Alerte Rouge

Alerte Rouge du Mardi 22 Avril 2014: Alerte sur le secteur bancaire européen, soyez vigilants! Par Bruno Bertez

Alerte Rouge du Mardi 22 Avril 2014:  Alerte sur le secteur bancaire européen, soyez vigilants! Par Bruno Bertez

Le  secteur bancaire européen a cessé d’être la locomotive de la Bourse. 

Il a fait un top mi-Janvier, puis refait un double top début Avril, plus bas que le premier alors que le marché en général a réussi a faire un second top plus haut que le premier. 

Vous pouvez le visualiser par le biais de l’ETF CODE FR 0007068077, Easy ETF, EURO BANK

Pour visualiser, vous allez sur Boursier.com

Vous pianotez le code indiqué ci-dessus;
Vous choisissez l’onglet graphique;
Vous constatez le premier top, puis le second un peu plus bas.

Puis en dessous vous choisissez de comparer au CAC 40
ceci vous permet de mettre le doigt sur la divergence.

Le CAC a fait un nouveau top, l’ETF n’a pas été capable d’en faire un.
Nous choisissons le CAC 40 parce que notre méthode de travail repose sur le CAC et nous le maitrisons bien ; nous le sentons en quelque sorte.

Le premier top est à 282,72, le second juste au-dessus des 280.

Regardez la courbe relative de cet ETF comparé au CAC 40.

Par ailleurs la courbe de l’ETF a cassé les deux moyennes mobiles des 20 et 50. 

Notre hypothèse est que les banques européennes sont très vulnérables à la situation russe aussi bien sous l’angle des embargos/rétorsions que l’angle de la récession. Les banques euro comme d’habitude ont été très très imprudentes en Russie. Et pour très gros.

Selected-companies-with-large-Russia-exposure-one-day-share-price-performance-Mar-3_chartbuilder (2)

 Ce n’est pas un hasard si les banques allemandes font le forcing contre l’embargo.

 Les Banques Européennes très exposées aux marchés émergents

The risk is most acute for six European banks – BBVA, Erste Bank, HSBC, Santander, Standard Chartered, and UniCredit 

BRUNO BERTEZ Le Lundi  22 Avril 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

9 réponses »

  1. Pour visualiser, vous allez sur Boursier.com
    Vous pianotez le code indiqué ci dessus;
    Vous choisissez l’onglet graphique;
    Vous constatez le premier top , puis le second un peu plus bas.

    Puis en dessous vous choisissez de comparer au CAC 40
    ceci vous permet de mettre le doigt sur la divergence.

    Le CAC a fait un nouveau top, l’ETF n’a pas été capable d’en faire un.
    Nous choisissons le CAC 40 parce que notre méthode de travail repose sur le CAC et nous le maitrisons bien ; nous le sentons en quelque sorte.

  2. Zone euro : alerte rouge !

    Mardi 22 avril 2014:

    La deuxième guerre civile.

    Par Bernard Maris

    En 1992, François Mitterrand a ouvert une deuxième guerre de 30 ans en croyant par la monnaie unique arrimer l’Allemagne à l’Europe.

    L’Allemagne réalise sans le vouloir par l’économie ce qu’un chancelier fou avait déjà réalisé par la guerre : elle détruit à petit feu l’économie française. Certes, elle n’est pas responsable de cette situation, au contraire ; elle n’est jamais intervenue dans la politique intérieure de la France, elle a tendu la main aux Français du temps de Balladur pour réaliser un début d’unité fiscale et budgétaire (qui lui fut refusée).

    C’est François Mitterrand qui à deux reprises a voulu arrimer la politique monétaire de la France à celle de l’Allemagne, détruisant une industrie française qui n’allait pas bien fort : en 1983 d’abord, avec le tournant de la rigueur et la politique du « franc fort », en 1989 ensuite, en paniquant après la réunification Allemande, et en avalisant celle-ci au prix d’une monnaie unique et d’un fonctionnement de la BCE calqué sur celui de la Bundesbank.

    Plus de vingt ans de guerre économique ont passé, et l’industrie Allemande a laminé les industries italienne et surtout française. Aujourd’hui la guerre est terminée et gagnée. La part des exportations de l’Allemagne en zone euro représente 10% du total. Le reste est hors zone euro, aux Etats-Unis et en Asie. L’Allemagne n’a plus besoin de la zone euro. Au contraire : la zone euro commence à lui coûter cher, à travers les plans de soutien à la Grèce, au Portugal, et à l’Espagne, à tel point qu’elle songe elle aussi à quitter l’euro.

    Il est bien évident que ni la Grèce, ni le Portugal, ni l’Espagne, ni même la France et l’Italie ne pourront jamais rembourser leur dette avec une croissance atone et une industrie dévastée. La zone euro éclatera donc à la prochaine grave crise de spéculation contre l’un des cinq pays précités.

    La Chine et les Etats-Unis contemplent avec ravissement cette deuxième guerre civile interminable, et se préparent (pour les Etats-Unis une deuxième fois) à tirer les marrons du feu. La Chine et les Etats-Unis pratiquent une politique monétaire astucieuse et laxiste. On pourrait ajouter à la liste des pays pratiquant une politique monétaire intelligente la Corée du Sud, et aujourd’hui le Japon. La Grande-Bretagne, elle, prépare tout simplement un référendum pour sortir de l’Europe.

    On a le choix : sortir de l’euro ou mourir à petit feu. Sinon, le dilemme pour les pays de la zone euro est assez simple : sortir de façon coordonnée et en douceur, ou attendre le tsunami financier.

    Une sortie coopérative et en douceur aurait le mérite de préserver un peu de construction européenne, un tsunami sera l’équivalent du Traité de Versailles, les perdants étant cette fois les pays du Sud. Et au-delà des pays du Sud, toute l’Europe.

    La sortie douce et coordonnée est assez simple, et a été déjà envisagée par nombre d’économistes. Il s’agit tout simplement de revenir à une monnaie commune, servant de référentiel aux différentes monnaies nationales. Cette monnaie commune, définie par un « panier de monnaies » nationales, atténue les spéculations contre les monnaies nationales.

    C’est un retour au SME (Système monétaire européen) ? Oui. Des marges de fluctuations autour de la monnaie commune. Une stabilisation de la spéculation par des limitations des mouvements de capitaux, stabilisation qui pourrait être accrue par une taxe type Tobin sur ces mêmes mouvements de capitaux.

    Mais le SME a échoué direz vous… Oui, parce que le SME ne s’était pas donné les moyens de lutter contre la spéculation, et n’avait pas adopté une « Chambre de compensation » comme la souhaitait Keynes dans son projet pour Bretton Woods (abandonné au profit du projet américain).

    Le meilleur moyen de rendre l’Europe odieuse, détestable pour longtemps, de faire le lit des nationalismes les plus étroits, est de poursuivre cette politique imbécile de monnaie unique associée à une « concurrence libre et non faussée » qui fait se pâmer de joie ceux qui en profitent, Chinois, Américains et autres BRICs.

    Bien évidemment la mainmise du politique sur la monnaie ne suffit pas à faire une économie puissante : la recherche, l’éducation, la solidarité sont certainement aussi importantes. Mais laisser les « marchés » gouverner les pays est tout simplement une honteuse lâcheté.

    (A suivre)

    Bernard Maris.

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/04/20/sortie-de-leuro-bernard-maris-vire-sa-cuti-3/

  3. Je découvre ce texte de Bernard Maris. Je suppose que B. Bertez doit boire du petit lait puisque les idées que développe Bernard Maris sont exactement celles qu’il tente de populariser depuis de nombreux mois. Tout se passe en effet comme Lupus ne cesse de l’expliquer. Nous sommes en train de réaliser et de subir ce qui s’est passé dans les années 30 puis en 39/44, c-à-d l’alignement sur l’Allemagne. Le fait que cette fois les choses se passent pacifiquement ne change rien au résultat. La création d’une Mittel Europa sous l’hégémonie allemande s’inscrit dans le fil historique de sinistre mémoire. En lisant ce texte je me demande si Bernard Maris n’est pas un pseudo de Bruno Bertez…

  4. « extrait de la révolution européenne 1941-1942 F Delaisi » Sa première partie est intéressante car elle décrit dans une écriture compréhensible la crise US de 1929 puis celle de l’Europe.

    En octobre 1930 la plus grosse banque d’affaires de Vienne, la Kredit Anstalt, qui contrôlait 75% de l’industrie Autrichienne absorbe le Crédit Foncier (Boden Kredit Anstalt) et paye ses échéances avec l’argent de ses déposants. Elle comptait sur le résultat de la prochaine récolte pour les rembourser.
    Cependant en Amérique, la lutte des « cafistes » contre le Farm Board continuait à faire baisser les cours du blé jusqu’à leurs effondrements.

    Le 11 mai 1931, le bruit se répandit dans Vienne que le Kredit Anstalt avait perdu beaucoup d’argents. Aussitôt se fut la ruée des clients aux guichets pour retirer leurs argents cette banque contrôlait en outre les 3/4 de l’industrie du pays, le gouvernement autrichien se porta au secours de la banque avec l’aide des autres banques autrichienne.

    Il ne restait plus qu’à obtenir des délais des créanciers étrangers particulièrement de la FRANCE.

    Mais M. Tardieu jugea le moment propice pour exiger une renonciation définitive de l’Autriche à l’union douanière avec l’Allemagne (Anschluss). Pendant que les diplomates discutaient, les clients continuaient à retirer leurs dépôts.

    Le 23 Mai 1931, la Kredit Anstalt fit faillite entraînant dans sa ruine l’état Autrichien. Ainsi commença l’écroulement du château de cartes construit par la finance internationale sur le fonds mouvant des dépôts à court terme.

    Le 12 juin 1933, le roi Georges V ouvrit à Londres la fameuse Conférence Monétaire Internationale : 66 états y étaient représentés et ce grand concile œcuménique devait rétablir dans sa pureté le culte de l’or.

    Trois ans après l’échec de la conférence de Londres l’orgueilleux bloc d’or avait disparu ! c’était l’époque de l’impression des bons d’or sans or (tient ça me rappel quelques choses).

    En 1936 le Franc or ne valait plus que 44 milligrammes, en 1937 38 milligrammes, en 1938 24 milligrammes.
    Du Franc Bonaparte à 322 milligrammes, en 1938 il était tombé à 24 milligrammes.

    En 1937 avec 100 grammes d’or, un trust international pouvait se procurer :
    – 4 semaines de travail d’un ouvrier américain;
    – 20 semaines de travail d’un ouvrier français
    – 23 semaines de travail d’un ouvrier italien
    – 37 semaines de travail d’un ouvrier japonais

    Comme quoi on a rien retenue sauf qu’il va être difficile de relancer une nouvelle guerre mondiale avec le feu nucléaire….

  5. Retour sur le suicide du maintien de l’euro.

    Nous vous conseillons de lire et relire le texte de Bernard Maris que nous avons reproduit et que vous retrouverez en lien.

    Il explique que l’arrimage monétaire, la monnaie unique et la politique de la BCE calquée sur celle de la Bundesbank ont tué les industries françaises et italiennes. La guerre est terminée car, à la faveur de sa victoire en Europe, l’Allemagne peut maintenant se passer de l’Europe, elle se réoriente vers la Grande Exportation.

    Première remarque, ce n’est pas pour cela que l’Allemagne est en position de force: elle a des créances considérables sur l’Europe et ne veut pas les perdre; C’est le passé ainsi cristallisé et c’est sa faiblesse, en particulier bancaire.

    Seconde remarque, l’Europe est le cache-sexe de l’Allemagne, le string de son impudeur, elle peut grâce à l’Europe mener une politique mercantiliste, sans être trop critiquée et attaquée. Elle est utile dans le dispositif global Américain car elle affaiblit géopolitiquement la France cet empêcheur traditionnel de « baiser » le monde en rond. L’optimum Allemand est un sous optimum partiel Américain.

    Troisième remarque, l’Allemagne est compétitive mondialement parce qu’elle étale déjà une partie de ses coûts fixes sur ses vassaux Européens. Les pourcentages d’export en regard des exports totaux induisent en erreur, car la compétitivité se joue à la marge, tout comme les cash-flow et les marges bénéficiaires. C’est la même chose avec la Suisse, le surproduit de la rente bancaire irrigue toute l’économie, bien au-delà de sa part dans le GDP.

    L’exemple des crises monétaires passées et en particulier celui de la crise de 1992 montre que la dislocation monétaire est gérable et que l’argument du tsunami est un argument de propagande. Voir les études des constitutionnalistes Allemands et celles de la Banque d’Angleterre. Sur un plan plus théorique et libéral, voir les travaux de J.J. Rosa. On ne justifie plus le maintien de la monnaie unique que par la terreur de sa disparition, c’est là qu’il faut se battre et c’est là qu’il faut travailler à démystifier. Il est évident que lorsque ce sera l’intérêt des pays de la zone Mark de sortir, alors la propagande va s’inverser, on montrera que l’opération est gérable. Et les économistes à la botte prêteront leur concours.

    Je doute que le Sud soit perdant. Tout dépendra des modalités et surtout des mesures d’accompagnement. Si des mesures fiscales adaptées sont prises, si des moratoires et restructurations de dettes sont mises en place, si les banques sont mises sous tutelle temporaire, alors l’avenir sera déblayé et les conditions de redressement seront réunies.
    Il est évident que si aucune mesure d’accompagnement n’est prise et que la sortie ou l’éclatement ne correspondent qu’à un objectif: pouvoir retrouver les délices des financements monétaires, alors il vaut mieux ne rien changer du tout.
    Retrouver la souveraineté monétaire ne doit pas équivaloir à retrouver le maîtrise de la planche à billets pour financer la consommation, les super bénéfices des ultra-riches et des kleptocrates. Une réforme en profondeur qui réoriente les ressources, réduit les inégalités, met le secteur financier à la portion congrue, interdit le clientélisme, réforme la Constitution et les lois électorales, etc s’impose.

    En fait la perte de souveraineté a dénaturé la démocratie et même le système politique. Nous sommes dans un système à deux vitesses, un système compradore. Sortir du carcan européen est un projet politique.
    Il faut être ambitieux et voir grand, je répète, il n’est de Vérité -et d’efficacité- que du tout.

    • Ajout.

      La mise en place d’un Grand Projet pour la France ne peut se faire en douceur. Cela est désolant, mais c’est ainsi. Il ne faut pas rêver d’un miracle qui changerait les Français d’une part et leur donnerait un personnel politique valable d’autre part. L’un est le reflet de l’autre ou plutôt, c’est la concrétisation, la cristallisation d’un système.

      La France, c’est plus que le grand vide, c’est l’espace occupé par des dysfonctionnants. Par l’anti-sélection.

      Les dysfonctionnants sont enracinés, et ils n’ont pas de concurrents car la France a fait en sorte de tuer la concurrence à tous les niveaux par son dirigisme, par son népotisme, par la victimisation généralisée. Par se culture et son mode de reproduction. L’angélisme qui consiste à flatter les Français, à leur dire qu’ils sont merveilleux, est criminel, il dissuade les prises de conscience. Il entretien la névrose sociale.

      Les choses ne se corrigent pas à la marge, d’où ma position qui est celle du Grand Projet.
      La tête du pays est occupée par des chefs de bande, par des gens dont les comparses, comme Morelle, peuvent dire à leur Chef : « Tu es un salaud, tu m’as lâché »…

  6. La baisse des banques européennes se poursuit, aggravation en Ukraine.

    L’ETF du secteur bancaire continue de reculer. On est 269,98 ce jour, on vient d’un plus haut de 282,72. On est revenu sur les trois moyennes mobiles des 20, 50 et 80 jours.

    Nous vous rappelons qu’en Juillet de 2012, au moment où Draghi a cédé et accepté de payer coûte que coûte, le même ETF était à 158. Il y avait eu quelques achats d’initiés en Juin ou on avait fait un petit galop venant de 155.

    Ce jour, ce sont es bancaires qui servent de locomotive à la baisse du CAC 40.

    Les Ukrainiens mettent le maximum d’huile sur le feu, ils veulent entraîner les Atlantistes d’abord à plus de sanctions et ensuite à la guerre.

    Voici ce que vient de déclarer : Zbigniew Brzezinski « Je crains que les événements en Ukraine ne s’emballent et deviennent hors de contrôle… nous tombons dans une crise qui est maintenant imprévisible ».

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