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Signaux d’une nouvelle dérive sur le marché immobilier américain

Signaux d’une nouvelle dérive sur le marché immobilier américain

Les résultats trimestriels des principales banques montrent que les prêts et demandes hypothécaires sont au plus bas depuis la crise de 2007.

Indeed, they point out that house prices since 2011 have risen just as during the 2004-2006 period.

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While cash-out refinancing volume due to rising housing prices has declined from the previous run-up in house prices.

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A similar chart I posted a few weeks ago shows a more detailed account of the change. Wage growth, real income and mortgage purchase applications have also fallen despite the rise in house prices. In other words, a housing hangover.

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Source&Thanks: http://confoundedinterest.wordpress.com/2014/05/05/why-housing-wont-save-the-u-s-economy-borrowers-devastated-after-housing-bubble-burst/

L’immobilier américain connaît un coup d’arrêt assez brutal qui n’est pas (seulement) imputable aux mauvaises conditions météorologiques et qu’il convient absolument de faire attention à ce segment de l’économie. En disséquant les résultats des banques américaines du premier trimestre 2014, on constate que les prêts hypothécaires et des demandes hypothécaires sont au plus bas depuis la crise de 2007. Si la tendance devait se confirmer, elle pourrait sensiblement impacter la vigueur de la reprise économique aux Etats-Unis.

The point is that housing is still contributing to the economy, but it’s base is much lower than during the housing bubble years.

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Housing construction? It too took a beating after the housing/credit bubble. It is growing again, but remains far below the bubble peak.

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Wells Fargo

Wells Fargo est le plus grand prêteur hypothécaire des Etats-Unis (la banque contrôle environ un tiers du marché américain des prêts hypothécaire) et a vu ses profits grimper de 14% au premier trimestre 2014, alors que la banque a continué d’éponger ses pertes sur prêts. Si le bénéfice est largement supérieur à celui prévu par le consensus, il faut cependant noter deux faits importants:

1. La hausse des taux hypothécaires aux États-Unis durant la dernière partie de l’année dernière a continué d’affecter de façon négative les activités de Wells Fargo dans le secteur des prêts hypothécaires.

2. Wells Fargo a financé pour 36 milliards de dollars d’hypothèques durant le premier trimestre, en forte baisse par rapport aux 109 millions de dollar de prêts hypothécaires consentis lors de la même période il y a un an.

Citibank

Citigroup a annoncé une légère amélioration de sa performance au premier trimestre. Citigroup a affiché un bénéfice ajusté de 4,1 milliards de dollar au premier trimestre, en hausse de 2,5% par rapport au profit de 4 milliards de dollar dévoilé au même moment l’an dernier. La performance de Citigroup a été gonflée par celle de sa filiale Citi Holdings, qui se départit d’actifs tels des prêts hypothécaires amochés par la crise financière.

Dans ses activités principales, regroupées au sein de sa division Citicorp, le bénéfice net a reculé de 8%, tandis que son produit net bancaire a diminué de 5% en raison d’une baisse de ses recettes dans le trading obligataire et dans le crédit immobilier.

En terme de prêts hypothécaires, la tendance baissière amorcée au deuxième trimestre 2007 et plus récemment au quatrième trimestre 2013 se confirme largement puisque le niveau des prêts a baissé de plus de 70% depuis un an seulement!

JP Morgan Chase

JP Morgan Chase a publié un bénéfice trimestriel en forte baisse de 19% sur un an et nettement inférieur aux attentes, lié au recul de ses activités sur les marchés, dans un contexte marqué par les inquiétudes sur la vigueur de la reprise économique et le débat sur l’évolution de la politique monétaire américaine.  Le numéro un du secteur bancaire aux Etats-Unis a réalisé sur les trois premiers mois de l’année un bénéfice net de 5,27 milliards de dollars, soit 1,28 dollar par action, contre 6,53 milliards (1,59 dollar/action) sur la période correspondante l’an dernier.

Sur la partie qui nous intéresse, Le produit net bancaire des activités de crédit hypothécaire de la banque est tombé à 114 millions de dollars au premier trimestre, en baisse de 559 millions par rapport à la même période de l’an dernier.

Enfin, les émissions de prêts immobilier ont chuté de 68% à 17 milliards sur un an et 27% par rapport au quatrième trimestre.

Il conviendra donc ces prochaines semaines de surveiller au plus près ce baromètre de l’économie américaine, dont l’impact sur l’investissement et la consommation aux États-Unis peut générer une amélioration de la croissance économique américaine mais aussi de la croissance mondiale.

Un retour à la «normale» devrait pousser la confiance des investisseurs envers les actifs risqués. Historiquement, les prix des logements influencent grandement la confiance des consommateurs américains et par conséquent leurs dépenses, qui pilotent la croissance du PIB. Tout inversement de tendance pourrait cependant retarder quelque peu cette reprise.

John-F. Plassard Mirabaud Securities LLP/ AGEFI SUISSE 5/5/2014

http://agefi.com/marches-produits/detail/artikel/les-resultats-trimestriels-des-principales-banques-montrent-que-les-prets-et-demandes-hypothecaires-sont-au-plus-bas-depuis-la-crise-de-2007_373542.html?issueUID=579&pageUID=17326&cHash=a15612e429b6f090efd39aa27335f36d

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