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L’Edito du Jeudi 27 Février 2014: De la folie du S&P 500 à… à 1800, à la théorie du genre, en passant par la pissotière de Marcel Duchamp Par Bruno Bertez

L’Edito du Jeudi 27 Février 2014:  De la folie du S&P 500 à… à 1800, à la théorie du genre, en passant par la pissotière de Marcel Duchamp Par Bruno Bertez

Des investisseurs sérieux, crédibles et à références historiques indiscutables continuent de rester à l’écart des marchés d’action américaines. Ils font valoir que sous tous les critères qui ont fait leur preuve depuis que les statistiques existent, donc avant même 1929, les actions sont très surévaluées. Il en découle pour eux: 

  • – Qu’il faut s’attendre à une rentabilité très faible d’un investissement effectué aux niveaux actuels; dans une perspective à 10 ans, le rendement nominal estimé se situe entre 2,5 et 2,7%. Nominal, avant frais et fiscalité. 
  • – Qu’il faut s’attendre avec une très forte probabilité à des baisses très fortes, ruineuses, entre maintenant et 7 ans. 

Au plan technique, les analyses les plus sophistiquées vont dans la même direction: 

  • – La formation qui se dessine a toutes les allures d’une formation de top, de sommet, comme on en a rencontré régulièrement lors des grands tops de 2007, 2000, 1987,1972, et même 1929. 
  • – L’analyse du comportement du S&P500 depuis 2010,  à la lueur des découvertes et des hypothèses de Didier Sornette, confirme ce diagnostic. 

Pourtant, après une modeste correction, très modeste, l’indice est reparti de l’avant, à l’assaut de nouveaux sommets et records. En février 2013 et mai 2013, les mêmes signaux de retournement baissier avaient eux aussi été fournis et, comme cette fois, ils avaient été invalidés  par une reprise de la marche en avant. 

Click to View L’une des interprétations, conforme au sens commun, est que les marchés sont fous, fous au sens qu’ils feraient une bulle, qu’ils exagéreraient, qu’ils seraient trop optimistes. Nous avons écrit, il y a peu, ce que nous en pensions: les marchés ne font pas « bulle », c’est le cash, la monnaie qui fait bulle et l’échange monnaie contre actions dans les proportions actuelles n’est pas déraisonnable… tant que l’abondance monétaire dure. 

Nous complétons nos analyses en affirmant nous aussi que les marchés sont fous. Mais, dans le présent texte, il faut prendre « folie » au sens fort, radical, proche du sens que l’on donne à psychose, surtout pas au sens de « excès » ou « exagération ». Ce texte se veut un article de gestion de fortune axé sur le long terme, sur le générationnel. 

Une analyse classique, en termes économiques, financiers et boursiers, ne rend plus compte de ce qui se passe dans le monde de la finance. La seule « analyse » qui a encore un pouvoir explicatif approximatif est celle que tentent d’imposer la Fed et les grandes banques. Elle repose sur la fameuse prime de risque. Elle prend pour une donnée le fait que les taux des placements sans risque, en particulier les Bills et les Treasuries, sont,  en termes réels, négatifs et que cela va durer à perte de vue. La preuve, les marchés à terme le disent. 

Implicitement, cela signifie que dans un environnement où plus rien ne rapportera quoi que ce soit, un tout petit quelque chose vaut mieux que rien du tout ou même mieux que du négatif après les « fees » et impôts. On peut encore présenter les choses autrement, la rentabilité de tous les investissements et placements a considérablement baissé ces dernières années, et si les niveaux actuels des cours des actions sont élevés, « ce n’est pas parce qu’elles sont trop chères, c’est parce que les marchés ont compris qu’il fallait durablement se contenter de rémunérations microscopiques, au mieux 2 % à 2,5%, si on accepte de prendre des risques, et si on ne tient pas compte des frais et de la fiscalité ». Extrait d’une note de grande banque. 

L’argumentation est tautologique en ce sens que: «  les actions ne sont pas chères, c’est simplement qu’au niveau actuel un investissement en action rapporte peu et qu’il faut s’attendre à ce qu’il en soit ainsi longtemps ». Ceci, avons-nous dit, est une citation d’une note annuelle d’une grande banque  prestigieuse ; laquelle nous dit en quelque sorte, aux niveaux actuels n’espérez pas grand chose, mais si vous gardez très longtemps, 10 à 20 ans, vous pourrez espérer faire, en réel, un rendement tout compris de 2 à 3%. Dans ces conditions, la banque prévoit des difficultés très grandes pour les systèmes de retraites : « ils sont sous-financés et l’absence de rendement réel va encore aggraver le gap », mais cela, c’est une autre histoire.. 

Ce que la banque ne dit pas et ce que la Fed occulte, c’est que si elle se trompe et que si, pour un raison ou une autre, les taux d’intérêt échappent au contrôle des Banques Centrales et montent sensiblement au niveau des normes de long terme, c’est à dire 4% pour les Fed Funds, tous ceux qui auront acheté aux niveaux actuels se retrouveront, dans la période intercalaire, avant l’échéance des 10 ou 20 ans, ruinés. 

Seule une analyse globale de la situation de nos sociétés, seule une analyse du monde dit moderne, permettent de rendre compte de ce que nous observons sur les marchés. Nous soutenons que, de la même manière que l’on paie des millions de dollars pour des œuvres d’art qui ne représentent rien, et même sans qualités artistiques, on peut très bien payer n’importe quel prix pour des actions du S&P 500 ou du Nasdaq. En clair, nous soutenons que, cette fois, c’est différent. Venons en au fait. 

Le produit des ventes aux enchères publiques d’oeuvres d’art dans le monde (peintures, sculptures, dessins, photographies, estampes) a totalisé 12,05 milliards de dollars (hors frais) l’an dernier, selon Artprice le numéro un mondial des données sur le marché de l’art, dont le rapport annuel sera rendu public dans une dizaine de jours.

Ce rebond survient après une baisse de plus de 9% en 2012 à 10,64 milliards de dollars (chiffres révisés), essentiellement imputable à une forte contraction du marché chinois alors que les Etats-Unis regagnaient du terrain. Le produit des ventes en 2013 est ainsi en hausse de 2,3% par rapport à 2011, année du précédent record avec 11,78 milliards de dollars.

L’an dernier, avec des ventes de 4,078 milliards de dollars (+21%), la Chine arrive en tête pour la quatrième année de suite, mais de peu. Les Etats-Unis affichent un produit de 4,016 milliards de dollars, en hausse de 20%. Leur part de marché est remontée à 33,33%, tandis que celle de la Chine a baissé, à 33,84%.

«Le marché de l’art est devenu un enjeu de pouvoir pour ces deux puissances qui représentent à elles seules les deux tiers du marché de l’art», souligne Thierry Ehrmann, fondateur et PDG d’Artprice. Le Royaume-Uni arrive en troisième position, mais loin derrière, avec des ventes de 2,11 milliards de dollars et une part de marché à 17,57%. La France conserve sa quatrième position, avec des ventes de 549 millions de dollars et une part de marché de 4,56%. L’Allemagne est cinquième (207 millions de dollars) devant la Suisse (159 millions de dollars).

«Cette année faste est portée par une demande mondialisée avec notamment des acheteurs d’Asie, du Moyen-Orient et de Russie qui jouent un rôle crucial dans la bonne tenue du marché et affichent un féroce appétit pour les artistes phares du XXe siècle qu’ils s’arrachent record après record», analyse M. Ehrmann, qui est également sculpteur. «La croissance du marché repose sur un petit nombre de signatures dont les prix ne cessent d’augmenter. La moitié des recettes 2013 reposent sur 100 artistes et 25.000 lots seulement», pointe Artprice.

Derrière le mot « marché », la réalité a changé.

C’est faute de mieux, par approximation, que les commentateurs définissent le système actuel comme « socialiste ». La connaissance cherche toujours à ramener l’inconnu au connu. Donc quand quelque chose est neuf, alors le vocabulaire ne peut être qu’approximatif. Le système actuel a ceci de socialiste qu’il confisque aux individus le pouvoir de choisir et d’exprimer leurs choix. C’est le sens profond de notre thèse de la disparition de vrais marchés, lieux de confrontation des choix individuels. Les marchés sont pilotés, manipulés, truqués, « rigged », afin de leur faire dire ce que l’on veut qu’ils disent. Ils sont instrumentalisés. Ils ont changé de nature, il n’y a plus de main invisible.

 Pour avoir la main  sur les marchés et leur faire dire ce que l’on veut qu’ils disent, point n’est besoin de tout contrôler, non, il suffit d’être le Maître de quelques variables clefs. Comme la monnaie, le taux d’intérêt de référence, le prix du pétrole, et ce fameux prix caché, mais pierre angulaire du système, le prix du risque. Le reste en découle, car le système a implanté un maillage de corrélations entre ses variables, un réseau d’interrelations qui fait que, quand on a la maîtrise des variables clefs, alors on règne sur tout. Ou plutôt, sur tout, mais pas tout à fait. Car tout n’est possible que si, et seulement si, on a les mains libres en matière monétaire, quantité et valeur de la monnaie. 

Tant que l’on détient le pouvoir de faire accepter la monnaie, de créer une demande de monnaie, alors on dispose du levier -ce levier, central dans notre système, n’est pas un hasard- qui permet de soulever le monde entier des valeurs et des prix. Le pouvoir de ce que nous appelons par commodité les Maîtres repose, en ultime analyse et en ultime réalité, sur une fondation, sur des fondations, les fondations monétaires. Sur l’Ordre Monétaire Nouveau. 

C’est au niveau de la monnaie que tout se joue et c’est pour cela que nous avons placé le moment inaugural  de la période moderne dans laquelle nous vivons à 1971, date de l’acquisition par les Maîtres de la maîtrise ultime de la monnaie. C’est lorsque Nixon a imposé à ses vassaux (qui refusaient de payer pour assurer leur défense),  la disparition de la convertibilité du dollar, qu’il a en fait donné au Système les pleins pouvoirs. Avant, le Système avait une limite, des limites, un ancrage ; après, il s’était libéré, envolé, autonomisé. La création de crédit et de dollars et de dettes n’avait plus d’autre borne que l’acceptation par le monde de ces papiers, de ces promesses. C’est là, dans ce mouvement de coupure, de rupture du lien entre le symbole du travail, de l’effort, de la production, bref dans la tentative de nier le poids séculaire de l’or qu’a résidé la « libération ». La chose importante, ce n’est pas le lien avec l’or,  non la chose importante, c’est la rupture du lien, la disparition d’un lien avec quelque chose qui aurait pu être autre à condition qu’il représente du travail cristallisé. Dans cette opération de libération , ce n’est pas l’or en tant que tel, tel qu’en lui même, précieux, qui est en cause, non, c’est le fait qu’il contient, qu’il représente une rareté , un effort, un travail. L’or est un tenant lieu, un rappel du fait que, pour produire des richesses, il faut travailler. On voit mieux ainsi, l’importance de ce que l’on appelle les coûts d’extraction dans l’analyse à long terme du marché de l’or. En 1971, Nixon a coupé le lien entre le dollar et le monde de la rareté et de l’effort, symbolisé par l’or. 

Vous voyez tout de suite, à partir de cette reconstitution historique du crime, le rôle central, mais caché, occulté, de l’or. L’or est le mort du Système; c’est d’avoir déclaré sa mort comme référent du Système que les gestionnaires ont acquis les pleins pouvoirs, qu’ils ont pu franchir une étape supplémentaire dans le contrôle des peuples et s’ériger en sorciers, magiciens, grands prêtres. De la même façon que, pour devenir un surhomme, Nietzsche a tué Dieu, nos apprentis surhommes ont voulu tuer l’or. Seul empêcheur d’émettre de la monnaie en rond, seul empêcheur de produire la dette et des promesses infinies. 

Dans ces conditions, le prix de l’or est au cœur de l’échafaudage, au cœur de la pyramide, il l’est non pas en tant que réel, mais en tant que potentiel susceptible de refaire surface, de sortir de sa tombe, ou plutôt de son sarcophage. Voilà pourquoi il n’est pas besoin de faire ce que font les conspirationnistes, c’est à dire prouver que le prix de l’or est manipulé, non c’est inutile, car la preuve du fait que le prix de l’or est « rigged » est incluse, embedded dans le Système. Le système est né avec la tentative de rejeter l’or hors de lui-même, il ne peut survivre que si l’or reste enfermé dans son sarcophage comme… la chose la plus précieuse qui soit. Comme le Trésor suprême, le Saint Graal. Il ne doit pas circuler, il ne doit pas être réintroduit, car si cela se fait,  c’est la fin, l’écroulement de la pyramide. L’or, c’est ce qu’il y a de plus précieux, non pas en lui-même, bien sûr, mais en tant qu’opérateur rejeté hors d’un Système, lequel ne survit que de son absence. 

Le contrôle du prix de l’or, de sa circulation, de son image, de  son stockage, bref de tout ce qui le concerne, est à la base de l’échafaudage. Vous comprenez mieux pourquoi la Chine accumule l’or, pourquoi elle incite ses ressortissants à l’accumuler. Elle a compris le Système bien sûr, elle sait que l’or est l’extincteur universel de dettes, la liberté suprême et surtout, la puissance géopolitique concentrée. La Chine met la main sur l’or que les Maîtres occidentaux font vendre à leur sujets. Elle construit des stockages gigantesques, elle construit les bases du Système futur ou bien les bases des affrontements futurs, sur ce point, personne ne sait. Pendant que les idiots, dits civilisés, accumulent les signes, les ectoplasmes de valeur, les reflets de valeur, la Chine et certains grands du Smart Money, empilent dans les entrepôts, dans les zones franches, hors de portée des Maîtres. Il faut bien comprendre que, pour la Chine, il est indifférent que l’or soit propriété de l’Etat, de la Banque Centrale ou du public, ce qui compte, c’est qu’il soit physiquement en Chine, à portée de main. 

La Chine est devenue, comme attendu, le premier consommateur mondial d’or en 2013, détrônant l’Inde qui détenait ce titre depuis des décennies, selon le rapport sur la demande mondiale de ce métal précieux pour 2013 du Conseil mondial de l’or (CMO)

L’année dernière, la demande d’or physique (bijoux, pièces et lingots) a atteint le «niveau record» de 1065,8 tonnes en Chine, en hausse de 32% par rapport à 2012, contre 974,8 tonnes en Inde, selon le CMO, une fédération qui réunit les grands producteurs d’or de la planète.

De plus, le CMO estime qu’il y a actuellement environ 300 tonnes d’or non répertoriées par les statistiques qui seraient éparpillées dans la chaîne d’approvisionnement de ce métal en Chine, ce qui porterait la demande totale aux alentours de 1400 tonnes.

La forte hausse de la demande d’or chinoise est également attribuable à «l’accroissement de la classe moyenne, à l’augmentation de la prospérité, à l’urbanisation, à des niveaux d’épargne très élevés et aussi à un manque d’autres options d’investissements» en Chine.

Nous avons parlé plus haut du réseau de corrélations, d’interrelations qui permettait, de proche en proche, de contrôler tout le Système des valeurs et des prix. Pour être complet sinon plus explicatif, il faut dire que le contrôle passe par le contrôle des théories financières dominantes, le contrôle des mouvements de capitaux, le contrôle des banques et de leur système de paiement, le suivi fiscal de tout, le suivi NSA  de toute opération qui pourrait s’avérer terroriste au plan financier, etc. etc. Le maillage n’est pas simplement abstrait, il est maintenant intégré aux structures, aux organisations. 

Réfléchissez et vous verrez l’extraordinaire mainmise opérée  ces dernières années et décennies. Vous avez compris bien sûr, qu’il n’y a pas de différence entre la monnaie et la dette du gouvernement, les deux sont interchangeables,  grâce au mythe implanté de la non-faillibilité des Etats-Unis. Les Treasuries sont money-like, c’est un autre invariant qui doit être préservé, à tout prix, y compris par la guerre…

 Le combat contre l’or, c’est une sorte de combat pour empêcher la réintroduction du réel dans le monde de la finance. La finance libérée par Nixon, suspendue dans le airs, flottante, le mot est explicite, a ses propres règles, sa propre combinatoire, laquelle ne doit pas être dérangée par l’intrusion, par l’irruption de quelque chose d’extérieur. Il faut qu’elle tourne sur elle-même, qu’elle devienne son propre référent, qu’elle se morde la queue. Qu’elle devienne tautologie. Et c’est, en dernière analyse, la tautologie qui justifie le niveau actuel des indices boursiers. Les cours sont élevés parce que l’on va vers des rendements très faibles… bien peu se rendent compte du fait que ceci équivaut au fameux « votre fille est muette parce qu’elle ne parle pas  »! 

La monnaie ne doit pas sortir, il ne doit pas y avoir de fuite. D’où la montée théorique de ce que l’on appelle, de façon tronquée,  le concept de risque, ce que nous préférons écrire « risk ». L’opération idéologique a consisté à éliminer le risque du Système en le définissant comme une variable incluse dans le Système! Le risque, ce n’est pas l’incertitude du monde extérieur,  laquelle a à voir avec le réel, non le risk, c’est la volatilité! 

On crée un signe qui a été accolé dans le passé aux événements et on dit que ce signe est aussi bon, aussi  vrai, aussi adéquat, que la réalité qu’il a recouvert, il peut être substitué au chaos imprévisible du monde. Nous sommes au cœur de la construction du Système avec ce bouclement, avec ce serpent qui se mord la queue et qui réussit ainsi à ne tourner que sur lui-même. Les incertitudes, vous les touchez du doigt chaque jour, et pourtant vous avez perdu l’habitude, le réflexe de considérer qu’elles constituent des risques. En voici quelques uns que vous avez peut-être oubliés: 

–                 Le risque de rareté et d’épuisement des réserves de ressources naturelles

–                 Le risque de cataclysme naturel

–                  Le risque de révolte des peuples

–                  Le risque de compétition/contradiction au sein du système qui le fait dérailler

–                  Le risque de conflit/contradiction extérieure 

Il y en a d’autres, mais il s’agissait  juste de fixer le idées et de donner quelques exemples,  nous avons négligé le risque majeur, celui de folie des docteurs Folamour qui jouent les apprentis sorciers. Le risque de ces joueurs qui, comme l’Ecossais Law avait conçu un Système monétaire sur le modèle des probabilités des jeux de hasard. 

Le risque est rejeté hors du système, remplacé par les mesures complaisantes du risk. Or, qui dit mesure dit cotation et qui dit cotation dit possibilité de contrôler les prix. Ce qui fait que les apprentis sorciers peuvent à bon droit et de façon crédible prétendre tout assurer. Tout se réduit à une question de liquidité, et les liquidités, ils en disposent à l’infini, puisque leur monnaie est acceptée. La notion de surendettement est totalement évacuée du Système et même des discours, Minsky n’a jamais existé. Avant, l’inflation permettait d’effacer les traces de la dette en marchant, on réduisait le stock de dettes en continu, maintenant, on le roule, on le roll, on le refinance à l’infini.  L’évacuation du risque réel et son remplacement par le risk permet l’opération magique qui prétend garantir, assurer tout, absolument tout… sans même l’existence d’un assureur crédible.  Tout ce qui est Systémique s’entend! On assure les Gros, pas les petits. Pour eux c’est l’inverse, on leur fait supporter le poids de la dissémination. 

Si vous nous avez suivi jusque-là, vous comprenez que l’on a créé un monde de signes, de représentations du réel qui, peu à peu au cours des trente dernières années, s’est peaufiné, s’est complexifié et surtout s’est autonomisé: Il est libéré de la pesanteur, de la rareté, de l’effort, du travail, de toutes ses déterminations: il est libre, il flotte. Il constitue un autre monde, un monde (presque) parfaitement homogène, dominé par la seule confrontation des offres et des demandes, lesquelles sont sans limites et manipulables à volonté. 

Deuxième Partie: Le monde moderne est fou, il croit à ses fantasmes. 

Ce que nous décrivons, vous l’avez compris, c’est un monde de désirs, un monde de jouissance, dont la production, l’usage, l’utilité ultime ont disparu. Ce Système a bien entendu à voir avec le fait que les ateliers du monde sont délocalisés, on ne les voit pas, les exploités,  façon minière, dans les fabriques  là-bas, très loin. Cachez ce travail pénible que je ne saurais voir ! Dans ce monde, les choses, les  biens de consommation ne valent que ce que l’on est prêt à payer pour les obtenir, dans ce monde les biens de capital, les assets, valent ce qu’on accepte de payer pour en jouir, pour jouer avec,  pour spéculer. On a réussi la déconnexion, on a  pratiqué ce que nous appelons la disjonction. L’ombre est séparée du corps, les idiots courent après les ombres, les reflets, les Maîtres, le Smart Money, les détenteurs des clefs du Système, eux se goinfrent sur la proie. Quand vous lâchez la proie pour l’ombre, posez-vous cette question simple: mais qui donc se tape la proie? 

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La monnaie n’est pas suspendue dans les airs. Ce n’est pas un signe, contrairement à ce que l’on veut vous faire croire. L’aveu en a été fait il y a quelques semaines par Greenspan, mais personne n’a relevé; interrogé sur l’avenir du Bitcoin, il répondu: il n’a aucun avenir, il ne peut être une monnaie, il n’a aucun backing. Traduire backing serait déformer. Pour être une monnaie, nous dit Greenspan, et il dit ce que nous disons depuis plus de 20 ans, il faut qu’il y ait quelque chose derrière, du répondant en quelque sorte. Ce n’est pas parce que la monnaie dans l’usage courant, apparaît n’être qu’un simple signe, qu’elle n’est qu’un signe! Une monnaie n’est une monnaie que si, derrière le signe que l’on voit et qui aveugle, il y a autre chose, du répondant, et ce quelque chose ne peut être qu’une promesse d’échange contre du travail, travail cristallisé si c’est de l’or, des matières premières, des marchandises. Un signe qui se prétendrait monnaie, mais qui, in fine, ne se rattacherait pas à la chaîne des marchandises et de la production serait condamnée à l’effondrement comme le sera le Bitcoin un jour, si quelqu’un de puissant ne le prend pas en mains pour le backer. 

Un site disparaît et le bitcoin s’écroule

Depuis deux semaines déjà, l’inquiétude pointait. Elle a atteint son paroxysme mardi, avec la disparition du site web MtGox. Cette plateforme japonaise avait parlé d’un bug informatique pour expliquer le blocage des retraits de bitcoins sur sa plateforme depuis le 7 février. Nombre d’utilisateurs n’avaient, ainsi, plus accès à leur épargne en crypto-monnaie.

Lundi soir, plusieurs sociétés gravitant autour de cette monnaie virtuelle ont annoncé que MtGox était proche de la faillite – avant de retirer ce terme du communiqué en ligne. A l’origine, une fraude aurait conduit au vol de l’équivalent de 6% de la crypto-monnaie en circulation. Pour ces entreprises, l’idée était de dénoncer les malversations d’un acteur isolé, pour éviter de décrédibiliser toute l’industrie. En parallèle, Mark Karpeles, directeur général de MtGox, a annoncé sa démission du conseil d’administration de la Bitcoin Foundation, l’organisation qui représente l’industrie.

La semaine dernière, la société japonaise avait assuré que tout rentrerait rapidement dans l’ordre. Mardi, la page internet de cette plateforme, considérée comme un pionnier dans ce domaine, a tout simplement disparu, n’affichant plus qu’une page blanche. Longtemps aux abonnés absents, le site a affiché un message en fin de journée justifiant le blocage des transactions par «les nouvelles récentes et les répercussions qu’elles peuvent avoir sur MtGox».

Résultat, la monnaie, qui avait dépassé les 1000 dollars pour un bitcoin en début d’année, s’est écroulée. L’indice CoinDesk, qui agrège les valeurs de plusieurs plateformes de trading, celles-ci pouvant varier, affichait 509 dollars pour un bitcoin mardi en fin d’après-midi.

Depuis quelques semaines, les aficionados de cette monnaie extrêmement volatile cumulent les revers. Sans donner de justification, Apple a, par exemple, retiré de son magasin plusieurs applications liées aux bitcoins parmi les populaires.

De quoi déchanter? Blogueur acquis à la cause de la monnaie virtuelle depuis ses débuts et cité par le New York Times , Ryan Galt parle de la disparition du site japonais comme d’un événement à même de représenter une «menace existentielle» pour le bitcoin. Il a vendu ses réserves de cette devise, lancée en 2009 par un inconnu et ayant la particularité d’être décentralisée et non réglementée. Source Le Temps

Le backing du dollar, c’est la production de richesse américaine, c’est le travail, la productivité, l’innovation  des américains. Le backing du dollar, ce n’est pas, contrairement aux apparences et à l’idéologie, la Fed,  non, la Fed n’est que le gestionnaire apparent, le backing, c’est le Trésor américain. Pourquoi? Parce que c’est lui qui fait la liaison avec le monde réel, ce monde escamoté, occulté, le monde de la production de richesses utiles, vraies ou fictives, peu importe. La liaison se fait par le pouvoir de prélèvement que l’Etat, donc le Trésor, a ou s’octroie sur l’économie productive. C’est le Trésor qui est le garant, le backing, car il est l’intermédiaire qui a accès aux richesses produites par le travail et ainsi il peut solvabiliser la Banque Centrale, la recapitaliser, rendre la confiance dans ses dettes et ses promesses. Si on garde des dollars ou des valeurs du Trésor, c’est parce que l’on croit qu’avec ces papiers, il y a une promesse attachée, ce ne sont pas de simples signes, on peut acquérir, on peut acheter des biens et services que  les Américains produisent ou produiront. 

Ainsi on voit que les limites que l’on croyait avoir éliminées une fois pour toutes en 1971 sont toujours là, elles n’ont jamais disparues. L’émission de monnaie et de promesses que l’on croyait pouvoir enfler à l’infini est structurellement limitée, que ce soit par un symbole, une cristallisation de travail comme l’or ou les commodities, ou par une autre chose implicite qui dispose d’un marché international. 

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La monnaie est indissociable, et donc tous les papiers qui en dérivent, la monnaie est indissociable d’un processus de production de richesses, d’un processus d’innovations, d’un processus d’investissement. Elle n’est pas suspendue dans les airs, sauf par une opération idéologique validée par une propagande. Et au besoin, en dernier recours, la force, la violence, la guerre. 

Quand le lien est coupé, quand on tente la dissociation, la disjonction,  alors le monde des signes, le monde des représentations ne fait plus que tourner sur lui-même en une pure spéculation où les opérateurs ne retrouvent que ce qu’ils y ont mis! C’est le sens de ce que l’on appelle le Ponzi. Gigantesque jeu de miroirs qui dure jusqu’à ce que le miroir se brise, par un événement, par une intrusion, par la venue d’un non-joueur, d’une entité rogue qui ne croit pas au jeu, ne se laisse pas séduire. Alors, le monde des signes bat de l’aile, le vol, le flottement dans les airs devient plus chaotique, le risque apparaît, hideux, effrayant, l’effroi prend possession des esprits qui fait retourner à l’essentiel, au sauve-qui-peut. C’est la panique. Celle de 2008/2009. La toute puissance du désir laisse la place au besoin de choses utiles, de choses d’usage. Lesquelles retrouvent de vrais prix en regard de la surabondance de signes monétaires et quasi monétaires qui ont été créés. On sort du monde des rêves, on revient au fondamental. 

La crise, c’est la réintroduction de l’usage, l’injection de l’utile, du réel, du disponible, dans le monde artificiel qui a été créé, le monde des signes, le monde des promesses, le monde de la pure jouissance, le monde du plaisir. La crise comme  feu d’artifices, vient tout remettre à sa place. Ce qu’il faut comprendre, c’est que la tentative de couper, de dissocier le monde des représentations de la référence du réel, de la Vérité, est condamnée. Ce n’est qu’une question de temps et de hasard. 

Au fil du temps, le monde des signes prend son envol, son autonomie, il  s’élève, tel Icare qui se rapproche du soleil et voit ainsi ses ailes fondre. Le monde des signes est condamné parce sa  construction,  sa mort est  incluse dans son existence. La création de monnaie par simple coup de clavier, la monnaie dactylographique, ce qui est mieux qu’électronique, produit sa propre mort. A un moment donné, il faut, pour continuer, presser le bouton « reset. ». Toutes les valeurs produites par le jeu des signes dés-ancrés, autonomisés, sont fragiles, éphémères, instables. Le monde de l’investissement, si on peut encore le désigner ainsi, glisse sur la pente de la marchandise consommable, de la marchandise qui s’use quand on s’en sert. Nous avions coutume, dans le passé,  de dire, un investissement ce n’est pas une savonnette, et il faut trouver quelqu’un à qui le revendre, et bien non, l’investissement est devenu périodiquement dégradable. 

On gère le monde par des signes. Peu à peu, on gère le monde non plus pour le réel, mais pour ses signes, comme le taux de chômage, le taux d’inflation ou le taux de croissance, sans se rendre compte que ces signes cachent ce qu’ils recouvrent. Sans se rendre compte que l’on gère des artifices pour des artifices et que la vérité est ailleurs, de plus en plus loin. On finit par croire que le chiffre magique mensuel du chômage donne une image fidèle de l’emploi, que l’inflation se réduit au CPI trafiqué, que la croissance du GDP  équivaut à une production de richesse et de bien-être. 

La pensée évolue vers la tautologie, elle perd sa capacité à traduire le réel, et donc à le transformer. On passe plus de temps à choisir ses mots, comme le fait la Fed, qu’à remettre en question son action. Les discours deviennent inadaptés, inefficaces; l’intelligence, au lieu de se trouver au service de l’adaptation, se retrouve au service de l’entretien de la névrose sociale et de la caste qui l’incarne. Au simple service des Maîtres pour eux-mêmes. 

Pour gager une monnaie, un système de signes délirants qui deviennent fous, alors on va de plus en plus loin, on crée de plus en plus de signes, et ainsi on accroît la coupure, la divergence, la disproportion avec le backing qui est censé lui servir de  répondant. Pour honorer les signes devenus fous, alors on commet la folie de mettre au chômage ceux qui travaillent, ceux qui  produisent, ceux qui s’échinent  à fournir à la masse de signes toujours de plus en plus fous, une contrepartie de jour en jour plus insuffisante. 

Ainsi se met en place le cercle pervers à force d’être caressé:

  • -extension des inégalités
  • -destruction des acquis sociaux
  • -destruction des systèmes de prévoyance et d’éducation
  • -destruction du consensus social et politique
  • -fragilisation des marchés financiers
  • -multiplication des banques et entreprises zombies,
  • -mal-investissement généralisé 

Le moteur qui propulse ce cercle et le rend vicieux, c’est le crédit, qui n’est rien d’autre que l’argent facile pour les uns et le travail difficile pour les autres. Un crédit géré, administré par des fous qui ne se rendent plus compte que ce qu’ils croient être le monde n’est que le reflet de leurs fantasmes. 

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La folie ne se cantonne pas. Elle gagne, fait contagion à tous les domaines de la vie.  La négation de l’ancrage, des référents, de proche en  proche gagne tous les aspects de la vie sociale. Il n’y a plus de vérité, plus de détermination, plus d’identité, tout est suspendu dans les airs de l’offre et de la demande, dans les rêves du désir, il n’y a plus que des marchandises dont le prix ne dépend que de la publicité qui manipule la demande. Qui excite l’envie : tout, tout de suite. A force de couper les liens avec tout, le monde se réduit à une combinatoire, jeu sur les signes, noir ou blanc, positif ou négatif, règne du cool qui évince le hot. La conséquence de ce mouvement se donne à voir dans la finance, sur les marchés bien sûr, mais aussi dans nos sociétés: 

  • -La sexualité perd l’ancrage de la reproduction, fini l’instinct, le plaisir est roi
  • -L’art cesse de représenter quoi que ce soit, pure machine à plus-value ou à narcissisme débridé
  • -La politique devient pur discours, jeu de signes et de propagande, jeu d’influence et mensonge
  • -La morale devient relative, discours codifié politiquement correct  avec trucage du vocabulaire
  •  Tout se résume à des équilibres, des alternances binaires. Le binaire du spectacle exerce sa dictature sur un monde de chair et de sang, sur le monde à trois dimensions. 

Les nouveaux dictateurs, cela est vrai sont sous certains aspects socialistes. Mais ce serait grave erreur de se contenter de les épingler de cette façon. Socialistes, ils le sont dans la mesure où ils dépossèdent les individus de leurs capacités de choix, de leurs libertés, de leur liberté, et les réduisent à n’être que des opérateurs de leurs équations et modèles. Mais ces gens sont les gestionnaires d’un Système, ils n’en sont pas les inventeurs, ou les créateurs, eux aussi sont ce que nous appelons des produits. Nous n’irons pas jusqu’à prétendre qu’ils en sont les esclaves ou les victimes, mais il y a de cela. Ils sont possédés, comme on disait dans le vieux temps, ils sont fous.

Ils sont fous de cette folie qui a traversé le monde de la  modernité. De cette folie qui fait grimper les prix des enchères des œuvres d’art, qui fait passer pour œuvre d’art tout ce qui peut-être objet de demande et qui a un prix ascendant, de cette folie qui fait passer un bruit ou une succession de bruits pour de la musique, de cette folie qui trouve géniales les traces de traits de Hans Hartung, de cette folie qui a conduit à admirer la pissotière de Duchamp. C’est le même argent, celui…

BRUNO BERTEZ Le Jeudi 27 Février 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

EDITO PRECEDENT: L’Edito du Mardi 18 Février 2014: La Loi du Triangle/ History is again on the move par Bruno Bertez (Actualisé au 20/2/2014)

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SUR LE FRONT: REVUE DE PRESSE ( Source et Remerciements à Maître Confucius)

COLLAPSE UPDATE:

FRANCE:…déficit 2014 attendu pire que 2013 pour Bruxelles

http://www.bfmtv.com/economie/reformes-bruxelles-rappelle-france-a-obligations-707044.html

http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/france-la-ce-prevoit-un-deficit-pire-que-prevu-cette-annee-953830.php

SONDAGE:..60% refusent d’aider financièrement l’Ukraine….57% pour une surveillance généralisée de l’internet (ignorance tue)

https://www.youtube.com/watch?v=HG-Lfa61gmU

http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/02/25/01007-20140225ARTFIG00107-les-francais-estiment-que-la-surveillance-d-internet-est-justifiee.php

JEUNESSE:… »après le stage, il n’y a plus rien ni espoir, ni remerciements »….réforme bidon des stages mais sans sanction…jeunesse frustrée et tentée par la révolte

http://www.leparisien.fr/informations/apres-le-stage-il-n-y-a-rien-ni-espoir-ni-remerciements-25-02-2014-3621453.php

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140225trib000817004/l-encadrement-des-stages-vote-a-l-assemblee-nationale.html  

http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0203337338678-les-deputes-renforcent-l-encadrement-des-stages-652751.php

http://www.lemonde.fr/emploi/article/2014/02/25/frustree-la-jeunesse-francaise-reve-d-en-decoudre_4372879_1698637.html

FRANCE:…58,7 millions de fraude au Pole Emploi

http://www.leparisien.fr/espace-premium/fait-du-jour/revelations-sur-les-arnaques-a-pole-emploi-24-02-2014-3618953.php

http://www.boursier.com/actualites/economie/58-7-millions-d-euros-de-fraude-subie-chez-pole-emploi-en-2013-23113.html

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140225trib000817009/le-montant-de-la-fraude-a-pole-emploi-en-2013-587-millions-d-euros.html

FRANCE:…un call center en faillite…salaires impayés…banques en faillite. Déprime des logements neufs….pacte de responsabilité bidon…l’après euro…la fin de la déductibilité CSG ferait 6 millions de perdants…crise 2008 pour des décennies…crash bitcoin

http://www.boursorama.com/actualites/entre-200-et-350-salaries-de-call-expert-appellent-l-etat-a-la-rescousse-ebbbd7be96ebc1487eab368855d8086a

http://www.lecontrarien.com/economie-les-salaires-impayes-explosent-25-02-2014-france

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140224trib000816853/le-montant-des-salaires-impayes-a-atteint-un-niveau-record-en-2013.html

http://www.lecontrarien.com/mieux-que-les-tests-de-resistance-europeens-nos-banques-vont-mal-la-preuve-par-la-fed-25-02-2014-edito

http://www.boursier.com/actualites/reuters/les-ventes-de-logements-neufs-toujours-deprimees-fin-2013-152040.html

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0203337567808-immobilier-les-permis-de-construire-chutent-de-18-en-debut-d-annee-652768.php

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203335861368-la-baisse-des-charges-creera-entre-100-000-et-300-000-emplois-selon-son-ciblage-652648.php

http://www.lesechos.fr/opinions/chroniques/0203335771066-se-preparer-a-l-apres-euro-652624.php

http://www.lesechos.fr/journal20140225/lec1_france/0203335877174-impot-la-fin-de-la-deductibilite-de-la-csg-ferait-plus-de-6-millions-de-perdants-652610.php

http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-consequences-crise-2008-dureront-annees-voire-decennies-nicolas-goetzmann-992210.html  

http://www.investing.com/news/forex-news/bitcoin-crashes-50-on-mt.-gox-after-ceo-resigns-from-bitcoin-foundation-268067 

GRECE…job à 350€/mois….retour de la troïka

http://fr.sott.net/article/19717-Emploi-en-Grece-bienvenue-dans-l-enfer-du-servage-ultraliberal  

http://www.franceinfo.fr/economie/tout-info-tout-eco/de-la-grece-a-l-ukraine-pas-de-repit-pour-les-finances-europeennes-1330891-2014-02-25

 

ITALIE:…nouvelle cure d’austérité en vue

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203336007716-renzi-promet-des-reformes-economiques-radicales-652646.php

UKRAINE/VENEZUELA:…entre faillite et explosion du pays

http://www.prorussia.tv/Meme-scenario-au-Venezuela-desinformation-manipulations-et-exactions-contre-le-pouvoir-legal_v779.html http://theeconomiccollapseblog.com/archives/what-is-happening-in-ukraine-is-far-more-important-than-most-people-realize http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140224trib000816793/les-occidentaux-s-organisent-pour-tenter-d-eviter-une-faillite-de-l-ukraine.html http://www.infowars.com/amb-rice-warns-moscow-not-to-intervene-in-ukraine/  

http://www.voltairenet.org/article182258.html  

FRANCE:…vol des agriculteurs…frais d’inscription de l’Ecole des Mines explosent

http://www.dailymotion.com/video/x1dcn3q_les-agriculteurs-de-plus-en-plus-touches-par-les-vols-25-02_news

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203336351792-ecoles-des-mines-les-frais-d-inscription-des-etudiants-s-envolent-652569.php

NON JUSTICE:…travail du dimanche sans condamnation

http://www.lepoint.fr/societe/castorama-et-leroy-merlin-echappent-a-la-condamnation-25-02-2014-1795535_23.php

CHYPRE:…privatisation de l’électricité

https://www.facebook.com/chypre16313/posts/247343718771449

ISLANDE:. Ne veut pas de l’UE

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140224trib000816865/islande-dit-adieu-a-l-union-europeenne-sans-meme-un-referendum.html

USA:. Union nord américaine avance…un plan pour Detroit?

http://www.wnd.com/2014/02/surprise-for-obamas-north-american-agenda/

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20140224trib000816878/detroit-un-plan-pour-sauver-la-capitale-dechue-de-l-auto-americaine.html

USA:…polio en californie

http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/californie-des-enfants-touches-par-une-maladie-rare-semblable-a-la-polio-24-02-2014-3620361.php

PORTOI RICO:. Fera faillite sans aide

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/02/25/20002-20140225ARTFIG00058-porto-rico-pas-de-plan-de-sauvetage-attendu-de-washington.php http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/02/24/20002-20140224ARTFIG00318-porto-rico-la-grece-des-caraibes.php  

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/02/11/97002-20140211FILWWW00324-fitch-abaisse-a-son-tour-la-dette-de-porto-rico.php  

20 réponses »

  1. Je pense que les gens ne sont pas dupes mais comme dans le conte du joueur de flute ils pensent qu’ils pourront duper le système hélas !….

    Voici le conte des frères Grimm : Le Joueur de flûte de Hamelin

    Il était une fois une petite ville en Allemagne où les habitants étaient très avares, si avares qu’ils ne pouvaient tolérer la moindre dépense inutile. Ils chassèrent donc tous les chats pour ne pas avoir à les nourrir. Après quelques temps, d’énormes rats envahirent les caves et ils devinrent
    si nombreux que la vie devint impossible. Quelqu’un pensa alors qu’on devait faire revenir les chats, mais les rats les mirent en fuite. Ils étaient très heureux tous ces rats: moyens, petits ou grands; ils trouvaient tout ce qu’il fallait dans les greniers et dans les cuisines garnies d’immenses fromages.

    Les pauvres citadins ne sachant plus que faire s’adressèrent au maire de la ville qui promettait : « j’essaierai, je tenterai,
    je ne sais pas…… » et cela en restait là.

    Un beau matin, un petit bonhomme tout fluet, plein de verve et de gaîté dit au maire: « Moi je vous délivrerai des rats mais en échange il me faudra milles pièces d’or. » Le maire acceptât et ils échangèrent une poignée de mains pour sceller leur accord.

    Aussitôt le petit bonhomme prit sa flûte et en joua deux ou trois notes. Les rats sortirent de leurs trous et le suivirent.
    Le petit bonhomme continua à jouer de la flûte dans la rue. Des multitudes de rats affluèrent ensorcelés.
    Dans leurs petites cervelles, ils voyaient des montagnes de fromages rien que pour eux, des gardes-mangers pleins de bonnes choses à dévorer.
    « Tout cela est pour vous  » leur promettait la musique qui les attirait et les fascinaient.

    La marche triomphale du joueur de flûte continuait. De toutes les maisons sortaient des centaines et des centaines de rats, même les plus malins obéissaient à cette musique magique tellement envoûtante.
    Et les gens de la ville stupéfaits et heureux criaient :  » Ils s’en vont, ils s’en vont ! Mais cela serait-il possible? Quel bonheur, que le Ciel soit loué. »
    Finalement, une fois tous les rats rassemblés,
    le joueur de flûte se dirigea vers la rivière, les petites bêtes de plus en plus sous le charme le suivirent, l’homme entra dans l’eau jusqu’au cou et les rats le suivaient toujours, les yeux fermés, fascinés et confiants.
    Il s’arrêta au milieu du courant tout en continuant à jouer. Les rats, épuisés par leur nage forcée, engourdis par la musique dont ils ne pouvaient s’arracher, se noyèrent jusqu’au dernier.

    Alors le petit homme sortit de la rivière, se secoua et se rendit chez le maire pour recevoir la récompense bien méritée.

    Le maire, fronça le sourcil et lui dit: « Que veux-tu ? »

    – « Être payé pour tout ce que j’ai fait pour la ville. »
    – « Mille pièces d’or pour avoir joué de la flûte à peine plus d’une heure ? »
    – « Sans moi, dit le petit homme, les rats auraient tout détruit même vos maisons. »
    – « Eh bien, je ne te donne rien, même pas un sous. » dit le maire.
    – « Demande l’avis de tes citoyens » répliqua le joueur de flûte.

    Le maire se mit au balcon et demanda l’avis de ces concitoyens, aussi avares que lui, ceux-ci l’approuvèrent.
    Alors le petit joueur de flûte profondément affligé et furieux menaça: « Il vous en cuira! et vous regretterez votre lésinerie. »

    Et le petit homme partit, jouant de sa flûte d’abord très fort, puis ses doigts si agiles émirent des sons très doux. Et on vit très vite des têtes d’enfants regarder aux fenêtres. Puis un gamin sortit de chez lui, et contempla avec enthousiasme l’homme qui jouait si bien.
    Vint un deuxième, puis un autre et tous le regardaient envoûtés. Celui-ci jouait toujours; sa musique devenait plus douce et plus captivante et leur faisait imaginer des pays merveilleux où ils n’auraient qu’à s’amuser sans jamais être grondés.

    Et ainsi cette bande d’enfants devenait de plus en plus nombreuse. Tous étaient heureux, riaient, chantaient et se tenaient par la main tout en suivant de plus en plus vite le joueur de flûte.
    Les parents se mirent à la poursuite leurs enfants qui s’en allaient à l’aventure, ensorcelés par le petit homme.

    – « N’allez pas avec lui, revenez avec nous, par pitié. » criaient les parents, désespérés et cherchant à les rattraper.
    Mais ils se fatiguèrent bien vite et les perdirent de vue. Le maire, enfermé dans sa maison s’arrachait les cheveux.

    Pendant ce temps le joueur de flûte suivi des enfants qui chantaient à tue-tête, arrivèrent à la montagne située derrière la ville. Ils étaient si heureux que personne n’aurait jamais pu les faire changer de route.
    Au son de la flûte la montagne s’entrouvrit et tous, le joueur de flûte en tête, passèrent l’un après l’autre à travers la porte qui se referma aussitôt.

    Resta dehors un petit boiteux qui n’avait pu marcher aussi vite que les autres. Lorsqu’ils arrivèrent, les citoyens le trouvèrent en pleurs si triste de n’avoir pu entrer avec ses compagnons.

    Des enfants il n’y avait plus trace et personne n’a jamais su ce qu’il en était advenu.

    • Puisque vous semblez intéressé à aller plus loin que mon texte, je vous livre deux autres pistes de recherche.

      La première est assez aisée à parcourir c’est celle du conte Peter Schlemihl qui traite de la perte de l’ombre, de la séparation entre l’ombre et le corps physique. C’est une de mes références.

      La seconde est beaucoup plus ésotérique, mais plus riche et fascinante. C’est Faust de Goethe. On peut sans exagérer considérer que c’est la matrice de mes réflexions.

      Sous les aspects suivants :

      La trame de Faust c’est l’échange, le transfert de quelque chose d’immatériel comme l’âme contre du pouvoir, des jouissances concrètes et l’analyse de toutes les faces de cet échange. Et puis bien sur la dialectique de l’échange et de la tromperie.

      Faust hypothèque son âme contre une sorte de prêt à court terme de toute puissance, et de jouissance mais in fine, Méphistophélès est dupé. Il a fait un investissement dans l’âme de Faust, mais il s’est vu, au moment ultime, dépossédé par les esprits.

      Toute la discussion sur la monnaie de papier est fascinante. Ainsi Faust conseille à l’Empereur d’émettre du papier monnaie comme une hypothèque sur les trésors souterrains qui ne sont pas encore mis à jour. L’analogie des pygmés qui minent, qui creusent pour avoir le métal est étonnante de justesse

      La distinction entre la promesse et sa contrepartie, qui pose la question centrale de la crédibilité

      L’idéal et le réel, le signe pur et l’escamotage de la référence. La confusion entre les représentations et ce qui en est à l’origine.

      La discussion sur la logique de l’apparence

      La forclusion de de ce qui est matériel, produit, et la négation pure et simple de l’existence de la production

      La monnaie dite moderne qui veut se faire passer comme pur signe alors qu’elle est toujours promesse et garantie d’échange dans le futur de quelque chose qui n’est pas gratuit.

      La dialectique des marchés c’est la dialectique entre la promesse contenue dans le cours de bourse et la possibilité de « deliver », d’honorer, comme chez Faust.

      Faust est l’affirmation que ce qui est impossible peut néanmoins être digne de crédit, ce qui est extraordinaire quand on pense à ce qui se passe depuis 30 ans: « que l’on vous montre ce qui fait l’objet de vos désirs est impossible, mais c’est digne de crédit ».

      Ma conviction est que l’escroquerie kleptocratique repose sur la manipulation qui consiste à rendre l’impossible, probable et probabilisable. C’est la colossale supercherie de ce que l’on appelle la mesure du risque. Non seulement on évacue l’incertain, mais on escamote aussi l’impossible. On le rejette hors du Système.

      Le mouvement d’occultation du réel, puis de sa négation se retrouve dans la sphère des marchés financiers, mais aussi dans l’art que les kleptos financiers paient si cher.

      Un art qui est suspendu dans les airs, qui ne « vaut » rien mais que l’on paie cher sur la foi d’une signature. Exactement comme les actions qui sont valorisées à des niveaux records, hier, sur la parole/signature/promesse de Bernanke, aujourd’hui, sur celle de Yellen.

      On trouve dans Faust cette phrase  » d’abord on l’a fait riche, maintenant, on est censé l’amuser », ce qui veut dire qu’après l’avoir enrichi par les valeurs, les signes financiers, il faut lui donner des plaisirs esthétiques, lui faire acheter des œuvres d’art qui l’amusent .Les deux domaines sont connexes et on passe naturellement de l’un à l’autre, c’est ce que l’on constate effectivement.

      Goethe est considéré à mon avis à juste titre comme ayant fait partie des Illuminati.

      On retrouve chez lui tout l’ésotérisme et la symbolique qui .ont refait surface dans la franc maçonnerie.

      Ce qui n’a rien d’étonnant si, comme les recherches l’ont montré, les Illuminati ont bien infiltré les maçons. Et encore moins étonnant quand on connait les origines prouvées et revendiquées de la Fed, Réserve Fédérale américaine. L’ouvrage, le pavé qui fait autorité sur la Fed, son origine et son fonctionnement aux Etats-Unis affiche en première page les symboles maçonniques.

      Nous sommes au cœur de la modernité qui impose le glissement vers le spiritualisme fort, celui de Berkeley: Celui qui croit que rien n’existe en dehors de ce qui se passe dans ma tête:

      -qui escamote le réel, l’effort, le travail, la peine, les besoins et l’utilité;

      -qui escamote le concret au profit de l’universel exploiteur;

      -qui ne reconnait comme valeur que ce je désire,

      -qui nie la sexualité dite normale et le genre pour pouvoir jouir sans limite et sans frein

      -qui justifie le prix que je suis prêt à payer pour satisfaire ma jouissance,

      -qui reconnait plus d’influence à la publicité et au marketing qu’à la production.

      Bref, qui fonctionne ainsi parce que l’effort, la peine sont de plus en plus délocalisés, non visibles.

      Hélas, ce n’est pas parce que les choses ne sont pas sues, ne sont plus nommées, qu’elles n’existent pas. Un jour, elles font retour!

  2. Et oui! bien entendu!, c’est cela en quelque sorte l’extrême droite, expression caricaturée et diffamante portée par les faux-gestionnaires/politiciens passés maîtres dans la manipulation des faits et du réel, dans la construction de la Propaganda de Goebbels et du « narrative » de l’intelligentsia des mass-médias. En bref une structure sui-generis productrice de supranationalité (avec les corollaires du communautarisme, de la force policière/militaire et de l’exacte contraire du demos) et d’inégalités (plus par son « ultra » que par son libéralisme), inégalité dont les proportions inédites remettront à plat (et peut-être plus vite qu’on ne le croit!) notre existence même (symbolique,sociale, physique).

  3. Toujours exellent ce monsieur BERTEZ, je ne m’en lasse pas.
    Le systeme est fabriqué par des hommes qui y sont eux meme moulés, ils n’y échappent donc pas, bien qu’ils en sont fillialement et légitimement les légataires et continuateurs. Ils ont construit un Frankenstein qui est le miroir proprement fidele de ce qu’ils sont intimement, et, eu égard à leurs désirs de sur puissance, dieux à la place de Dieu, l’image de cet ensemble composite apparait de plus en plus grotesque, elle n’est faite que d’apparat, apparat qui est le guide supreme des ames en perdition, ayant vendus, par là meme, à Faust ce qu’il y avait d’Homo SAPIENS-SAPIENS chez eux.
    L’instinct reptilien conforme leurs actes/ pensées, l’argent n’est que le moyen par lequel on jouit du sentiment de puissance. La jouissance est phallique, dominatrice et prédatrice. La folie est le complément de leurs actions délétères, elle ne se saisit qu’en regard de l’addiction qu’elle induit et du plaisir qu’elle suscite. Ils sont victimes de leur propre suffisance, sentiment qui conduit , par un aveuglement volontaire, à la destruction de l’autre, à la surenchère anthropophagique.
    La structure du systeme qui repose sur la maitrise de ce qui est projeté comme une ombre dans le monde est pris comme réalités par les serfs, et constitue l’arme de manipulation quasi parfaite qui fait prendre des vessies pour des lanternes à tout à chacun…
    Mais quelle est donc la fonction ultime de cette structurante réalité virtuelle? Quelle est donc cette lumiere faustienne et mondaine qui illumine l’esprit au point de l’égarer et lui faire oublier le bon grain philosophique de l’ivraie chimérique? Ils ont entretenu la matrice et s’y sont projeté eux meme; mais le but des maitres est le total asservissement des peuples dans une configuration hiérarchique pyramidale/féodale qui augure de part sa propre logique une destruction créatrice par le biais alchimique du chaos sacrificiel.
    L’Holocauste est un sacrifice rendus aux Dieux, on brule les corps sociaux comme on brulait jadis les corps d’animaux afin que par l’exhalaison des fumées se sustente enfin l’appétit des dieux .
    Le systeme est en voie d’ultime transsubstantation, le papillon va bientot déployer ses ailes, emergeant de son cocon; pour cela, tous les corps constituant l’ancien monde vont etre remodelés dans une combustion empirique… à l’image du désir de leurs maitres.
    Je ne pense pas que la suite des évenements puisse leur échapper, sauf à la marge. Le nouveau monde qui s’ouvre ne peut qu’etre pire que ce qu’il a été…. mais qui sait, je peux me tromper! et j’espère me tromper car tout finalement n’est qu’un pari sur le reel, l’ireel participant lui meme du reel. (cf K.PRIBRAM sur la réalité holographique).

    MASTER T

  4. Jeudi 27 février 2014 :

    Durant son discours, le nouveau Premier ministre ukrainien a évoqué la situation en Crimée, péninsule du sud de l’Ukraine, où un commando pro-russe a pris d’assaut le Parlement.

    « L’intégrité territoriale est menacée, on assiste à des manifestations de séparatisme en Crimée. Je dis aux Russes : « ne nous affrontez pas, nous sommes des amis et des partenaires », a-t-il déclaré, avant de marteler que l’Ukraine voyait « son futur en tant que membre de l’Union européenne ».

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140227trib000817545/ukraine-arseni-iatseniouk-dirigera-un-gouvernement-de-kamikazes.html

    L’Ukraine est un pays en faillite totale.

    ET DONC l’Ukraine remplit les conditions pour devenir membre de l’Union Européenne !

    Crions tous ensemble : « Bienvenue à l’Ukraine ! »

    • je vis de près la situation en Ukraine puisque je suis proche de la Moldavie où une forte minorité Russe vit très mal l’indépendance. Les comportements des Russes, comme des Moldaves d’ailleurs sont très différents de ce que nous connaissons en Occident. On pourrait croire qu’avec Internet, les médias, le port universel du pantalon et autres symboles occidentaux que leur culture n’est pas trés différente de la nôtre, pour vivre les choses de prés j’ai appris que ce n’est pas le cas, c’est un autre monde .
      On peut s’attendre à ce que les Russes face sécession, s’ils estiment les nationalistes ukrainiens fiables, et ils vont aussi utiliser tout leur pouvoir de nuisance. En Moldavie on vous prévient à l’Ambassade que si vous pénétrez dans la zone Russe on ne peut rien pour vous. Je pense que les Occidentaux, je ne sais pas, qui précisément, jouent avec le feu. Je crains qu’on assiste là à une série d’échecs comme celle des révolutions arabes, où l’on a vu les extrémistes musulmans arriver au pouvoir. Dans la mesure où ces pays arabes étaient tous bizarrement sur le point d’organiser une indépendance par rapport au $, la Tunisie se voyant comme la Suisse du monde Arabe, il n’y a pas eu échec , mais pour ce qui est des objectifs déclarés : droits de l’homme , de la femme , démocratie et bla bla bla , oui .
      Donc pour en revenir à l’Ukraine je crains que la sollicitude déclarée de l’Occident n’aie pas les motifs invoqués mais que les conséquences soient nuisibles aux peuples concernés.

  5. Je rebondis là sur Faust , ne serait-ce pas cette chére Marguerite ( je crois me souvenir de son prénom) qui motive le plus le sage Faust malgré son grand age .
    Je veux dire par là qu’en matiére économique , sociale , politique , il existe une barriére un vrai backing , d’ordre biologique , je le crains : la reproduction et plus précisemment , la reproduction du travail productif . C’est encore subjectif du fait que personne ne peut dire avec certitude ce qui est productif et ce qui ne l’est pas , çà se revele aprés coup , c’est aussi un élément de risque . Néammoins si l’on manque de pétrole ou de blé çà ce sent rapidement . L’or à mon avis n’est une réference monétaire que comme médiation , une médiation particuliére puisque parmi ces multiples propriétés favorables à cela il y a l’incorruptibilité qui lui fait traverser les générations successives .
    En matiére démographique on percoit quelque chose c’est que la croissance décroit .
    Ce qui en soit n’est pas déplorable car il y avait comme un emballement et pas chez les meilleurs . Mais néamoins inquiétant s’il perdure , on assiste à une forte décroissance de la natalité y compris par exemple chez les Iraniennes , quoique voilées . En Afrique , non et malgré le sida peut étre n’y a t il pas suffisamment de téléviseurs en Afrique …Toujours est il que des populations viellissantes et de la production surtout symbolique çà risque de compliquer . Le point de non retour celui ou à mon avis la biologie va sévir par le biais d’ épidémie ou autre sera celui d’une méme pas décroisance mais stagnation . Là le systéme quoiqu’il exerce comme manipulations va s’agiter dans le vide .

    • La Valeur, cela se promène entre le désir et le travail.

      Au centre de la crise que nous traversons se trouve la question de la Valeur. La valeur des choses, avec la déflation ; la valeur des actifs financiers avec les quantitative easing; mais aussi les Valeurs sur lesquelles reposent nos sociétés. Ce n’est pas un hasard si nos sociétés remettent en question les Valeurs sur lesquelles elles se sont construite. Normal, elles, nous, nous butons.

      Les gestionnaires cherchent à s’adapter aux mouvements qu’ils sentent sous leurs pieds, aux glissements. Ils feraient bien de réfléchir sur ce symbole hindou qui représente le monde comme reposant sur un éléphant, lequel éléphant marche mais repose sur une gigantesque tortue.

      Les gestionnaires s’adaptent aux mouvements des pattes de l’éléphant et à ses déséquilibres lorsqu’il marche, ils ne se rendent pas compte que ce qui est important , c’est le mouvement lent , mais assuré de la tortue. C’est elle qui conduit, qui gouverne. La Tortue, c’est le système des Valeurs, le système de la Valeur des choses.

      La valeur travail, effort, l’activité productive tout cela est difficile à définir, mais, cela existe. La difficulté à définir ne prouve que l’insuffisance de notre intelligence, pas leur inexistence: Et ces choses, activités productrices, agissent comme le régulateur ultime du système bien qu’elles soient escamotées et occultées. Car en définitive, au bout du compte, c’est la rareté qui est l’ultime limite de nos évolutions, de notre évolution en tant qu’espèce.

      Il faut revenir à l’essentiel, la biologie, la reproduction , bref « à la logique du vivant » car c’est là ou le bat de nos civilisation blesse: Notre névrose sociale, comme par exemple la dérive de la ratification sociale de l’homosexualité, fait de nous une espèce de moins en moins adaptée à sa propre survie.

      Nous perdons le contact avec le monde , nous interposons entre le monde et nous un ensemble de pratiques, de théories, qui nous conduisent à des pratiques inadéquates au point de vue de cette adaptabilité.

      C’est ma thèse centrale en matière économique: Le marginalisme, né avec Walras, en 1874 je crois, est l’étape clef, constitutive de cette névrose. Le marginalisme dit que la valeur des choses n’a rien à voir avec l’effort, la valeur travail, mais que les choses valent ce qu’elles suscitent comme désir. Donc la valeur selon le marginalisme qui est à la base des économies modernes, est comme le dit Menger, « uniquement dans la tête des gens ». D’ ou ma critique du spiritualisme.

      Ma thèse est que, pas plus que la valeur selon Marx n’épuise le mystère de la valeur, la valeur selon Walras et Menger ne l’ épuise également. Ma thèse est que la valeur désir et la valeur travail sont les deux pôles indissociables de la valeur des produits de l’activité humaine. Je dis bien indissociables. Il faut intégrer aussi bien Marx que Freud et les économistes autrichiens.

      La montée des théories marginalistes est parallèle au progrès dans la satisfaction des besoins vitaux, elle est fille de la saturation de la demande. Pour continuer la croissance et reproduire l’ordre social, , il faut inventer une valeur qui soit déconnectée des besoins, ou le faire croire et affirmer que si on manipule assez les désirs, alors cette valeur rencontre sa demande, son marché.

      Le marginalisme et l’envolée du crédit vont de pair comme moyen de continuer malgré les limites réelles. Il faut dire aux jeunes des banlieues vous avez absolument besoin de Nike pour exister et en même temps leur donner du crédit. Cela coute moins cher au système que de les éduquer, leur donner une possibilité de se construire une identité. En ce sens, Hollande a raison , ces jeunes sont l’avenir de la France: Un bien triste avenir.

      Dans cette optique, la valeur travail, l’effort, la rareté sont bien les régulateurs ultimes du système, tout en étant escamotés. On n’en parle plus, on le cache , tout comme on cache la mort et on l’escamote, mais ce sont les horizons ultimes de l’économie , tout comme la mort est l’horizon ultime de la vie.

      Les signes monétaires, le papier monnaie peuvent être émis en toute quantité tant que les gens croient à l’existence d’un backing, d’un référent, tant que l’on est loin des limites. Ici on réussi à émettre des tonnes de monnaies qui reste acceptée car les gens ont peur, ils la stockent , ne la mettent pas en circulation. A l’image des banques qui thésaurisent des encaisses oisives. On n’émet de la monnaie qui n’est pas utilisée en tant que monnaie mais n’est qu’une assurance, illusoire, en plus. Quand les choses se régulariseront, alors, cette monnaie potentielle partira comme dit Marx à la recherche de sa valeur, elle partira à la recherche de son existence, de son utilité concrète et le pot aux roses sera découvert. il n’a pas de backing. Ce sera comme le Bitcoin, monnaie pur signe.

      Tout ceci pour expliquer que montrer du doigt l’impossible, ce n’est pas de la prévision , ce n’est que de l’anticipation d’une certitude dont l’incertitude ne porte que sur le facteur temps. L’inflation des signes, c’est à dire des promesses, butera sur l’accélération de la vitesse de circulation ce qui soit, …. et là on ne sait plus très bien ! Déflation ou inflation ?

      De la même facon que la rareté, le travail, le détour productif sont les régulateurs ultimes de l’économie, l’or est l’horizon ultime, le régulateur ultime du système de la monnaie.

      Le fait que l’on n’en n’a pas conscience ne change rien à l’affaire. Les monnaies de papier, le dollar singulièrement, mangent leur pain blanc, elles vivent et survivent malgré leur gestion déplorable car elles mangent, elles exploitent le capital de crédibilité qu’elles avient à leur naissance: la puissance américaine.

      Tout comme du temps des mines d’or, l’on a eu la possibilité de « miner » d’extraire de la monnaie du gisement de crédibilité, de confiance envers les USA, mais on arrivera au bout du filon. Utiliser une monnaie c’est toujours tirer sur un filon. On a découvert en 1971 le filon de la monnaie libérée de l’or et on l’exploite à fond, « minièrement » c’est à dire sans songer à la reconstitution du filon. La découverte en 1971 du fait que l’on pouvait libérer la monnaie de son attache à l’or a équivalu à la découverte d’un nouveau filon d’or dans le passé , comme la découverte du Comstock. Ce filon , ce stock, cette mine c’est celle de la confiance, laquelle s’use à force de s’en servir sans la reconstituer, c’est à dire s’use si on ne fait jamais une pause dans l’émission et que l’on ne fait que de la fuite en avant, dans le « toujours plus ». il faudrait de temps en temps, soit une bonne destruction, soit une pause, pour laisser au réel le temps de rattraper les signes inflatés émis. Le temps de réconcilier, le temps de laisser aux moyennes de long terme l’opportunité de converger , le temps de faire la Mean Reversion.

      Ne vous y trompez pas, ce qui fait que l’or est le régulateur ultime des monnaies, l’horizon des monnaies ne tient pas à la réalité de son « en soi », non, cela tient à son ancrage symbolique dans l’âme humaine. à son ancrage quasi éternel et universel qui a à voir avec le sacré. La va leur de l’or est aussi entre les deux pôles du désir et de l’effort. Entre le travail minier et la désirabilité.

      Mais l’or en tant que travail cristallisé, produit d’un effort des mineurs et de technologies, pourrait être remplacé par autre chose… mais on n’a pas encore trouvé.

  6. Tout vient de l’ignorance spirituelle fondamentale : la saisie, l’ego, vouloir que cela dure toujours, s’accrocher à, la peur de la mort.
    Les gens sont coupés de leur vraie nature, le Soi.
    Ainsi :

    Les 4 nobles vérités du Bouddha :
    La vérité de la souffrance,
    la vérité de l’origine de la souffrance,
    la vérité de la cessation de la souffrance,
    la vérité du chemin de la cessation de la souffrance.

    Sommes-nous heureux et libres, chaque jour, à chaque instant?
    Ou sommes-nous esclaves des circonstances et de nous-mêmes?
    Nous cherchons à survivre, flottant au grès des circonstances, guidés par la peur de la mort.
    Si nous sommes seuls, au bout d’un certain moment, un trouble nous affecte, minés qu’on est par nos pensées et nos fantasmes. courant sans fin après nos désirs et même après le Désir. Nous cherchons à prouver quelque chose, mais quoi? On cherche le plaisir par une action, un divertissement, une conversation et ne trouvons, rien, que la souffrance finalement. Nous sommes toujours malades.
    Nous sommes esclaves de nos désirs.
    Les idées, la culture, la science, toutes ces constructions du domaine intellectuel ne sont qu’une création ou actualisation des désirs.
    Mais sans désirs sommes nous rien?

    Tout est dans le Désir.
    Il faut le regarder car nous sommes le Désir.
    Dans le désir il y a le voyant, l’être, la félicité, la puissance et la liberté.
    Pourquoi nos désirs sans cesse renaissants et insatisfaits?

    Parce que nous ne voyons pas.
    Nous refusons l’être.
    Nous avons perdu la félicité qui n’est que la béatitude de la liberté infinie et éternelle.
    Nous sommes impuissants le jouet de nos idées, émotions, croyances, évènements et perceptions.
    Nous en sommes les esclaves.
    Quand serons-nous libérés des choses qui nous entravent?

    Mieux encore, quand nous les trouverons savoureuses, merveilleuses, infinies et que nous les créerons comme la parure du plumage de la queue du Paon. Étant elles et dansant dans cette pure lumière consciente qui crée ce qu’elle voit, une création sans limite. Pure énergie de vie et de joie. Pure vibration de joie de se sentir à l’infini, sans lassitude, sans cesse tout nouveau et sans fin, une plénitude incomparable. Il n’y a qu’une puissance consciente infinie qui rêve l’univers, reflet infini, et nous sommes cette unique puissance car il n’y à rien d’autre qu’elle.
    Et tout n’est que lumière consciente toujours toute nouvelle et pourtant sans commencement et sans fin.

    La trame des efforts étant mise en pièces, l’ambroisie flue de l’océan de la Conscience qui, bien qu’elle vibre à l’intérieur de toute chose, est scellée par un grand sceau ; gloire au héros qui après avoir totalement soulevé le sceau par des moyens appropriés, jouit de l’ouverture interne, source de parfaite plénitude.
    Gloire à lui, ce héros maître de l’énergie.

    • Ceci n’est pas une critique mais un conseil.

      Evitez de dire : »tout vient de …  »

      En commençant de cette façon, vous disqualifiez votre pensée, vous l’annoncez comme une pensée fermée, bornée et non une ouverture.

      « Tout » comme vous dites ne vient jamais … de rien. Tout est complexe, surdéterminé et l’on ne peut jamais « réduire » comme vous le faites.

      Il y a des niveaux d’explication, des niveaux de compréhension, des angles, et en vous montrant réducteur, affirmatif, vous perdez crédibilité et … des lecteurs.

      Cela ne veut pas dire que vous ayez tort.

  7. l’histoire a choisi les états unis d’Amérique comme modèle de régime mondialiste. les crises que nous vivons actuellement, et qui se multiplient ne sont que des étapes successives qui permettent d’asseoir l’hégémonie économique et culturel de leur modèle.
    Les pensées abrasives américaines se rependent sans relâche et remodèle ainsi l’homme en sous homme dépendant de ses pulsions.
    Il ne faut voir dans ce processus qu’un mécanisme naturel d’évolution sociologique, et aucunement du conspirationnisme, c’est la loi du plus fort et du plus adapté qui domine.
    Merci Bruno pour ce blog toujours super instructif.

    • En gros je comprends votre post et l’approuve cependant je l’estime réducteur par rapport à ce qu’ont été les Etats-Unis, plus précisément le peuple Américain et ce qu’il manifeste encore car il y a là une possibilité .
      C’est un peuple qui s’est construit au départ contre le conservatisme féodal Européen. Exprimé dans un contexte de protestation religieuse désagréable pour nous Français, qui avons fait table rase , presque sur cette question pour l’avoir abordé plus tardivement , mais aussi par des initiatives économiques prodigieuses , et un comportement un amour de la liberté individuelle qu’en Europe on cherche encore . Certes ils paraissent avoir perdu la partie, le Far-West a été enclosed en barbelés, le long des voies de chemin de fer , leurs lois anti-trusts au contraire de nous qui les subventionnons quoique mises en échec du fait que ces trusts chassés à l’extérieur dans un premier temps sont revenus en force sur leur territoire et font maintenant la loi comme multinationales en corrompant tout ce qu’ils peuvent dans l’appareil d’état .
      On ne voit toujours pas en Europe quoiqu’il existe une forte protestation de mouvements aussi radicaux en pratique, pas en politique que le tea-party ou occupons Wall-Street. Et internet c’est encore eux, et l’open source aussi dans une large mesure et dans un autre registre on a dans le Wyoming un mouvement artistique et écologique bien plus radical et puissant que dans notre Larzac ou notre Ardéche . Je ne pense pas que ce peuple est prononcé son dernier mot, encore moins effectué sa dernière action. Et comme la dit Faust qui inspire notre cher Bertez : Au commencement était l’action. Quoique Faust dans son enthousiasme ait peut être commis une légère faute de traduction , puisque c’est à ce moment que Méphistophélès lui apparaît .

  8. Très très belle analyse monsieur Bertez. Je songe aussi aux 120 jours de Sodome du cher marquis de Sade. La jouissance des Maîtres qui exercent leur domination sur leurs victimes…
    Notez d’ailleurs aussi que ces Maîtres n’ont jamais autant consulté mages et voyants ( j’ai lu récemment un article sur le sujet ).
    Les signes, l’illusion fascinent. Les fascinent. Comme autant de promesses détachées du monde réel, miroir aux alouettes de leur propres désirs et fantasmes.

    Et le miroir se brisa…

  9. La nouvelle religion c’est le ici et maintenant, c’est à dire le tout suite. Le système n’est là que pour faire de cette illusion une religion. Le crédit c’est le tout de suite, même si on en oublie le plus tard c’est à dire les remboursements. Le tout de suite c’est la négation du temporel donc du collatéral, du prix à payer. Le tout de suite c’est la pulsion que l’on ne peut ni contrôler ni gérer et qui finit par devenir une dépendance dont nous sommes les esclaves. le tout de suite pour résumer c’est l’esclavagisme de nos pulsions. La monnaie papier c’est l’illusion que le tout de suite n’a pas de limite, il est imprimable à souhait. Le problème avec les illusions, c’est qu’elles finissent toujours par devoir être confronté à la réalité.
    Mais le problème de notre société actuelle semble dépasser l’illusion, nous sommes passés à un état d’hypnose et là il est beaucoup plus difficile d’en sortir.

  10. Je m’excuse de mes nombreux posts , il y a longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de m’exprimer . Cher Bruno Bertez je vous apprécie, vous trouve beaucoup de talent, j’apprécie votre site qui se distingue avantageusement du lot .
    Sur la question des cryptomonnaies , du bitcoin , vous faites je le crains un faux procès , un contre-sens . Je l’ai fait aussi , ainsi que beaucoup d’autres . Il y a ambiguïté, il faut dire.
    C’est au sujet , du sous jacent , du backing du bitcoin . C’était peut être dans le concept initial du mystérieux Nakamoto qui lui même s’est apparemment dégagé du projet et ce au moment de sa propulsion avec l’affaire wikileaks .
    Si vous écoutez mieux le discours des intermédiaires comme Mark Karpélés mais plus explicite encore celui du dirigeant de bitcoin-central, vous vous apercevez que fort diplomatiquement il vous disent qu’ils ne considèrent pas le bitcoin comme une monnaie, mais comme un protocole .
    Soit qu’ils ont mis de l’eau dans leur vin, soit qu’ils se sont servit de l’ambiguïté, ces intermédiaires, selon ce que je comprends , ne projettent pas de sauver le monde en créant une nouvelle monnaie et en s’attaquant au systéme financio-politique que nous connaissons bien et déplorons comme beaucoup d’autres .
    Si le bitcoin n’est qu’un protocole , au pire une unité de compte , il n’est en rien subversif , ce n’est plus qu’une nouvelle technique , plus performante , apportant des services supplémentaires qui provoque des remous, des rejets même , de l’incompréhension , de l’opposition , comme l’ont connu le Web , les e-mails , etc …mais qui va finir par se faire une place respectable , comme celle de ses intermédiaires . La question du backing et plus encore celle qui n’est pas formulée les prêts et emprunts en cette monnaie et plus particulièrement à l’état, alors ne se pose plus .
    Toutefois la confusion perdure et par là laisse espérer quelque chose de réellement subversif.

  11. Démuni d’une véritable culture en économie, outre le fait que j’ai quelque mal à suivre les débats sur la monnaie je ne comprends pas ─ mais serais-je vraiment seul ? je ne comprends pas comment on a pu faire d’une pratique de margoulins une loi du marché dite loi de l’offre et de la demande :
    – 10 clients se présentent pour acheter un article vendu 5 € ; l’un d’entre eux qui estime avoir plus de droit d’acquisition que les autres, compte tenu de ses moyens, peut offrir 10 € ou plus.
    Nierait-on qu’il y a, là :
    – fautes de l’acquéreur : outre l’incitation à la corruption il a lésé son prochain ;
    – complicité de corruption de la part du vendeur qui s’est vendu pour 10 € ; le prix de l’article n’a pas changé.
    Le mécanisme de l’étroite dépendance prix – demande, une fois acquis il ne restera plus alors qu’à booster la demande, ce que la mise en œuvre de la politique des ententes et la découverte des moyens de persuasion de la publicité vont permettre.
    C’est la malhonnêteté cristallisée, sublimée, légitimée entraînant dans son application la légalisation du « Viol des foules » (Serge Tchakhotine) ou comme l’a écrit Vance Packard « La Persuasion clandestine ». Il faut déclarer le viol psychique : crime contre l’humanité.

    Les lois du marché reposeraient ainsi sur des fondations inconsistantes, sur les sables mouvants du mensonge, de la fausseté. Ce faisant il ferait outrage à la vie elle-même qui finit toujours par en demander ─ et obtenir ─ réparation.

  12. Émerveillé par la qualité tant du texte de Bruno Bertez
    que par la quasi totalité des interventions des intervenants.

    Ne me sentant pas capable de me hisser à pareil niveau,
    ni d’amener au débat qq idée nouvelle et encore moins brillante,
    je fais un tout petit retour au Faust (de Gounod en l’occurrence)
    que Bruno évoque ce jour ?

    C’est la scène durant laquelle « Méphisto » chante à Marguerite
    cet air bien connu, ce sage conseil (judicieux) :

    N’OUVRE LA PORTE MA MIE,
    QUE LA BAGUE AU AU AU DOIGT,

    N’OUVRE LA PORTE MA MIE QUE LA BAGUE AU DOIGTTTTT,
    QUE LA BAGUE AU DOIGT !

    AHAHAHAHAH (RIRE …. MÉPHISTOPHÉLIQUE)

    Quel est le rapport avec TOUT ce qui se passe et se dit ?

    Ben c’est drôle, ça m’fait penser …. À MA CASSETTE ?

    MA CHÈRE, MA PAUVRE CASSETTE !

    Snif !

    P.S. C’était la déconnante du w.end ?

    Heureusement que chus là hein ?

    Pfiouuuuuuuuuuu !!!

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