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L’Edito du Dimanche 19 Mai 2013: Notre scénario, survol et articulation avec ce que l’on voit Par Bruno Bertez

L’Edito du Dimanche 19 Mai 2013: Notre scénario, survol et articulation avec ce que l’on voit Par Bruno Bertez

   Vous savez, car vous faites partie de nos fidèles lecteurs, que nous affirmons que les marchés d’actions sont chers. Que les analystes qui prétendent le contraire sont des incapables. Que la Fed, qui vient de réitérer une étude scandaleuse qui aboutit à conseiller l’achat du S&P 500 est un ramassis d’escrocs.

Vous savez aussi, si vous ne l’avez pas oublié, que nous sommes acheteurs d’actions depuis février 2009 et que nous le restons.

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Le 9 Mars 2009 les Marchés atteignaient leur point bas, le 11 Mars 2009 ce blog ouvrait ses portes résolument bullish sur les actions !!!

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Si vous nous lisez attentivement, vous avez également remarqué que nous avons, de moins en moins, donné des opinions de trading, à la hausse ou à la baisse. Vous savez que nous considérons qu’il faut être naïf pour se séparer de ses obligations et fonds d’Etat maintenant et  pour croire à l’imbécilité de la Grande Rotation tout en affirmant que les porteurs de titres à revenu fixe seront en grande partie ruinés.

Vous savez, car nous le répétons, que le marché financier est le Grand Piège, le lieu de destruction de l’excédent de capital qui asphyxie le Système. Nous soutenons que les mouvements boursiers, la volatilité, sont  à votre détriment et qu’ils n’ont  qu’une fonction, faire passer votre argent de votre poche dans celles des banques et des gouvernements. Les marchés, affirmons-nous, sont un pré sur lequel on vous tond, vous les sheoples, dans le cadre  de la Grande Répression Financière en cours.

Il est temps, nous semble-t-il, de tenter de réconcilier tout cela et de monter la cohérence profonde du scénario sous-jacent, cohérence malgré les apparentes contradictions.

Il nous faut d’abord faire la liaison avec ce que l’on voit, non seulement la hausse des marchés, mais également avec ce que l’on entend, à savoir les argumentaires des haussiers, des bulls.

Pour cette raison, nous vous livrons le scénario dominant.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

Les marchés, sous la conduite du marché-phare, le S&P500, viennent de donner un signal technique positif qui permet d’anticiper plusieurs années de hausse. La situation conjoncturelle donne des signes positifs aux Etats-Unis et au Japon. Le pire est passé en Europe grâce à l’OMT de Draghi. La confiance revient. Les actions ne sont pas chères, les primes de risque sont très basses en regard des placements qui servent d’ancrage aux valorisations comme les Treasuries US.

Le scénario dominant ne serait pas complet si nous nous abstenions d’introduire l’or. Bien entendu, il faut le faire de façon synthétique, historique, et non pas dans une petite optique étriquée de trading. L’achat d’or depuis la crise est fondamentalement un arbitrage or contre dollar. C’est un pari, une protection contre la politique américaine qui consiste à créer plus de papiers -tous papiers, dollars, dettes, dérivés, etc.- pour éviter d’avoir à mettre en place une politique de rigueur et de redressement de sa situation. Dans cette optique, on reprend le grand schéma de 1971, à savoir que la demande d’or est une demande de conversion des dollars. Quand la communauté internationale a le sentiment que le système est insoutenable, non-sustainable, elle a tendance à acheter de l’or et à vendre ou bouder les papiers américains. Quand, à l’inverse, elle sent que la « solution » américaine a des possibilités, des chances de réussir, elle revient sur les papiers américains et délaisse le métal jaune. Dans cette vision des choses, les vrais acheteurs de métal sont des mains très solides, monétaires ou quasi monétaires. Et la spéculation sur l’or papier est une hernie, une bulle sur les vrais achats. Il est normal que cette hernie, cette bulle hyper-volatile, se dégonfle quand les vrais achats, les achats fondamentaux, se réduisent ou se dérobent. Nous pensons que le bon moyen de comprendre le marché de l’or est de considérer que tout le reste ne sert qu’à obscurcir, c’est à dire à troubler les raisonnements. A la faveur de la supposée embellie, plus ou moins réelle, américaine, et de l’entrée en difficulté des compétiteurs stratégiques, Chine, émergents, pétroliers, etc., l’expérience américaine parait plus soutenable, sustainable. Il est normal que la demande sur le papier se ravive, c’est la hausse du S&P, et que l’or, pari sur le doute, soit au contraire délaissé.

La baisse de l’or, la hausse des papiers américains, le rally des actions, la fermeté du dollar, tout est lié. Simplement, compte tenu de la complexité des liens et de la manipulation des corrélations et de l’existence d’une hernie spéculative greffée sur le marché du métal, les choses n’apparaissent pas clairement. Il faut comprendre que les déterminants des marchés varient. Quelquefois, c’est la crainte de l’inflation qui domine, quelquefois, c’est la crainte systémique, quelquefois, c’est la conjoncture etc. Nous sommes dans une phase où la communauté spéculative mondiale joue la sustainability.

Quelles sont les failles du raisonnement ?

-Il ne tient pas compte de la situation financière sous-jacente et du coût pour obtenir ces résultats. Le soutien conjoncturel a un coût en termes de dégradation de la situation financière mondiale. Bref, comme en 2006 et 2007, on ne tient pas compte de ce qui se passe au niveau du passif du système, on ne tient pas compte de son gonflement au niveau des banques et surtout au niveau des Banques Centrales.

-Toute la politique de communication des gouvernements et des banquiers centraux vise à occulter ce qui est inséparable de l’actif, le passif, ce qui inséparable du résultat, le coût.

-On ne tient pas compte du fait que nous sommes dans le meilleur des mondes. On monte l’escalier de l’amélioration conjoncturelle, mais on oublie ce qui va se passer en haut de l’escalier, on occulte la future hausse des taux de marchés ou des taux administrés qui s’ensuivront. On parie sur la surabondance continue des liquidités

-On ne tient pas compte de la fragilisation du système et du renforcement du risque réel face à un risque de marché insuffisamment apprécié, insuffisamment pricé. Tout s’accomplit au prix d’une fragilisation et d’une vulnérabilité considérables.

En résumé, on anticipe l’amélioration, sans tenir compte du fait que cette amélioration a un  coût et sans tenir compte du fait que cette amélioration va modifier les paramètres qui gouvernent l’évolution des marchés financiers.

Bref, cela va mieux parce que l’échec des politiques antérieures a conduit à faire beaucoup plus dans le sens du déséquilibre fondamental. Au lieu de sortir des politiques non-conventionnelles aventuristes, on a fait un pas de plus.

Nous sommes dans la énième tentative, laquelle se caractérise par l’abandon de toute prudence, par le coûte que coûte, et par la synchronie géographique des stimulations. En un mot comme en cent, cela va mieux parce que, sinon, spontanément, cela irait beaucoup plus mal.

Il était important de tracer cette interprétation avec ce que l’on voit afin de ne pas perdre le fil de notre analyse.

Notre scénario sous-jacent, c’est celui d’une situation marquée par des tendances très fortes à la déflation. Sous le poids de l’excès de dettes, spontanément, avant toute action des pouvoirs publics et des Banques Centrales, le monde global, le monde entier, est sous l’emprise de colossales forces de déflation. Déflation sous le poids des dettes. Besoin de deleverager, déflation sous le poids des excès de capacités de production par rapport à la vraie demande solvable,  déflation sous le poids du mal-investissement qui s’est développé depuis le début des années 80.

La déflation est jugée politiquement, socialement, géopolitiquement, inacceptable. Le système n’y résisterait pas, l’ordre monétaire et impérial américain n’y résisterait pas. Donc, tout est fait pour créer de l’inflation, ce qui est le moyen, croit-on, de lutter contre les forces déflationnistes. D’où les printings, les QE, les monétisations de dettes souveraines, les monétisations de dettes hypothécaires, les achats de tout, absolument tout et n’importe quoi, au Japon.

L’idée est la suivante, on peut toujours s’opposer à la déflation et aux baisses de prix qui en résultent en balançant de la monnaie par hélicoptères, en avilissant la monnaie, en la diluant. Cette idée s’est révélée fausse parce que l’argent a bien été déversé par hélicoptères, mais il n’a pas touché le sol de l’économie réelle, il est resté suspendu dans les filets de la finance. Il ne s’est transmis à l’économie réelle que par le biais pervers du gonflement de la valeur des actifs, des assets, lequel gonflement, au lieu de se transmettre à l’économie, à Main Street, est resté cantonné dans la sphère financière, accentuant… les forces déflationnistes. En effet, si le prix des assets monte, cela veut dire qu’il y a une pression pour rentabiliser ces assets, pour  soutenir leur valeur et on accroit la productivité, on licencie pour délivrer les cash-flows qui justifient les prix de ces assets.

L’une des clefs de notre scénario est la conviction de  l’impossibilité du retour en arrière. Nous avons, dès 2009, dit que le monde allait bruler ses vaisseaux et c’est qu’il a fait. La politique,  dite de fuite en avant, a considérablement aggravé les problèmes, mangé les amortisseurs de nos systèmes, usé les marges de manœuvre et alourdit le véhicule de l’économie mondiale. Les idiots du type Bernanke ont cru à un problème de batterie, il suffisait de recharger, de mettre sur un « jumper »  et, grâce à l’étincelle, tout allait repartir, les fameuses  « green shoots » allaient apparaître. Hélas, cela ne correspond à rien. Le système ne s’est pas arrêté pour une raison d’allumage ou de batterie, il s’est arrêté parce qu’un moteur trop faible ne pouvait plus tirer le fardeau, la remorque chargée de dettes, le boulet du passé. En jouant la fuite en avant, en chargeant encore plus la remorque de dettes, on ne fait qu’empêcher encore plus, obérer encore plus le redémarrage. Il faut vider la remorque, l’alléger, et non pas la charger plus. Comme ce n’est pas ce que l’on a choisi de faire, comme on a choisi et on choisit encore le contraire, on peut toujours monter la charge de la batterie, le convoi ne redémarrera pas.

Notre scénario donc assume que les forces de déflation, au lieu de se réduire, se renforcent et, en même temps, que le retour en arrière est impossible. Qu’est ce que cela signifie? Cela signifie que l’on va continuer jusqu’au déclic, au déclic de… l’inflation. Au déclic du changement de comportement des agents économiques. L’inflation va venir par le changement,  non pas dans l’économie réelle, mais dans la tête des gens. Ils vont prendre conscience de l’impasse, des efforts sans succès des gouvernements et  des banquiers centraux et… l’inflation va changer de nature. De tendance à la hausse des prix, elle va muter en tendance à la fuite devant la monnaie.

EN LIEN:  Les Clefs pour comprendre : La loi du triangle par Bruno Bertez

Ce ne sont pas les prix des biens et des services qui vont monter, non, on va progressivement avoir peur pour sa monnaie, son épargne et on va la convertir. Les maitres du monde jouent avec le feu, mais ils vont, c’est acquis, mettre le feu, allumer l’incendie. Les taux d’intérêt réels nuls, puis négatifs, les impôts et taxes, les pressions sur le secret bancaire, les menaces sur les dépôts bancaires, les souscriptions forcées aux emprunts d’Etat et d’agences, tout cela va peu à peu faire comprendre aux gens que le cash  est menacé, ils vont le convertir. Le cash va partir à la recherche de sa contrevaleur, de sa protection. Nous vous conseillons de vous reporter à ce qui s’est passé à Chypre et se passe maintenant en Argentine.

Donc, dans le temps, il faut intégrer la dialectique. Forces de déflation colossales, mesures idiotes qui aggravent le mal, échec de ces mesures, mesures poussées à fond avec tous les risques associés, prise de conscience par les peuples de cette situation,  perte de confiance et enchainement fatal qui conduit à la fuite devant la monnaie de papier, toutes les monnaies de papier, fuite par recherche de contrevaleur réelle de cette monnaie.

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 Il y a trois semaines, dans le New York Times, David Stockman, ancien directeur du Budget dans l’administration Reagan, concluait en ces termes un long éditorial sombrement titré «Crépuscule USA»: «Les Etats-Unis sont en faillite – fiscalement, moralement et intellectuellement. La Réserve fédérale a initié une guerre monétaire globale qui aura raison d’elle. Lorsque la dernière bulle éclatera, il n’y aura plus rien pour arrêter l’effondrement.»

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Le facteur temps est essentiel, soyez-en persuadés, c’est sur le temps que tout se joue. Les Pouvoirs le savent depuis longtemps et ils n’en parlent jamais, mais c’est leur arme essentielle. Ils ont l’éternité –et l’irresponsabilité- devant eux alors que vous, vous avez un horizon court, limité. Mais il y a  plus: les gérants professionnels jouent contre vous globalement, car ils ont dans les reins l’épée de la performance annuelle, c’est-à-dire l’épée du temps. Ils doivent avoir des résultats chaque année donc ils ne peuvent attendre, ils ne peuvent anticiper le long terme.  Quand l’or baisse, ils doivent sortir de l’or, voilà un exemple, ils ne peuvent résister à la pression moutonnière de la profession. Et les Pouvoirs le savent, qui en jouent et matraquent de temps à autre les refuges pour empêcher la boule de neige du momentum de se développer. Seul un particulier qui défend ses avoirs, ceux de sa famille, peut prendre les bonnes décisions et s’y tenir, voilà le grand secret caché. Ce n’est pas une question d’intelligence ou de savoir, c’est une question de statut. Le statut du professionnel ne lui permet pas de se comporter de cette façon. La grande mutation, cela a été la professionnalisation de la gestion de l’argent des autres.

Si vous nous avez suivi, vous comprenez que, compte-tenu de la phase déflationniste intercalaire, encore en cours, il ne faut pas se départir de  ses obligations et bonds; vous avez compris qu’un jour il faudra les vendre parce qu’ils ne vaudront que «  monnaie de singe », bonne à tapisser les murs comme en  leur temps les emprunts russes.

Vous avez compris que, compte-tenu du fait que personne ne connait le calendrier, il faut être prêt à tout, à tout moment

Et c’est la raison pour laquelle, depuis le début de la crise, nous disons : il faut une masse d’actions et ne pas y toucher, la bougeotte et la volatilité, si vous y touchez, vous tueront, vous ruineront.

Et c’est la raison pour laquelle nous disons : il faut une masse d’or physique chez soi et ne jamais regarder le prix pratiqué sur le marché ; le prix, c’est votre ennemi.

Et c’est la raison pour laquelle nous disons, maintenant que les craintes de confiscation des dépôts, de conversions forcées, de souscriptions forcées et autres violences se précisent, il faut une masse très  importante de cash en coupures. Sur le cash en coupures, bien entendu, il faut répartir. Nous donnons la priorité absolue au dollar. Dans notre scénario, à  un moment donné, il sera rare et cher.  Mettez-vous marginalement en  francs suisses pour sa commodité du stockage. Pourquoi marginalement seulement au franc suisse? Parce que la Suisse a fait le choix de s’arrimer à l’euro. Parce que, sur la voie qu’elle a choisie, la Suisse n’est plus maître de son destin. Parce que la disparition progressive de la rente financière aura des conséquences colossales, sous-estimées par les milieux politiques, lesquels n’ont pas compris comment leur pays fonctionnait. La Suisse s’est donnée pour modèle ce qu’il y a de plus mauvais en Europe. Et sa situation est déséquilibrée, donc vulnérable, à cause de ses banques globales et du bilan de la Banque Nationale Suisse.

Venons-en au dernier point, celui de la surévaluation des actions. Nous ne cessons de le mettre  en  évidence, les  actions sont fortement surévaluées. Les raisonnements, en termes de primes de risque, comme ceux que tentent d’imposer les banquiers centraux et surtout la Fed, sont des escroqueries intellectuelles. Ils arriment la valeur des actions à celle des fonds d’Etat -qu’ils manipulent- et ce mode de valorisation inclut la dévalorisation qui interviendra lors de la perte de contrôle des taux longs. L’ancrage, la référence des emprunts d’Etat va tellement se déprécier que malgré une prime de risque apparemment élevée, les actions vont être vulnérables. Dire que les primes de risque sur les actions sont trop élevées, c’est oublier que le sous-jacent de la mesure, les fonds d’Etat, vont être laminés, détruits.

Par ailleurs, en termes de valeur fondamentale, le multiple cours bénéfice est délirant. On est à 24 fois les bénéfices moyens lissés de Shiller. Ce critère du bénéfice moyen lissé est le seul, sur le long terme, qui est valable pour l’investissement. C’est le seul qui donne des résultats pour guider l’investissement.

Enfin, pour terminer, rappelons que les bénéfices présents des firmes sont réalisés à partir de marges bénéficiaires exceptionnelles, supérieures de 70% à la moyenne historique et que l’on démontre que ces marges exceptionnelles sont organiquement liées à la crise, les déficits des uns -Ménages et Etats- ayant pour contrepartie, mathématique, les excédents des autres, les entreprises.

C’est parce que le coût  de la demande est basculé sur l’Etat et que les ménages n’épargnent pas que les entreprises peuvent réaliser des profits fabuleux. On ne peut à la fois anticiper un jour une sortie de crise et, en même temps, un maintien de ce qui est produit par la crise, les profits exceptionnels.

Alors, pourquoi conseillons-nous de rester sur les actions? Parce que nous nous plaçons dans le cadre de la non-sortie de crise. Nous disons :  il n’y aura pas de sortie de crise, la déflation va brutalement céder la place à la fuite devant la monnaie et, dans ce contexte, les firmes multinationales qui ont le pouvoir de fixer leurs prix, qui ont des marques et des produits solides, peu de dettes, vont constituer une protection relative. Nous disons relative comme le Merval argentin en ce moment protège de l’inflation en Argentine. Ou, comme ce fut le cas au Zimbabwe.

Un achat d’actions, ce n’est pas une opération binaire, il n’y a pas deux membres dans l’équation d’équivalence, il y en a trois, et on escamote le troisième, la monnaie. Il y a l’entreprise, le prix de l’action et ce en quoi le prix est libellé. Acheter une action, ce n’est pas acheter une part d’entreprise, c’est échanger du cash, nous disons bien de la monnaie, contre une part d’entreprise. Et si ce que l’on échange, le cash, la monnaie, ne vaut plus rien, ce n’est pas le cours de l’action qui monte, mais le cash qui se déprécie. Nous réintégrons la monnaie et sa délitation, son avilissement dans l’équation. Voilà pourquoi, dans la phase ultime, il faudra avoir des actions telles que décrites ci-dessus.

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 19 Mai 2013

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22 réponses »

  1. Le véritable moteur de la nouvelle hausse des marchés est effectivement la réapparition indiscutable de la déflation. Plutôt que d’y voir l’échec cinglant de Bernanke, les banksters et ceux qui les suivent y voient l’annonce d’une prolongation de la partie et l’opportunité de pousser plus loin le bouchon de la déconnexion avec le réel. Attention danger car la Chine n’est pas invitée à cette fête et elle va rapidement montrer son mécontentement de manière économique ou militaire.

  2. Tout d’abord UN TRÈS GRAND MERCI à Bruno Bertez pour ce résumé
    aussi brillant et juste qu’implacable et indiscutable.

    Le scénario est par.fait. Le film ? En train de se tourner. Les vedettes ?
    Non, pas à Cannes bien qu’la môme (sic) Trieweiler y soit en ce moment.

    Les vedettes sont ailleurs, telles Christine Lagarde et ses boy’s,
    Ben Bernanke et ses collégiens, le désopilant Mario Draghi
    en première partie, etc, etc.

    Sans oublier les acteurs « de passage » tel, Hollande, Obama,
    Merkel elle même, qui fera deux épisodes dans la série (probablement)
    et TOUS ces chefs d’état aussi éphémères qu’incompétents (et scélérats)
    qui porteront pourtant (et c’est bien le moins) « le chapeau » aux yeux de l’histoire.

    Bien sur, comme dans tout bon film, les rebondissements sont
    plus que nécessaires, ESSENTIELS afin d’entretenir un suspense haletant ….
    MÊME si on en connait la fin. Quand c’est bien fait c’truc là, bien manipulés,
    ON EN ARRIVE MÊME À OUBLIER CETTE FIN ?

    Mais connaître la fin n’est pas connaître les moyens, ni les arcanes utilisés pour s’y rendre.
    Lesquels peuvent être si variables que les inconnues de l’équation
    rendent (et c’est le but recherché) le film des plus intéressant
    qui nous laisse assis sur le bord du fauteuil, bien que cette position
    soit particulièrement pénible au niveau de son fondement.

    Quand même, quelle chance (sic) nous avons de vivre dans une époque
    aussi passionnante et … formidable ? Et de suivre jour après jour
    les épisodes parfois haletant que l’on met à notre disposition ?
    Gracieusement ?

    AH ! NON, CERTES PAS. FAUT PAYER SA PLACE HEIN ? BEN ? QUAND MÊME !

    Quand à nous, spectateurs attentifs, voire angoissés, en verrons nous la fin ?
    Du film ? C’est très probable. De l’époque et de TOUT ce qu’elle représente ?
    Ce n’est pas impossible.

    Alors ? Bien revenir à cette scène de ce film merveilleux ou Bernard Blier contemple,
    « mate » (comme il le déclare) son armoire pleine de barres et autres lingots d’or ?
    Scène durant laquelle il déclare en sanglotant : C’EST BEAU COMME UNE CRÈCHE !

    Savez vous ? C’est bien tentant FINALEMENT. Sans oublier pour autant
    de jouer à ce jeu, vieux comme le monde ? Mais oui, voyons :

    LE CACHE CASH bien sur !

    Reste à trouver l’armoire pour le jonc (sic) ? Et aussi, à se méfier des courbatures ?

    Bien oui, celles qui ne manqueront pas de se produire,
    à force d’être resté assis sur le bord du siège. lol

  3. Oui, excellent billet comme d’habitude, et trés synthétique, même si parfois je ne comprends pas tout: par exemple, pourquoi avoir en priorité du cash en dollars après ce qui a été dit (« il deviendra rare??), voire acheter des actions si elles sont sur-valorisées? Autre question, est-il opportun aujourd’hui pour un particulier qui a du cash, de se désendetter; il semble que les banques soient envahies de demandes de remboursements intégraux de prêts immobiliers…..? Merci BB de votre éclairage sur des raisonnements parfois complexes pour le demi-initié que je suis.

    • @Zenith

      Je vous remercie.
      C’est vrai c’est compliqué, mais si ce n’était pas complexe, « ils » ne pourraient pas réaliser l’opération scandaleuse qu’ils tentent. Je soutiens depuis plus de 30 ans que la monnaie est l’une des choses les plus obscures et que c’est le moyen privilégié de l’exploitation et de la spoliation des épargnants. En 1974 je me souviens avoir déjà écrit un texte intitulé:
      L’exploitation de ceux qui financent les investissements, c’est à dire des épargnants moyens.
      Les mécanismes que je décris et démonte ci-dessus sont simples, mais ce qui est difficile c’est d’intégrer les apparentes contradictions issues de l’introduction du facteur temps. Il est difficile de faire comprendre que la vigueur des forces déflationnistes conduit à l’inflation, c’est à dire au contraire.

      Soyez patient, relisez, peu a peu cela se clarifiera.

      Je conseille si l’on a du cash de se désendetter :

      1 Le cash ne rapporte plus rien et il n’est plus en sécurité nulle part

      Mais

      2 A un moment il y aura une crise de liquidité et il ne faudra surtout pas en manquer !

      Conclusion: oui au remboursement des dettes mais… pour ceux qui ont un gros excèdent de cash et resteront bien pourvus.

      Bien entendu, les catastrophes n’arrivent qu’ailleurs!
      Mais il suffit d’aller en Syrie, Egypte, Grèce, Espagne, Chypre etc etc… pour arriver à imaginer que la catastrophe est possible.
      Les enseignements de l’histoire conduisent à penser comme l’on dit vulgairement mais justement que tout cela finira mal.

      • @Zénith

        J’ai oublié de vous répondre à la question: pourquoi en dollars?

        Trois raisons au moins :

        Le franc suisse est arrimé à l’euro et la Suisse dérive vers le modèle français et perd sa spécificité

        Les Etats Unis sont en moins mauvaise position impériale que l’on ne croit, les compétiteurs stratégiques vont subir des révolutions importantes et des bouleversements sociaux, le système social, juridique et répressif américain est fort.

        Le monde est short en dollars, souvenez-vous que dans chaque accès de crise en Europe, ce sont les prêts de dollars, les swaps qui ont sauvé le système bancaire, la vassalisation est organique par ce biais.

        En termes de pouvoir d’achat le dollar est selon mon expérience personnelle sous-évalué de 20 à 25% en regard de l’euro…nourriture, loyers vêtements, impôts, déplacements sont bien plus accessibles.

        Ce qui est hors de prix: santé, éducation, le judiciaire

        Mais personne ne vous empêche de panacher.

      • en dehors de la marge de manoeuvre, vous réagissez pareil, qu’il s’agisse d’un emprunt classique ou d’un emprunt in fine ? Comment tenez vous compte de l’inflation à venir ?
        Merci

        • @Pierre
          Emprunt normal ou in fine, peu importe; comme le dit BB, le cash est en danger et ne rapporte rien, donc autant rembourser ses dettes. Pariant sur l’inflation il y a 3 ans environ, j’avais investi en immo en empruntant 10 ans à 4% TEG avec un in fine partiel; or j’estime aujourd’hui que c’est le scénario déflation / stagflation qui devient évident et pour un bon moment; ainsi, certains prix augmenteront mais nos revenus stagneront voire diminueront (je suis retraité), c’est cela qui change tout: le temps du remboursement en monnaie de singe comme au bon vieux temps des années 70 est révolu. Il convient donc de réduire ses charges fixes le plus possible; le remboursement des dettes est une réponse parmi d’autres. (voir articles de Lupus)

        • Aucune différence entre les deux.
          La différence est entre ceux qui sont protégés de l’inflation et ceux qui ne le sont pas, les TIPS.

  4. Un autre scénario possible serait; d’inonder le marché de liquidité, façon QE, afin de racheter le marché avec de la monnaie pas encore dévalué. il t a du temps entre impression et inflation.

    Ont fait monter tous les actifs, sauf les obligations qui sont dépendentes des taux d’interetrs et ont se sert de la multiplication des pains, excusez moi des prix des actifs, pour valider encore plus de QE.

    Beaucoup finissent par se prendre aux jeux et acceptent de rentrer dans la danse des bulls au moins avec comme arguments; il vaut mieux placer nos économies avant que l’ont viennent nous les ponscionner, arguments uniquement valable en europe, tout du moins pour l’instant.

    Donc beaucoup de personne ne pensent qu’as se débarasser de leurs cash pour le convertir en valeur refuge.

    Que se passera t’il une fois que les banques et autres financier, auront liquidé leur actifs pour du cash ?

    1) il feront monter encore plus
    2) il vendront le reste en masse, pour coincer les investisseur bon pére de fammille. réduire leur position et racheter a bas prix.

    Perso j’opte pour le second scénario, il est beaucoup plus en phase avec la mentalité financiére, pas des anciens mais des nouveaux. Une bande de charognard, mais qui travaille en bande et qui sont trés bon, pour chasser même les plus fort.

    Maintenant regardont de plus prét l’impact sur l’économie américaines.

    1) elles rachetent tout se quelle peux et partout.
    2) elles revends tout ce qui n’est pas US, coincant les investisseurs étranger.
    3) Elle arréte le QE, de toute façon il faut bien l’arréter.
    4) le dollar redevient une monnaie apprécier, normal les autres ont payé l’addition.
    5) Avec les bénéfs elle réindustrialise, robotiques sophistiqué moins chére grace a la dévaluation du yen est suremennt de l’euro.

    Mais le talon d’achille des US c’est le pétrole et israel. pour s’en sortir il leur faudrait innover vers des technologie sans pétrole et vers des valeurs chrétiennent. Se qui ne semble pas être le cas. L’argent les a pourri.

  5. @Xymtox

    Lisez attentivement ; tout est sinon clair du moins expliqué.
    Le but de l’article est précisément d’expliquer …. ce que vous ne comprenez pas.

    Pour la technique, tous les journaux, même les plus médiocres ont relevé ce point, nous sommes sortis d’une formation de long terme qui dessinait un triple top majeur.

  6. @Xymtox

    Cher « ami » lecteur
    Il n’aura pas échappé à votre fulgurance que ce que vous tentez de faire apparaitre par un subterfuge (2 phrases tirées de leur contexte) pour une contradiction n’en est pas une puisqu’ayant attentivement lu le texte dans son ensemble il ne vous a pas échappé que votre petit 1 était tiré de l’introduction (et reflète donc notre position contrarienne)) quant au petit 2 il est tiré de l’exposition du scénario majoritaire bullish des marchés sur lequel nous contre argumentons par la suite….

    • Bonjour

      Vous vous méprenez complètement quant au sens de ma réponse sous forme de boutade ( ni mépris ni ironie) car j’ai vraiment cru à un effet de style de votre part surtout avec le choix de votre pseudo…Bon je dois quand mème avoir la comprenette difficile car je ne saisi pas en fait pour ma part ce qui vous pose problème dans cet article….Ceci dit je pense que Bruno sera beaucoup plus habilité que moi pour vous répondre, ce qu’il a déjà essayé de faire par ailleurs …donc je botte en touche!!!

      cordialement

      • @xymtox

        Bonjour

        Pas de bémol en ce me concerne… Petite précision: nous nous situons là dans le cadre d’une volonté de protection de capital et non pas dans une recherche de rendement absolue et encore moins d’opérations de trading court termiste à visée rémunératrice….Il s’agit au travers d’une diversification de portefeuille d’optimiser l’allocation des actifs de manière à faire face aux différentes configurations et conjontures économiques à l’oeuvre si l »on suit notre scénario… Une manière de prolonger la théorie par la pratique!
        Pour rappel: Du cash (dollar), de l’or physique, des obligations et des actions d’entreprises mondialisées distributrices de dividendes…chaque repli d’envergure étant prétexte à des renforcements et achats d’pportunités….En ce qui concerne la pondération entre les différentes classes d’actifs des gestionnaires tel que Marc Faber prone l’équipondération: 25% partout, le rebalancement entre les actifs s’opérant au travers des achats sur repli…
        Voilà rapidement notre cadre de réflexion dessinée à la hache, mais les conseilleurs n’étant pas les payeurs voyez tout ceci comme une aide et invitation à mener votre propre réflexion pour trouver la meilleure solution adaptée à votre cadre et environnement patrimonial, familial et psychologique…

        Amicalement

  7. Mardi : Dépôts bancaires, la vigilance s’impose à tous les niveaux, dès maintenant.

    A tous les niveaux, cela signifie :

    1 Politique
    2 Financier

    Politique, parce que les politiciens de droite et de gauche ont fait le choix de vous mentir. Quant aux autres, les extrêmes, ils ne travaillent pas, donc ils ne vous éclairent pas, ils ne cherchent qu’à récolter les mécontents. Plus il y en a et plus ils ont un gros marché potentiel, il ne faut donc pas compter sur eux pour être défendus.

    Les politiques, Hollande en tète osent dire que la crise est finie, il l’a réaffirmé lors de sa conférence de presse. Les mêmes osent dire que les banques françaises sont saines et sans risque; Ils vous égarent délibérément. Egan Jones classe en catégorie spéculative type BB la plupart des banques françaises et il a raison; Le problème ce ne sont pas seulement les pertes enfouies dans les bilans, donc les faux bilans et les créances douteuses, le problème c’est l’accès au refinancement. Voilà ce que l’on vous cache. Les problèmes du capital insuffisant ou des pertes se comptent en dizaines ou centaines de milliards, celui du refinancement de gros est en trillions. Et de plus en dollars bien souvent, et non en euros.

    Nous soutenons que si on triche, si on cache la vérité sur la situation réelle des banques, alors, on ne peut légitimement vous tenir pour responsables et vous obliger à financer les futures pertes. Vous ne pouvez être tenus pour responsables que pour ce que vous connaissez… Les banques euros sont en faillite virtuelle, elles tiennent par les assurances de la BCE, les promesses de swaps de la FED, les fausses comptabilités, les maquillages de comptes, les certifications bidons des réviseurs, ceci exclut sauf recours à la violence que vous puissiez être tenus comme devant participer aux pertes. Ceci exclut, tant que les comptes ne sont pas honnêtes, que vous puissiez être mis à contribution. Si cela était fait, vous seriez légitime, face à la violence d’Etat à recourir vous-même à la violence.

    Financier. Un groupe vient de déposer un projet à Bruxelles qui prévoit le bail in, la participation des soi-disant gros déposants bancaires aux éventuelles faillites; un gros déposant étant quelqu’un qui a plus de 100 000 euros sur son compte. Qu’est-ce que 100 000 euros pour préparer une retraite? Rien à coté du capital implicite qui assure le paiement des retraites des fonctionnaires.
    L’excellent Charles Gave a dit ce qu’il fallait dire sur ce sujet.

    Ce sont les Pays du Nord qui poussent dans cette direction de la confiscation des dépôts, pour réduire leur risque en cas de faillite bancaire. Ces pays préfèrent que ce soit vous qui payiez les additions de leurs âneries plutôt qu’eux. Vous n’avez choisi ni la politique suicidaire d’austérité, ni le sauvetage des banques coute que coute, ni de sauver les Pays du Sud, ni de maintenir en vie la Deutsche Bank etc… Rien de tout cela n’a été expliqué, débattu ou voté; seule la force et le mensonge l’ont imposé. Les plus gros risques européens ne sont pas français, ce sont Barclays et Deutsche Bank. Ne croyez pas les âneries sur la Suisse et le Luxembourg, ce sont idioties de gens qui ne savent pas lire un bilan bancaire et qui ne voient que le total du bilan sans savoir ce qu’il y a derrière.

    Il y a deux échéances majeures en Europe

    1 L’AQR, la procédure de contrôle et de vérification des actifs des banques avant la mise en place de la Banking Union; au cours de cette procédure, les « pots aux roses » risquent d’être découvert car les Pays du Nord ont intérêt a ce que rien ne soit caché, ils ne veulent pas payer pour le passé, pour les « cochonneries » cachées sous les tapis. Donc il y a un risque majeur de révélation.

    2 Les élections en Allemagne. Merkel ment et triche, elle entretient l’ambiguïté sur la réelle position de son pays jusqu’aux échéances. Pourquoi? Parce que ses rivaux politiques sont internationalistes socialistes donc pour l’avilissement des monnaies, ils sont au service au services des banquiers. Et Merkel louvoie.

    Que faire. Si vous êtes menacés, il vous faut réagir, vous préparer, notre objectif est de vous aider à le faire .

  8. merci pour cet article complet.il me semble que les taux ne pourront plus augmenter maintenant,cela ferait exploser de suite tout le système,les taux resteront controlés par les banques centrales(bas ou négatifs).quant aux actions,il me semble que toutes les grandes entreprises cotées cachent depuis des années leurs pertes dans les paradis fiscaux(perversité du système des stocks options),on ne sait plus trop ce qu’on achète avec une action.je rappelle que beaucoup d’entreprises cotées empruntent pour verser des dividendes,alors le PER ne signifie plus rien…

    • @balt

      Ce que vous dites est très vrai.

      L’englande du siècle!

      Le système ne peut supporter de hausse des taux un tant soit peu significative. Les intervenants financiers sont hedgés contre un risque de hausse des taux, mais qui couvre les hedgeurs ? Qui supporte le risque final? Il faut bien que quelqu’un assure contre la hausse des taux si la communauté financière est hedgée… Il y a un assureur caché quelque part, comme en 2008 et 2009, et cet assureur, vous ne le savez pas, mais …. c’est vous.

      Si vous prenez une assurance « inondation » pendant une longue période de sècheresse, très longue, le prix des assurances s’effondre et tout le monde est couvert a peu de frais. Que se passe-t-il le jour, inéluctable ou les inondations arrivent? Eh bien il se passe que les sinistres se multiplient, couteux, graves et que les assureurs, en raison de la mauvaise appréciation des risques ne peuvent faire face et qui paie… vous , encore vous.

      Le problème des taux artificiellement bas, est là, quand on veut en sortir.

      Tout le monde est positionné dans l’autre sens. Le risque est plus que maximum, il est générationnellement catastrophique. Au point de vue strictement boursier nous sommes dans la situation de 1999. La hausse est forte, ininterrompue, les vendeurs a découvert sont étranglés, ils se rachètent jour après jour. Les grands prédateurs du type Goldman Sachs sentent l’odeur du sang, ils poussent à la roue, à la panique.
      GS vient d’annoncer une prévision de 1750 pour le SP&500 en fin d’année. Pourquoi, à votre avis?

      La situation économique est mauvaise, tout se disloque comme cela se passait dans le secteur techno en 1999/2000, donc la divergence entre l’euphorie boursière et le fondamental est énorme ;

      On va étrangler les shorts , essayer de faire venir le public pour le b….r et puis quand tous ces prédateurs auront balancé leur papier ou tenté de le faire, ce sera le trou.

      Contrairement à ce que disent les commentateurs contrarians classiques, nous ne sommes pas dans une bulle, une manie boursière; Une bulle c’est une « manie » une folie temporaire comme lors des techno ou du housing , ici nous sommes dans l’escroquerie pure et simple, on envoie sciemment les gens à l’abattoir. Il n’y a ni manie des tulipes ni manie des valeurs du Mississipi, non il y a « l’englande » , il faut oser parler vulgairement , » l’englande du siècle ».

      • juste une question:si les banques centrales passent en taux négatifs,ça fait la fortune des détenteurs actuels de bonds?

        • @Balt

          Fortune est un bien grand mot, mais des taux négatifs équivalent à un prélèvement sur les dépôts, c’est une confiscation partielle des dépôts. Les gens vont donc éviter d’avoir des dépôts trop importants. Certains vont retirer leur cash, ce qui est meilleure solution, certains vont acheter des obligations et se faire ruiner dans la phase de hausse des taux.

          Si la situation s’aggrave : no place to hide

          Car on pourra prélever sur le cash retiré par le biais d’un échange forcé des billets, on démonétise les anciens, on oblige donc à l’échange et comme cela s’est passé à plusieurs reprises dans le passé, on taxe sur l’échange. Les Allemands l’ont étudié récemment, …pour les autres.

  9. Une bonne idée (déjà donnée par BB), avoir du cash en devises, et ce n’est pas interdit que je sache!

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