Art de la guerre monétaire et économique

Humeur de Loup du Jeudi 10 Juillet 2014: Le problème, c’est l’incompétence! Par Bruno Bertez

Humeur de Loup du Jeudi 10 Juillet 2014: Le problème, c’est l’incompétence! Par Bruno Bertez

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Rassurez-vous, nous ne devenons pas apôtre de la troisième voie chère à tous ceux qui ont la tentation de la dérive fasciste. Nous continuons, plus que jamais à soutenir que la massification, le dévouement au chef ou à la patrie, la négation des différences, tout cela est et reste fachiste; Que cette patrie soit la vraie, la France ou la fausse, l’Europe.

De même nous craignons et méprisons la tentation technicienne des élites sensées savoir mieux que le peuple, qu’elles soient élites Enanistes ou autres. Tout cela c’est du X-Crise revu et corrigé par l’hypocrisie et les illusions du progrès.

La classe administrative, même bardée de diplômes n’en sait pas plus que vous, il suffit de voir ce que les Inspecteurs des Finances ont fait de ce pays, les imbécillités qu’ils ont construites ou mises en place.

Leur chef d’œuvre, c’est la financiarisation.

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Cette financiarisation dont on ne répètera jamais assez qu’elle a été initiée par Bérégovoy et ses sinistres conseillers futurs stipendiés des Rothschild et autres grandes banques, ou nommés patrons de plus petites.

La financiarisation a été faite par des techniciens à courte vue, incapables de dépasser le bout de leur nez de médiocres techniciens. Ils n’ont vu ni les conséquences systémiques qu’allaient produire la « Libération du Génie de la Finance » ni les conséquences géopolitiques. Ils n’ont vu venir ni la domination de la finance sur l’économie et le social, ni surtout la domination, servitude qui allait s’ensuivre à l’égard du Centre qui détient la maitrise des robinets financiers globaux, les Etats-Unis.

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Le sang de la financiarisation c’est la liquidité et nos idiots inutiles n’ont pas entrevu que celui qui tenait le sang, qui contrôlait le cœur, la pompe à injecter le précieux liquide, celui-là, allait contrôler le monde.

Nous nous souvenons des notes simplettes écrites par les conseillers de Béré et encore de celles écrites par la personne qui faisait office de sherpa auprès de Mitterrand; quand nous les relisons nous sentons monter comme une bouffée d’indignation. Rien vu venir, rien compris, séduits qu’ils étaient par la perspective de repousser les limites de la dette et de l’investissement. Et dire qu’ils ont fait et font encore carrière ….Plus on coute cher et plus on monte haut en France.

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Noyer vient enfin de montrer les dents, il a suggéré, en langage Banque Centrale, c’est à dire émasculé, que les Européens n’étaient pas contents et que l’on allait voir, ce que l’on allait voir, le statut du dollar allait être menacé! Comment ne pas avoir vu plus tôt que la monnaie américaine, le système mis en place, les surveillances, les contrôles, les lois, les caprices allaient établir une domination sans appel sur le système bancaire global? Comment ne pas avoir vu que la souveraineté était en sursis?

Christian Noyer regrette l’hégémonie du dollar

Le 4 Juillet Christian Noyer s’est exprimé sur les risques liés au fait que le dollar est la monnaie dominante des échanges internationaux: « L’accroissement des risques juridiques venant de l’application des règles américaines à l’ensemble des transactions en dollars de par le monde peut pousser à une diversification des devises utilisées », estime-t-il. Il a rappelé notamment les différentes initiatives visant à faciliter les échanges de renminbi (le yuan) en dehors de la Chine, alors qu’un système de compensation en devise chinoise est sur le point d’être mis en place à Paris. 

Gouverner c’est prévoir, est ce que le Gouverneur de la Banque de France mérite son nom de Gouverneur?

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Est-ce que les gouvernements successifs méritent les honneurs, les prébendes et les salaires les butins et les femmes qu’ils se sont attribués?

Les banques en sont réduites comme la BNP Paribas, comme CommerzBank à négocier honteusement en cachette les conditions de leur servitude future, car c’est de cela qu’il s’agit: le droit de continuer à porter les chaines du suzerain.

On suggère que cela n’a aucune importance pour l’épargne ou le contribuable! Ah bon ? Et qui paie si ce n’est le bilan du groupe bancaire qui voit ses ressources amputées, qui voit sa capacité à prêter et à supporter les risques réduites d’un multiple de l’amende?

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BRUNO BERTEZ Le Jeudi 10 Juillet 2014

illustrations et mise en page by THE WOLF

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5 réponses »

  1. Personnellement je ne pense pas que ces messieurs ont une courte vue bien au contraire ces messieurs sont au service d’une idéologie qui ne peut laisser de place de la raison car la finance est l’un des bras armés de la mondialisation qui est elle même, le véhicule qui nous emmènes au terminus d’un gouvernement mondial non démocratique et vassal des grands trusts internationaux qui je rappel en passant sont selon moi, un mélange de mafieux, de pseudo commerçant en position monopolistique, d’absolutisme du règne sans partage et d’une froideur sans aucune compassion digne des plus féroces reptiles.

  2. « La financiarisation a été faite par des techniciens à courte vue, incapables de dépasser le bout de leur nez de médiocres techniciens. »

    M Bertez, vous testez vos commentateurs ? 😉

    Je ne suis pas d’accord avec vous.
    Je ne dis pas que vous vous trompez, mais pour moi,les techniciens n’ont fait que répondre à une demande de leur grands mentors bancaires.
    Le court-termisme pour du short profit uniquement et tout simplement !
    La mondialisation n’est rien d’autre que le même schéma d’un commerce qui se faisait localement, c’est la proportion entre une région et le monde qui change la donne et donc le nombre de gens qui en profitent.
    Heureusement que nous n’avons pas rencontré de Martiens sinon nous serions dans « l’universalisation. »

    L’homme ne sait pas se projeter dans le temps.
    Il fait des plans à court terme, 100,…..200 ans peut être et encore.
    Pas par incompétence, mais parce qu’il vient et finit toujours pas se corrompre, ce qui cause sa chute.
    Les parties politiques et particulièrement l’UMP aujourd’hui, mais fut un temps le PS avec Mitterrand finissent par se métastaser de l’intérieur.
    La finance est quand même un cran au dessus, invisible, elle est obscure pour le commun des mortels et profane que je suis, sans doute moins pour vous.
    Elle ne se soucis pas de l’intérêt du gus qui vit à Trifougny-les-oies et gagne le Smic.
    Elle sait de toute façon que si son système clache, elle l’enverra faire une guerre ou bouffer des cailloux.
    Qu’en dommage collatéraux les quelques riches qui sombreront seront de toute façon remplacés par de nouveaux, lesquels seront de nouveaux porte-paroles du renouveau d’après….. et on repart pour un tour.
    Le bien commun ?
    La finance et particulièrement les joueurs de $ c’est pas leur truc.
    Je fais souvent une métaphore sur Wall street …. le mur au fond de la rue….. ben on y fonce droit dessus et plus on se rapproche plus on accélère.
    Avant que l’UE change son fusil d’épaule sur l’utilisation du dollar, il y en aura des commissions sous commissions, réunions, pour accoucher d’une souris.
    C’est bien qu’ils en parlent, mais en parler c’est pas le faire. J’ai pour habitude d’ailleurs de voir que ceux qui en parlent ne servent qu’à mieux faire l’inverse.
    Ça fait tellement longtemps qu’on nous prend pour des cons.

  3. Le sens de l’article ci dessus mérite d’être précisé:

    « Contrairement à l’opinion courante, ce ne sont pas les choix politiques qui sont mauvais et qui expliquent la situation présente, mais l’accumulation des incompétences. »
    C’est pour cela que je prends l’exemple d’un dossier ou les erreurs de jugement sont incontestables. Ce dossier illustre la courte vue de ceux qui étaient censés gouverner et prévoir.

    Fondamentalement, il y a très peu de choix politiques, à peine quelques uns dans une présidence, la plupart des choix sont soit techniques, soit de bon sens.

    Hélas le bon sens a disparu faute de confrontation à la réalité et donc faute d’expérience, quant à la technique, elle est pervertie par une anti-sélection des élites.

    Critiquer au nom du tout politique conduit à absoudre l’imbécillité, voila ce que je voulais souligner.
    il est plus valorisant pour nos idiots d’être critiqués au nom de leur idéologie politique qu’au nom de leur nullité; c’est un élément du mal français peu reconnu, la politique absout leur incompétence. La politique est un Kolossal alibi.

    De même avec l’argument conspirationniste, c’est leur faire beaucoup d’honneur que de les croire capables de conspiration cohérente. Ils n’en sont même pas capables.

  4. La politique contre le bon sens

    Nous soutenons que peu de choix sont réellement politiques, que la plupart des choix sont de pure logique, de pure intelligence. Hélas, la politique sacralise, elle rend les débats impossibles. Les grands choix sont mis hors du champ de la confrontation démocratique; ils sont posés comme des aprioris.

    Dans les commentaires on entend souvent la question « Que faire »? Je suis persuadé que le fait de donner une interprétation politique à tous les débats en France est une des causes du mal français. Ce travers, ce biais, mieux, ce vice ont pour effet de sacraliser certaines opinions et donc certaines options de gestion. Certains choix cessent d’être analysés parce qu’ils sont présentés comme politiques c’est à dire hors du champ critique puisque sacralisés par la toute-puissance de l’Opinion. Et de l’idéologie.

    Beaucoup de choix sont purement et simplement absurdes en eux-mêmes et l’histoire, l’avenir se chargent malheureusement de le prouver. Malheureusement, lorsque leur absurdité se révèle, personne ne s’avise de retourner en arrière et de décortiquer comment ils ont été pris. Marqués du sceau de la politique, donc du sceau de l’opinion à priori, ils sont devenus intouchables, ils font partie de ce que l’on peut appeler la fatalité politique.

    Je prends un exemple.

    La gauche et une partie de la droite soutiennent, sans analyse, le bien fondé des prélèvements fiscaux et l’idée d’une justice, voire d’une efficacité dans leur accroissement. L’idée de la pénalisation de l’effort et du bien-fondé de la désincitation fait partie du bagage des incultes politiques professionnels. Ils croient que ceux qui travaillent, innovent, inventent, ce sont des abstractions, des purs esprits et dans leur névrose, ils sont persuadés que ceux qui gouvernent et produisent, ce sont les chiffres, les agrégats!

    Il est sacrilège de lutter contre les impôts, de tenter de les réduire, voire de s’y dérober. Celui qui le fait est marqué du sceau de l’infamie, stigmatisé comme mauvais citoyen. Le fait de marcher sur la tête est, cela est fréquent, considéré comme sacré en politique et inciter le gens à en faire moins, tout en voulant qu’ils en fassent plus, c’est vouloir les faire marcher sur la tête.

    Hélas monter les impôts en 2011, 2012 et 2013 était une connerie ! Nous l’écrivons en entier par indignation, sans nom. Une imbécillité suicidaire au plan économique, financier, social et politique. On s’en est rendu compte en janvier 2014; les objectifs de réduction des déficits se sont avérés inatteignables et la conjoncture s’est enfoncée, à la surprise des idiots – mais pas la nôtre- qui avaient pris ces décisions!
    Résultat, changement de cap, on cherche à revenir en arrière, Valls veut faire baisser les impôts, Montebourg veut rendre du pouvoir d’achat.
    Pire ou mieux, au niveau européen Merkel s’est rendue, sans le dire car c’est une hypocrite professionnelle, aux raisons de Renzi et on s’achemine vers un nouveau réglage, un nouveau consensus, le consensus Merkenzi qui va, on va le voir peu à peu, remplacer l’ancien consensus Merkozy.

    La prise de conscience aura été lente, coûteuse, dissimulée, mais elle est déjà en cours et même très avancée. Cette prise de conscience en chemin est aiguillonnée par la réalité, par le constat d’expérience, pas par l’intelligence, au contraire car l’intelligence est en retard, encore maintenant, sur le réel et l’expérience.

    On est seulement en train de constater, dans les chiffres, que l’accroissement de la pression fiscale et la baisse des dépenses publiques font monter les ratios de dettes et ne les font pas baisser.
    Ce que l’on appelle le rééquilibrage budgétaire, ne se fait pas, il se dérobe. On verra bientôt qu’imposer l’austérité aux pays surendettés est une idiotie sans nom, qu’ils ne peuvent retrouver compétitivité et croissance par le bas, et que ce n’est pas en détruisant les appareils de production que l’on peut remonter la pente de la solvabilité. C’est une simple question de logique, pas une question politique.
    Dans un ensemble comme l’ensemble européen vouloir tous faire du Schroeder est tout simplement impossible, mathématiquement! On ne peut avoir des excédents que parce que certains ont des déficits, c’est la base de l’économie et pas seulement de l’économie classique.

    Le consensus Merkozy, puis le consensus Merkollande de la première époque étaient politiques, absurdes. Tout comme sera absurde le nouveau consensus Merkenzi ou celui qui suivra qui ira peut être jusqu’à prôner, en Allemagne pour une croissance plus forte, une destruction des mesures Schroeder et une organisation de la réduction de la compétitivité germanique.
    Car on est sur ce chemin….même s’il est encore loin. Il est fléché, balisé, par la volonté à tout prix, et le prix c’est celui-là, de sauver l’euro.

    Le bon sens, l’expérience, l’histoire disent tous la même chose: la monnaie, l’emploi, la croissance, la prospérité sont des résultantes, ce sont des choses qui découlent de tout en ensemble de facteurs complexes … qui sont du ressort de la société, de la vie de tous les jours, pas du ressort des Politiques.

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