Behaviorisme et Finance Comportementale

L’Edito du-Dimanche-21-avril-2013: Le plan secret des maîtres du monde par Bruno Bertez

L’Edito du-Dimanche-21-avril-2013: Le plan secret des maîtres du monde par Bruno Bertez

Il a fallu longtemps, beaucoup de patience, pour implanter l’idée de la répression financière. C’est maintenant chose faite, tout le monde, y compris le grand public, comprend que la politique des Banques Centrales et des gouvernements est une politique de confiscation. Même les médias les plus bornés comprennent et expliquent à leurs lecteurs que les taux d’intérêt nominaux sont nuls, que les taux réel sont négatifs et, bref, qu’ils s’appauvrissent. Ces médias n’en sont pas encore à montrer que les hausse de taxes, de frais, de commissions, qui touchent toutes les formes de placements, vont dans la même direction: celle de la confiscation du capital. Cela viendra.

    Avec cette prise de conscience, le phénomène discret d’entonnoir se précise et s’amplifie. Qu’est-ce que l’effet d’entonnoir? C’est la canalisation des flux financiers, de l’épargne, vers des réceptacles précis, balisés. Un entonnoir, cela collecte large et cela dirige plus étroit. Ce que l’on voit, maintenant que la répression financière est du domaine public, ce sont des incitations à abandonner  les formes d’épargne qui ne rapportent rien et s’érodent au profit de formes qui ont un rendement positif apparent. C’est la fameuse quête du rendement, the « search for yield », la SFY, qui provoque un flux de sortie des placements sans risque vers les placements à risque, comme les actions à haut rendement, les sociétés immobilières à bons dividendes, les emprunts risqués, high yield, etc.

Une digression s’impose. Dans la première phase de la crise de 2008, il y a eu récession financière, les rendements ont été mis à zéro, mais ce n’était pas dans les mêmes conditions ni pour le même objectif. Il s’agissait de faciliter les refinancements des banques en faillite, de drainer les capitaux au profit des Etats. Le grand entonnoir de début de crise avait pour fonction de diriger les flux au profit des gouvernements pour faciliter leur keynésianisme et leur action de soutien des banques.

Non seulement, il n’était pas conçu comme l’entonnoir actuel, mais il n’était pas perçu comme durable, permanent. Il s’agissait de diriger les flux vers le risk-off, les placements sans risques, ceux qui étaient garantis par les gouvernements. On peut dire que c’est par ce biais que l’on a créé le paradigme du risk-on, risk-off, si utile pendant un certain temps. Car il faut le savoir le RONROFF est une création purement intellectuelle géniale, une fois élaborée, théorisée, il a suffi de quelques semaines de construction de corrélations pour que le paradigme soit implanté et incontournable.

Ce que nous voulons souligner par la digression ci-dessus est que sous la même désignation, effet d’entonnoir ou « search for yield », il y a des réalités et surtout des objectifs différents.
Actuellement, la privation de rendement vise bien sûr encore à financer gratuitement les gouvernements, les banques, les agences publiques, à soutenir la valeur des créances irrécouvrables etc., mais on cherche aussi autre chose. Et cet autre chose commence à émerger dans les médias.

On cherche à reflater la bulle immobilière américaine. Nous avons décrit le phénomène. Il consiste à rafler le parc d’immobilier locatif, lequel offre un rendement de 4 à 5%, de le réhabiliter plus ou moins, de constituer un flux de revenus d’une certaine masse, de le titriser comme au bon vieux temps des années 2006, de le faire « rater » par une agence type Moody’s, puis de le vendre à un gogo-caisse de pension, avide de rendement. On établit une sorte de carry qui va dans le sens souhaité par les apprentis sorciers malhonnêtes des Banques Centrales. On refait les entourloupes de 2006. En plus cynique, plus dangereux.

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Mais la destruction des rendements a aussi un autre objectif, c’est de faire sortir l’argent qui dort. Le but de la manœuvre est d’inquiéter les détenteurs de cash suffisamment pour qu’ils soient placés devant le dilemme de l’érosion de leur épargne inactive ou bien de son utilisation. Ce volet vise à faire sortir l’argent des comptes de dépôt par exemple, soit pour consommation, soit pour acquisition de placements à risques, la SFY. C’est dans cette phase que nous sommes. Ce qui est visé, c’est l’argent qui dort, ce criminel. L’affaire de Chypre n’est ni anecdotique, ni un hasard, elle est objectivement calculée. Avec l’introduction de la menace sur les dépôts en Europe, il s’agissait, cela était clair dans les analyses allemandes, de débusquer l’argent. De le débusquer, de la même façon que l’on agite le grelot, la menace de la lutte contre le secret bancaire tous azimuts. Ce qui est en jeu, c’est la sécurité du cash sous tous ses aspects, à savoir sous la forme de la sécurité des dépôts et de la sécurité de la discrétion. Il faut que le cash bouge, voilà la nouvelle priorité. Si le cash bouge, quoi qu’il fasse, peu importe, il est utile aux maîtres du monde, il va forcement là où il leur est utile, à eux, pas à vous. Il circule, c’est ce qu’il veulent. Pour parler abstraitement, si l’argent bouge, la vitesse de circulation augmente et c’est leur problème, la vitesse de circulation qui ne cesse de baisser. Et qui fait que ce qu’ils « printent » ne sert à rien. Le mythe de la Grande Rotation lancé à grands renforts de propagande en début d’année était un piège, un attrape nigaud afin de canaliser, créer une pompe.

Il fallait faire croire au grand déversement qui allait créer le momentum destiné à séduire les détenteurs d’argent oisif. Heureusement, ce fut un échec lamentable. Preuve qu’ils ne sont pas aussi intelligents qu’ils le croient. L’objectif de toutes les manipulations financières complexes que vous pressentez, sans vraiment les voir et les comprendre, est là. Vous faire faire, avec votre argent, ce qu’ils veulent, ce qu’ils veulent, eux.

Attendez-vous à ce que les menaces sur l’argent oisif s’amplifient. On en parle en Europe, bien sûr, mais aussi au Canada, en Australie et depuis peu aux Etats-Unis. Stein de la FED a récemment confirmé que, dans le cadre de la réglementation Dodd- Franck vous savez ce criminel impuni qui est responsable de la déconfiture des GSE et d’une grande partie de la faillite de l’immobilier populaire, nous disons donc que dans le cadre de cette réglementation, la mise à contribution des investisseurs privés au sauvetage des banques était implicite.

Nous en sommes là, la recherche de rendement, la search for yield est le jeu à la mode et dans l’esprit des kleptos, cette recherche doit : 1 )aider à la reflation 2) débusquer le cash où qu’il soit et le remettre dans les circuits où il leur est utile, là où il circulera, là où il sera taxable.

Nous avons toujours une longueur d’avance dans le décodage de la malfaisance, donc nous allons avancer une nouvelle idée.

Un retour en arrière s’impose, nous nous en excusons. Il est fondamental, il est indispensable, c’est un retour aux sources de la dérégulation mise en place dans les années 80.

La dérégulation pouvait marcher, fonctionner sans risque pour la stabilité financière, si certaines conditions étaient remplies. Les promoteurs de la dérégulation étaient loin d’être stupides, ils étaient super intelligents, super cyniques. Elle pouvait marcher, si comme Greenspan a un jour lâché le morceau, le risque, au lieu d’être concentré, était réparti, disséminé. Nous sommes au cœur du problème, suivez-nous bien.

La dérégulation a consisté à tenter d’accélérer la croissance économique au-delà des normes historiques par l’accélération de la création de crédit. Il y a un lien direct entre la masse de crédit créée dans une économie et son taux de croissance, tout le monde le sait . Mais la création de crédit bute

-1) sur la capacité de prêt des banques, c’est à dire leurs fonds propres

-2) sur l’accumulation du stock de crédit, son empilement, lesquels menacent la solvabilité.

Les dérégulateurs y avaient pensé bien sûr . D’où l’idée de favoriser la formation de banques gigantesques, de géants, de les autoriser à réaliser des opérations de marchés pour améliorer leur rentabilité et leur fonds propres, d’où l’idée de leur permettre d’écrémer la valeur ajoutée du système productif pour fabriquer des fonds propres susceptibles de favoriser le gonflement des prêts. Il s’agissait de permettre au système bancaire de prélever sur le profits du système, donc sur les profits de l’appareil productif, pour se faire des fonds propres, octroyer des prêts et amorcer une pompe infernale et immorale. Car, à y regarder de plus près, il s’agissait de tondre l’ appareil productif et l’épargne de leurs profits légitimes, pour leur recycler sous forme… de dette. On vole les profits légitimes pour faire fonctionner… une pompe de dettes. Avec au passage, non seulement l’enrichissement d’une caste privilégiée, mais en plus et surtout, la constitution d’un Pouvoir. D’une influence.

Tout devait fonctionner à l’optimum grâce au transfert des risques du crédit sur les marchés. Nos dérégulateurs cyniques avaient bien prévu que le gonflement de la masse de crédit dans le système, son triplement en quelques années, allait provoquer des défaillances et de l’insolvabilité dangereuse pour le système. Mais ils avaient pensé à tout: il suffisait de rendre le crédit destructible, dégradable en cas de problème de solvabilité. La fonction de la mise sur le marché, de rendre le crédit marketable, était systémique, il fallait permettre sa destruction en continu, sans rupture, sans crise. Si un titre de crédit se dégrade, alors il suffit de laisser le marché faire son travail, il adapte la valeur de cet asset de crédit au flux des rentrées –amputées- prévisible. La fonction des marchés dans le cadre de la dérégulation est la destruction des valeurs, c’est la fonction schumpetérienne, la destruction créatrice des passifs. Le nom pudique de cette arnaque, c’est « La fameuse dissémination du risque cher à notre ami Greenspan. ». Vous ne vous trompez jamais quand, dans la terminologie pompeuse des faux savants, réels escrocs , vous remplacez « risque », par « pertes ». Quand ils parlent de vous attirer vers le risque, ils pensent vous faire faire des pertes.

Le génie de nos dérégulateurs était colossal, ils avaient trouvé la pierre philosophale, le Graal qui allait permettre la croissance sans limite grâce à la maîtrise du cycle du crédit, la distribution de miettes aux peuples et le sur-enrichissement des élites. Ils avaient trouvé le moyen de pallier l’insolvabilité inhérente à tout gonflement excessif du crédit en balançant le crédit sur les marchés, lesquels marchés en détruisaient l’excès en continu. On avait trouvé le moyen de rendre le fixe, c’est à dire les dettes, variables, c’est à dire biodégradables. Finies les crises, à nous la stabilité financière sans douleur… sauf pour les victimes de la dissémination, c’est à dire… vous.

Nos PHD, super-intelligents, avaient oublié deux choses au moins, peut-être beaucoup plus bien sûr, mais deux au moins.

D’abord, ils avaient oublié la nature humaine, la gloutonnerie, la gourmandise. Au lieu de disséminer le risque, ce qui était vital pour le système, lesbanquiers. l’ont conservé pour eux De plus en plus d’institutions l’ont gardé, elles l’ont stocké dans des véhicules opaques, des SIV, des hors bilans ; ah, l’appât du gain et des bonus! Le système financier est devenu shadow, opaque, ils ont stocké l’eau des égouts au lieu de la balancer, d’en arroser le peuple. Le risque du secteur financier est devenu sans commune mesure avec ses fonds propres, sa liquidité, son mismatch de durée.

Ensuite, nos génies ne peuvent pas penser à tout, la fonction crée quelquefois des organes et des processus non prévus. En se développant, le shadow banking system a eu besoin d’utiliser pour le refinancement de gros et le refinancement en général, les créances, les assets titrisés empaquetés,  étiquetés faussement triple A. Il les a donnés en collatéral et, quand le pot aux roses de la pourriture sous-jacente a été révélé, c’est toute la pyramide qui s’est écroulée, tout le système qui a dégringolé en chaîne.

Même quand on est malin, intelligent, équipé, on ne peut penser à tout, la vie est créatrice, elle dépasse et déborde le capacités d’imagination.

Revenons à nos moutons, aux « sheoples » que l’on veut tondre. Nous affirmons que le sens profond de la mise en place du grand entonnoir, de la ZIRP, la politique de taux zéro, que la volonté de débusquer l’argent qui dort, de le forcer à acquérir du papier, n’importe quel papier, c’est de réparer l’erreur de la dérégulation. C’est de faire maintenant ce qui a été raté, oublié, la grande dissémination.

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Vous avez remarqué que le système bancaire stocke tout ce qu’il reçoit. Il le met en lieu sûr. En réserve chez les Banques Centrales, bien au chaud. Il ne le met pas dans le circuit. Il fuit radicalement le risque. Mais vous, on veut vous forcer à mettre votre épargne, vos économies, votre sécurité, dans le circuit du risque, le circuit des pertes futures programmées. Ce que l’on fait maintenant, vous forcer à chercher un rendement de plus en plus maigre, de plus en plus hypothétique, de plus en problématique, a un objectif et un seul vraiment fondamental: vous faire endosser les pertes que l’on voulait vous faire endosser avant 2008. On veut vous faire supporter le fameux risque que les gloutons ont gardé pour eux. Vous faire supporter le poids des erreurs du marché des repos, les erreurs du shadow banking system. On parle souvent de façon académique du mispricing du risk, le risque n’est pas à son prix, il est trop bon marché. Si le risque est trop bon marché, la demande pour le risque est trop forte. Et c’est là, dans ce tunnel, que l’on veut que vous vous engouffriez. La manipulation du prix du risque est complémentaire de la manipulation des taux d’intérêt.

Vous croyez que votre capital, votre épargne, sont rognés par les taux d’intérêt nuls, par les taux négatifs, par les taxes, les frais, les commissions, attendez un peu que le grand râteau passe.
Faites un effort, un tout petit effort d’imagination. Que vaudra votre titre obligataire, votre titre que vous avez acheté au pair ou plus, sur la base d’un rendement de 1,5% lorsque les taux seront revenus au niveau normal de 5%? presque rien! Que vaudra votre obligation qui rapporte 1,5% lorsqu’ils auront réussi à embarquer l’inflation à 6%, ce qui est le minimum pour sortir de la crise? Absolument rien!

La dévalorisation de votre capital va être radicale. Elle est programmée. Elle est voulue, c’est cela la sortie de la crise. C’est:

-1) le grand entonnoir qui vous force à surpayer des actifs qui rapportent de moins en moins

-2) l’accélération de l’inflation comme ce que fait le Japon le préfigure

-3) la proclamation du danger inflationniste qui donnera l’alibi de monter les taux –pour le bien commun n’est-ce pas-, montée des taux qui détruira tout ce que vous avez acheté, surpayé, à la faveur de la search for yield.

Ainsi, sera réalisé le grand transfert, le grand ratissage a posteriori, celui qui devait être fait dans les années 2008 et qui n’a pas eu lieu. L’erreur de la dérégulation aura été réparée. Les moutons qui devaient être tondus, le seront avec quelques années de retard. Le système ainsi complété pourra repartir. Vous comprenez maintenant pourquoi ils n’ont pas voulu faire de vraies réformes et changer de système. Il y a eu une erreur, une bavure, l’expérience a permis de la réparer.

Que vaudra la nouvelle jambe de la reflation en cours, reflation bien avancée en Asie, à mi-chemin aux USA, cette seconde jambe qui a mis en place un gigantesque carry sur l’immobilier locatif?
Pas grand chose. Le carry, s’il est fait avec un coût de l’argent actuel tout compris de 3,5%, est juste rentable, la marge sur loyers est de 1%, quand l’argent vaudra 6%, sa valeur deviendra négative puisque le flux des recettes ne compensera plus les coûts de refinancement. Là aussi, la pompe, la grande tonte est en place.

En résumé, l’érosion du capital privé par les rendements nuls ou négatifs, par les taxes, par les frais, n’est rien, c’est le hors d’œuvre des géants, l’appetizer des ogres. Leur plat de résistance, c’est la destruction inéluctable, programmée du capital par le search for yield, l’accélération de l’inflation, la hausse des taux.

Nous prenons les paris: ce que vous achetez maintenant à 100 pour avoir un rendement de 2% vaudra moins de 40 dans 5 ans. C’est le modèle, le « pattern » de toute crise. On piège, on déprécie, on ramasse.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 21 Avril 2013

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24 réponses »

    • Mais alors qu’est ce qu’il faut fait faire pour se prémunir un peu de cette effondrement à venir ?

  1. Certes, certes.

    Tout d’abord, MERCI pour cette analyse implacable comme sur ses conclusions
    hélas très probablement indiscutables.

    Mais si nous poursuivions UN PEU cette réflexion avec la pensée (qui m’est chère comme vous le savez)
    de sir Conan Doyle, dont le leitmotiv était :

    CHERCHEZ À QUI LE CRIME PROFITE ?

    Ces intelligences « brillantes » que vous évoquez en parlant d’un passé relativement proche,
    auraient-elles pu « sortir » ainsi d’une boite à malice ? Ou d’une conjonction stupre et fiente ?(sic)
    Ou d’une « coince si dense » qu’elle aurait fait foisonner toussa, toussa comme ça EN MÊME TEMPS ?
    La génération spontanée quoi ?

    Pourrait-on envisager que TOUT CECI fait partie D’UN PLAN ? Et que ce plan SE DÉROULE
    EXACTEMENT COMME PRÉVU ? Et qu’il pourrait donc ÊTRE PRÉVISIBLE QUANT À SA POURSUITE ?
    MAIS SURTOUT …. QUANT À SES BUTS ?

    Je sais que la théorie « du complot » vous rebute ? Pourtant, il me semble que TOUT ce qui se passe,
    comme les conclusions de vos analyses, nous conduisent à examiner ET À DISSÉQUER
    cette machination, faute de quoi, l’ennemi n’étant point identifié, il pourra CONTINUER
    EN TOUTE IMPUNITÉ ET EN TOUTE QUIÉTUDE SON OEUVRE DE SAPE ET NOUS CONDUIRE
    TRANQUILLEMENT OÙ IL EST EN TRAIN DE NOUS MENER :

     » TROUPEAU PARQUÉ POUR LES ENFERS, QUE LA MORT MÈNE PAÎTRE  » extrait du psaume 48;

    BRRRRRRRRRRRRRRRR !!!

    P.S. Les dernières « mesures » choisies par le président français quant à l’orientation des moeurs,
    de la morale et des choix radicaux de la République, nonobstant … TOUT le reste, qu’il serait trop long
    et trop fastidieux d’évoquer en ce moment et en ces lieux, pourraient servir de point de départ
    d’une réflexion plus en profondeur quant à ‘L’AMPLEUR DE LA MENACE À LAQUELLE
    NOUS SOMME EN TRAIN …. DE NE PAS FAIRE FACE !

    LAQUELLE NE CONCERNE (hélas) PAS QUE L’ASPECT FINANCIER DE LA CHOSE. (sic)

  2. Sauf peut être pour tous les détenteurs d’une assurance vie toute minime qu’elle soit, qui aurait peut être l’intelligence de couvrir les positions prises par leur assureur sur des bosn du trésor pourris, en achetant des CDS sur la dette française à 5 ans… Leur prix pourrait rapidement revoir les niveaux d’il y a quelques mois… vers les 150 dans un premiers temps.
    A suivre, mais autant ne pas se priver, ces produits existent, les banquiers les utilisent, et bien pourquoi pas nous.

  3. Desolee si je ne comprends pas tout ce qui est dit dans votre poste, quand je lis taux d’interet et devaluation des nos « capitaux » est-ce que vous pensez aussi aux biens immobiliers? Concretement selon votre analyse si l’on possede une dette sur sa maison a quoi cela va ressembler dans 5 ans ? (hausse du tx d’interet pour le remboursement de la dette?)

  4. Merci pour cette synthèse qui nous permet de mettre davantage de mots et d’explications sur ce que l’on peux pressentir de manière plus ou moins confuse.

    Il est très difficile de choisir les bons boucliers pour protéger son patrimoine (et je ne parle même pas d’en tirer profits) face à la guerre économique généralisée qui s’intensifie au fil des mois et j’espère que vous pourrez nous aider à répondre à la problématique posée par votre édito.

  5. L’inflation à venir ressemblera plus à une stagflation qu’à l’inflation telle que nous l’avons connue….. ces temps sont révolus. On ne pourra pas rembourser nos emprunts en « monnaie de singe » comme autrefois, car nos revenus , s’ils sont honnêtes, ne suivront pas l’inflation. Pour ceux qui ont du cash, il faut commencer par rembourser ses dettes, c’est le meilleur de tous les placements, c’est du moins mon avis.

  6. Excellente analyse de BB, comme à l’habitude….. la chute de l’or vient encore renforcer la raisonnement, si besoin était!

  7. L’or je vous l’avais dit il y a peu, il vous servira dans 20 ans (si vous l’avez encore d’ici là). Ils commencent déjà à taper dessus, à vous faire peur. Ils enclenchent la phase de destabilisation, il faut bien commencer à taper sur la seule chose en laquelle tout le monde croit encore.

    Quand à l’analyse de Bruno, il oublie juste un paramètre, l’avancée exponentielle de la technologie permet à nos chers maitres d’executer leur « plan » ou plutot leur « logique » encore plus finement et facilement, voir le high-frequency trading (la bourse n’est plus ce qu’elle n’était). Ils ont le beurre, l’argent du beurre et la cremière.

    Vos écrits pourrait être translatés dans le film Matrix, encore une fois ce film n’est pas si anodin qu’il n’y parait… Un complot dans des cryptes, non, mais une convergence forte et de plus en plus précise d’intérêts puissants, avec la meme logique mortifère, oui, totalement. Ce que vous oubliez aussi, c’est que les enjeux environnementaux et la menace à long terme de l’augmentation de l’espérence de vie et du nombre d’humain sur terre, couplé à la prochaine (sous 100 ans) rarefaction de certaines ressources, font que nos chez maitres pensent qu’il va falloir vous brider ou autre plutot que trouver des solutions intelligentes. La réalité peut bien souvent dépasser la fiction. Tout cette machinerie financière n’est qu’un outil dans une vaste et idiote quête de survie…

    • Merci pour cet article m Bertez.

      il vous servira dans 20 ans. pourquoi pas 5? « Qui sait où nous serons dans 6 mois » me disait un patron de PME ! Il est bon de visiter les pme pour se rendre compte du marasme ambiant, de la réalité de l’état de l’économie réelle.
      C’est une forme de violence après tout. Il y a encore 1 ans, nous pouvions fouiner, prospecter , chercher des affaires. A l’heure actuelle la guerre du prix fait rage. La moindre affaire levée amène un flux de concurrents. Seul le prix compte, le rabais le moins cher….même plus de marge.

      Dernièrement un membre d’une multinationale qui fabrique des copieurs multifonctions (entre autre) japonais m’expliquait que les contrats de maintenance sont vendus de moins en moins chers, il en est de même des machines (copieurs multifonctions et autres) car la stratégie de la maison mère est de sortir des unités des usines. Point à la ligne. Il n’est plus question de parler de rentabilité! C’est la course folle! On estime sa « réussite » en nombre de machines sorties des usines, vendues et installées.
      Je lui ai demandé « pour finir vous allez payer les gens pour qu’ils impriment? » En guise de réponse « c’est en terme d’unité produites et vendues que nous raisonnons. Je ne leur en veux pas, même si j’en perds mon job car dégouté et démotivé (je fais autre chose, j’investi dans du réel en achetant des bonnes marchandises reposant sur les besoins fondamentaux, et je les commerciale. Cela ne fait de mal à personne. C’est sain)

      Les PME sont en train de crever. Pas toutes, mais beaucoup.
      On s’en fout de l’or. C’est une assurance. Si demain le château de carte s’écroule, celui qui en possède pourra acheter de nouvelles cartes pour rentrer dans la nouvelle danse.
      L’état de l’économie réelle c’est bien plus grave. C’est bien loin de vos « matrix », marchés boursiers, cours de la bourses, investisseurs bidons, des Soros ou autres inutiles qui jouent à parier .

      C’est dans les PME bon sang qu’il faut venir sentir l’odeur du monstre qui sort peu à peu de terre.

  8. A propos des banques européennes :

    Au commencement, le problème est le suivant :

    Les banques privées de l’Union Européenne ont dans leurs livres 920 milliards d’euros d’actifs pourris.

    La question est donc :

    Comment les banques privées vont-elles faire pour se débarrasser de ces 920 milliards d’euros d’actifs pourris ?

    Un des mécanismes utilisés est le suivant : je prends l’exemple d’une banque française.

    1- La banque française X donne des milliards d’euros d’actifs pourris à la Banque de France.

    2- La Banque de France transfère ces milliards d’euros d’actifs pourris à la Banque Centrale Européenne.

    3- En échange, la Banque Centrale Européenne transfère des milliards d’euros “propres” à la Banque de France.

    4- La Banque de France transfère ces milliards d’euros “propres” à la banque française X.

    5- La banque française X utilise ces milliards d’euros “propres” pour acheter, entre autres, les obligations de l’Etat français.

    6- Le taux d’emprunt de l’Etat français baisse.

    7- Tout le monde est content (sauf Mario Draghi et les Allemands).

    8- Ce mécanisme fonctionne aussi pour les banques espagnoles, pour les banques italiennes, bref pour l’Europe du sud.

    9- Mario Draghi est un alchimiste : il transforme la merde en euros.

    10- Mario Draghi est un alchimiste forcé : il agit avec un revolver sur la tempe. Si Mario Draghi arrête de faire l’alchimiste, la banque française X fait faillite.

    11- Et si la banque française X fait faillite …

  9. Lundi 22 avril 2013 : chiffres de la dette publique pour le quatrième trimestre 2012.

    La dette publique de plusieurs Etats européens atteint des sommes inimaginables.

    La dette publique de plusieurs Etats européens est devenue hors de contrôle.

    L’Union Européenne, la BCE et le FMI ont échoué dans leurs soi-disant « plans de sauvetage ».

    Tous les « plans de sauvetage » sont un échec total.

    En Europe, plus personne ne contrôle quoi que ce soit.

    1- Médaille d’or : la Grèce. Dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB.

    Le premier défaut de paiement de la Grèce avait effacé 107 milliards d’euros de dettes. Mais depuis, la dette publique continue à augmenter, à augmenter encore, à augmenter toujours. La Grèce va de nouveau se déclarer en défaut de paiement.

    2- Médaille d’argent : l’Italie. Mario Monti laisse derrière lui une dette publique de 1988,658 milliards d’euros, soit 127 % du PIB. Mario Monti a fait la preuve de sa nullité. Mario Monti a fait la preuve de son incompétence.

    3- Médaille de bronze : le Portugal. Dette publique de 204,485 milliards d’euros, soit 123,6 % du PIB. Là encore, le soi-disant « plan de sauvetage » a échoué. La dette publique du Portugal continue à augmenter.

    4- Irlande : dette publique de 192,461 milliards d’euros, soit 117,6 % du PIB. Là encore, le soi-disant « plan de sauvetage » a échoué. La dette publique de l’Irlande continue à augmenter.

    5- Belgique : dette publique de 375,389 milliards d’euros, soit 99,6 % du PIB.

    6- France : dette publique de 1833,810 milliards d’euros, soit 90,2 % du PIB.

    7- Royaume-Uni : dette publique de 1387,436 milliards de livres sterling, soit 90 % du PIB.

    8- Chypre : dette publique de 15,350 milliards d’euros, soit 85,8 % du PIB.

    9- Espagne : dette publique de 883,873 milliards d’euros, soit 84,2 % du PIB.

    10- Allemagne : dette publique de 2166,278 milliards d’euros, soit 81,9 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22042013-AP/FR/2-22042013-AP-FR.PDF

  10. cela rejoint une intuition que j’ai eu voici 1 an :
    le rasage du patrimoine mondial est une nécessité pour stabiliser le système economique car il y a désequilibre entre l’ensemble des promesse (patrimoine) et les capacités productives.
    Mon pari : stagdéflation, baisse des asset&pensions&alloc, stagnation des salaire, hausse nourriture&energie.
    &nowwhere to hide

    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/deflation-ou-inflation-faux-debat-111882

    Le spectacle est loin d’être achevé

  11. excellente analyse ! faire sortir l’argent qui dort est devenu leur principal soucis. Par contre il ne veulent pas faire sortir tout l’argent du off shore, mais que les dépots. Il y a donc de forte chance a parier que les banques off shore vont recommender a leur clients de transformer leurs dépots en actif financier. Il sont pas con du tout, mais heureusement qu’il y en a, comme vous, qui savent lire leur stratégie.

  12. Mardi 23 avril 2013 :

    Ainsi les trois premières banques françaises capitaliseraient à elles seules plus des deux tiers des titres STEP avec un total de 190 milliards d’euros d’encours. BNP en serait le plus important détenteur avec 44,5 milliards d’euros d’obligations. Société Générale et Dexia en détiendraient pour 35 milliards d’euros chacune, Crédit Agricole 27 milliards d’euros, Crédit Mutuel 25 milliards et Natixis 21 milliards.

    On sait que la BCE avait fait état, sans jamais révéler son nom, du fait qu’une grande banque française était au bord de la faillite en raison de sa trop forte exposition au risque. Outre-Rhin, on pense qu’en acceptant de faire entrer ces titres dans la catégorie des titres éligibles au refinancement de l’Eurosystème, la BCE a donné à la France, et aux autres pays dont le système bancaire montre certaines faiblesses, la possibilité de stabiliser leurs propres banques sans que l’Allemagne ne puisse s’y opposer en attendant la mise en place de l’union bancaire. En attendant de voir plus clair dans cette affaire, on peut déjà constater que les banques françaises ont entre les mains des titres dont personne ne connaît la valeur réelle.

    Romain Renier.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130422trib000760997/la-bce-aurait-elle-perdu-le-controle-de-la-creation-monetaire-en-zone-euro-.html

    « On sait que la BCE avait fait état, sans jamais révéler son nom, du fait qu’une grande banque française était au bord de la faillite en raison de sa trop forte exposition au risque. »

    C’est laquelle ?

    Quelle grande banque française est au bord de la faillite ?

    Vous le saurez dans le prochain épisode.

    (Quel suspens ! Mais quel suspens !)

    • @brunoarf

      La situation du secteur bancaire dans son ensemble est critique si on tient compte des pertes enfouies dans les comptes et si on considere que les emprunts souverains ne sont pas exempts de risque. C’est vrai pour tout le monde et pas seulement pour les banques francaises. L’une de banques les plus exposées avec un leverage colossal est la Deutsche Bank. Je ne pense pas que ce soit utile ou opportun de stigmatiser les banques francaises. Leur vrai risque c’est l’Italie, car elles portent entre 400 et 45 milliards de créances sur ce pays. Si l’Italie fait defaut-peu probable- ou demande un haircut-plus probabale, les banques francaises sont en difficulté. Mais les autres banques interconnectées aux françaises le sont aussi. En résumé je pense que nuire au crédit des banques françaises en les désignant plus que les autres n’est pas justifié.

  13. Vous devenez de plus en plus conspi cher Lupus !!! Attention, vous allez être étiqueté !

    • Je pense que le titre de Mr Bertez est volontairement provocateur.

      Mais de toute façon, entre l’expression « intérêts convergents de puissants », et « conspiration », y a t-il vraiment une différence de sens profond? Sinon que sont les ententes sur les prix des multinationales, le système lobbyiste américain et autres?

      Comme le dit Mr Bertez, l’utilisation de chaque mot est importante. 😉

    • Votre remarque m’amuse. Si j’étais conspirationniste je ne m’en cacherais pas. Mon expérience me conduit simplement à penser que les thèses conspirationnistes franchissent un pas qui n’est pas nécessaire pour le raisonnement et la compréhension des évènements. La convergence, les intérêts objectifs des grands participants du système suffisent à rendre compte de ce qui se passe.

      Qu’il y ait des conspirations et des ententes partielles, cela est évident, qu’il y ait des jeux souterrains étonnants voire contre nature cela est aussi très vrai , mais cela n’autorise pas à en faire une théorie crédible.

      J’ai eu pour ami l’un des plus grands spécialistes des thèses conspirationnistes, le défunt Pierre de Villemarest, malgré nos multiples conversations , malgré son énorme documentation, malgré son réseau de sources incroyable dans le monde entier, Pierre n’a pas réussi à me convaincre.

      • Oui, Il n’y a pas d’autre conspirateur que Satan, maître de ce monde et du monde « moderne » en particulier….

      • C’est exactement ce que je viens de dire, de manière maladroite peut-être. Mais de quel pas parlez-vous? Personnellement je ne lis pas les blogs « conspis », par contre le seul site qui s’en rapproche que je trouve qui a une analyse interessante (et ce site, par son age de mise en ligne – voir archive.org -, a prouvé qu’il était dans le vrai) serait peut-être syti.net. Ce qu’il faut leur reconnaitre quand même, c’est de pousser les gens à la reflexion (pour les plus sérieux).

        La conspiration c’est tabou, mais quelle est la portée d’une « conspiration » comparée à une « organisation », par exemple?
        Les buts diffèrent t-ils? Les moyens? La méthode? Les initiatives?

        La conspiration, en fait n’est juste que l’image hollywoodienne, ou le mot « grossier » qui va bien au système actuel.

        conspiration (nf)

        1 (politique) entente secrète afin de renverser le pouvoir
        2 entente contre quelqu’un ou quelque chose

        La définition claire est pourtant très explicite.

        • @Johnhold

          Non la différence n’est pas là ou vous la trouvez.

          La différence est dans l’intentionnalité.

          Le système se comporte objectivement comme si…. parce que le système n’a ni morale ni valeur, il ne pense qu’à se survivre et à se reproduire . Un peu comme la logique du vivant du professeur Jacob qui vient de nous quitter.

          La thèse conspirationniste introduit une ou des subjectivité c’est à dire des gens qui se réunissent et volontairement , consciemment guident vers une forme de gouvernement mondial.

          La logique du système est mondialiste par essence, indépendamment de la volonté des hommes. Pourquoi? Parce que la mondialisation des échanges économiques et financiers crée des besoins de structures, superstructures, lois, régulations qui dépassent le cadre des nations.

  14. Il a fallu longtemps, beaucoup de patience, pour implanter l’idée de la répression financière.
    Il me semble que la thèse de la répression financière – Mc Kinnon et Shaw (1973, me semble-t-il?) – a présidé à la dérégulation, à la financiarisation… et a notamment conduit à la crise que nous vivons.

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