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Politique Friction du Jeudi 27 Mars 2014 : La démocratie, c’est la confrontation, personne n’a le droit de mettre au ban de la démocratie! Par Bruno Bertez
Les questions que nous posons lorsque nous parlons des élections françaises et du Front National sont au cœur de la problématique politique.
EN LIENS: Politique Friction du Lundi 24 Mars 2014: Elections françaises…Silence on escamote! Par Bruno Bertez
Politique Friction du Mercredi 26 Mars 2014: L’escamotage continue Par Bruno Bertez
La démocratie est un grand mot dont « ils » se gargarisent pour vous déposséder de votre souveraineté et s’en fabriquer une légitimité qu’ils peuvent ensuite vous opposer afin de vous asservir. C’est pour cela qu’il faut oser critiquer, décaper, et montrer que derrière les mots, il n’y a en réalité que leur contraire. Les démocraties modernes et singulièrement la française sont des systèmes de confiscation, de détournement de souveraineté.
Ce sont des vessies que l’on vous fait prendre pour des lanternes, afin de masquer la vérité : nous sommes dans des régimes de violence et de force. Surtout pas dans des régimes de consensus. Et c’est ce qui explique « que cela ne marche pas », que tout dysfonctionne. Car comment le pays pourrait-il fonctionner avec un malaise aussi profond, avec le sentiment vague, mais persistant, d’être cocu?
Contrairement à ce que pensent les politiciens qui l’utilisent, et ils l’utilisent presque tous, l’enfumage, le flou, le mensonge ne sont pas des techniques de gouvernement, ce ne sont au mieux que des techniques de domination. Le mensonge trompe, mais il n’est pas efficace pour transformer le monde, produire, éduquer, progresser, animer les efforts, relever les défis. Pour agir sur le monde réel, seule la vérité, le savoir, la science sont efficaces. Vous pouvez croire au créationnisme, vous pouvez en assurer la propagande, cela ne vous donnera pas la moindre connaissance utile pour comprendre l’espèce humaine et son évolution. Même chose avec le système solaire, même chose avec l’économie, etc.
Le gouvernement des perceptions et le déni du réel sont les garants de l’impasse dans laquelle se situent l’action des dominants. Ce sont les garants de votre misère.
C’est la raison pour laquelle nous nous indignons de l’occultation et de l’escamotage des débats. Nous nous révoltons à l’idée d’une collusion entre UMP et PS pour truquer la démocratie électorale qu’ils font semblant de défendre par ailleurs. Nul ne détient la vérité, surtout pas Hollande qui, après des années qu’il aurait dû passer à travailler et réfléchir, s’est planté sur tout; surtout pas Sarkozy qui a eu tous les leviers et qui s’est fourvoyé au point d’être désavoué à la fois par ses électeurs et par le réel. Surtout pas Juppé dont on fait oublier les fautes de jugement et les erreurs théoriques lors de ses passages au pouvoir. Non la vérité, c’est une confrontation, une dialectique, une lutte. Ce n’est pas une donnée en politique, mais une résultante de l’affrontement des forces sociales.
Et c’est pour cela qu’est criminel l’homme politique ou l’intellectuel ou le média qui rejette hors du jeu politique, hors du débat public, une partie de la population sous le prétexte que ses idées ne lui conviennent pas. Et c’est pour cela que toutes les tentatives de saboter l’expression de la population est condamnable. Et c’est pour cela que les entreprises, dites de Troisième Voie, sont d’essence fasciste. Elles visent à massifier, à transformer la participation politique en une simple soumission, en une obéissance au chef ou aux idées dominantes.
Non seulement les lois fondamentales devraient rendre impossible la pratique qui consiste à museler une partie de la population, mais elle devrait aussi organiser le dissensus. Le dissensus, c’est le contraire du consensus, la possibilité de penser, de croire et même, à notre avis, de faire autrement. On oublie trop souvent que ce sont les marginaux, les solitaires, qui ont permis les plus grands progrès et qu’ils ont presque toujours été rejetés, mis au ban de la société bien-pensante. Ces dominants qui, dans un premier temps, toujours rejettent le neuf, mais qui, en un second temps, toujours l’achètent, le confisquent, pour en renforcer leur pouvoir. Exemple, la psychanalyse et les techniques de la propagande de masse.
La démocratie, disait Camus, ce n’est pas la Loi de la majorité, mais la protection de la minorité. Nous n’allons pas jusqu’à dire comme Camus qu’il faut protéger la minorité, car celui qui protège abuse toujours et finit par tyranniser, non, nous disons que la minorité a le droit, la responsabilité en regard de l’histoire, de s’exprimer, de marquer son opposition et sa différence. Nous n’allons pas non plus jusqu’à demander comme le philosophe Spencer que les hommes qui ne partagent pas les vues de la majorité aient le droit de vivre en marge et de ne pas appliquer les lois qu’ils ne reconnaissent pas, mais nous affirmons que la répression des minorités et de ses idées et de ses critiques devrait être hors la loi.
Que l’on utilise les subterfuges de la démonisation, de l’anathème, est indigne d’une société civilisée. Le droit à la participation au débat politique est imprescriptible, car celui qui a raison maintenant et tient le pouvoir d’imposer, aura tort demain. Il suffit de se référer à ce qui s’est passé dans l’histoire et singulièrement lors de la Seconde Guerre Mondiale. Plus près de nous, il suffit de se référer au choix irraisonné de la globalisation/financiarisation, à la constitution d’une Europe non démocratique, à la mise en place d’une monnaie bancale et inadaptée. Qu’il suffise de penser aux premiers mois calamiteux de Hollande et…
- Qui a voté pour la globalisation? Personne!
- Qui a voté pour l’Europe actuelle? Personne, on a voté contre!
- Qui a voté pour les Traités infâmes Merkel-Sarkozy avalisés par Hollande? Personne!
—————–Et les guerres, le « nation building » imbécile, et l’absurde et humiliante prise de position sur l’Ukraine? Personne, personne!
Les Français, et il y en a au moins un tiers d’entre eux, qui ne veulent pas de ces politiques, ont le droit de se faire entendre, de contribuer au débat, de se confronter, c’est cela la démocratie vraie, ce n’est pas l’escamotage généralisé.
Si quelqu’un dans les partis dominants, dits de gouvernement, a envie de récolter des voix, de répondre à la demande des citoyens, il n’a qu’à se montrer, se poser en concurrent du Front National ou même à l’investir, à en prendre le contrôle, il sera le bienvenu parmi les démocrates.
BRUNO BERTEZ Le Jeudi 27 Mars 2014
illustrations et mise en page by THE WOLF
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FRANCE:…repli de la construction de logement…hausse de la collecte assurance-vie en février…2e mort de la rupture conventionnelle
FRANCE:…pigeons, salariés privés…BFM TV prend ses ordres chez Ayrault/Hollande?
http://www.contrepoints.org/2014/03/25/160715-cnav-les-salaries-du-prive-sont-des-pigeons
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SUISSE:..140 milliards de coût pour les catastrophes naturelles
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EUROPE:…planche à billets BCE…rachète les actifs bancaires
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RUSSIE:..70 milliards de fuite de capitaux…récession
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Excellent as usual . Illustrations au top et super bande son ,du grand B Bertez ! la grande forme !
C’est particulièrement excellent, bravo !
La stratégie complexe et vicieuse des socialistes et du gouvernement.
Le point de vue que nous défendons, car c’est un point de vue, une opinion, est que dans un régime dit démocratique, le dissensus doit être respecté, protégé. Les minorités ont le droit d’être représentées, de s’exprimer et de faire valoir leur point de vue. Il en va de la santé de la démocratie, laquelle repose sur les possibilités de confrontation. Nul n’est, à l’échelle de l^Histoire, détenteur de la vérité. La vérité politique se forme, on s’en rapproche par essais et erreurs. Les exemples ou les minorités, les marginaux et même les hurluberlus ont eu raison sur les masses bien pensantes sont légion. Bien entendu il faudrait par honnêteté s’interroger sur ce qu’est la vérité politique, mais ce sera pour une autre fois. Le sujet est complexe car la vérité politique dépend du degré de développement, elle est bien souvent un moment historique, exemple: la question du colonialisme.
Dans la mesure ou on est démocrate et en même temps épris de liberté et en même temps épris de justice-, le tout au sens politique précisons le et non pas dans l’absolu, la confrontation est la seule solution. Disons que c’est la moins mauvaise.
En ce sens, certains pourraient nous répondre que le gouvernement et le PS favorisent cette confrontation puiSqu’ils donnent visibilité au Front National et mènent une politique qui est le moteur de sa progression. Ainsi sur France 3 le soir des élections , le Front a été la vedette avec 29% du temps d’antenne. Vous même, sans pouvoir le chiffrer vous sentez bien que Marine est la vedette des médias depuis de nombreux mois. On la fait monter, sur ordre, de même le score du FN est commenté et présenté de facon à créer une dynamique. En clair on favorise la hausse du Front. Et le « on » vous savez bien de qui il s’agit:
En un autre sens, en même temps que l’on organise la monté et la dynamique du Front, on en agite l’épouvantail. Personne ne parle des vraies postions actuelles du Front, surtout personne n’évoque la question de l’euro ou les ébauches de programme du Front: Non la position à l’égard du Front s’inscrit dans une dialectique un peu tordue: il s’agit de le faire monter et en même temps de le diaboliser, d’en faire un épouvantail afin, pensent- ils de guider les électeurs dans une impasse d’une part et les détourner de la droite classique d’autre part.
Dans nos analyses, nous allons à l’essentiel c’est à dire à la résultante de la dialectique, à savoir en fait, la mise au ban de la démocratie d’une grosse partie de l’électorat. Dire implicitement, souterrainement votez FN et en même temps organiser la dévalorisation du vote FN est vicieux, tordu et à un certain stade dangereux. C’est conforme à la nature vicieuse du socialisme qui consiste à se faire élire par les pauvres et classes moyennes et à se servir de leurs voix pour reproduire la domination des ultra-riches et des kleptos, mais cela peut à un certain stade, se retourner contre ses promoteurs.
En bonne logique et si la conscience politique progressait au lieu de régresser, cette stratégie devrait se traduire par une montée de l’ultra-gauche, de cette gauche non dupe du positionnement des socialistes.
Or ce n’est pas le cas. Pour deux raisons:
-l’ultra-gauche a la faiblesse d’aller à la soupe d’être à la fois au dedans et au dehors, donc elle perd en visibilité et en clarté. Son message est brouillé. C’est la faute aux communistes qui veulent et ont besoin de la discipline républicaine pour conserver quelques postes ou fiefs et quelques subventions.
-l’ultra-gauche est étouffée au niveau médiatique en une sorte de symétrie de ce qui est fait au profit du FN. Les médias aux ordres font monter le FN parce que ceci favorise la neutralisation de l’opposition populaire et il s’assoient sur le Front de Gauche pour qu’il ne puisse se poser en alternative aux solfériniens.
Notre opinion selon laquelle une démocratie vivace doit favoriser l’expression de toutes les couches ou classes ou groupes oblige à considérer que, sous cet aspect, le vote pour le Front de Gauche et la partie de EELV qui ne va pas à la soupe est sain démocratiquement parlant. Il faut aussi, que ceux que l’on baise à gauche puisse parler, débattre, s’opposer.
Il faudrait, que les thèmes cessent d’être cafouilleux, brumeux et que la cohérence profonde de l’ultra-gauche puisse ressortir: Et il est évident que la cohérence de l’ultra-gauche se trouve dans le refus de la perte souveraineté, dans le refus de l’Europe de la régression et dans l’opposition à la tentative de faire plus suer le burnous: Bref la cohérence de l’ultra-gauche est dans l’euroscepticisme.
Ainsi l’optimum démocratique c’est à la fois :
-la possibilité pour le FN de se poser comme un parti normal et d’être reconnu comme tel
et
-la possibilité pour l’ultra-gauche de résister à la tentation de la soupe, de ne pas mettre son drapeau dans sa poche et de se battre sur le front de l’euroscepticisme.
L’optimum c’est une clarification. C’est que l’on cesse de tout brouiller afin que le débat central, celui de la position vis à vis de l’Europe atlantico-germano-klepto soit évidente. Et que chacun choisisse, ainsi éclairé.
Durant sa campagne électorale, le candidat David Cameron avait promis aux électeurs davantage de croissance si les électeurs votaient pour les Conservateurs.
La démocratie a fonctionné : David Cameron a gagné, il est aujourd’hui Premier ministre du Royaume-Uni.
C’est trop beau, la démocratie au Royaume-Uni !
Royaume-Uni :
2012 : déficit public : 6,1 % du PIB.
2013 : déficit public : 6,4 % du PIB.
En clair :
En 2013, au Royaume-Uni, 6,4 % du PIB en déficit public, ça n’a donné qu’une augmentation du PIB de 1,7 % !
130 milliards de livres sterling de déficit public, ça n’a donné qu’une augmentation du PIB de 35 milliards de livres sterling !
David Cameron est un génie !
J’éclate de rire !
Vendredi 28 mars 2014 :
GB : croissance 2013 revue à la baisse à 1,7%
La croissance économique du Royaume-Uni en 2013 a été revue à la baisse à 1,7%, contre une précédente estimation de 1,8%, a indiqué vendredi l’office national des statistiques (ONS) en publiant son estimation finale.
La croissance du seul quatrième trimestre a été en revanche confirmée à 0,7%.
Dans sa deuxième estimation publiée le 26 février, l’ONS avait déjà revu à la baisse la croissance de 2013 à 1,8% alors que la première estimation faisait état d’une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,9%.
http://www.romandie.com/news/GB-croissance-2013-revue-a-la-baisse-a-17-contre-18/462760.rom
Merci très intéressant.
Pour l’Angleterre : ce n’est pas en injectant des liquidités pour sauver la finance tout en compressant les salaires qu’elle va augmenter son PIB, je ne suis pas économiste mais le peu que j’ai appris c’est si on dévalue sa monnaie c’est pour relancer son économie pas pour entretenir sa maitresse.
Passerelle
Bonsoir Bruno,bonsoir à tous
Réponse aux Privilégiés de FRANCE
http://www.mondialisation.ca/loi-de-programmation-militaire-la-france-est-elle-en-guerre-contre-les-francais/5375348
Ce lien vous sera fort utile
lisez -le(à minuit on peut nous couper le sifflet pour cause d’élections)
Dimanche ,ceux d’entre nous concernés par l’élection municipale
savent comme les autres
que la majorité ABSOLUE
se trouve concentrée
entre ABSTENTIONNISTES
+ votes Blancs+listes de « révoltés »
Lundi :retour à la « Normal »
élections: »rien à foutre »
je vous fais cadeau de la machine à voter…. »PS »
Beaucoup qui ne connaissent pas le Traîté Transatlantique
se disent :on verra …après….après quoi
qu’on nous aura ficelé
(voyez le lien)
Il ne reste qu’une solution….La suite
Réponse aux Privilégiés de FRANCE
http://lesmoutonsenrages.fr/2014/03/28/qui-sont-les-privilegies-dune-france-en-crise/
http://lesmoutonsenrages.fr/2014/03/26/vos-infos-news-et-liens-de-ce-mercredi-26-mars-2014/#comments