A Chaud!!!!!

Les Clefs pour Comprendre du Dimanche 29 Juin 2014: L’Actif, le passif, l’apparent et le caché: un exemple de de destruction, vos assurances!

Les Clefs pour Comprendre du Dimanche 29 Juin 2014: L’Actif, le passif, l’apparent et le caché: un exemple de de destruction, vos assurances!

Denis Kessler, le patron de SCOR, dit que les politiques des Banques centrales tuent le secteur des assurances.

Il était temps de le dire. On commence à voir, ici et là des fissures et des antagonismes dans le camp des kleptos. Comme le disait Mao, tout systèmes évolue à la fois en raison de ses contradictions internes et de ses contradictions externes, ici donc nous sommes dans les contradictions internes au camp klepto. On voit la même émergence de contradictions internes dans le camp des socio-démo, c’est intéressant.

(Boursier.com) — Le patron du réassureur Scor SE, Denis Kessler, est remonté contre la politique de taux très bas pratiquée par les banques centrales. Ces dernières « sont en train de ruiner le secteur de l’assurance », s’est-il insurgé au cours d’une récente conférence à Londres, rapportent le magazine spécialisé ‘Insurance Insider’ et le ‘Financial Times’ du jour.

Denis Kessler, un vétéran de la profession et un expert réputé au-delà du secteur de l’assurance, a ajouté que les assureurs étaient « la victime collatérale » des décisions des banques centrales, et que désormais « trop c’est trop! Mon message à M. Carney, M. Draghi and Mme Yellen est : s’il vous plaît, arrêtez de ruiner l’industrie de la réassurance » et de l’assurance.

Ces dernières années, la baisse des taux a rogné les revenus des produits obligataires, qui constituent une part très importante des portefeuilles des assureurs. Par ailleurs, par ces temps de crise économique, les assureurs ont du mal à imposer des hausses de leurs primes d’assurance.

D’autres patrons d’assureurs sont déjà montés au créneau ces derniers temps pour critiquer les taux bas et le renforcement de leurs obligations réglementaires, imposées dans le sillage de la crise des « subprimes » de 2007-2008. Le PDG de Scor, également administrateur de BNP Paribas, est cependant le premier à s’en prendre directement aux politiques ultra-accommodantes des banques centrales mondiales.

Ce que dit Kessler , il était temps qu’il le dise. C’est ce que nous répétons depuis que les placements sans risque ne rapportent plus rien. On tue ceux qui n’ont pas les moyens de supporter le risque au profit de ceux qui peuvent le supporter et sont subventionnés pour le faire. On tue les institutions de protection, de prévoyance, de retraite, l’épargne individuelle au profit des gens qui jouent, spéculent, au profit de la communauté spéculative mondiale. Dommage que Mélenchon n’ait rien compris, car voilà un constat qui ferait un beau cheval de bataille pour lui qui cherche à élargir son Front à de nouvelles couches sociales et à ratisser plus large.

Les politiques monétaires non conventionnelles ont des conséquences non prévues ou non voulues je ne sais pas, mais ce qui est sûr c’est qu’elles sont non-dites.

Mais là n’est pas notre propos, notre propos est fondamental : Nous voulons faire ressortir quelque chose de plus profond. A savoir que le Système c’est un « actif », ce que l’on voit, la production, la circulation des biens et services et un « passif ». Les deux sont inséparables. Le passif c’est l’origine des fonds, la masse des droits accumulés par des créances, des promesses, des prévisions/anticipations. Nous reviendrons un jour pour démontrer que les prévisions/anticipations constituent des promesses implicites et donc des passifs. Qu’ils suffisent de penser aux prévisions de croissance des bénéfices des entreprises, elles sont prises en compte dans les cours de Bourse, modifient le plus souvent en hausse la valeur des titres financiers, créent donc ici et maintenant une richesse. Les cours contiennent et escomptent les promesses et prévisions.

Un Système social, économique et financier c’est d’un côté un actif que l’on voit et un passif que l’on ne voit pas.

Nous soutenons que la crise de 2008/2009 est une crise des passifs, trop de dettes, trop de promesses que l’on ne peut tenir; donc crise de solvabilité. La valeur des actifs doit être dépréciée et ramenée au niveau ou les promesses peuvent être honorées.

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Bien entendu cette interprétation est inacceptable pour les Maîtres car si elle était publicisée, ce serait la fin de leur Pouvoir, lequel n’est qu’un pouvoir de tromper et de retarder les échéances.

Nous soutenons que les améliorations réelles actuelles, ne donnent qu’une image tronquée de la situation: les actifs du Système vont mieux, mais c’est au prix, nous insistons sur le « au prix de  » car c’est la base de notre pensée, il y a toujours un prix, donc au prix d’une dégradation considérable des passifs. Lesquels ne sont stabilisés que par les Printing/QE et par le transfert du risque sur les gouvernements c’est dire les peuples.

Ici le passif que nous évoquons, c’est la destruction en profondeur des institutions de retraite, de prévoyance, de protection sociale. L’actif du système s’alimente de la destruction en profondeur des éléments essentiels de ce système, voilà la généralité que nous voulons faire ressortir.

La portée de notre réflexion est plus vaste, nous y reviendrons: on détruit, pour préserver les usuriers, les profiteurs, les élites bidons, on détruit la morale sociale, on détruit les libertés, le fonctionnement spontané de nos économies, notre système éducatif, bref on détruit ce que j’appelle au sens large, notre capital social.

Il y a dans nos sociétés un capital considérable qui est « embedded », enfoui, accumulé et « ILS » le détruisent, autrement dit ils vendent nos bijoux de famille, ils pillent; ce faisant ils produisent du chaos futur, de la misère, mais …. il est évident que c’est leur Projet! C’est ce qu’ils veulent les Dark Ages!

BRUNO BERTEZ Le Dimanche 29 Juin 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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9 réponses »

  1. oui Axa fait beaucoup de credit conso et de plus en plus de credit immo

    Monsieur Kessler est de l’ancienne école et est honnête: il n’ a pas compris qu’il lui fallait maintenant placer son encaisse en levier 3 sur les OAT pour faire son rendement ahahaha
    (avec des swaps de volatilité et des cds?)

    ce hiatus intra klepto est le même qu’y s’est joué chez pimco dont vous aviez parlé

    je me demande comment va dorénavant faire le gros buffet qui a toujours joué avec succès l’ encaisse de ses assureurs au casino (sans vraiment que ses clients le sachent et avec l’assentiment des « régulateurs » du secteur FIRE, peut-etre la fed lui émettra t’elle des preferred bonds spéciaux mieux rémunérés spécialement pour lui, à l’instar de ce qu’il a fait chez GS en 2009 ahahahaha alors qu’il était impossible que GS dépose vu les QE qui étaient dans les cartons…)

  2. mais le plus grave c’est un truc qu’on apprend jeune même dans les universités les plus socialistes et dont on entend absolument pas parler alors que c’est le b aba:
    la trappe à liquidité

  3. Tous les fonds d’épargne sont massacrés, tous!

    Nous avons porté à votre connaissance les déclarations de Denis Kessler pour leur portée générale. Le cas des réassureurs ne nous intéresse pas en tant que tel. Prenez donc ce qu’il dit comme un exemple de ce qui est en train de se passer dans les profondeurs du système: La destruction du fond d’épargne.

    Kessler dit que les politiques des Banques centrales tuent les assureurs. Nous ajoutons, c’est insuffisant car les fonds de retraites et de prévoyance en général sont en cours de destruction. Et nous ajoutons que le fonds d’épargne privée des ménages est lui aussi en cours de destruction.

    Kessler ne tient pas compte de ce qui va se produire lorsque l’argent créé par les banques centrales (et actuellement oisif) va partir à la recherche de ses contrevaleurs-marchandises: l’inflation va accélérer, les taux vont monter sinon ce sera l’hyperinflation: Les investisseurs vont perdre donc en plus sur la valeur réelle de leur placements, plus sur la dépréciation de leur capital telle qu’elle ressortira sur les marchés en mark to market.
    Kessler ne s’intéresse qu’aux obligations, il dit qu’elles ne rapportent rien; mais c’est encore pire pour les actions au niveau actuel des valorisations.
    Au niveau actuel des actions, la rentabilité prévisionnelle d’un placement en actions à horizon de 7 ans est négative, à horizon de 10 ans elle est de 1,9% tout compris!
    Dans sa dernière intervention du 25 Juin, Shiller, le prix Nobel qui s’est spécialisé dans ces questions de valorisations explique que jamais sauf en 1929, 2000,2007 on n’a atteint des évaluations en termes de CAPE, c’est à dire de price-earning lissé, ajustés, aussi élevée. Dans l’histoire, chaque fois que l’on a atteint ce type de valorisation, les rentabilités de long terme ont été désastreuses. Ces niveaux ont été ensuite corrigés par des chutes exceptionnelles, à partir desquelles les rentabilités à long terme sont redevenues attrayantes. Ceux qui sont intervenus lors de ces baisses géantes se sont enrichis.

    Les conseils financiers du malheureux public, peu qualifiés, il faut le reconnaitre utilisent l’argument des taux d’intérêt présents pour justifier les valorisations. ils sont encore trop modestes, ils pourraient aller beaucoup plus loin car si rien ne rapporte rien, alors tout ce qui rapporte encore quelque chose peut valoir n’importe quel prix, tel est leur (absence ) de raisonnement.

    Hélas, c’est une imbécilité car justifier le prix actuel par les taux actuels n’a rien à voir avec un raisonnement d’investissement de long terme. L’investissement de long terme repose sur l’anticipation d’un flux de revenus de long terme et sur l’anticipation soit d’un remboursement (obligation) ou d’une revente (action) et ce qui est important ce n’est pas le présent, mais le futur:

    La justification des cours et des prix par le présent est une escroquerie. Elle explique les prix actuels par le fait qu’il n’y a plus de rendement disponible nulle part, mais elle ne constitue pas une motivation pour l’avenir. Un investissement actuel est intéressant sur la base de sa rentabilité prévisionnelle, et sur la base des conditions qui prévaudront dans le futur. Si les conditions changent la comparaison qui a fait acheter aujourd’hui devient caduque. il est évident pour tout le monde que les conditions actuelles ne dureront pas toujours! Ceux qui achètent maintenant se retrouveront avoir acheté trop cher, ce qui pénalisera la rentabilité à venir. Et en outre exposera à des pertes intercalaires ceux qui seront obligés de vendre.

    La destruction dont parle Kessler est tous azimuts. C’est un choix politique délibéré, mais Kessler ne se lance pas dans la politique, il ne prie que pour sa paroisse.

  4. bonjour Monsieur BERTHEZ

    Je viens de prendre connaissance de votre article. d’autres me viennent en écho surtout suite à la publication du rapport de la BRI

    http://www.bis.org/publ/arpdf/ar2014_fr.htm

    84e Rapport annuel de la BRI 2013/14
    29 juin 2014

    Les politiques publiques doivent trouver une nouvelle boussole pour aider l’économie mondiale à sortir de l’ombre de la Grande Crise financière. Il faut ajuster le dosage des politiques et les cadres d’action afin de rétablir une croissance économique durable et équilibrée.

    Au cours de l’année écoulée, l’économie mondiale a affiché des signes encourageants, mais elle n’a pas surmonté son désarroi consécutif à la crise (chapitre III). La quête du rendement a été intense et généralisée, la volatilité et les primes de risque ont chuté à des niveaux historiquement bas (chapitre II), et les conditions monétaires ont été extrêmement accommodantes (chapitre V). Pourtant, l’investissement reste déprimé. La dette, publique et privée, continue d’augmenter, tandis que la croissance de la productivité poursuit sa baisse tendancielle à long terme (chapitres III et IV). On évoque même une stagnation séculaire. Certaines banques ont reconstitué leurs fonds propres et ajusté leur modèle économique, mais d’autres ont encore fort à faire (chapitre VI).

    Pour restaurer une croissance durable et équilibrée, les politiques publiques doivent dépasser l’horizon du cycle économique, au cœur de l’analyse traditionnelle, pour se placer dans une perspective à plus long terme, centrée sur le cycle financier (chapitre I). Elles doivent s’attaquer de front aux carences structurelles et à la mauvaise allocation des ressources, qui sont occultées par les booms financiers et ne se révèlent que lors d’une contraction brutale. La seule source de prospérité durable réside dans le renforcement de l’offre. Il est indispensable de renoncer à faire de la dette le moteur principal de la croissance.

    Vue d’ensemble des chapitres économiques
    84e Rapport annuel, par chapitre
    Table des matières ; Lettre introductive
    7 pages
    I. À la recherche d’une nouvelle boussole
    18 pages
    Au cours de l’année écoulée, l’économie mondiale a affiché des signes encourageants. Mais le malaise persiste, car les séquelles de la Grande Crise financière et les facteurs qui l’ont provoquée ne sont toujours pas résorbés. More…
    II. Les marchés financiers mondiaux sous l’influence de la politique monétaire
    19 pages
    L’année passée s’est caractérisée par la sensibilité extrême des marchés financiers à la politique monétaire, tant effective qu’anticipée. Les conditions monétaires accommodantes ont modéré la volatilité et entretenu la quête du rendement. More…
    III. Croissance et inflation : facteurs et perspectives
    26 pages
    La croissance économique mondiale s’est accélérée l’année dernière – une dynamique essentiellement imputable aux économies avancées -, tandis que l’inflation mondiale est restée modérée. Malgré le rebond en cours, la croissance dans les économies avancées demeure inférieure à sa moyenne d’avant la crise. More…
    IV. Dette et cycle financier : perspectives nationales et mondiales
    22 pages
    Les cycles financiers rendent compte des interactions entre perceptions de la valeur et du risque, prise de risque et contraintes de financement, qui se renforcent mutuellement et entraînent des phases d’expansion et de contraction financières. Ils durent généralement plus longtemps que les cycles économiques traditionnels. More…
    V. La politique monétaire aux prises avec la normalisation
    21 pages
    La politique monétaire est restée très accommodante cette année, face à plusieurs défis de taille. Tout d’abord, dans les grandes économies avancées, les banques centrales ont été confrontées à une reprise inhabituellement lente et à des signes d’une moindre efficacité de leur stratégie. More…
    VI. Le système financier à la croisée des chemins
    23 pages
    Le secteur financier a repris de la vigueur depuis la crise. Les banques ont reconstitué leurs fonds propres (essentiellement grâce aux bénéfices non distribués), et nombre d’entre elles ont réorienté leur modèle opérationnel vers les activités bancaires traditionnelles. More…
    La BRI : mission, activités, gouvernance et résultats financiers
    125 pages

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140629trib000837484/pour-la-bri-le-desendettement-reste-la-priorite-numero-un.html

    http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203603602397-les-conseils-liberaux-de-la-bri-pour-sortir-de-la-crise-1019344.php

    «  »La BRI, considérée comme « la banque centrale des banques centrales », a souligné en particulier le contraste entre l’euphorie qui règne actuellement sur les marchés financiers et la faiblesse des investissements dans l’économie réelle, alors même que les perspective macroéconomiques et géopolitiques demeurent très incertaines. »

    Les politiques monétaires accommodantes menées par les banques centrales pour soutenir la relance ont en effet nourri l’appétit des investisseurs pour les placements à risques.
    L’assainissement des finances publiques et privées n’est pas achevé

    La réalité économique est tout autre, a cependant mis en garde la BRI. L’assainissement des finances publiques comme privées dans les pays qui ont été les plus touchés par la crise n’est pas achevé. Les vulnérabilités s’accumulent dans ceux qui ont été épargnés, notamment dans les pays émergents qui ont bénéficié ces dernières années de l’abondance de crédit à bon marché.

    Rétablir durablement la croissance exige en conséquence de mettre en oeuvre des politiques ciblées, a estimé la BRI, insistant sur la nécessité de renoncer à faire de la dette le moteur principal de la croissance. « Une nouvelle boussole est grandement nécessaire », a déclaré Claudio Borio, le chef du département monétaire et économique de la BRI, lors d’une conférence téléphonique.

    La marge de manoeuvre pour sortir des crises telles que celles de 2007-2008, provoquée par une expansion disproportionnée du cycle financier, est étroite. L’efficacité des mesures traditionnelles de relance est diminuée notamment par l’accumulation de dette.

    La BRI préconise donc de concentrer les efforts sur le redressement des bilans et les réformes structurelles plutôt que sur les stimuli budgétaires et monétaires.

    http://bourse.lesechos.fr/forex/infos-et-analyses/la-bri-inquiete-de-la-course-au-rendement-des-institutionnels-983103.php

    FRANCFORT, 30 juin (Reuters) – Les fonds de pension et autres investisseurs institutionnels à long terme prennent toujours plus de risques dans leur course au rendement, ouvrant la voie à de nouvelles turbulences financières lorsque les liquidités deviendront moins abondantes et le loyer de l’argent plus cher, a prévenu l’économiste en chef de la Banque des règlements internationaux (BRI).

    Les banques en sont encore à réparer les dégâts de la crise financière de 2008-2009 mais les investisseurs institutionnels ont renoncé à l’aversion pour le risque dans l’espoir d’améliorer le rendement de leurs actifs, a prévenu Hyun Song Shin, lors d’un entretien avec Reuters en marge de l’assemblée générale de la BRI et de la publication de son rapport annuel.

    « Les choses ont l’air d’aller bien et sont perçues comme telles mais nous sommes en train de préparer un retournement qui pourrait être bien plus douloureux et destructeur », a-t-il déclaré.

    « Ce qui est vraiment différent entre aujourd’hui et 2006-2007, c’est que les protagonistes .. ne sont plus.. les banques. La prise de risque est le fait d’autres acteurs du marché. Les investisseurs à long terme ont rejoint le mouvement. »

    Ce changement dans les comportements des investisseurs institutionnels représente « une source potentielle de danger », a estimé Hyun Song Shin. « Nous entrons dans un territoire un peu nouveau. »

    Qui détient la patate chaude ? les assureurs et autres zinzins ont ils pris trop de risques ? si les banques sont moins dans le jeu comme l’affirme Hyun Song Shin.

    les zinszins sont rentrés en haut de bulles faute de rendement ailleurs ? ils ont voulu prendre le train en marche et se retrouvent piégés ?

    est ce la le cri d’alarme de Kessler ?

  5. Le Rapport de la BRI et la mère de toutes les bulles.

    J’ai lu le rapport de la BRI et j’ai été tenté de le commenter. Je me suis dit que sous la forme de commentaire cela n’apporterai rien de nouveau aux lecteurs de Lupus:

    Ils savent que la croissance est faible et en partie bidon.

    Ils savent que risque financier est élevé et que les prises de risques provoquées par la répression financière sont dangereuses.

    Ils savent que traditionnellement la BRI est la bonne conscience de la finance et des banques centrales, leur garde-fou. l

    La BRI c’est le royaume des elfes, des gnomes noirs! Elle pratique l’hommage du vice à la vertu pour faire durer le vice. Bernanke a travaillé à la BRI c’est tout dire!

    La BRI défend l’idée que nos lecteurs connaissent bien, tellement nous la rabâchons, de la déconnexion entre la Sphère Réelle et la Sphère Financière. Elle suggère que les banques centrales ont soufflé une nouvelle bulle pour échapper à la crise de 2008/2009.

    Elle pourra dire un de ces jours, dans le futur: nous vous l’avions bien dit!

    La BRI souligne les limites de ces politiques et les côtés destructeurs, mais elle plaide pour une accentuation des fameuses réformes chères également au FMI. La BRI est étriquée, elle ne se pose pas la question de l’acceptation sociale de ces politiques de réformes, ou de leur efficacité. La destruction du capital social d’un pays, cela a un coût, et la BRI ne l’inclut pas dans ses analyses. A quoi sert d’essayer de sauver le système par la finance s’il périt par la dislocation sociale?

    La BRI n’ose pas dire que la constitution d’une nouvelle bulle est le prix à payer pour tenter de faire semblant de sortir de la crise car elle pratique la pensée positive, non dialectique: c’est une pensée de fonctionnaire, énumérative. La réalité est que les deux sont indissolublement liées, le Bien est inséparable du Mal c’est à dire qu’éviter l’effondrement à un coût en terme de risque d’abord et en terme de destruction systémique ensuite.

    Je n’ai pas commenté, mais vous avez raison de souligner que, sous une forme « soft », dédiabolisée, la BRI évoque la question de la destruction du fonds d’épargne institutionnelle et privé. Elle pense, et ceci est à l’opposé de la pensée des kleptos que l’on ne pourra pas continuer le modèle de croissance par l’accumulation de dettes. Elle est, disons pour simplifier un peu plus orthodoxe, mais seulement un peu plus. Les anglo-saxons, eux veulent que l’on se mette en position de pouvoir créer 100 trillions de dettes de plus ces prochaines années! De beaux jours pour les agences de rating en perspective:

    En fait ce Rapport m’a inspiré une nouvelle réflexion sur la mère de toutes les bulles, celle qui englobe toutes les autres et est tellement énorme qu’elle est inaperçue, la bulle des finances publiques mondiales. c’est la mère de toutes les bulles, mais comme l’air que l’on respire, on ne s’aperçoit pas de son existence.

    Le couple Banque centrale/Trésor Public est en fait un agent économique comme les autres, à l’échelle de la planète et en tant que tel, il ne peut échapper à ses limites et contradictions. Ce qui s’est passé à l’échelle de l’agent économique grec « Banque Centrale/Gouvernement » est le modèle de ce qui se passera à une échelle plus vaste, planétaire. Autrement dit, on n’échappe pas à la Loi de la Valeur. On a beau être passé de la valeur d’usage à la valeur d’échange et maintenant à la valeur désir, la valeur de la production constitue l’horizon sur lequel se fracassera la fuite en avant actuelle. Que ce soit sous forme de déflation c’est à dire destruction des signes et assets excédentaires ou sous forme d’inflation c’est à dire leur avilissement hyperinflationniste.

    Je vous remercie de votre contribution opportune

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