Art de la guerre monétaire et économique

L’Edito du Mardi 25 Mars 2014: Après le désordre des 20 dernières années, l’ordre amorce un retour Par Bruno Bertez (Actualisé au 25/3/2014)

L’Edito du Mardi 25 Mars 2014: Après le désordre des 20 dernières années, l’ordre amorce un retour Par Bruno Bertez  (Actualisé au 25/3/2014)

Il est temps de positionner ses investissements pour un renouveau de l’ordre!

L’avenir ne se prédit pas. Les matérialistes auraient tendance à dire qu’il se construit. Nous soutenons l’idée qu’il échappe à tout le monde et que ceux qui se prétendent les gestionnaires sont des grands prêtres d’une religion qui leur rapporte beaucoup, richesses, honneurs et Pouvoir. Pour prédire l’avenir, il faudrait déjà comprendre le présent ! Rien que l’histoire proche montre que bien peu qui le prétendent en sont capables.

Nous vous rappelons que le désordre, c’est quand tout est indistinct, quand tout est mélangé, logé à la même enseigne; en sens inverse, l’ordre c’est quand chacun, chaque chose, est à sa place en vertu de ses qualités et de ses déterminations. C’est une chose qu’il faut absolument comprendre pour interpréter les évènements épars qui surgissent sous nos yeux depuis 2007/2008.

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Les voyages dans la Lune de 1959… à 2020

Depuis 1982, le monde a connu une phase de désordre, au sens retenu ci-dessus. Négation des différences, construction de fausses équivalences, répression des spécificités et des identités. La globalisation est une gigantesque tentative de faire ce que l’on appelle, un seul monde. La plus-value, la création de valeur au sens kleptocrate, a été extrême par le processus du capitalisme dit d’arbitrage. Le capital s’est enrichi par le jeu, la dénivellation entre les valeurs, que ce soit sur les marchandises, le travail moins cher, la mise au niveau des taux profits là où ils étaient faibles, etc. Le capitalisme a évolué vers le capitalisme anglo-saxon au détriment du capitalisme dit rhénan, qui lui, reste lié à la production et à l’entreprise.

La globalisation, la mondialisation ne sont pas des phénomènes uniques dans l’histoire économique, loin de là, il y a eu de nombreuses vagues de mondialisation. Elles se caractérisent par :

  • – Une vague de découvertes et d’innovations technologiques majeures.
  • – Des innovations monétaires et financières qui repoussent les limites du crédit.
  • – Un formidable appétit pour le risque.
  • – Une remise en question des acquis culturels anciens.
  • – Un formidable bond des inégalités de revenus et de fortunes.
  • – Une illusion sur la fin de l’histoire.

On reconnaîtra au passage tout ce que l’on croit faire l’originalité de notre époque.

Nous avons interprété la crise comme la manifestation concrète, multiforme, des limites à la globalisation/mondialisation. L’aspect crédit (Minsky) est certes le plus spectaculaire, mais ce n’est pas le plus important ; non, le plus important, c’est le développement inégal des différentes structures, classes, couches, institutions, théories, rapports de force etc. qui organisent nos sociétés à notre insu. Cette interprétation a la mérite de bien rendre compte du fait que, lorsque les élites croient avoir comblé une brèche, bouché un trou, alors cela pète ailleurs. Pour reprendre une image que nous avons utilisée, la tortue invisible sur laquelle repose nos sociétés est en marche. C’est grâce à notre hypothèse que l’on comprend des phénomènes aussi disparates que la crise des subprimes américains, la crise de la dette européenne, la crise de l’euro, la crise du bipartisme, les crises des exploités de la région Mena, les crises ukrainiennes, turques, argentine, d’Afrique du Sud et bien sûr la dislocation en cours des consensus politiques dans le Vieux Monde européen. Y compris le résultat récent des votations suisses, et bien sûr, le premier tour des dernières élections municipales françaises. Tout cela s’analyse comme des morcellements, des éclatements, des tendances à la fragmentation. L’uniformisation, la libre circulation se réduisent, le frottement se réintroduit. On le constate chaque jour.

Cela fait plusieurs mois, depuis avril 2013, que nous suggérons qu’un nouvel ordre se met en place dans le monde global. La continuité est une couverture, un drap, nous avons eu envie d’écrire un linceul, qui recouvre le glissement qui anime le monde réel actuel, mourant.

Ce qui masque le mouvement lent, mais profond, c’est la mer de liquidités qui continue de submerger la planète. Elle fait vivre dans un rêve, sur un nuage, elle empêche les anticipations de prendre corps, le risque de refaire surface et d’être apprécié à son prix. La finance est toujours bonne annonciatrice des mutations. Si vous en doutez, regardez les indices de la bourse chinoise, ils sont en chute continue depuis des années et des années, bien avant que les élites n’aient compris que le miracle chinois n’en était pas un et qu’il n’était qu’une myriade de bulles fragiles. Du vent. Dans les pays occidentaux, le choix américain de la fuite en avant par l’expérimentation monétaire a masqué les mutations fondamentales, les glissements tectoniques. Il empêche la finance d’émettre ses signaux et ses alertes, de jouer son rôle d’avertisseur.

Stock indices starting on Jan. 1, 2013, indexed to 100

Notre thèse est que nous sortons doucement d’un monde de coopération, de concertation, et que nous allons vers un monde de glaciation, d’affrontements. La compétition stratégique, économique, a toujours été présente, même dans les périodes de coopération, mais l’aspect « rivalité » est en train de prendre le dessus. La dialectique du « même» est au travail, elle se retourne, le « même » étant artificiel, en son contraire, antagonique.

C’est, pour nous, le grand retour de la géopolitique, après son effacement de plus de 20 ans. Certes, les USA n’ont pas chômé, eux qui ont tout fait pour encercler la Russie et élargir l’OTAN à ses dépens; certes, les USA n’ont pas chômé qui ont miné sciemment par la finance, la dette et le mal-investissement, le système chinois, puis fomenté des tensions séparatistes et, enfin, incité le Japon à se réarmer, mais ce n’était que petites touches pointillistes, le paysage d’ensemble était flou.

A fascinating map: countries that recognise Palestine vs countries that recognise Kosovo

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Nous avons été très frappés de la déclaration récente d’Hillary Clinton, future candidate à la présidence,  qui a comparé ce qui se passe en Crimée à la prise de contrôle des Sudètes par Hitler. La fausseté et la violence d’une telle comparaison en dit très long sur le nouvel état d’esprit des Américains et la nouvelle orientation de leur politique étrangère. Un spécialiste réputé, qui tient l’une des lettres confidentielles les plus lues en matière de renseignement et de géopolitique, ose déjà s’interroger sur le «à qui le tour» après l’Ukraine, il ne vise pas l’action des Russes, mais l’action de déstabilisation de la zone entreprise par les USA avec l’aide de leurs vassaux européens.

Les Etats-Unis sont persuadés qu’ils sont en train de sortir de la crise et qu’il est temps de reprendre au monde global ce qu’ils ont donné pendant la longue période de laxisme monétaire, c’est à dire pendant plus de 20 ans. A la faveur du laxisme monétaire, du dollar abondant, des taux bas, les pays rivaux ont pu s’équiper, s’éduquer, augmenter leurs dépenses militaires. Ils se sont industrialisés, ont constitué des réserves pendant que les USA se désindustrialisaient, empilaient les dettes, affaiblissaient leur système social. Le décollage des émergents s’analyse comme le symétrique de l’enfoncement américain. Même chose pour la Russie, elle a pu se redresser et redevenir un acteur international grâce à l’expansion mondiale qui a enflé le cours de matières premières, puis, en 2009, grâce à la reflation monétaire américaine qui a inflaté les prix des commodities. .

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Les entreprises russes ont pu ainsi accumuler 770 Milliards de dettes, financées pour l’essentiel par la courte vue des banques européennes, françaises, allemandes et italiennes. 

Which EU banks are the most exposed to Russia? FR (50bn), IT (28.6), DE (23.7)…the rest here http://www.bruegel.org/nc/blog/detail/article/1275-russian-roulette/ …

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Lorsque l’été dernier, à Jackson Hole,  la Fed a tiré le tapis et refusé de concerter son « taper » avec les émergents et affirmé son seul intérêt égoïste, les choses ont basculé. La gestion américaine s’est révélée être cynique, réaliste, pragmatique: seul compte l’intérêt américain. On n’a modulé le « taper » que dans la stricte limite du maintien ordonné des marchés. Mieux même, on s’est aperçu que le « taper » favorisait le rapatriement des capitaux internationaux vers les USA et, ainsi, limitait la hausse des taux. Coup double, on inverse les flux de capitaux, on renforce le système américain et on affaiblit les compétiteurs devenus rivaux stratégiques. C’est bien le moment de reprendre ce que l’on a consenti dans le passé, de faire la bascule.

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Nous vous rappelons que nous avons toujours soutenu que le système mondial n’était pas authentiquement en cours de mondialisation et de globalisation ; il ne l’était que temporairement, grâce au laxisme temporaire des Américains; les autres, la périphérie, n’ont été forts  que du laxisme du Centre ; le Centre est resté le Centre, aucune évolution réelle vers la multipolarité ou le découplage. La meilleure illustration, c’est le statu quo du côté des institutions internationales, elles restent contrôlées par les USA. 

Celui qui donne tout, peut aussi tout reprendre. Et la finance, entièrement contrôlée par les Etats-Unis suzerain et leur vassaux européens, est le véhicule de la puissance américaine, complémentairement à la puissance militaire. Les USA parient sur le fait que, même si le monde tangue au cours des prochaines années en fonction du changement d’ordre mondial, alors ils tireront les marrons du feu car leur système social, institutionnel, culturel, est plus fort que celui des leurs rivaux. Là où les concurrents auront des craquements difficiles à gérer, les USA bénéficieront de la force de leur consensus interne et de l’appui de leurs vassaux.

 

La position de l’Allemagne est, dans une certaine mesure, un élément clef de la nouvelle situation qui se met en place. L’Allemagne est le seul vrai rival de l’Empire, mais elle ne le sait pas. C’est le seul rival, c’est évident en terme économique; c’est le seul rival en matière monétaire, on le sait moins. L’Allemagne refuse le système monétaire anglo-saxon, la Bundesbank est plus qu’une institution, c’est une culture produite par le système productif concret de l’Allemagne. La Bundesbank est enracinée dans l’économie, la culture, car elle est un produit de ce système, ce n’est pas un placage dont on aurait le choix ou non de se débarrasser. La Bundesbank est la vraie rivale du couple Fed/BOE et même du ménage à trois avec la BOJ. Cette position est insupportable aux Anglo-saxons parce qu’elle limite leur marge de manœuvre. L’Allemagne a entrepris de faire basculer l’Europe dans son camp, elle joue le jeu délicat qui consiste à essayer de sauver l’euro par de petites concessions laxistes, tout en forçant ses partenaires à reconnaître la nécessité de son modèle économique et financier. Jeu subtil, dont Merkel, il faut le dire, ne se débrouille pas mal.

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Zeppelin under construction, circa. 1935

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On voit la conséquence de cet état de fait sur la politique étrangère de l’Allemagne, laquelle supplante de plus en plus la France devenue atlantiste, l’Allemagne refuse l’alignement sur les Etats-Unis, aussi bien vis à vis de la Russie, que vis à vis de la Chine. Elle préserve ses marchés, ses ressources, son système bancaire. Elle a besoin des marchés tiers pour ses débouchés et de son accès aux matières premières du bloc russe. La vision d’Hitler selon laquelle l’Allemagne devait prendre appui sur le bloc russe pour se poser en rivale des Etats-Unis, reste ancrée, inconsciemment bien sûr, dans l’âme allemande. L’Allemagne a besoin que les firmes russes honorent leurs dettes et ne déclarent pas des faillites « retortionnaires » contre les sanctions atlantistes. Elle a besoin de calme sur son flanc Est alors que les va-t’en guerre américains et français veulent l’embraser.

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Plus de 6000 entreprises allemandes opèrent en Russie, avec laquelle les chiffres d’exportation (76 milliards d’euros en 2012, contre 60 milliards pour la République tchèque) cachent des réalités industrielles. Volkswagen, Continental ou Siemens y ont des usines. Toutes ces sociétés ont contracté des prêts et travaillent avec les autorités. «Le sens des proportions dans les sanctions est indispensable», a jugé à Munich Ulrich Grillo, de la fédération patronale.

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Un jeu aussi complexe se déroule et s’ébauche du côté de l’Asie, car là-bas, dans cette zone, plusieurs pays puissants sont pris dans les contradictions et les antagonismes de la politique américaine. Ainsi, la Corée du Sud est victime de  l’autorisation donnée par les Américains aux Japonais de dévaluer leur monnaie. Elle sera aussi victime de la riposte chinoise qui abandonne la politique de revalorisation du Yuan et semble ébaucher une politique de glissement du change. 

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The yuan’s decline (chart shows USD/CNY) wipes out a year’s worth of appreciation –

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Les flux internationaux de capitaux vont, à notre avis, se modifier, se réorienter, peut -être même va-t-on assister à une remise en cause partielle du fameux système dit de Bretton Woods II.

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BRUNO BERTEZ Le Dimanche 23 Mars 2014 (Actualisé au 25/3/2014) 

illustrations et mise en page by THE WOLF

EDITO PRECEDENT: L’Edito Spécial du Vendredi 21 Mars 2014: L’erreur de la tyrannie molle, un concept au service des Maîtres Par Bruno Bertez

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SUR LE FRONT: REVUE DE PRESSE ( Source et Remerciements à Maître Confucius)

COLLAPSE UPDATE:

FRANCE:…carte de France de la taxe d’habitation….vers une non réforme des intermittents

http://www.leparisien.fr/economie/la-carte-de-france-de-la-taxe-d-habitation-20-03-2014-3691393.php#xtor=AD-32280599

http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/les-bons-et-les-mauvais-eleves-de-la-taxe-d-habitation-21-03-2014-3692405.php

http://www.lefigaro.fr/emploi/2014/03/20/09005-20140320ARTFIG00012-toujours-pas-de-reforme-a-l-horizon-pour-le-regime-des-intermittents-du-spectacle.php

http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/02/26/le-regime-des-intermittents-coute-t-il-un-milliard-d-euros_4373187_3246.html

FRANCE:…vers 8 milliards de baisse d’impôts aux entreprises…succès du statut juridique de la société européenne

http://www.challenges.fr/economie/20140321.CHA1846/vers-8-milliards-d-euros-de-baisse-de-la-fiscalite-pour-les-entreprises.html

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140321trib000821203/vers-une-baisse-significative-de-la-fiscalite-des-entreprises.html

http://www.challenges.fr/economie/20140319.CHA1702/societe-europeenne-un-statut-avantageux-qui-fait-beaucoup-d-adeptes.html

ALLEMAGNE:…après la technique de révision de croissance, voici le temps des révisions de résultats des banques dont Deutsche Bank

http://www.lecontrarien.com/eutsche-bank-abaisse-ses-resultats-2013-apres-accord-avec-la-famille-kirch-21-03-2014-allemagne

ESPAGNE:. Zara plus aussi rentable

http://www.challenges.fr/entreprise/20140320.CHA1837/zara-n-est-plus-aussi-rentable-que-par-le-passe.html

ROYAUME-UNI:…réforme de l’épargne retraite pour permettre aux épargnants de puiser dedans

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203385935363-la-reforme-britannique-de-l-epargne-ebranle-les-assureurs-658528.php

RUSSIE:…S&P menace de baisser la note de la Russie…sanctions financières des USA…Visa/Mastercard arrêtent leur service…menaces montent d’un cran

http://www.bfmtv.com/economie/ukraine-standard-and-poors-menace-dabaisser-note-russie-737196.html

http://money.cnn.com/2014/03/20/news/economy/russia-us-sanctions/index.html?hpt=hp_t2

http://www.challenges.fr/economie/20140321.CHA1845/fitch-met-sous-surveillance-negative-la-note-de-la-russie.html

http://www.challenges.fr/entreprise/20140321.CHA1851/visa-et-mastercard-arretent-leur-service-pour-les-banques-russes.html

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203388155564-les-menaces-montent-d-un-cran-entre-moscou-et-l-occident-658592.php

http://time.com/31289/u-s-russia-exchange-threats-at-tense-u-n-meeting/

UKRAINE:…comme la Grèce

http://www.mondialisation.ca/la-crimee-de-retour-au-bercail-et-lukraine-sur-la-voie-de-la-grece/5374548

FRANCE:…élection entre désillusion et rancœur…réduction des politiques familiales..hausse du nombre de bénéficiaires RSA en 2013

http://www.liberation.fr/politiques/2014/03/20/des-promesses-et-pas-grand-chose-qui-change_988744

http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0203385975408-la-politique-familiale-moins-genereuse-pour-les-plus-aises-658788.php

http://www.lepoint.fr/societe/rsa-le-nombre-des-beneficiaires-en-hausse-de-7-2-en-2013-21-03-2014-1803751_23.php

USA:. Succès des stress tests…mais dans le pire scénario, les 30 principales banques pourraient perdre jusqu’à 501 milliards selon la FED…qui ne contrôle plus rien…Fitch confirme AAA

http://www.challenges.fr/economie/20140320.REU2465/stress-tests-reussis-pour-les-grandes-banques-americaines.html?xtor=RSS-81

http://www.nationaljournal.com/economy/in-worst-case-scenario-fed-sees-501-billion-in-losses-at-nation-s-biggest-banks-20140320

http://www.lecontrarien.com/la-banque-centrale-americaine-a-t-elle-perdue-la-raison-21-03-2014-edito

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140320trib000821003/la-fed-fixe-un-nouveau-cap-pour-sa-politique-monetaire.html

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203388933269-etats-unis-fitch-confirme-le-aaa-et-releve-les-perspectives-658830.php

Obama se donne le pouvoir de saisir les actifs russes et ceux des américains

http://www.prisonplanet.com/new-executive-order-obama-has-just-given-himself-the-authority-to-seize-your-assets.html

Taxe mondiale FATCA?…2/3 de l’Amérique s’effondre…vers un renflouement d’US POSTAL…bug ATM pour le 8 avril?

http://osnetdaily.com/2014/03/obama-bypasses-congress-to-foist-global-tax-plot-on-world/

http://moneymorning.com/ext/schiff/articles/schiff-americans-will-lose-everything-in-coming-market-crash.php?iris=182531

http://www.foxnews.com/politics/2014/03/20/postal-service-bailout-usps-billions-in-red-as-lawmakers-push-reform/

http://www.goldcore.com/goldcore_blog/ATMs_Globally_At_Risk_Of_Hacking_And_Viruses_From_April_8

INDE:. Suicides des agriculteurs

http://www.trust.org/item/20140320110027-mnb5q/

10 réponses »

    • On aimerait bien en tout cas pour ma part d’avoir un président de la république de l’envergure de Monsieur Poutine qui se bat pour pour son pays et lui seul son discours très posé est aux antipodes des discours va t’en guerre de nos dirigeants.

  1. Oui le géopolitique refait surface . La dette n’est pas le probléme de fond , il est clair qu’on peut annuler les créances et par là la dette , le truc est bien connu , c’est l’hyperinflation , çà peut se faire trés vite , mais les conséquences politiques internes et externes aux US seraient énormes !
    La géopolitique donne la faveur aux States , les transports maritimes ont toujours été et de loin les meilleurs marchés . L’interland n’ a pris le dessus historiquement qu’à la faveur des abus du leader maritime . Et là on y est .
    Toutefois la réussite Allemande et Russe se payent trés cher , dépopulation , pour ces deux nations . L’infrastructure manque , la ligne de TGV Brest-Vladivostock c’est pas encore pour demain , et l’affirmation maritime de la Chine débute tout juste , avec encore un fort refoulement depuis l’ invasion Mongole .
    Donc il faudra encore beaucoup de temps pour que çà se rééquilibre .
    Petit moment de détente , si je puis dire …
    .http://www.youtube.com/watch?v=4i6nPNpR6PA

  2. Elections françaises. Silence on escamote.

    Nous n’avons pas perdu beaucoup de temps à suivre les débats post-électoraux, et pour cause:

    -les médias ont réduit au maximum incompressible le temps consacré à ces débats
    -les ténors des partis UMPS étaient absents, sauf individualités marginales
    -les journalistes ont été sélectionnés pour de leur absence de compétence, type Pujadas
    -les partis UMPS n’avaient rien à dire, tout aurait pu les desservir
    -il fallait éviter de déraper sur de vraies questions préfigurant le vote des Européennes

    C’est un choix, une politique délibérée, nous dit-on: il s’agissait de ne pas valoriser le succès du Front National et de Marine Le Pen, de ne pas les crédibiliser en les montrant avec des ténors. Leur notoriété aurait rejailli sur elle, favorisant ainsi sa thèse de l’entrée du FN dans le jeu politique institutionnel, dans la cour des grands.
    On sait, depuis Poniatowski, qu’en politique, on devient un challenger crédible dès lors que les vedettes débattent avec vous. Le spectacle a été, en fait et en substance, celui d’une sorte de boycott par défaut. On ne va pas s’abaisser à débattre avec Marine Le Pen, on n’est pas au même niveau, voilà le message non verbalisé que l’on a voulu faire passer.
    Ceux qui se sont déplacés n’ont pas eu la politesse de répondre aux questions, ils ont débité deux ou trois phrases préparées par de médiocres conseillers en Com, les journalistes passe-plats n’ont pas eu le cran d’insister et de signaler cet état de fait. En revanche, ils ont été exigeants avec Marine, n’hésitant pas à la pousser, aux limites de la politesse, dans ses retranchements. A situation nouvelle, ils ont répondu par des rengaines anciennes.

    Si les élections sont censées être des manifestations de démocratie, alors force est de reconnaître que cette démocratie est vidée de tout contenu, elle est purement abstraite. Dans nos sociétés, les mots se vident de tout contenu, ainsi il a été prétendu par un des rares ministres socialistes présent que la lutte contre le chômage était un succès. Nous avons eu droit à une belle prestation de connivence des dominants. Mélenchon a un peu rué dans les brancards, mais personne n’a embrayé sur ses critiques des attitudes des solfériniens et du parti communiste: Silence, rien à voir.

    On est passé à côté aussi bien des ravages du socialisme municipal, des hausses de fiscalité, des dettes, du népotisme, de la gabegie organisée en pillage, rien, rien de rien. Rien sur le choix incompréhensible de NKM à Paris qui, depuis le début est donnée perdante, c’est Pierre de Coubertin parmi nous, l’essentiel n’est pas gagner, mais de participer, n’est-ce pas ! Il est évident qu’une victoire de la droite à Paris aurait constitué un symbole fort, une preuve de dynamique sur laquelle il aurait été possible de capitaliser, mais non, rien. La droite n’est pas là pour protéger les Français contre les dérives des gens en place et leur tyrannie, elle est là, en embuscade, pour tirer les marrons du feu aux prochaines présidentielles. Elle n’a pas encore compris que si Marine ne fait pas de faute, alors il n’y aura pas d’UMP au second tour. Hollande pourra jouer de sa seule mais efficace stratégie, celle du rempart. Tout ce que les gens en place font, c’est poser, pierre après pierre, les fondations de cette stratégie et nos idiots inutiles tombent dans le piège. Pour peu que, comme nous le pensons, la situation économique rechute d’ici les présidentielles, Marine n’aura qu’à se baisser pour ramasser les suffrages.
    Marine Le Pen a cherché à faire passer un message. « C’est la fin du bipartisme », l’échiquier politique est durablement modifié. C’est de bonne guerre, mais ce n’est pas tout à fait assuré, comme en témoigne pour nous le médiocre résultat du Front sur Paris. En France, c’est Paris qui donne le « la » et ce « la » n’a pas été donné. En revanche, là où elle a raison, c’est quand elle parle d’enracinement, on constate un début d’enracinement dans de nombreuses régions et pas seulement en PACA.

    Les objectifs fixés en 2011 au sein du Front ont été réalisés et, sous cet aspect, c’est un succès:

    -glissement vers la respectabilité sans affaiblissement des positions fortes initiales,
    -professionnalisation du personnel du Front,
    -confirmation des qualités de l’encadrement,
    -marginalisation de l’extrême gauche dans ses fiefs,
    -cohérence du discours, contrôle et refus des improvisations.

    Marine a lavé plus propre, sinon plus blanc. Mais à notre avis, le succès reste ambigu dans la mesure où le Front a recueilli les fruits du rejet des socialistes, de la connivence des UMP et des grands patrons, mais cela ne prouve pas encore l’adhésion à ses autres idées et à ses ébauches programmatiques. Elles sont floues, peu connues, complexes ; sinon contradictoires ; bref, plutôt en gestation. Nous n’avons pas quitté le déclamatoire.

    • Honnêtement même si ce parti est à la marge simpliste (pour être gentil) et encore constitué d’amateur (non professionnel de la politique) personnellement je m’en fiche car les autres je ne peux plus les voir même en peinture, pourvu qu’ils dégagent, il faut à tout pris déchirer ce voile d’illusion qu’ils ont créés et la France pourra se réveiller même si pour cela faut se coltiner le FN pendant 5 ans !….

      • il y des électeurs qui votent Front national « parce qu’ils ne peuvent plus voir en peinture les autres partis politiques, même si le Front est simpliste et amateurs » Cette remarque est intéressante Elle signifie que le phénomène de rejet des autres partis est déterminant.

        Voilà une remarque importante, mais elle doit être prolongée. Car le Front National conserve son nom, sa marque comme élément de marketing, mais derrière l’étiquette, il y a un glissement. Il n’appartient, nous semble-t-il, qu’aux Français de faire en sorte que la mutation du Front National se poursuive et s’amplifie. Ce dont « ils », le grand « ils » ont peur, c’est précisément que le Front continue sa mutation. Et c’est pour cela que, dans tous les débats, ils refusent de considérer ce qu’il est maintenant et veulent le ramener à ce qu’il était « avant ». Sans arrêt, ils le tirent en arrière, vers le bas.

        La prise de conscience de la réalité de l’évolution du Front n’est pas faite, l’image a glissé un peu, cela est vrai, mais la perception de son mouvement réel n’est pas encore claire.
        D’ailleurs, le Front lui-même ne sait pas très bien où il en est, le meilleur exemple est son flottement entre les idées libérales et les tendances dirigistes autoritaires. Cela n’est pas clair, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce qui est le plus clair, c’est la tentative de sortir de l’ornière raciste et des antécédents douteux.
        Marine Le Pen a pris le problème à bras le corps et le résultat n’est pas mauvais, même si les ambiguïtés subsistent. Elle a lavé plus blanc, plus propre, moins sulfureux, cela ne fait guère de doute. Mais de là à avoir effacé toutes les traces du passé, il y a encore loin. Notre avis est que le facteur temps est important. Les traces dans les mémoires et dans les personnels sont vivaces. A juste titre, précisons-le, car nous pensons qu’il ne faut pas nier le passé, non, il faut le reconnaître, expliquer pourquoi ce passé ne peut être reproduit et le dépasser. Il faut plus que de l’intelligence et de l’habilité pour réussir ce travail, il faut de l’empathie réelle, de la compréhension profonde des Français, de leurs souffrances, de leur mal-être.

        Hollande sent, respire, la haine de son peuple, il le hait, le méprise. Sa révolution consiste à aimer l’homme qui n’existe pas encore et à mépriser celui qui existe; cela les Français le sentent bien, même ceux qui profitent de ses largesses. C’est la même chose pour les petits messieurs encostumés de l’UMP, à part Raffarin, ils détestent le peuple, cela se sent surtout chez des gens comme Juppé.

        Les populistes sont populaires, moins par leurs idées, primaires souvent, que par leur proximité, on se reconnait en eux. On a mal interprété le sens de la phrase de Le Pen, « je dis tout haut ce que les Français pensent tout bas » ; ce qui touche les Français, ce n’est pas le contenu, mais ce qu’ils sentent de lien avec le populiste qui parle. Ils se considèrent comme étant moins dépossédés. Avec les populistes, la politique, c’est encore eux, ce n’est pas la confiscation par les complices de l’ENA et de la Com réunis. Le « vous c’est moi et le moi c’est vous » des escrocs de la radio et de la télé est crédible avec les populistes, ce n’est pas une formule. Voilà ce qu’il faut comprendre et préserver. L’ennemi, en ce sens, de Marine Le Pen et de son entourage, dans la mutation engagée, ce serait la distanciation, l’écart avec les gens auxquels ils s’adressent. Et précisons-le, c’est moins l’écart thématique que l’écart d’empathie.

        Pour le commentateur que nous sommes, rien n’est joué. Nous sommes en phase de transition et, en ces phases, dans tous les domaines, les processus sont réversibles. Il faut un doigté, une sensibilité extraordinaire, pour réussir pareille entreprise.
        Le Front, à notre sens, c’est un processus de transition. Ce n’est ni un passé, ni une réalité figée, il deviendra ce que les Français voudront qu’il devienne, pour peu que la tête, les responsables, soient à la hauteur. Le plus probable est que le personnel politique de Front finira par s’adapter à ce que souhaitent les Français. Sa thématique a déjà beaucoup évolué, même si les socles restent stables. Le pari c’est la mise en forme d’un dépassement positif du socle identitaire, d’une ouverture sur la modernité, d’une meilleure reconnaissance de l’Autre.

        On aurait pu imaginer une création artificielle, la mise en place d’un nouveau parti sur l’échiquier politique français, cela a été tenté dans le passé avec le CNI par exemple, mais l’histoire a montré que cela ne marchait pas. Les opérations artificielles pilotées d’en haut ne séduisent guère, les Français sentent l’artifice, le « bidon ». Or, il faut que les 30 % de Français qui ne se reconnaissent pas dans l’UMPS européiste et pro-allemande, universaliste et abstraite puissent s’exprimer.
        Il faut des groupes qui représentent, des groupes qui qui freinent les dérives de l’appauvrissement, de la perte de dignité, de l’esclavage monétaire, cela est indispensable au fonctionnement démocratique; nier ce besoin, c’est valider les tentations de troisième voie, la massification, bref les tentations fascistes.

        Si le Front National n’existait pas, tout vrai démocrate souhaiterait qu’on l’invente. Ce qui existe a une histoire, nulle raison de le nier ; mais comme pour toutes les autres organisations sociales, cette histoire peut être dépassée.

        • Bruno, quand vous dites du FN : les idées libérales et les tendances dirigistes autoritaires. »…
          J’ai souvent écouté les discours du FN… effectivement, on a du mal à cerner leur programme malgré un discours souvent frappé du coin du bon sens. Pour exemple, dernièrement, j’ai été interpellé par un propos de MLP concernant une mesure concernant les « apprentis » et leur intégration dans les effectifs des entreprises (conséquence sur les effets de seuil)… Pour moi, enfin quelqu’un qui met le doigt sur des mesures qui paraissent anodines, mais dont les conséquences sur l’emploi vont être calamiteuses… Bref, je suis DAF et au centre des flux administratifs et financier et de fait, au premières loges… Personne, dans le monde politique n’a parlé de cela… elle oui et j’avoue qu’en parlant de ça, elle m’a super étonné… et si j’ai confiance dans son propos, il me semble que son grand handicap, c’est son isolement au sein même de son parti…
          Comment pourrait elle tenir ses « troupes » quand on voit à quel point beaucoup d’autres se sont enferrés dans des discours contre l’immigration (sujet sociétal) au mépris de tout le reste (question économiques)..

          Les Libéraux conservateurs (comme moi) et à contrario des gauchistes, nous prônons la liberté d’entreprendre, le droit à la propriété, et surtout pour le tout sécuritaire…

          Je hais la gauche pour son « libéralisme » sociétal (liberté des mœurs) et leur interventionnisme économique… Mais franchement, si j’adhère au tout sécuritaire, j’ai du mal à trouvé du « libéralisme économique » dans le programme (de replie) du FN…

          Tout ça pour dire, que l’Ump est interventionniste, en revanche, bien plus « répressifs »… que la gauche qui elle, est interventionniste mais laxiste…

          Comment se situe le FN.. ? et bien : interventionnisme et tout sécuritaire… Le FN c’est aussi l’UMPS… et à choisir, je préfère l’Ump mais avec Woerth et X.Bertrand (loi TEPA) et surtout sans le Fillion et le Baroin…

  3. Oui le fossé se creuse entre l’Europe et les Européens , les politiques et les citoyens , (terme abusif d’ailleurs : ‘citoyens’) .
    Les politiques semblent croire qu’ils peuvent marcher au pas du sénateur , la régulation des banques , c’est pour dans 4 ans , 10 aux USA , comme si çà ne se sera pas écroulé d’ici là .
    La finance US a recours maintenant a des procédés extremement périlleux comme le désordre qu’elle séme en Ukhraine et par là en Europe . Lobby du gaz de schiste ?
    Non le gaz de schiste c’est comme le Nabucco , ce n’est pas rentable à long terme , c’est encore une illusion pour faire croire à un come back du $ . Lobby du complexe militaro-industriel , non celui ci a perdu la partie contre la finance dont il est complétement dépendant .
    Une guerre ne serait-elle pas le meilleur moyen de reprendre la main ? Question $ .
    Donc désordre permanent . Un ordre possible se profile oui , mais sans le $ .

  4. Quoi de surprenant dans la montée de l’extreme droite . Ici comme ailleurs .
    Marine Le Pen a l’avantage de pouvoir parler franc , de ce qu’on ne veut ni évoquer ,
    ni résoudre ,face à des adversaires complétement au service de la finance , c’est à dire des trés riches . Elle le fait toutefois sur une base politique obscoléte .
    L’aventure qui consiste à conduire avec le rétroviseur fut encore possible au xxe siécle , elle ne l’est plus , la monnaie a cours forcé n’en est plus à ces premiers pas , mais à son agonie .
    Sans monnaie pas de pouvoir .
    Malheureusement les politiques mentent de plus en plus mal . Les communistes savaient mentir vrai mais il n’y en a plus . Admettons que l’extreme droite l’ai aussi compris , qu’ils se présentent à nous simplement comme de vrais conservateurs …
    Qu’est ce qui reste à conserver à part les patrimoines ? Et méme dans ce cas , comment conserver le prix d’achat de l’immo , en pouvoir d’achat s’entend ?

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