A Chaud!!!!!

Brèves de Trottoirs du Mercredi 25 Septembre 2013: Nouvelles d’Europe, de France et de Navarre…

Brèves de Trottoirs du Mercredi 25 Septembre 2013: Nouvelles d’Europe, de France et de Navarre…

Il est parfois bon de s’arrèter sur les bas cotés…

OCDE. L’Europe risque de ne pas connaitre la croissance avant 2014. 

Le chef économiste de l’OCDE, Pier Carlo Padoan, pense que la zone euro ne devrait pas reprendre le chemin de la croissance avant 2014. La croissance de la zone selon lui, reste négative, même si, ici et là , dans certains pays , il y a quelques signes de reprise. Il constate que les risques systémiques ont reculé. En revanche la zone reste « une source considérable de risque pour la reprise globale.  

Il considère l’amélioration en Allemagne comme fragile. 

La situation de l’emploi en Europe est préoccupante avec des disparités considérables, l’Autriche a un taux de chômage de 4,8% alors que la Grèce est à 27,6 et l’Espagne à 25%. 

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Nous vous rappelons que Lundi, Draghi a affirmé être prêt à injecter plus de cash dans le secteur bancaire.

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140 ans : c’est la durée moyenne de remboursement d’un prêt immobilier en Suède

La Suède serait-elle à la veille de l’éclatement d’une bulle immobilière ? Avec 177% d’endettement privé par rapport au revenu disponible brut (revenu global à disposition des ménages) attendus en 2015 par la banque centrale du royaume (Riksbank), un record, et une échéance moyenne sur les prêts immobiliers estimée à 140 ans, la question mérite d’être posée.

A l’origine, la mise sur le marché de prêts immobiliers d’un type bien particulier

Ce qui explique cette durée de remboursement des prêts très longue, c’est le type même de produits de crédits utilisés : les prêts in fine. C’est à dire que l’emprunteur ne rembourse que les intérêts et ne paye le montant emprunté qu’à l’échéance du prêt.

Si bien qu’à l’heure actuelle, 60% des emprunteurs avec hypothèque sur leur bien ne payent que les intérêts aux banques. Le capital emprunté ne sera lui remboursé qu’au bout de 140 ans en moyenne. En attendant, les sommes prêtées ne peuvent pas être récupérées par les banques. La TRIBUNE

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Royaume Uni:  L’UKIP a le vent en poupe

 L’United Kingdom Independence Party, réuni en congrès à Londres, espère arriver en tête des élections européennes de mai 2014

En septembre 2012, quand l’United Kingdom Independence Party (UKIP) a tenu son congrès annuel, une dizaine de journalistes avaient fait le déplacement. Vendredi, pour le même événement, il y en avait 150. Le parti qui prône la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne s’est progressivement imposé comme incontournable dans l’échiquier politique britannique. Son leader, Nigel Farage, peut désormais clamer: «Nous sommes en train de changer le visage de la politique britannique. […] Nous allons arriver premiers aux élections européennes [de mai 2014] et causer un tremblement de terre.»

Ce scénario est désormais pris très au sérieux. Historiquement, l’UKIP obtient un pic de popularité lors des élections européennes en 2004 et en 2009, avec 16% des voix, avant de retomber dans l’indifférence générale. Depuis un an, cela change: ce petit parti, créé il y a vingt ans pour protester contre le traité de Maastricht, tient une place non négligeable lors des scrutins locaux et des élections législatives partielles, dépassant régulièrement la barre des 20%. Dans le même temps, conservateurs, travaillistes et libéraux-démocrates sont renvoyés dos à dos par l’électorat. Enfin, le premier ministre David Cameron a promis un référendum sur l’UE, ce qui a fourni de l’oxygène à l’UKIP.

Pour les conservateurs, cela relève du cauchemar politique. Ils craignent de se faire doubler sur la droite, et de perdre juste assez de voix pour ne pas réussir à s’imposer lors des élections législatives de 2015. Mais un virage à droite risque inversement de laisser vacant le centre électoral pour l’opposition travailliste.

Dans ce contexte, l’ambiance au congrès de l’UKIP, dans la grande salle des fêtes du Central Hall, à deux pas de Westminster, était joyeuse. «On s’est installé juste en face du parlement pour leur montrer qu’on les prenait d’assaut», plaisante un participant. «Il y a vraiment un sentiment de victoire. On est maintenant accepté comme un parti politique majeur», ajoute Richard Elvin, qui a récolté 24% des voix lors d’une législative partielle en mai dernier, terminant deuxième.

Le profil moyen du membre de l’UKIP est un homme blanc, plutôt âgé, et ancien sympathisant conservateur. Pour lui, c’est le seul parti qui ose défendre les valeurs traditionnelles, en s’opposant très durement à l’immigration, à Bruxelles et au politiquement correct. Lawrie Brownlee, 67 ans, qui a co-fondé la section locale du Devon voilà bientôt vingt ans, est un exemple typique. Accent huppé, cravate impeccable, il savoure les progrès de son parti. «Au début, les gens nous ignoraient. Ensuite, ils se sont moqués de nous. Puis, ils nous ont attaqués. Il ne nous reste plus qu’à gagner.»

Mais l’attrait de l’UKIP va plus loin. Le parti anti-européen à la mode Bruxelloise est devenu anti-élite et anti-immigration, cristallisant le rejet des partis politiques traditionnels.  Il faudra compter avec l’UKIP pour les années à venir. Le Temps

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France: saisies d’argent liquide aux frontières en hausse de 500%

Les saisies aux frontières d’argent liquide non déclaré ont bondi de 500% en un an, selon une note confidentielle des Douanes évoquée par Le Parisien/Aujourd’hui en France. Le volume des saisies d’argent a dépassé les 103 millions d’euros au premier trimestre 2013, soit une augmentation de 518,6% par rapport au premier trimestre 2012, selon cette note de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières. D’après Le Parisien, la forte hausse était déjà perceptible au dernier trimestre 2012 avec 102 millions d’euros saisis aux frontières.  Le ministère du Budget, dont dépend les Douanes, n’a fait souhaité faire de commentaires.

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Portugal: Emprunt de 1,25 milliard d’euros

Le Portugal, sous assistance financière internationale, a emprunté mercredi en sept  1,25 milliard d’euros en bons du Trésor à trois et 18 mois lors d’une émission marquée par des taux d’intérêt en forte hausse, sous le regard attentif de ses créanciers. L’agence portugaise de la dette a annoncé avoir emprunté 750 millions d’euros à 18 mois à un taux de 2,293%, contre 1,603% lors de la dernière émission comparable le 19 juin dernier. Le trésor portugais a également levé 500 millions d’euros en bons du Trésor à trois mois, à un taux de 1,081%, contre 0,766% lors de la dernière émission comparable le 21 août. A l’issue de cette opération, le Portugal a levé le montant maximum visé.

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La start-up française Criteo bientôt cotée au Nasdaq

Criteo, start-up française spécialiste du ciblage publicitaire sur internet, a lancé hier la procédure pour se faire coter sur la Bourse électronique américaine Nasdaq, couronnant cinq années d’un essor fulgurant. «C’est une étape importante dans le développement de notre entreprise. Nous sommes très contents d’avoir lancé la procédure», a commenté à l’AFP Jean-Baptiste Rudelle, co-fondateur et CEO de l’entreprise.

Créé en 2005, ce joyau de la high-tech hexagonale a déjà procédé à quatre tours de table, dont le dernier en septembre 2012 lui avait permis de lever 30 millions d’euros auprès d’un groupe d’investisseurs menés par le fonds japonais SoftBank Capital. Si les racines de l’entreprise sont françaises, M. Rudelle avait décidé dès 2008 de s’installer en Californie, la Mecque des nouvelles technologies, pour mieux s’adresser au marché américain et mondial. Criteo est aujourd’hui présente dans 37 pays et compte 15 bureaux à travers le monde.

Grâce à ses algorithmes de prédiction, la plateforme achète et revend en quelques millisecondes aux annonceurs des emplacements publicitaires sur internet. Ainsi, des bannières publicitaires peuvent être diffusées en temps réel en ciblant finement les utilisateurs, selon les sites qu’il a visité. Ces espaces publicitaires sont facturés sur un modèle de coût par clic – les annonceurs ne payent l’hébergeur de la publicité que lorsqu’un internaute clique dessus. Aujourd’hui, plus de 80% du chiffre d’affaires de la société est obtenu hors de France.

La société a réalisé en 2012 pour 272 millions d’euros (353 millions de dollars) d’activité, en hausse de 89% sur l’année précédente. Elle a dégagé dans le même temps un bénéfice net ramené à 0,8 million d’euros, contre 6,1 millions un an plus tôt, en raison d’une forte augmentation de ses dépenses administratives et commerciales. Sur les six premiers mois de l’année en cours, l’envolée de ses ventes s’est poursuivie (+72%, à 194,3 millions d’euros), mais elle a enregistré des pertes de 4,9 millions d’euros.

Le cabinet Deloitte a classé l’an dernier Criteo comme l’entreprise technologique ayant connu le plus fort taux de croissance en Europe en cinq ans – soit +202.100%.

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Espagne: Le record des créances douteuses en juillet

Nouveau record historique: 11,97% du total des crédits.

 Les créances douteuses des banques espagnoles ont atteint un nouveau record historique en juillet, à 11,97% du total des crédits, signe de la fragilité persistante du secteur malgré le sauvetage européen, selon les chiffres officiels publiés . Ces créances, surtout présentes dans l’immobilier (crédits de promoteurs et de particuliers risquant de ne pas être remboursés), représentaient 178,663 milliards d’euros en juillet, soit deux milliards de plus qu’en juin, a annoncé la Banque d’Espagne. En juin, ce taux avait atteint 11,63% du total, selon les chiffres révisés publiés hier. Indice de la vulnérabilité des banques, les créances douteuses ont commencé à grimper dans le bilan de tous les établissements financiers du pays après l’éclatement de la bulle immobilière en 2008. Fortement fragilisé par la fin de cette bulle, le secteur bancaire bénéficie d’un plan d’aide européen accordé en juin 2012, de 41,3 milliards d’euros. Dans le cadre de ce sauvetage, l’Espagne a créé une structure de défaisance, ou «bad bank», baptisée «Sareb». Pour la première fois en 17 mois, le taux et le montant des créances douteuses avaient baissé en décembre après le transfert des actifs toxiques des quatre banques nationalisées vers la Sareb. Mais il est depuis reparti à la hausse et se maintient à un niveau record depuis le début de la série statistique, en 1962. Lors de la précédente grande crise économique et bancaire en Espagne, qui avait frappé le pays dans les années 1990, les créances douteuses avaient atteint un record de 9,15%, en février 1994, désormais largement dépassé.

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Le congé ophtalmique sera supprimé en Grèce

Le ministre grec de la réforme administrative Kyriakos Mitsotakis a annoncé son intention de supprimer une «aberration» de la fonction publique grecque. Selon le quotidien Les Echos, les jours de congés supplémentaires dont bénéficient les employés utilisant un ordinateur seront révoqués. «Il existe encore dans la fonction publique, en 2013, la possibilité de bénéficier de six jours de congés supplémentaires par an parce qu’un employé utilise un ordinateur, c’est-à-dire presque tous les employés», a expliqué le ministre interviewé sur la chaîne privée Skaï. Cette annonce intervient au moment où le gouvernement est en train de mettre à l’œuvre une vaste réforme de la fonction publique, réclamée par la Troïka, pour réduire les dépenses publiques. Adeby, la principale centrale des fonctionnaires a expliqué que cette «prime» d’ordinateur correspondait au départ à une pause journalière de vingt minutes octroyée aux fonctionnaires dans les années 90 afin de les protéger des troubles ophtalmiques liés au travail sur un écran. «Mais cette suppression est presque un détail par rapport à la réforme qui touche la fonction publique actuellement», précise-t-on à l’Adedy. Le plan de restructuration de la fonction publique comprend la mise en disponibilité des 12.500 fonctionnaires d’ici fin septembre et le même nombre d’ici fin décembre. Doivent s’y ajouter 4000 licenciements d’ici fin 2013 et 11.000 d’ici fin 2014 compensés par un nombre équivalent d’embauches. La disponibilité  se traduisant par une période de réduction de salaire avant mutation et les licenciements doivent être décidés après une évaluation des fonctionnaires sur critères professionnels ou situation familiale.

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L’énorme dette cachée de l’Allemagne

« La vérité », titre le Handelsblatt qui coupe court à la présumée parcimonie de l’Etat allemand, des chiffres faramineux à l’appui. Officiellement, la dette allemande en 2011 est de 2 000 milliards d’euros. Mais ce n’est qu’une demi-vérité, car la majeur partie des dépenses prévues pour les retraités, les malades et les personnes dépendantes ne sont pas inclues dans le calcul. D’après des nouveaux chiffres, la véritable dette se chiffre en 5 000 milliards d’euros supplémentaires. L’Allemagne serait donc endettée à hauteur de 185 % de son produit intérieur brut et non pas 83 % comme officiellement annoncé. Par comparaison, la dette grecque devrait être de 186% du PIB en 2012, et la dette italienne est actuellement de 120%. Le seuil critique au-delà duquel la dette écrase la croissance est de 90%. Depuis son arrivée au pouvoir en 2005, Angela Merkel, « a créé autant de nouvelles dettes que tous les chanceliers des quatre dernières décennies réunis », remarque l’économiste en chef du quotidien économique. « Ces 7 000 milliards d’euros sont un chèque sans provision que nous avons signé et que nos enfants et petits enfant devront payer. »

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L’Allemagne toujours a pour l’heure contribué avec 119 milliards d’euros en garanties aux fonds de secours européens (EFSF et ESM), soit 27% de leur capacité d’emprunt. S’y ajoutent 15,2 milliards d’euros de prêts directs à la Grèce.

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Démanteler l’euro, le mode d’emploi polonais

Deux économistes, publiés par la Banque nationale de Pologne, souhaitent réformer la monnaie unique

La Pologne prend de plus en plus ses distances avec l’euro. En juillet, le premier ministre, Donald Tusk, avait évoqué le fait que l’adoption de la monnaie unique par son pays prendrait au minimum «plusieurs années», confirmant l’intérêt mitigé des autorités de Varsovie à rejoindre les 17 autres pays de la zone euro. Nouveau signe d’éloignement début septembre: la Banque nationale de Pologne vient de publier un rapport de deux économistes, Stefan Kawalec (ex-vice-ministre des Finances) et Ernest Pytlarczyk (économiste en chef d’une filiale de la Commerzbank), au titre éloquent: «Le démantèlement contrôlé de la zone euro»*.

L’euro est, à le lire, devenu «un sérieux danger pour l’Union européenne, pour l’intégration et pour le marché intérieur communautaire». Convaincus que les cures d’austérité des pays en crise (Grèce, Portugal, Espagne et Italie) ne suffiront pas à les remettre sur les rails d’une croissance durable, ses auteurs préconisent l’abandon de l’euro par les économies les plus compétitives, et son maintien dans les pays en difficulté. Point crucial pour ces deux experts: la Banque centrale européenne (BCE) devrait rester en fonction comme la banque centrale des 17 pays actuels de l’Eurogroupe, pour superviser d’une part la monnaie unique redimensionnée, et d’autre part les futures monnaies nationales des pays qui l’auront abandonné.

Stefan Kawalec et Ernest Pytlarczyk ne citent pas les pays qui devraient quitter l’Eurozone. A l’évidence, l’Allemagne, l’Autriche et les pays du nord de l’Europe répondent à leurs critères, tandis qu’ils ne tranchent pas la question de la France, dont la dégradation économique pourrait selon eux être le «déclencheur» de cette implosion «contrôlée».

Leur papier se veut politique. Il propose que les pays «out» reviennent à des monnaies nationales coordonnées entre elles, à la manière de l’ancien système monétaire européen, ou envisagent une autre monnaie commune. Ils estiment que, dans ces pays, «seuls les contrats domestiques» devraient d’abord être libellés dans ces nouvelles devises, alors que tous les échanges internationaux et les dépôts des non-résidents resteraient au moins pour un temps en euros. Ils plaident pour l’instauration, lors du démantèlement, d’un strict contrôle des capitaux. La souveraineté monétaire ne serait pas renationalisée complètement. La BCE demeurerait l’ultime autorité. La Pologne pourrait s’intégrer dans un tel schéma.

Publié quelques jours avant les élections allemandes du 22 septembre, ce document relance le débat sur l’avenir lié de l’UE et de l’euro, toujours vif à Berlin. «La situation actuelle a créé un cercle vicieux de ressentiment et de populisme dans les pays du sud, et un retour des tendances nationalistes dans les pays du nord qui menace in fine de désintégrer l’Europe», estiment ses auteurs. Sans surprise, vu l’importance accordée par Varsovie aux Etats-Unis, ceux-ci misent sur le futur accord de libre-échange transatlantique, qui peut permettre un «redémarrage» de l’économie et un retour de la «confiance» sur le Vieux Continent. «Jusqu’alors, écrivent-ils, aucune des institutions com­munautaires n’est venue avec une proposition de nature à changer les règles du jeu. C’est ce qu’un démantèlement de la zone euro permettrait.» Le Temps

*National Bank of Poland Working Paper, N° 155.

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Zone Euro: La fin de l’exception finlandaise en 2014

Moody’s remarquait encore en mai que la Finlande était le seul Etat de l’UE à n’avoir jamais enfreint aucun des critères de Maastricht. Sa dette publique va renverser les acquis.

La Finlande a annoncé cette semaine qu’elle allait dépasser pour la première fois en 2014 la limite de 60% de dette publique prévue par les critères de Maastricht, à un moment où son économie ne cesse de se contracter. Le ratio de la dette publique sur le PIB doit être de 60,7% en 2014, puis monter à 62,0% en 2015, a annoncé le gouvernement lors de la présentation de son projet de budget. «La Finlande est le seul Etat de l’Union européenne qui n’a jamais enfreint aucun des critères de Maastricht», soulignait encore en mai l’agence d’évaluation financière Moody’s.

L’économie finlandaise traverse une crise dont l’issue semble incertaine. Le gouvernement prévoit en 2013, pour la deuxième année consécutive, une contraction du PIB, de 0,5%. La Finlande, qui pendant la crise de la zone euro a souvent été citée comme «la bonne élève», a souvent voulu se montrer en exemple dans la discipline budgétaire. Les économistes finlandais ne voyaient pas sa position s’affaiblir.

«Le dépassement des 60% est moins important que le fait que la Finlande a longtemps pu montrer que face à une crise, quelle qu’elle fût, les partis politiques au gouvernement pouvaient trouver ensemble une solution crédible», a commenté le directeur de l’Institut des études économiques, Etla Mika Maliranta, interrogé par l’AFP.

Le gouvernement de coalition finlandais, qui inclut des partis de gauche et de droite, et exclut les eurosceptiques et le centre, avait déjà annoncé en août des réformes afin de lutter contre les difficultés structurelles du pays. Le gouvernement envisage par exemple de réduire les dépenses des collectivités locales, faciliter le retour à l’emploi et relever l’âge de la retraite.

Pour Teija Tiilikainen, directrice de l’Institut d’étude des affaires internationales, la position de la Finlande «pourrait s’affaiblir seulement si on pouvait imputer l’endettement du pays à une mauvaise gestion du gouvernement». Selon elle, il va de soi que la solution à la crise économique du pays n’est pas seulement «entre les mains de la Finlande», et que désormais sa crédibilité dépend des solutions proposées et des mesures prises. «Tous les pays de la zone euro sont désormais dans le même bateau. Maintenant les regards peuvent se tourner vers la façon dont la Finlande essaye rétablir ses comptes», a indiqué Mme Tiilikainen. Selon les prévisions du gouvernement, la récession dans la zone euro «va se terminer» en 2013, permettant un redémarrage de la Finlande (1,2% de croissance) en 2014.

Le potentiel de croissance est «bas» parce que «le changement structurel (dans l’industrie) a détruit de la capacité existante, et les nouveaux investissements se font rares», a précisé le gouvernement. C’est surtout l’industrie électronique qui est à la peine, victime des difficultés persistantes de l’ancien numéro un mondial des téléphones portables, Nokia, qui a annoncé la vente de sa division téléphones portables à l’américain Microsoft. L’économie de la Finlande est fortement dépendante des exportations, et le pays souffre des contrecoups de la crise de la zone euro.

Pour autant, la Finlande reste l’un des derniers pays de la zone euro à avoir la meilleure note d’endettement possible (triple A) chez les trois grandes agences de notation internationales.

1 réponse »

  1. Bonsoir,

    Je suppose que vous êtes au courant de la mirifique nouvelle: http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/09/25/97002-20130925FILWWW00491-le-nombre-de-demandeurs-d-emploi-a-diminue-de-50000-personnes-en-aout.php
    Combien de temps encore le mensonge tiendra-t-il lieu de discours politique? A trop jouer avec le feu, on risque de se brûler. Je vous invite à lire ce billet  » Point de rupture !  » sur l’excellent blog Psychotherapeute http://psychotherapeute.blogspot.fr/. Je sens qu’il approche.

    Bonne soirée

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