Brèves de Trottoirs

L’Edito spécial du Mardi 3 Juin 2014: Alors ! C’est fini? La Bourse ne vous intéresse plus ? Par Bruno Bertez (1ère Partie)

L’Edito spécial du Mardi 3 Juin 2014: Alors ! C’est fini? La Bourse ne vous intéresse plus ? Par Bruno Bertez (1ère Partie)

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C’est en ces termes que nous avons été cueilli, apostrophé, par le patron d’un organisme qui gère des fonds de retraites en Suisse. Il nous avait convié à faire  une petite intervention pour ses cadres et ses principaux clients sur le thème de la situation des marchés financiers face à la montée des risques. Il s’étonnait que nos derniers articles parlent de tout, sauf des marchés financiers. Piqués au vif, nous avons répliqué que nous ne faisions que cela, réfléchir sur les Bourses, et tenter de mettre un peu d’ordre dans le grand désordre actuel où tout monte. Et que, justement, tout au long de ces dernières semaines, nous n’avions fait que cela, analyser la montée des risques. En particulier, la montée des risques géopolitiques et sociaux. 

A y regarder de plus près, ce que nous avons fait, notre interlocuteur avait raison, il y a longtemps que nous n’avons, comme l’on dit, pas fait de Bourse. Nous avons traité de ce que nous considérons comme déterminant parmi les paramètres qui gouvernent l’évolution de la chose financière, mais nous n’avons pas fait de synthèse pratique, comme nous en livrons de temps à autre. 

Nous allons donc nous y atteler et en préparer une, il est grand temps.

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 Il est grand temps car beaucoup de choses fondamentales ont évolué, mais il n’ y a pas urgence, car le comportement des marchés est resté conforme à ce que nous attendions. Ordonné, marginalement haussier. Les indices des marchés d’actions battent de petits records, les taux, alors que tout le monde croyait à la hausse sont plutôt en baisse. La seule chose étonnante, c’est l’absence de volatilité.

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Un mot sur la volatilité. Il est évident que ce n’est pas une vraie mesure du risque, c’est une mesure du risque à usage de la communauté financière, cela n’a rien à voir avec ce que l’on appelle vulgairement l’incertitude. Financièrement, la « Vol », le risque, varie dans d’étroites limites malgré ce que l’on peut appeler les événements. 

Notre interprétation est que, précisément, en termes financiers, il n’ y a pas de risque, il y a moins de risque, au contraire. Pourquoi? Parce que les risques qu’il y a, sont ailleurs, hors du champ des marchés, ils sont en Russie, en Ukraine, en Chine, et, justement, la montée des risques dans ces pays provoque des mouvements de capitaux, des achats de recherche de sécurité qui… font baisser le risque, qui font chuter le prix du risque dans ces pays refuges. 

Nous expliquons de cette façon les comportement des bonds dans les pays occidentaux. Il s’ y ajoute la campagne d’intoxication à laquelle se livrent les pseudos intellectuels des marchés sur la question du niveau des taux d’intérêt naturels. Et puis, cette autre campagne à laquelle collabore le plus grand acheteur de bonds du monde, Pimco, lequel  popularise l’idée de taux durablement bas, très bas, en raison des perspectives de croissance globale faible. 

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Nous avons insisté lors de notre dernière synthèse pour répéter que les actifs financiers, pour nous, dans notre cadre analytique, ne faisaient pas bulle. Nous prenions ainsi le contre-pied de beaucoup de gens respectables, fondamentalistes comme nous, qui, eux, croyaient dur comme fer à la surévaluation généralisée, et donc incitaient pour la énième fois à la prudence. Nous sommes obligés d’insister et de nous répéter car notre position est paradoxale et elle est donc difficile à suivre, voire à mémoriser. 

Là où les autres observateurs sensés disent : les actifs financiers sont surévalués, nous disons non, tant que la politique monétaire gonfle le volume mondial de monnaie disponible et tant que cette monnaie tourne, les assets ne sont pas en bulle ; ce qui est en bulle, c’est ce contre quoi on échange les assets, c’est à dire la monnaie. C’est le cash qui fait bulle. Et c’est fait exprès. C’est voulu. Ce n’est pas un hasard si on «  printe digitalement », malgré le « Taper » de la Fed, environ 70 à 75 milliards de dollars par mois dans le monde global. Nous soutenons d’ailleurs que ce qui fait la hausse des assets globaux et ce qui maintient le système en lévitation , c’est moins la Fed que la Bank of Japan. Ainsi, par exemple, c’est  l’argent japonais qui comprime les spreads des fonds d’Etat en Europe et donne l’apparence que cela va mieux. Et puis il y a l’argent qui sort des émergents et des pays à risque, comme la Chine ou la Russie, pour aller « en sécurité » inonder le monde occidental, tout cela cela fait des sous! Et cela fait baisser les taux, et cela alimente la chaîne du bonheur.

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Voilà notre thèse. Les actifs financiers, présenté autrement, voient leur prix, exprimé en monnaie, se gonfler parce que la monnaie en fait, dans sa fonction d’échange financier, se dévalorise. Et elle se déprécie comme tout ce qui est surabondant sur un marché. C’est une loi de base de l’économie, éternelle. On est tellement habitué au fétichisme monétaire qu’on n’arrive pas à inverser facilement l’équation et à considérer qu’un prix cela se lit dans les deux sens, on peut exprimer le S&P  en dollars ou le dollar en fraction de S&P. Et si on réussit à faire cette gymnastique intellectuelle, alors on admet, comme nous le faisons, que le S&P, il est ce qu’il est,  et qu’il faut de plus en plus de dollars pour en acheter. Ce qui est la preuve qu’en regard des actifs financiers, le dollar perd de son pouvoir d’achat. Et c’est normal, logique. En effet, on crée beaucoup de monnaie, cette monnaie circule vite dans la sphère financière (risk-on oblige) donc beaucoup de monnaie non-rare face à des assets plus rares, cela fait monter le prix des assets exprimés en monnaie, c’est à dire que c’est la monnaie qui perd de son pouvoir d’achat financier.

 Le sens commun n’arrive pas à se pénétrer de l’idée que la modernité, c’est cela : la création monétaire conçue pour se déverser sur les assets, sur les marchés d’actifs ; alors que, dans le vieux temps, la création monétaire se déversait sur les biens et services.  

Avant , la création de monnaie faisait monter les prix de ce sur quoi elle se déversait,  les marchandises et services entraînant à la hausse les salaires ; maintenant, elle fait monter ce sur quoi elle se déverse, les marchés financiers, et au lieu de faire monter les salaires, elle fait pression à la baisse sur eux car il  faut extraire du cash-flow et valider les hausses des cours de Bourse. Il faut « délivrer », « deliver », les anticipations contenues dans les cours de Bourse, comme dirait Greenspan.

 

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Le régime monétaire actuel est une machine à produire de la hausse boursière et les Cassandre qui ne cessent pronostiquer la Grande réconciliation, la Mean Reversion, se trompent. Ils n’ont pas intégré le nouveau système, ils sont sur un système ancien… qui leur coûte cher. Ils ont raté une innovation plus que financière, une innovation sociétale. C’est comme s’ils étaient restés au 19e siècle avant les découvertes de Say, de Rothbart, avant les  découvertes du marginalisme, avant la découverte de l’économie du désir et des perceptions, etc. Ils ont une ère de retard. Il y a belle lurette que plus personne ne raisonne en terme de valeur d’usage en économie, on raisonne à peine encore en  valeur d’échange. 

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Qui se préoccupe encore de l’utilité, à part les pauvres ? En revanche, tout le monde raisonne, même sans s’en apercevoir, en « valeur de désir ». La croissance économique, cela consiste à susciter les désirs. Un bien, un service, cela vaut ce que l’on accepte de payer pour l’avoir,  indépendamment de l’utilité concrète, réelle. D’où la publicité pour augmenter et renouveler sans cesse les désirs. On a franchi plusieurs étapes dans le monde de l’économie, mais les fondamentalistes de la finance en sont restés à la valeur d’échange, comme dans le vieux temps, avant que tout soit déconnecté, libéré. Évaluer l’attractivité des actions en capitalisant et en actualisant les cash-flows des 50 prochaines années, c’est chercher à estimer leur valeur d’usage. C’est aussi périmé. Ce qui compte, ce qui est  efficace, c’est de constater que le monde global nage dans l’argent qui ne rapporte rien et qu’en ne faisant pas comme les autres, on passe pour un idiot, un demeuré.

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La grande innovation réside en ceci : un asset financier n’est pas un « claim », un droit sur du réel, patrimoine, actif, machines, cash-flow ; non, dans le système actuel, un asset financier n’est qu’un « claim » sur… de la monnaie. Le seul champ qui est homogène, c’est le champ des actifs et il repose sur  les deux piliers que sont le cash et les Treasuries . 

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Toute l’innovation financière a été conçue pour que l’argent soit piégé dans les marchés, n’en sorte pas, soit condamné à tourner sans s’échapper. L’argent n’est pas censé partir à la recherche de sa contre-valeur réelle, il est conçu pour tourner. Tout ce que l’on peut faire avec un asset, c’est le vendre pour obtenir de la monnaie. Le seul garant des assets, c’est la monnaie, le cash, et même, en dernière analyse, ce que l’on appelle la base-money, celle que les banques peuvent aller chercher à la Banque Centrale en cas de « Run ».Vous vous étonnez que les banques, malgré la soi-disant reprise et sortie de crise, gardent des quantités considérables de monnaie en réserve auprès de la Banque Centrale, mais c’est précisément à cause de cela, c’est parce que, en cas de panique sur les marchés, elles savent qu’il y aura un « run », on vendra tout pour obtenir du cash,  et il faudra qu’elles le donnent cet argent, c’est leur assurance.

Le problème des banques, contrairement à ce que l’on vous raconte, ce ne sont pas les pertes, ou les insuffisances de capitaux propres, cela, c’est de la poudre aux yeux, le problème des banques, c’est le « run », qui, un jour, se fera sur les marchés. Le problème, c’est la disproportion entre la pyramide d’assets cotés sur les marches, les marketable securities, et la somme totale de base-money dans le monde global. Et le capital de confiance qui reste encore, s’il en reste, à l’égard des Banques Centrales. Mais, sous cet aspect, il reste le dernier ressort du FMI. Et c’est pour cela que l’on fait et refait du printing, que l’on gonfle les bilans des Banques  Centrales. Il faut que cela tourne et que jamais,  qui que ce soit,  aie  l’impression « qu’il n’y en aura pas assez pour tout le monde », car ce jour-là, tout le monde fera la même chose, voudra fuir les marchés et les éléphants chercheront à sortir par les trous de souris. 

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Etant « contrarian », nous sommes certains que nous ne sommes pas en train de sortir de la crise, mais en train de préparer, de construire, et même de bétonner, la suivante. Nous préparons le prochain moment Minsky, cela se voit, cela donne à voir dans la dégradation exponentielle de la qualité des émetteurs. Les pratiques sont bien plus dégradées qu’elles ne l’étaient en 2008. 

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Les politiques monétaires ne sont efficaces que par le biais du gonflement des endettements. La solvabilité fondamentale -les Cassandre ont raison sur ce point- ne s’améliore pas, les revenus et cash-flows sont insuffisants, les déséquilibres qui ont provoqué la crise de 2008 s’aggravent au lieu de se réduire. Un tour de piste de petite embellie économique est possible car il y a eu dégonflement relatif des ratios de dettes, en particulier des ménages américains, et donc il y a place pour ré-atteindre des sommets vers les 220% des revenus.On est autour de 180%. Mais les dettes se sont déplacées et les fragilités sont ailleurs, en particulier du côté des entreprises fragiles, spéculatives, celles qui ont recours au crédit high yield. Elles sont du côté des émergents, où les systèmes bancaires et le crédit sont hypertrophiés.  Elles sont du côté du Japon qui se dévoue pour tuer sa monnaie et soutenir l’édifice mondial sans bien profiter lui-même de ses audaces.

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BRUNO BERTEZ Le Mardi 3 Juin 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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SUR LE FRONT: REVUE DE PRESSE ( Source et Remerciements à Maître Confucius)

COLLAPSE UPDATE:

USA versus BNP, enjeu politique

http://www.youtube.com/watch?v=xVKlXoi_6kc

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20140531trib000832735/la-justice-americaine-resserre-l-etau-sur-bnp-paribas.html

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20140601trib000832787/etats-unis-quel-serait-le-cout-d-une-perte-de-licence-pour-bnp-paribas.html

http://www.lesechos.fr/journal20140602/lec2_finance_et_marches/0203534456340-pourquoi-le-dossier-bnp-paribas-devient-un-enjeu-transatlantique-majeur-1008394.php

http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/30/les-etats-unis-contre-bnp-silence-politique-france-252565

http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/infos-conseils-valeurs/infos/profil-bas-du-gouvernement-francais-sur-le-dossier-bnp-usa-976783.php

http://www.atlantico.fr/decryptage/barack-obama-veut-punir-bnp-paribas-et-en-france-on-va-laisser-faire-1594145.html

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20140603trib000833107/bnp-l-amende-de-10-milliards-de-dollars-serait-une-decision-injuste-et-unilaterale-fabius.html

FRANCE:…gel des prestations invalidité/accident du travail

http://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/0203534425720-invalidite-accidents-du-travail-le-gel-des-prestations-fustige-dans-la-majorite-1008057.php 

FRANCE:….nouvelle ponction sur le budget de l’ancien 1% logement… http://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/0203534723344-les-fonds-daction-logement-a-nouveau-dans-le-viseur-de-letat-1008196.php

Défaillances d’entreprises

http://www.youtube.com/watch?v=BaNlHJvFF1U

JUSTICE:…lenteur résulte de manque de moyens…80% de viols déqualifiés de crimes en délits

http://www.atlantico.fr/pepites/christiane-taubira-admet-que-lenteur-justice-est-due-manque-moyens-1594130.html

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1209153-80-des-viols-sont-dequalifies-en-delit-le-viol-c-est-un-crime-il-faut-changer-la-loi.html

FRANCE:…Hollande veut améliorer la gestion de la Défense (mais sans argent)…manif des retraités…employés de banques stressés

http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/francois-hollande-parle-d-ameliorer-la-gestion-de-la-defense-938854

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20140602trib000832935/coupe-du-budget-de-la-defense-vers-la-fin-du-suspense-.html

http://www.atlantico.fr/decryptage/qui-sont-retraites-qui-ont-plus-souffert-crise-et-sont-vraiment-categorie-plus-plaindre-vincent-touze-1595728.html

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20140602trib000832983/les-employes-des-banques-sont-de-plus-en-plus-stresses-par-leur-travail.html

FRANCE:.. choc de complexité des normes du travail

http://www.lesechos.fr/economie-france/social/0203535928694-halte-au-choc-de-complexite-pour-les-entreprises-1008553.php

EUROPE:…1 européen sur 4 est pauvre

http://www.levif.be/info/actualite/international/pres-d-un-europeen-sur-quatre-est-pauvre/article-4000645415248.htm

ESPAGNE:…explosion du chômage de longue durée…troika accelerates demolition of spain’s economy…promesse de baisse de l’IS…condamnation de banquiers sans incarcération

http://rt.com/news/162640-spain-unemployment-rate-increase-report/

http://www.testosteronepit.com/home/2014/5/31/wreckonomics-troika-accelerates-demolition-of-spains-economy.html

http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203533949427-lespagne-prevoit-de-reduire-de-63-milliards-deuros-les-impots-1007984.php

http://www.lesechos.fr/journal20140602/lec2_finance_et_marches/0203534398145-premieres-condamnations-de-banquiers-espagnols-apres-la-crise-financiere-1008396.php

http://www.youtube.com/watch?v=leyf0Icm40U

ITALIE:. Alitalia supprime 2500 postes

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6N0OK1N520140603

GRECE:..Vers un 3e plan d’aide

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140601trib000832776/un-troisieme-plan-d-aide-pour-la-grece-.html

SUEDE:…réflexion sur l’endettement immobilier au delà de l’espérance de vie de l’emprunteur soit 140 ans en moyenne

http://www.latribune.fr/vos-finances/immobilier/20140530trib000832702/immobilier-les-suedois-vont-ils-continuer-a-s-endetter-aussi-longtemps-.html

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130912trib000784762/140-ans-c-est-la-duree-moyenne-de-remboursement-d-un-pret-immobilier-en-suede.html

USA:…crash 2015/2016?…velocity of money falls

http://resistanceauthentique.wordpress.com/2014/06/01/sublime-james-rickards-la-catastrophe-pourrait-venir-plus-vite-quon-ne-le-pense-article-en-cours-de-redaction/

http://theeconomiccollapseblog.com/archives/the-velocity-of-money-in-the-u-s-falls-to-an-all-time-record-low

USA:…middle class. Global chart of youth unemployment

http://www.zerohedge.com/news/2014-05-28/middle-class-will-die-within-30-years-leaving-wealthy-elite-sprawling-proletariat

http://www.zerohedge.com/news/2014-05-28/chart-day-global-youth-unemployment

USA:…coca cola au robinet de 160 000 foyers du Texas

http://www.lecourrierdesechos.fr/index.php/sciences-tech/texas-du-coca-cola-directement-au-robinet/#.U4uJ_xB_vT8

USA:…révision de la croissance du PIB 1er T (confirmant Olivier Delamarche)

http://communautes.agefi.fr/conjoncture-americaine/revision-de-la-croissance-du-pib-americain-au-premier-trimes#xtor%3DEPR-133

USA:…économie morte…chute du dollar…achat d’or par la Chine…BRICS lance leur propre banque…710 000 milliards dérivés

http://news360x.fr/leconomie-americaine-nest-pas-en-train-mourir-deja-morte/

http://www.wnd.com/2014/06/obama-set-to-kill-economy-with-1-simple-move/

http://www.youtube.com/watch?v=DHpCiygY2GU

http://www.zerohedge.com/news/2014-06-01/obama-administration-prepares-unleash-weapons-mass-wealth-effect-destruction-russia

http://www.brujitafr.fr/article-usa-cauchemar-americain-80-de-la-population-des-etats-unis-est-pauvre-ou-en-passe-de-le-deveni-123804874.html

http://theeconomiccollapseblog.com/archives/americas-insatiable-demand-for-more-expensive-cars-larger-homes-and-bigger-debts

http://inserbia.info/today/2014/05/rickards-afraid-of-usd-devaluation-china-is-buying-gold-for-3-trillion-dollars/

http://www.wantchinatimes.com/news-subclass-cnt.aspx?id=20140602000001&cid=1203

http://www.themoscowtimes.com/business/article/brics-countries-gearing-up-to-launch-100bln-multilateral-bank/501191.html

http://www.lecontrarien.com/derives-otc-activite-sur-le-marche-dans-la-seconde-moitie-de-2013-03-06-2014-economie

CHINE:…marché immobilier flanche

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0203535254495-cette-nuit-en-asie-le-marche-immobilier-chinois-flanche-1008467.php

MAROC:…caisse des retraites dans le rouge (= appel aux marchés financiers pour s’endetter?)

http://economie.jeuneafrique.com/regions/maghreb-a-moyen-orient/22234-la-caisse-marocaine-des-retraites-dans-le-rouge.html

14 réponses »

    • Ce système demande secours à des populations pour renflouer les banques comme en 2008
      alors ça produit forcément…. des pauvres,mais pas des idiots
      Tant que la géométrie variable sera la constante :pas de solution
      Si Les Banquiers Suisses s’interressent au blog à Lupus ,c’est qu’ils sont intelligents
      c’est assez rare pour être salué

      • Pour que des transactions soient garanties:je pense que seul physiquement
        le DIAMANT est utilisé :-))

  1. Merci pour cette analyse exceptionnelle, sans doute la meilleure que j’ai pu lire sur l’état actuel de décorrélation des marchés.
    Et maintenant que l’on a dit tout cela, auriez-vous une idée de la réponse à la seule question qui m’obsède : quand est-ce que le manège enchanté va s’arrêter ?
    Je me doute que vous n’avez pas forcément une boule de cristal ou un Palantir sous la main. Néanmoins, est-ce que ce serait plutôt :
    a) A tout moment.
    b) A la fin du « taper » de la Fed.
    c) Dès que le Japon ralentira le suicide de sa monnaie.
    d) Au premier cygne noir financier ( parce que des cygnes noirs non financiers, nous en avons déjà connus pas mal sur cette année 2014).

    Merci pour vos lumières,

    Gilles

    • Merci de votre intérêt
      Grâce à votre remarque, uns suite est prête pour ces prochains jours.
      Il ne faut pas embouteiller le service !

  2. OUCHT cela valait le coup d’attendre !
    je ne sais par quel processus magique vous arrivez à relier toutes ces données et tendances pour en faire quelque chose de cohérent, merci vraiment pour ce brillant éclairage
    le système est quand même bien fait, et le peuple bien docile, tout le monde a bien été éduqué
    la modernité n’est pas très glorieuse

  3. Depuis des années je suis autant que je peux les articles de monsieur Bruno Bertez et achetait l’Agefi pour pouvoir le lire
    Il exprime clairement, et analyse intelligemment ce que j’observe et ressens aussi.
    un grand merci pour  » l’audace « d’être très intelligent et de le faire savoir.

  4. Beotien ou C’EST PAS CQFD ?

    De la raison au tort et vice et versa ?

    J’étais « ignorant et confiant » ?

    Pis j’ai écouté Philippe Béchade et Olivier Delamarche ?

    HORREUR ET PUTRÉFACTION me suis-je dit (bien pour dire si j’étais troublé hein ?)

    J’ai dégagé mes positions, me sentant bien plus intelligent et rassuré,
    après ce geste salvateur.

    OUFFFFF !

    Puis le temps a passé et à force d’avoir raison, ben je me suis rendu compte
    que j’avais perdu pas mal de pognon ?

    Putréfaction et horreur (mais en minuscule cette fois) ? POUFFFFF !

    C’est là que j’ai compris qu’avoir raison pouvait parfois être drôlement couteux ?

    Depuis ? ben j’ai ré-embarqué dans le « ouagon » (salut à mes amis belges)
    de ceux qui ont tort. ET J’AI REGAGNÉ PAS MAL DE FRIC !

    Certes, je perdrais à terme ? Olivier et Philippe le disent et le répètent.

    J’ai donc tort ? Mais enfin, je fais avec !

    Et en attendant que le crique me croque? Ben j’attrape ce que je peux .
    ET VOGUE LA GALÈRE !

    Pfiouuuuuuuuuuuu !

    C’était le « compte des mille et une thunes ! » du petit épicier glouton

    ARGHHHHHHHHHHHHHHHH !!!

  5. La 1ère partie (celle sur la philosophie du capitalisme contemporain) est un véritable chef-d’oeuvre!

    Merci!

  6. Note 1 . Ceci est un complément à l’article ci. dessus et s’y rattache.

    L’article ci dessus est une locomotive à laquelle nous nous réservons la possibilité d’accrocher de nouveaux wagons.

    NNous vous recommandons par ailleurs de relire le texte dans lequel nous expliquons que la politique des banques centrales se donne pour mission soi-disant d’aider Main-Street, l’économie réelle, alors qu’elle en fait conçue pour aider Wall Street, c’est à dire le marchés.

    Ceci est cohérent avec notre analyse de la Crise qui dit que la crise est un excès de poids de la masse des « marketables sécurities » (promesses) en regard de la monnaie disponible pour faire face a une tendance baissière, a un « run » sur les marchés. Ceci qui est imagé par une pyramide reposant sur une pointe, pyramide de promesses/ liabilities, comme on veut et selon le point de vue ou on se place. Le doute, l’incertitude sur la valeur des promesses/liabilities sont au centre de la problématique de la Crise.

    La pyramide repose sur une double fiction, ce qui met en évidence son lien avec ce que l’on appelle la confiance ou la crédibilité:
    1) La fiction que l’économie réelle est bien capable par sa croissance, ses cash flows, son surproduit, de permettre d’honorer les promesses et de valider les liabilities.
    2) la fiction que les prix des assets sont à leur niveau d’équilibre et que si on veut vendre, et obtenir du cash en contrepartie on peut le faire Bref c’est la fiction que les assets étant à leur prix, il y a assez de cash pour que tout le monde puisse en sortir. Il y en a assez pour tout le monde, autrement dit.
    Mais, cette pyramide est trop large en regard en regard de la quantité de monnaie de base et même, de la monnaie large. D’où l’absolue nécessité des QE afin d’injecter de la monnaie dans les dépôts des institutions non financière par le biais de la mécanique d’achats de titres à long terme, ce qui crée de la monnaie.
    En recevant de la monnaie en échange des titres qu’elles apportent aux QE, les institutions non financières ont un excès de cash qui rapporte zéro et elles rééquilibrent leur portefeuille en achetant des titres qui rapportent plus, c’est à dire des titres dits à risque. Ainsi elles font monter les prix des actions, des emprunts de société, des emprunts junk etc.
    L’unification du champ des assets financiers imposée par la Fed et crédibilisé par les théories en cours, fait que le champ des assets est homogène, on passe de l’un à l’autre.

    L’argent tourne dans un manège infernal, un moment sur les actions, un moment sur les bonds, quelque fois risk-on, quelquefois risk-off.
    On ne peut en sortir, mais on peut faire dégringoler la pyramide en chaine et ainsi décollatéraliser, désolvabiliser le Système en demandant la contrepartie des assets en cash.

    Donc il faut à la fois:
    1) entretenir le manège infernal,
    2) dire que les actions ne sont pas surévaluées,
    3) dire que les taux vont rester bas, c’est à dire que les bonds ne vont pas se déprécier,
    4) promettre sans relâche que la reprise économique est au coin de la rue, elle arrive…
    5) être prêt au moindre flottement à promettre que l’on réinjectera du cash : c’est le « put ». Essentiel dans le Système.

    Ce qui est déterminant et qu’il faut comprendre, c’est que tant que l’on reste dans cette Grande Expérience Monétaire, il n’y a pas d’issue. Certes on peut procéder à un Taper, c’est à dire essayer de ralentir tout en accélérant, mais on ne peut inverser. Car si on inverse, on force les institutions non financières à racheter le portefeuille d’assets à long terme de la Banque Centrale, à ravaler, on fait baisser leurs dépôts bancaires de ces institutions, et on fait baisser la masse monétaire, ce qui se transmet négativement à l’économie réelle.

    Michael Hudson est l’un des rares économistes avec Steve Keen à avoir bien compris, mais pas exactement au même niveau que celui où nous nous situons, il résume: « Les QE sont des hélicoptères qui déversent des dollars bills, des dollars, sur Wall Street, pas sur Main Street ».

    C’est juste, mais ils ne vont pas aussi loin que nous dans leur conclusions, ils ne vont pas jusqu’à renverser les équations et montrer que c’est la monnaie dite financière qui se dévalorise parce trop abondante ou en tirer la conclusion que nous sommes dans des Systèmes neufs ou il y a deux monnaies, la monnaie Main Street, stable, non inflatée et la monnaie Wall Street, surinflatée.

    Donc ils n’en tirent pas la conclusion qui est que: in fine, il y aura réunification de ces deux monnaies, re-fusion et que le sens de cette fusion n’est pas joué d’avance.

  7. Note numéro deux.

    Il est bien évident que pour démonter la mécanique, nous sommes obligés d’être abstraits , conceptuels et que par exemple lorsque nous disons qu’il n’ y a pas d’effet sur Main Street, cela est un passage à la limite.

    En effet une partie de l’argent qui se retrouve, par les QE dans les dépôts bancaires des institutions non financières, une partie de cet argent fuite, il va par exemple payer des bonus, des salaires etc, ce qui enrichit la classe kleptocratique en plus du gonflement de la valeur-papier de ses assets.

    Ce qui se traduit par des consommations particulières, ressortant d’un marché dit du gaspillage, le marché de la ploutonomy. C’est comme cela que vous payez aux USA un café dans certains endroits, le prix d’une heure de travail de l’employé de chez Mac Do. Ou une bouteille de vin 2 à 3000 dollars à quelque pas de Wall Street ou dans les Hamptons.
    La réalité est qu’il y a inflation forte, mais dans un marché que nous segmentons et que nous appelons le « marché de la ploutonomy », le sous marché des riches, lequel n’est évidemment pas celui ou les gens du CPI font leurs relevés de prix.

    Sur le marché des riches, il y inflation, car fuite de l’argent financier vers le haut du pavé de Main Street.

    Sur le marché des nouveaux pauvres, ex-classes moyennes, il n’y a pas d’inflation forte car ils descendent en gamme, ils vont chez Aldi ou Lidl!

    D’où le lien organique, mécanique entre la politique financière et les inégalités.

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