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Climat: Le dérangeant silence sur une contestation probante

Climat: Le dérangeant silence sur une contestation probante

 Dans les 15 vérités qui dérangent (Texquis), un collectif dirigé par le professeur Istvan Marko analyse la nature du groupe d’experts international sur le climat (GIEC) et son influence dans le débat du rôle de l’homme dans les évolutions climatiques. Ils révèlent les influences de ce groupe et ses interactions avec l’ensemble des individus et institution vivant des questions climatiques. Cet ouvrage fait la synthèse des arguments qui réfutent les thèses dominantes sur le climat et montre comment, depuis quinze ans, la réalité dément systématiquement les projections du GIEC et de leurs innombrables relais politiques et médiatiques. Extrait.

 

La presse ne traite pas de la problématique du réchauffement climatique avec tout le recul critique, l’objectivité et l’impartialité qu’on est en droit d’attendre d’elle. 

Concernant les rapports du GIEC, la presse ne juge pas utile d’adopter une posture critique comme elle le fait habituellement quand elle présente les conclusions d’une institution. Les médias européens accordent une large place à la présentation de la thèse du GIEC, à savoir celle des défenseurs de la théorie du réchauffement causé par l’activité humaine. Mais ils ne font presque jamais état des thèses alternatives, si ce n’est pour les dénigrer. Non seulement, ils ne font pas preuve de recul critique mais ils ont ouvertement pris parti dans cette controverse et parlent de cette théorie comme d’une évidence incontestable, adoptant ainsi cette idée qu’en la matière, «the science is settled» (la science est bouclée) et «the debate is over» (le débat est clos). Les thèses qui nuancent, relativisent, interrogent, contestent ou s’opposent, même partiellement, aux thèses du GIEC sont d’emblée disqualifiées sans même faire l’objet d’une présentation neutre.  

Le point de vue climatosceptique n’est pratiquement jamais relayé par la presse européenne et, quand c’est le cas, cette présentation s’accompagne – quasi systématiquement – de mises en garde faites au lecteur contre le caractère douteux, intéressé ou malhonnête des scientifiques défendant un point de vue opposé (voire simplement différent) aux thèses du GIEC. La presse ne manque jamais de rappeler que lobbies pétroliers ou autres think tanks se cachent peut-être derrière des études ayant l’apparence de la neutralité.  

En revanche, on attend toujours la même remise en contexte lorsque Jean-Pascal van Ypersele apparaît dans les médias. Rappelons qu’il a été l’auteur d’un rapport pour Greenpeace en 2004. Au même titre que d’autres lobbies environnementaux, Greenpeace a, par ailleurs, participé à la rédaction des conclusions du rapport du GIEC sur les énergies renouvelables. De même, les conflits d’intérêt de Rajendra Pachauri, président du GIEC (mais également ancien directeur, entre autres, de l’Indian Oil Corporation), et ceux d’Al Gore (co-fondateur d’un hedge fund londonien qui gagne des sommes importantes sur le marché des émissions de carbone) sont, eux aussi, généralement passés sous silence. Par incompétence ou par ignorance? S’agissant de professionnels de l’information, les deux sont impardonnables. 

La presse publie, de temps à autre, des cartes blanches rédigées par des personnes qui défendent des points de vue antagonistes aux thèses du GIEC mais il n’y a jamais, à proprement parler de «débat» car les représentants du GIEC, toujours partants pour venir exposer leurs idées quand il n’y a aucun contradicteur, refusent généralement de dialoguer publiquement avec les scientifiques qui contestent leurs travaux et tiennent généralement des propos désobligeants et méprisants sur ceux-ci. Quand il s’agit de réunir un plateau télévisé, le refus du GIEC ou d’une organisation écologique de participer au débat entraîne ipso facto l’annulation du projet. 

Synthétiquement, on peut analyser la couverture médiatique des évènements climatiques sous trois aspects: l’iconographie, le parti-pris et l’absence de recul. 

La dramatisation par l’image est une technique bien connue des propagandistes; elle a bien souvent trouvé sa place dans les colonnes de la presse, y compris la plus sérieuse. Ainsi, le magazine «Science» a-t-il été pris la main dans le sac, après avoir diffusé la photo d’un ours polaire isolé sur la banquise qui était en réalité un montage tiré d’une banque de données. Comme stipulé sur le site (istockphoto.com) abritant ces photographies, «l’ours polaire, le morceau de glace, l’océan et le ciel sont bien réels, mais ne figuraient pas ensemble sur la photo telle qu’on peut la voir». 

Vous désirez montrer en quoi le réchauffement climatique cause la perte de la faune arctique ou antarctique? Rien de plus simple, il suffit de faire appel à un logiciel de retouche d’image: vous aurez, selon votre envie, le choix entre un manchot et trois manchots isolés sur un morceau de sur un morceau de glace à la dérive. 

Même lorsque l’authenticité du cliché ne fait aucun doute, le commentaire qui l’accompagne peut suffire à tronquer la réalité. En prenant des photos lors d’un séjour en Alaska en août 2004, Amanda Byrd, jeune étudiante australienne en biologie marine, ne s’imaginait pas que l’un de ses clichés allait devenir, quelques années plus tard, l’un des symboles de la désinformation écologique. Elle immortalise deux ours sur un morceau de glace. Comme elle l’expliquera plus tard, la photographie a été prise durant l’été (saison chaude pour l’hémisphère Nord), les ours «ne semblaient pas être en danger» et paraissaient même s’amuser sur leur sculpture de glace, à proximité de la côte. 

Cette photo réapparut quelques années plus tard sous l’impulsion d’Al Gore, qui s’en servit pour justifier le réchauffement climatique devant son auditoire. Tels que présentés, ces ours passaient pour des victimes du réchauffement des pôles! Un environnementaliste du nom de Dan Crosbie s’accapara les droits de la photo, pour ensuite la transmettre (via des associations gouvernementales canadiennes) à sept agences de presse, parmi lesquelles Associated Press. Conséquence: l’image de ces deux ours se retrouva à la une des quotidiens du monde entier, sous des titres on ne peut plus évocateurs: «Une planète sur le fil du rasoir» (The Sunday Telegraph), «Un panel scientifique affirme que le réchauffement climatique est sans équivoque» (New York imes), «Le réchauffement global est sans équivoque: les dégâts vont nous poursuivre durant des siècles» (Herald Tribune), etc.

 

Voilà comment une photo, prise deux ans et demi plus tôt, ressortit de l’oubli pour faire accroire, dans l’esprit des lecteurs, que les ours polaires étaient mis en péril par nos émanations de CO2. 

La représentation de cet animal est généralement entourée d’un contexte alarmiste, alors que le docteur Mitchell Taylor, l’un des plus grands experts mondiaux des ours polaires (auteur d’une trentaine d’articles scientifiques sur les ours polaires et d’un recensement global de cette population au Canada et dans le cercle arctique) affirme que cette population ne décline pas mais augmente depuis trente ans: sur les 19 espèces, 17 sont en augmentation ou à des niveaux optimaux et deux d’entre elles ont diminué modestement. Le gouvernement du Nunavut (Canada) a recensé plus d’un millier d’ours sur son territoire en août 2012, contre 935 en 2004. Mieux encore: une étude estime que les populations d’ours polaires pourraient être «près de leurs plus hauts historiques». Qu’à cela ne tienne, ce redoutable prédateur est devenu le symbole du réchauffement, au même titre que le panda incarne le combat mondial pour la survie des espèces.  

Quant au Dr Taylor, il était persona non grata lors du sommet de Copenhague, en décembre 2009: ses conclusions, s’appuyant sur des années de travail sur le terrain, n’étaient pas en odeur de sainteté auprès des membres du GIEC. 

Les variations du climat font souvent la une et, comme le montrent des couvertures du magazine Time, le refroidissement global de la fin des années 1970 a laissé place aux risques planétaires liés au réchauffement. 

La presse «mainstream» suit, par définition, «l’air du temps». Elle ne remet pas en question les thèses du GIEC car ces dernières sont largement partagées par son lectorat endoctriné. Il y a 36 ans, la presse, un peu partout, faisait pourtant état de la thèse diamétralement opposée: la terre se refroidit et il est important, disait-on, d’agir au plus vite contre ce refroidissement global. Ce fait devrait l’inciter à davantage de prudence.  

Un article de Newsweek, en date du 28 avril 1975, rapporte les inquiétudes des climatologues de l’époque face à une imminente vague de glaciation. On retrouve la même rhétorique de l’urgence face à la gravité de la situation. Ce qui est cocasse, c’est qu’on voit également s’exprimer les regrets des scientifiques interrogés relativement à l’inertie des représentants de la classe politique. Ce monde politique est sommé par ces derniers de mettre en œuvre des politiques ambitieuses consistant à accumuler et à stocker d’impressionnantes quantités de nourriture ou encore de projeter de la suie noire sur l’ensemble des glaciers arctiques afin d’empêcher la réflexion du soleil et permettre la fonte de ces derniers. 

En cherchant un peu plus loin, on remarque que, 28 ans plus tôt, les scientifiques craignaient alors un réchauffement du climat arctique. L’extrait de journal suivant, datant de 1947, en témoigne. On le voit, ces craintes quant au réchauffement et au refroidissement ne datent pas d’hier. Elles reviennent de manière métronomique au gré des modes intellectuelles. En termes de couverture des évènements climatiques, la presse semble avoir fait sienne la célèbre phrase de John Hougton, premier président du GIEC: «Si on n’annonce pas de désastre, personne n’écoutera». 

«La presse reconnaît et respecte la diversité d’opinion, elle défend la liberté de publier des points de vue différents.» (art. 4 du Code de principes de journalisme, adopté par les éditeurs et journalistes belges). 

Tout récemment, «Die kalte Sonne» (Le Soleil Chaud), le livre-choc du professeur Fritz Varenholt, a fait la une des plus grands quotidiens allemands. Dans cet ouvrage, le père du mouvement vert allemand fait part de sa stupéfaction à la lecture des rapports du GIEC. Ayant relevé plusieurs erreurs manifestes, il en fit part à l’institution. Il fut encore plus stupéfié quand il remarqua que cette dernière n’y donna aucune suite. Cela le décida à étudier ces rapports et à en démontrer les erreurs dans un livre. À la suite de cette publication, en février 2012, Bild, le plus grand magazine allemand, a titré en une:»Le mensonge du CO2». Cette information, qui toucha plus de 16 millions de lecteurs outre-Rhin, fut complètement passée sous silence dans la presse belge.

 

Lorsqu’une émission «d’investigation» en vient à donner la parole aux opposants à la thèse dominante, c’est pour s’empresser de stigmatiser leurs propos, sans véritable recul journalistique. Ainsi, la RTBF vit-elle s’abattre une pluie de critiques après la diffusion de son émission «Questions à la une» du 8 septembre 2010. Durant 25 minutes, les téléspectateurs de la chaîne publique eurent droit à un endoctrinement en règle de la part de journalistes ayant visiblement choisi leur camp à l’avance. Le lancement du présentateur ne laissait d’ailleurs planer aucun doute: «Réchauffement climatique: info ou intox? Voici la réponse claire et sans appel de nos journalistes».  

Les tenants de thèses opposés au GIEC étaient présentés de manière à les disqualifier de manière quasiment diffamatoire. Les partisans des thèses du GIEC étaient présentés comme les «tenants des changements climatiques». C’est là une présentation fallacieuse car les climatosceptiques interrogés durant l’émission ne contestent pas l’existence de changements climatiques mais bien la cause anthropique de ces derniers.

Source Agefi Suisse Lundi, 26.08.2013

 http://agefi.com/marches-produits/detail/artikel/dans-les-15-verites-qui-derangent-texquis-un-collectif-dirige-par-le-professeur-istvan-marko-analyse-la-nature-du-groupe-dexperts-international-sur-le-climat-giec-et-son-influence-dans-le.html?catUID=19&issueUID=399&pageUID=11925&cHash=c31987b2875cf39a54d9411b70d021dd

11 réponses »

  1. C’est bien joli tout ça , mais ils ne parlent que de forme et non du fond…….

  2. Je suis partagé. A mon sens, il y a effectivement l’impact négatif de l’homme sur son environnement, par simple effet systémique, relation de cause à effet. Les HFC, biocides, perturbateurs endocriniens et toutes ces innovations dégénaratives nécessaires à l’activité industrielle ont un coût induit. En tout cas pour ma part, ça parait effectivement limpide.

    Mais il ne fait aussi aucun doute que cette « cause » ait été détournée de son innocence première pour servir la Nomenklatura. Risques climatiques, on augmente les assurances. Risques d’émissions de CO2, on fait payé une taxe carbone et des quotas de pollution sur un marché fictif… etc… Tout ça c’est de la phynance.

    A part ces broutilles, si effectivement le GIEC était un outil de l’Elite, ne croyez vous pas qu’il aurait généré plus d’effets concrets que ce qu’on observe. Parce que pour avoir étudier certains éléments, c’est juste accablants ! Mais depuis Kyoto, ou le grenelle, je n’ai rien vu bouger, ou si peu.
    Ce qui me fait penser que le GIEC autant que les Climatosceptiques, sont pilotés de la même manière que l’UMP et le PS, pour faire un parallèle plus micro. Il s’agit de noyer le poisson, détourner l’attention, un numéro de prestidigitation…

    Le business as usual est bien plus lucratif que les adaptations sociétales nécessaires pour bien vivre avec son environnement. Il faut donc le préserver. Pour ceci, on fait s’affronter des scientifiques de renoms pour occulter les facteurs déterminants, pour que l’on soit spectateur du tribunal des savants. On nous force à prendre parti dans un débat sans fin qui favorise l’immobilisme, pour bien jouer notre role de vache à lait.

    Ne soyez pas dupes, par pitié, pas vous qui avez la curiosité intellectuelle de lire ou d’écrire sur ce blog.

    Bien à vous…

  3. Mouais… Sachant que la courbe du cours baril en or est une ligne quasi plate depuis 1971, et que son prix en or a bien baissé depuis 2008, je doute franchement que cette crise soit due au pikoïle.

    • En regardant l’évolution des cours, les chocs pétroliers n’ont été que l’ajustement du cours du pétrole au cours de l’or suite à sa hausse lors de la désindexation du dollars à l’or.

      http://321energy.com/editorials/hommelberg/hommelberg0821052.gif

      http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/2012/07/RS%205.jpg

      Et actuellement, en or, le pétrole a diminué (et je ne parle pas du fait que l’or est sous-évalué à cause de l’or-papier).

      Quant au pic pétrolier, la réalité est bien plus complexe que l’argument des physicalists qui commettent l’erreur d’oublier qu’on ne vit pas dans un monde constant, mais dynamique et que l’homme est un petit peu plus qu’un simple virus… L’exploitation, la technique d’extraction des ressources, leur valeur n’étant pas une donnée immuable…

      • Ok, amusez vous bien avec votre analité sur l’or, c’est parfait.
        Entre temps les voitures, les bateaux « , les avions ne tournent pas à l’or, et les guerres ne sont pas vraiment autour des mines d’or, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué …

        L’abandon de Bretton Woods c’était surtout la possibilité de dévaluer le $ et de remplacer la convertibilité or par le pétro dollar ou autrement dit police/sécurité du pétrole, marché du pétrole en $ comme collatéral du $.

        Si vous voulez un résumé express :
        30 glorieuses : reconstruction et énergie pas chère à disposition
        70 73 : premier choc pétrolier, avant tout conséquence du pic de production US en 1970
        71 : abandon Bretton-Woods passage au fiat petro $
        79 : deuxième choc (révolution Iranienne)
        Après : accumulation de la dette dans tous les pays de l’OCDE, plus ou moins de croissance dopée à la dette
        Aujourd’hui : Choc pétrolier majeur (celui du pic mondial de production) + les montagnes de dettes + les guerres de ressources

          • En effet, ceux de l’autre bord idéologique sont toujours prévisibles…
            Beaucoup de débats ne sont que les remakes de débats passés, avec les mêmes suites d’arguments sortants… La génération de nouveaux arguments étant un processus lent…

            C’est pour cela que je préfère ne pas rentrer dans votre jeu et faire de la dérision…

            Les sectaires de votre genre, cela ne sert à rien de débattre avec, sauf pour perdre son temps, la seule chose qui vous intéresse, c’est de déblatérer votre vérité, de jouer kikitoudur sur internet pour vous rassurer sur le fait d’avoir choisi le bon camps idéologique… Un comportement tribal de l’homme…

            Vous présenter des arguments rationnels, et vous n’en tiendrez pas compte, votre perception sélective fera que cela n’aura aucune influence, vous ne leur accorderez pas leur importance, car cela remettre en question votre schéma de pensée… Souligner vos erreurs grossières, cela ne sert à rien, les éluderez en continuant votre œuvre de prosélytisme malthusien…

  4. Ah, très bien cet article ! A vrai, dire, ça sent déjà le pâté pour les réchauffistes depuis un bon bout de temps : Copenhague 2009 pour être précis, mais c’est vrai qu’une chouette petite odeur de brûlé -l’effet du RCA sans doute – nous monte maintenant aux narines quand on entend le mot GIEC.
    Enfin, il en restera toujours pour croire que le CO2 est un horrible gaz polluant…

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