A Chaud!!!!!

Brèves de trottoirs du Vendredi 18 Octobre 2013: Nouvelles d’Europe, de France et de Navarre

Brèves de trottoirs du Vendredi 18 Octobre 2013: Nouvelles d’Europe, de France et de Navarre

Il est parfois bon de s’arrèter sur les bas cotés…

AVANT PROPOS 

Raghuram Rajan.  Économiste indien et banquier central, il est l’homme qui avait prédit la crise financière en 2007. Il y  a quelques semaines, Rajan a de nouveau fait sonner l’alarme.

Serons-nous prêts à l’écouter cette fois-ci ? L’homme est-il capable de tirer les leçons de son Histoire ?

Que se passe-t-il ?

En 2007 Le vrai problème se situait à l’intérieur du secteur bancaire. Étant donné la croissance effrénée du marché des dérivés du crédit (surtout les « credit default swaps »). , les prêts octroyés trop facilement, les dérives du système de rémunération dans le secteur financier, Rajan s’était inquiété et avait annoncé qu’il y avait là de quoi déclencher une crise financière sans précédent. Insulté, rabaissé, traité d’ignard envers le monde de la finance moderne, Rajan se vit, par la suite, tristement donné raison. En 2007, les cercles financiers qui nous régissent s’enflamment et se développe l’une des crises financières des plus violentes jamais vécues. Que se passe-t-il aujourd’hui, qu’est-ce qui est à l’origine de l’inquiétude de l’économiste indien ? Tragiquement, exactement la même chose. À laquelle il faut d’ailleurs aussi ajouter une forte création monétaire ainsi que des taux d’intérêts extrêmement bas.

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C’est en France qu’une nouvelle crise bancaire coûterait le plus cher

Avec Deutsche Bank, c’est Credit Agricole SA qui aurait le plus besoin de capitaux en cas de crise systémique

En Europe, ce sont les banques françaises qui auraient le plus besoin d’être recapitalisées en cas de crise systémique, selon une étude de l’IESEG School of Management. Elle se fonde sur les insuffisances estimées de fonds propres des grandes banques, publiées par le « Volatility Laboratory » de « New York University Stern Business School » et par le « Center for Riks Management of Lausanne ».

240 milliards d’euros nécessaires pour les grandes banques françaises, record européen

Les résultats ne sont pas vraiment favorables aux grandes banques françaises. Au total, ce seraient elles qui auraient le plus besoin de capitaux, en cas de crise systémique, définie par une baisse de 40% de la Bourse sur six mois. Les besoins de recapitalisation des grandes banques françaises atteindraient 240 milliards d’euros, soit 11,7% du PIB, calcule l’auteur de l’étude, Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG. Le pays qui suit immédiatement, c’est… Chypre (11% du PIB), puis  la Grèce (8,35% de la richesse nationale) . La Grande-Bretagne est assez loin derrière (7,9% du PIB) suivie de l’Espagne (5,6%), de l’Italie (5%) et de l’Allemagne (4,5%).

Plus de 82 milliards d’euros de capitaux nécessaires, pour Deutsche Bank et Crédit Agricole

Avec, à elle seule, 82,9 milliards d’euros de besoins de capitaux, Deustche Bank détiendrait le record européen de la recapitalisation nécessaire, afin de respecter les ratios règlementaires de fonds propres. Mais Crédit Agricole SA le suivrait de près (82,7 milliards) . Et le troisième établissement ne serait autre que BNP Paribas (61,2 milliards), suivi de Societe Generale (51,1 milliards). Natixis aurait besoin de 22,8 milliards.

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Qui sera le suivant, l’Espagne ?

Suivant les « bons conseils » du Docteur FMI, le gouvernement espagnol a augmenté la TVA. Résultat : les ventes des supermarchés ont baissé de plus de 7 % au mois d’août. Les ventes au détail sont en baisse depuis 38 mois de suite.

Voici la traduction d’un article publié par El Econimista, intitulé Le commerce plonge de 5% et la hausse de la TVA est «catastrophique» :

ANGED, l’association des grosses sociétés de distribution, a souffert d’une diminution de ventes de 7,2% en août, soit le déclin le plus important enregistrée depuis le début de la crise. Parmi les sociétés appartenant à l’association, nous comptons entre autres El Corte Ingles, Carrefour, Auchan, Tesco, Ikea, Media Markt, Leroy Merlin et Toys’R Us.

Alfonso Merry del Val, un employeur, juge la hausse de la TVA ‘catastrophique’.

Des données publiées par l’Institut National des Statistiques démontrent que les ventes des supermarchés ont diminué de 7,2% en août et que la crise s’intensifie.

Le président d’ANGED se dit particulièrement inquiet des conséquences de la hausse de la TVA dans certaines régions. ‘Il s’agit d’une taxe révolutionnaire. Si elle ne se trouve pas corrigée, 18.000 emplois pourraient disparaître’.

Malgré les propos rassurants du gouvernement, le pays ne sort pas de la dépression. Les déficits s’accumulent, la dette continue d’exploser (92.6 % du PIB contre environ 40 % en 2008), le marché de l’immobilier n’a toujours pas touché le fond (38 mois aussi de diminution des hypothèques pour l’achat de maisons selon les chiffres du mois de juin, au plus bas sur dix ans), le système bancaire est toujours proche de la faillite (prêts pourris), le taux de chômage est extrême, le peuple ne croit plus au discours de ses politiciens…

La dette publique de l’Espagne, qui ne cesse de gonfler depuis 2008, dépassera les 100% du PIB en 2015, selon le plan budgétaire du pays transmis à la Commission européenne. D’après ces chiffres, la dette de la quatrième économie de la zone euro devrait atteindre 101,13% du PIB en 2015 avant de se stabiliser à 101,09% en 2016, soit bien supérieur à la limite européenne fixés à 60% du PIB. Le gouvernement avait déjà annoncé prévoir une dette de 98,86% pour 2014, après 94,21% du PIB en 2013, lors de la présentation fin septembre du budget pour 2014. En matière de déficit public, les objectifs affichés par le gouvernement sont un déficit de 4,2% du PIB en 2015, avant un retour en 2016 en dessous de la limite européenne des 3%, à 2,8%.

Tout cela est bien triste.

L’Espagne, c’est bien plus gros que la Grèce, « too big to bail »… 🙁

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L’an prochain, les Etats membres emprunteront entre 850 et 900 milliards d’euros sur les marchés financiers, selon les estimations des analystes. Si les déficits budgétaires s’amenuisent, les montants à rembourser sur les dettes passées vont augmenter.

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Les défaillances d’entreprise continuent de grimper inexorablement en France.

Le nombre de redressements et liquidations judiciaires directes prononcés par les tribunaux de commerce a progressé de 7,5 % au troisième trimestre par rapport à la même période de l’an dernier, comptabilise Altares dans un bilan publié . Avec 12.790 procédures (hors sauvegarde), le nombre de dépôts de bilan se situe à un niveau très légèrement supérieur à celui de l’été 2009 (12.657).

Jamais depuis le début de la crise, l’été n’avait été aussi meurtrier. Il faut remonter vingt ans en arrière, lors de la précédente récession, pour retrouver pire situation : «  A l’été 1993, 13.500 défaillances avaient été enregistrées », rappelle Thierry Millon, responsable des études de la société spécialisée dans l’information sur les entreprises.

Commerces en panne

Attention, cela ne veut pas dire que les défaillances ont atteint un record absolu cet été. Août n’est jamais un mois de forte sinistralité en France, les entreprises et les tribunaux tournant au ralenti. Les périodes les plus dramatiques sont toujours les trois premiers mois, à l’issue de la clôture des comptes annuels. Le premier trimestre de l’année s’est ainsi soldé par près de 15.900 dépôts de bilan. Sur les neuf premiers mois, 44.900 défaillances ont été enregistrées, soit 4 % de plus qu’un an auparavant. Ce qui veut dire que, en 2013 encore, le nombre de faillites tournera autour de 60.000, soit de l’ordre de 10.000 de plus que ce qui était constaté avant la crise.

Alors que les premières heures de la crise avaient frappé de plein fouet l’industrie, « désormais, et depuis plusieurs mois déjà, ce sont les métiers orientés vers les particuliers, affectés par la panne de la consommation, qui sont les plus fragilisés », constate Thierry Millon. Avec un pouvoir d’achat sous pression, les Français font des arbitrages dans leurs dépenses. Des secteurs entiers en subissent les conséquences. Comme celui des coiffeurs, soins de beauté et corporels (avec un bond de 16 % des faillites depuis le début de l’année). Ou encore, celui de la restauration, qui concentre près d’une défaillance sur dix (+ 8 %). Le commerce de détail n’est pas en reste, avec 14 % des défaillances totales depuis janvier, tiré par les activités de bricolage et d’équipement du foyer, l’alimentaire et l’habillement. « Ce coup de froid fragilise en amont les grossistes tels que ceux du négoce de biens domestiques comme l’électroménager et le meuble, où les défaillances s’accélèrent », ajoute Thierry Millon.

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France : Le nombre d’allocataires de l’Assurance chômage travaillant à temps partiel ou en contrat court a plus que doublé en quinze ans pour atteindre 1,1 million de personnes en 2011, soit 40% des allocataires, selon une étude de l’Unédic publiée jeudi 17 octobre.

En quinze ans, leur part « a triplé chez les seniors de 50 ans ou plus (de 10% à 34%) et doublé chez les femmes (de 22% à 43%) » en raison notamment du « développement de l’emploi à temps partiel ».

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Les taxis Français demandent un délai minimum d’arrivée de 15 minutes

Peu importe que plus rien ne soit efficace en France, et que le pays tout entier soit devenu fou. Les socialistes et leurs syndicats trouvent toujours un moyen d’aggraver la situation. Vous ne serez donc certainement pas surpris d’apprendre que la folie économique s’est propagée des librairies aux taxis.

Voici un extrait de l’article Taxi Wars Erupt in Paris paru dans le  Daily Telegraph  :

« Les taxis Parisiens sont célèbres pour être désagréables, mettre la musique trop fort, ne jamais accepter les cartes de crédit et se pointer pour une course réservée à l’avance avec 10 euros sur le compteur.

Avec tout juste 18.000 véhicules, la flotte des taxis de Paris est restée virtuellement inchangée depuis les années 1950, alors que celle des taxis Londoniens compte aujourd’hui 23.000 black cabs et 40.000 minicabs.

Charles de Gaulle a jeté l’éponge en 1958 après une grève qui a duré deux jours. Nicolas Sarkozy a capitulé en 2008 après une opération escargot qui a duré trois jours.

Mais aujourd’hui, le règne du taxi Parisien est menacé par un amendement de la loi légalisant les ‘véhicules de tourisme avec chauffeur’, ou VTC – l’équivalent Français des minicabs.

Yan Hascoët, PDG de 29 ans de la société Chauffeur-Privé, a lancé son entreprise il y a 18 mois avec 20 voitures, et n’a depuis connu qu’un succès phénoménal. Il dispose actuellement de 320 voitures et d’une base de données de 15.000 clients, et sa croissance hebdomadaire s’élève à 15%.

Nos chauffeurs portent un costume et une cravate rouge, ouvrent la porte au client, s’assurent qu’il soit installé confortablement, n’écoutent pas leur propre musique et ne parlent pas tant que le client n’engage pas la conversation. Ils fournissent un service de base qui est encore rare en France’, a-t-il expliqué au Daily Telegraph.

Les VTC fonctionnent sur le principe de la réservation et ne peuvent pas être arrêtés dans la rue. Mais l’usage d’applications smartphone avec localisation géographique leur permet de se présenter pour une course en un rien de temps, ce qui enrage les syndicats de chauffeurs de taxi qui les accusent d’enfreindre les règles.

Pour tenter d’y mettre fin, les syndicats demandent au gouvernement d’imposer un délai de 15 minutes entre le moment où un client place une réservation et l’arrivée du taxi.

Le gouvernement devrait présenter sa décision sous quelques semaines. Selon les experts, le lobby des taxis Parisiens est prêt à tout pour parvenir à ses fins.

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Le groupe Dongfeng négocie pour prendre 30% du constructeur automobile français en crise, selon la presse chinoise. Le consortium de Wuhan paierait à peine plus d’un milliard d’euros.

« Dongfeng Motors est en pourparlers pour acquérir une participation dans PSA, qui est à la recherche de fonds », affirme le China Business News. Citant une personnalité du groupe Dongfeng mais sans la nommer, le journal économique assure que le consortium automobile chinois « mène des discussions préliminaires pour prendre 30% de PSA pour 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros) ».Ce qui, soit dit en passant, est une somme relativement faible puisque PSA devrait… manger 1,5 milliard d’euros de trésorerie rien que cette année! « L’issue (de ces pourparlers) est encore hautement incertaine », précise le journal.

Dongfeng est depuis les années 90 le partenaire de PSA en Chine. Leur co-entreprise DPCA dispose de trois usines à Wuhan (centre de la Chine) d’une capacité de production de 600.000 unités. Ses ventes dans le pays ont progressé de 33%, deux fois plus vite que le marché total en Chine, au premier semestre. DPCA y a écoulé 278.000 Peugeot et Citroën.

Le capital de PSA Peugeot Citroën est contrôlé à 25,2% par la famille fondatrice Peugeot – qui possède 37,9% des droits de vote – et son allié américain General Motors qui en détient 7%. Mais PSA, en forte crise a besoin d’argent frais pour poursuivre ses investissements et renouveler ses produits. Latribune.fr avait révélé fin mai que la famille Peugeot réfléchissait à une augmentation de capital. Or, GM a réitéré à plusieurs reprises qu’il ne souhaitait pas monter dans le capital du français.

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L’Europe représente 7% de la population du monde, 25% de son PIB cumulé et 50% de ses dépenses sociales,

Le réel problème sous-jacent, c’est le vieillissement de la population. En 2015, il y aura chaque plus de décès en Europe que de naissances. D’ici à 2060, l’âge médian passera de 41,2 ans à 47,6 ans, et pour certains pays, ce sera même encore plus rapide, comme pour l’Allemagne par exemple, où l’âge médian atteindra 50 ans dès 2037- La population du pays a commencé à se réduire. Aujourd’hui, elle se compose de 81 millions de personnes, mais en 2060, elle devrait se réduire à 71 millions de personnes-

L’Europe est en train de se convertir en une maison de retraite géante avec une main-d’œuvre qui ne cesse de se réduire. En 2060, les plus de 65 ans, c’est-à-dire les retraités, compteront pour 30% de la population. L’explosion des dépenses sociales qui en résultera condamne notre continent à réduire les investissements qui pourraient lui permettre d’améliorer sa compétitivité, comme l’éducation et les infrastructures.

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 Quelle est aujourd’hui la richesse des nations, chère à Adam Smith ? Grâce au rapport publié par le Crédit Suisse il y a quelques jours on peut répondre plus précisément à la question, à la façon de l’économiste Timothy Taylor . Europe et Amérique du Nord sont à peu près à égalité, l’une avec une richesse totale de 76 000 milliards de dollars, l’autre de 78 898. Mais lorsqu’on ramène ce chiffre par adulte, l’Américain est plus de deux fois plus riche que l’Européen.

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EN BANDE SON:

1 réponse »

  1. Vendredi 18 octobre 2013 :

    Etats-Unis : la dette publique a dépassé son précédent plafond : 17 027 milliards de dollars.

    La dette publique des Etats-Unis a dépassé l’ancien plafond légal que le Congrès a accepté de suspendre mercredi au terme d’une intense crise politique, selon des données publiées vendredi par le Trésor américain.

    La dette accumulée par l’Etat fédéral américain atteignait jeudi 17.027 milliards de dollars, alors que la limite légale était précédemment fixée à près de 16.700 milliards de dollars, selon le dernier décompte publié sur le site du ministère.

    http://www.boursorama.com/actualites/etats-unis-la-dette-publique-a-depasse-son-precedent-plafond-fb3f9bfa14906b96da907c0a8d569259

    Le FMI vient de donner ses prévisions pour l’année 2014. Nous pouvons voir quels sont les dix premiers Etats qui vont se déclarer en défaut de paiement :

    1- Japon : dette publique de 242,3 % du PIB.

    2- Grèce : dette publique de 174 % du PIB.

    3- Italie : dette publique de 133,1 % du PIB.

    4- Portugal : dette publique de 125,3 % du PIB.

    5- Irlande : dette publique de 121 % du PIB.

    6- Etats-Unis : 107,3 % du PIB.

    7- Espagne : 99,1 % du PIB.

    8- Royaume-Uni : 95,3 % du PIB.

    9- France : 94,8 % du PIB.

    Le FMI ne parle pas de la Belgique. En mars 2013, la dette publique de la Belgique était de 104,5 % du PIB.

    http://www.imf.org/external/pubs/ft/fm/2013/02/pdf/fm1302.pdf

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