

    4- Quatrième étape. En échange, la Banque Centrale Européenne fournit des milliards d’euros « propres » aux banques centrales nationales.

    5- Cinquième étape. Ensuite, les banques centrales nationales fournissent ces milliards d’euros « propres » aux banques privées. Par exemple, la Banque de France fournit des dizaines de milliards d’euros « propres » aux banques privées françaises.

    6- Sixième étape. Avec ces dizaines de milliards d’euros « propres », les banques privées achètent les obligations d’Etat de leur nation. Par exemple, les banques privées françaises achètent des dizaines de milliards d’euros d’obligations de l’Etat français.

    Conséquence :

    – Les Etats européens du sud (France, Espagne, Italie, etc) sont contents. Leur taux d’emprunt s’effondre. POUR LE MOMENT, les Etats européens du sud parviennent à emprunter.

    – Les banques privées françaises, espagnoles, italiennes, etc, sont contentes. Elles se sont débarrassées de dizaines de milliards d’euros d’actifs pourris. Par exemple, POUR LE MOMENT, les banques françaises ont réussi à éviter la faillite. POUR LE MOMENT, les banques françaises ne se sont pas effondrées.

    – Les dirigeants de la BCE ne sont pas contents. La BCE est devenue une gigantesque fosse à purin. Mais POUR LE MOMENT, la zone euro n’a pas explosé.

    – Les journalistes allemands ne sont pas contents. Les journaux allemands dénoncent ce scandale :

    Le journal Deutsche Wirtschafts Nachrichten : « Opération secrète : Draghi a donné à la France l’autorisation d’imprimer de l’argent »

    http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2013/04/14/geheim-operation-draghi-erteilt-frankreich-lizenz-zum-gelddrucken/

    Le journal Wirtschaftswoche : « L’éminence grise derrière la BCE. La BCE a perdu le contrôle exclusif de la politique monétaire dans la zone euro. Une partie de la politique monétaire est déjà contrôlée à Paris par la Banque de France, comme le montrent aujourd’hui les machinations du marché STEP. »

    http://www.wiwo.de/politik/europa/banque-de-france-die-graue-eminenz-hinter-der-ezb/7599876.html

    Le journal Die Welt : « La planche à billets européenne est hors de contrôle »

    http://www.welt.de/finanzen/article112420942/Die-europaeische-Notenpresse-geraet-ausser-Kontrolle.html

  6. Juste pour info. Vous parlez de l’or papier. Est ce que l’or papier coté reflète l’économie?
    Si on regarde le cours de l’or physique et du napoléon, il est loin d’avoir chuté , même très loin.

  7. Dans l’Antiquité et au Moyen Age, les alchimistes essayaient de transformer le plomb en or.

    Les alchimistes sont des petits joueurs.

    Mario Draghi, lui, a fait plus fort : il a transformé la merde en euros !

    Les banques françaises ont dans leurs livres des centaines de milliards d’euros d’actifs pourris, de créances irrécouvrables, bref des merdes, … mais des merdes françaises.

    Pour s’en débarrasser, les banques françaises donnent leurs merdes à la Banque de France.

    Ensuite, la Banque de France donne à Mario Draghi ces merdes françaises … et Mario Draghi lui donne en échange des milliards d’euros, tout beaux, tout neufs, tout propres.

    Ensuite, la Banque de France donne ces milliards d’euros aux banques privées françaises, qui les utilisent pour acheter les obligations de l’Etat français.

    Et tout le monde est content !

    Les banques espagnoles font pareil avec la Banque d’Espagne, les banques italiennes font pareil avec la Banque d’Italie, etc, etc, Mario Draghi est un très grand alchimiste !

    Bon, évidemment, les journalistes allemands et les hommes politiques allemands disent que la BCE a tort de recevoir toutes ces merdes et de donner en échange tous ces milliards d’euros aux pays européens du sud : France, Espagne, Italie, etc.

    Schäuble en faveur d’une action de la BCE pour réduire les liquidités.

    Le ministre allemand des Finances verrait d’un bon oeil une action de la Banque centrale européenne (BCE) pour réduire les liquidités en circulation dans la zone euro, selon un entretien à WirtschaftsWoche, mais juge que cela est difficile dans la situation actuelle.

    « Il y a beaucoup d’argent sur le marché, selon moi trop d’argent », a déclaré Wolfgang Schäuble dans un entretien au magazine allemand à paraître lundi, mais dont des extraits ont été publiés vendredi.

    Donc « si la BCE essaie d’utiliser sa liberté d’action pour réduire un peu cette grande quantité de liquidités, je ne pourrais que le saluer », a-t-il ajouté.

    Mais la liberté d’action est minime actuellement en raison de la crise qui frappe nombre de pays de la région, a-t-il aussi souligné. « Nous ne devons pas oublier en Allemagne que beaucoup de pays européens sont encore dans une situation de croissance précaire ».

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00515597-schauble-en-faveur-d-une-action-de-la-bce-pour-reduire-les-liquidites-560016.php

  8. Politique, chute de Hollande, attention danger !

    La chute de popularité du président français est une mauvaise nouvelle. Même si vous êtes antisocialiste, même si vous avez la rage au ventre de ce que vous avez et allez subir, ne vous réjouissez pas ! C’est une situation de tous les dangers.

    Hollande n’a pas de sang-froid, il l’a montré à chaque fois qu’il a été acculé. Il répond par une initiative malheureuse.
    Ainsi quand il a perdu un point contre Mélenchon sur la fiscalité, il a sorti l’imbécillité des 75% confiscatoires.

    Ainsi quand il est allé dans les cordes avec l’affaire Cahuzac, il a répondu par l’idiotie de la transparence des patrimoines.

    Chaque fois qu’il prend un coup il réagit impulsivement, au jugé… et il juge toujours mal.
    Il ne faut pas souhaiter qu’il aille au tapis, car alors, dans le système français, c’est l’aventure. En plus il n’a pas que des amis au PS; certains, sinon beaucoup tirent le tapis pour le faire chuter, ce qui complique les choses et les rend à notre avis très dangereuses.

    Avec 25% de satisfaits dans le derniers sondage IFOP-JDD, il bat un record. Les records c’est toujours spectaculaire. Sarkozy n’était pas descendu aussi bas, sa chute s’était arrêtée à 28%. Le même Sarkozy réapparait dans les sondages comme un rival du président, en compagnie de Marine Le Pen. Voilà qui promet une ambiance délétère, pourrie par le recours, on le voit déjà, aux « affaires ». Elles prolifèrent, les vraies, les fausses, les graves, les bénignes. Peu importe, ceux qui remuent la boue se sentent validés à le faire puisque les hommes sont à terre. La France va baigner dans la fange avec toutes les conséquences sur la position du pays au sein de l’Europe, avec l’impossibilité de gérer, et prendre des décisions fortes faute de légitimité. Le tout avec la perspective d’une récession et d’une forte hausse du chômage.

    Il n’y a pas de premier ministre de rechange, personne ne représente quoi que ce soit au PS. Il n’y a, de même, personne dans la société civile susceptible de jouer le rôle de technicien et capable de rassembler un tant soit peu. Hollande est allé trop loin dans le délire socialiste et le réveil de la lutte des classes, pour qu’une ouverture au centre soit jouable. Et puis Mélenchon fait encore 11%, il veut se venger des couleuvres qu’on lui a fait avaler. Mélenchon avec ses troupes plus syndicales que politiques va bloquer toute tentative de gestion plus raisonnable. Il va faire pression à gauche.

    La manifestation annoncée pour le 5 mai, avec peut-être comme symbole pour défiler, des débouche chiottes, sera l’occasion de tirer sur l’ambulance présidentielle. Quel que soit son succès, elle affaiblira le pouvoir.

    Et puis il y a le cancer du mariage et de l’adoption, l’affaire n’est pas réglée, et là aussi le président est dans la nasse . Il s’est laissé prendre au piège d’une minorité antidémocratique, et il ne voit pas comment en sortir. Il n’y a plus de bonne solution, on a trop tardé. Frustrés par le combat et la résistance rencontrée, les partisans du mariage homosexuel sont en train de devenir violents.

    Les subterfuges et détournements d’attention n’ont guère fonctionné, on l’a vu avec le Mali. Un petit rebond, vite amorti puis annulé. Hollande n’a pas une stature qui lui permet de jouer sur la scène étrangère, ce n’est pas ce que l’on attend de lui, ce n’est pas son image ou son fonds de commerce.

    Nous avons écrit en son temps que la France s’était trompée de casting et que Hollande s’était trompé de rôle. Il a gardé son costume étriqué de chef de parti et de conseiller général. Il n’a pas compris qu’il était censé devenir le président de tous les français. Il n’a pas compris que ses idées et celles de ses alliés n’étaient pas adaptées à la situation, et encore moins aux attentes de l’ensemble du pays.

    Si vous n’avez aucun résultat dans votre gestion et qu’en plus vous agissez et reformez contre la majorité des citoyens, vous vous retrouvez marginalisé. C’est ce qui se produit. Le président est marginalisé, à peine un an après son élection.

    A la faveur de la faiblesse de l’exécutif, de la délitation du pouvoir, le pays risque de ne plus se comporter comme une nation, mais comme une foule, avec tout ce que cela comporte de réactions primaires. Les socialistes eux même ont fait beaucoup pour gâcher le lien national, mais si, en plus ils perdent le peu d’aura que l’on attribue aux gouvernants, la situation va devenir délicate.

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