1984

Douce France : Débat de dupes

Débat de dupes

Vous en avez qui ont le sens du marketing, ce n’est pas le cas de nos amis de Macédoine avec leur nouveau nom « République de Macédoine du Nord », juste pour faire plaisir à ces pervers de Grecs… ça donne envie d’y aller, dites-donc… un peu comme les Côtes du Nord, avant qu’elles ne se rebaptisent « d’Armor » histoire d’attirer un minimum de vacanciers… et puis, d’autres c’est  le sens de l’effort qu’ils ont… eh bien, voyez vous, ainsi que le laisse entendre Présipède: pas les Gilets-Jaunes! Comme il dit à peu près, notre petit Jupiter foisonnant,

« ces beaufs s’imaginent qu’on peut tout obtenir sans forcer, qu’on a tous les droits et aucun devoir! Non, bonnes gens, non, faut en chier pour arriver, déconnez pas! Croyez en ma vieille expérience de Rotschildien du dernier étage, celui dans lequel on n’entre qu’avec le code des grands-patrons. Pour réussir faut payer de sa personne! Qu’est-ce qu’ils se figurent, tous ces ploucs, qu’il suffit de se baisser pour ramasser le gros pacsif? Dans la vie, il y a deux catégories, les types bien, ceux qui marnent comme des bestiaux et les peigne-culs, juste bons à s’accoutrer en jaune-fluo pour tout casser en exigeant des trucs qu’on ne comprend même pas, tellement ils se révèlent infoutus de s’exprimer clairement, ces abrutis« .

Et qu’on ne s’avise pas de lui signaler, à Sa Gracieuse Majesté Manu, que les révoltés en question manifestent le Samedi parce que le reste du temps ils bossent. Dans ce cas, de deux choses l’une: ou bien ils ne se remuent pas suffisamment le derche, ou bien ils s’y prennent comme des manches; dans les deux cas ils feraient mieux de fermer leurs grandes gueules de corniauds et de se remettre un peu en question. Ils n’ont qu’à prendre exemple sur leurs petits camarades des Cités Sans-Cibles, tiens par exemple, ils ne défilent pas dans les rues, ceux-là, ils agissent, les difficultés ne leur font pas peur, même pas les juges et même pas la prison! Voilà! Bon, j’en rajoute un peu mais en lisant attentivement entre les lignes on découvre des non-dits qui en disent long…

En tout cas, m’objecteriez-vous, pour calmer le jeu il aurait pu trouver autre chose, Macrounette. Certes, mais vous savez il dit ce qu’il pense, le Président. D’accord il pense comme un petit bourge aussi con que prétentieux mais ça, que voulez vous, ce n’est pas sa faute, il est comme ça, ce garçon, on ne se refait pas. Et puis, après tout, fallait pas l’élire vu qu’à l’évidence on ignorait totalement à qui on avait affaire, on ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam; sauf que rien qu’à voir sa tronche on aurait dû se douter… à moi, par exemple, il ne m’inspirait rien qui vaille, mais vraiment rien,  et je ne suis pas plus futé qu’un autre… plutôt moins, même. Mais maintenant que le gros des troupes commence à s’en forger une idée précise, on voit bien que c’était une connerie majeure d’installer à l’Élysée ce godelureau à choix multiples. Seulement voilà, c’est fait, et vous aurez beau gueuler comme des veaux « Macron-Démission, Macron-Démission« , il lui en faudra bien plus pour lâcher son fromage!

Hé bonjour, Monsieur du Macron, 
Que vous semblez joli, que vous êtes mignon,
Sans mentir, si votre verbiage,
Se rajoute à votre entourage,
Les jaunes gueux  vous chasseront à coups de pieds!
Présipède à ces mots se sent bien ennuyé,
Mais, pour garder son Élysée,
Il prend sa belle plume et son joli papier.
Une lettre aux Français c’est sympa et très classe,
« Même si ces crétins, ces ânes et ces gourdasses,
Sont à peine foutus de déchiffrer trois mots,
On s’en fout, les Télés la liront aussitôt,
Et par mon Grand Débat je rentrerai en grâce! »

J’ose espérer qu’il se fout le doigt dans l’œil! S’il compte là dessus pour se refaire la cerise, le petit polisson, il va à la désillusion. Alors, on va dire à part les vingt pour cent d’illuminés qui conservent de l’attachement pour leur bien-aimé héros de Mai 2017,  qui d’autre pourrait envisager une seconde de se prêter à une telle pantalonnade? Un « grand débat, sur les sujets choisis par l’ineffable Tête à Claques-Griveaux! Celui qui nous dit: « ah, non, pas l’IVG, pas le mariage-pour-tous, pas l’immigration, pas la peine de mort, mais tout le reste, d’accord, à condition de ne pas déborder, bien sûr: » Vous vous rendez compte, c’est ce petit trou de balle qui nous autorise, ou pas, a débattre des questions qui nous regardent au premier chef! Et ça ne dérange pas grand monde, apparemment, personne ne dit rien…je veux croire que les braves-gens n’en pensent pas moins et que personne ne donnera dans le panneau!

Il faut à tout prix lui boycotter son débat, à Présipède, que personne n’y aille et que les cahiers de doléances restent vierges, c’est la seule façon de lui dire d’aller se faire pendre ailleurs, à cet espèce d’aventurier au petit pied. Même un demi-succès lui suffirait pour s’en sortir la tête haute, à ce pignouf, ce serait juste une question de communication; avec l’appui inconditionnel des media il nous la jouerait victoire de la démocratie républicaine en marche!
Dieu merci, il a dores et déjà du plomb dans l’aile, son grand débat à la mords moi le nœud.  Entre les Maires qui n’en ont rien à foutre et l’affaire Jouanno! Sur ce dernier point, on constate avec un émerveillement teinté d’angoisse que notre Répupu avait engendré en son sein une « Commission Nationale du Débat Public« … Parfaitement! Et cette fantaisie charmante remonte à 1995, une idée de Barnier, vous savez, le type doté d’une tronche de chef de gare à la retraite qui s’occupe en ce moment de discuter du Brexit avec Theresa May. Il devait avoir un copain à placer, sans doute… Eh bien ladite petite commission poursuit, comme ça, cahin-caha, son discret bonhomme de chemin depuis vingt-quatre ans. A la louche ça nous aura coûté entre sept et dix millions d’Euros minimum -si quelqu’un possède un meilleur chiffrage, il est le bienvenu- En contrepartie, il apparaît clairement qu’à part fournir une vague occupation à quelques privilégiés de la belle Marianne, le bilan de ladite « autorité indépendante » on le cherche…perso je n’ai rien trouvé.
Bon, bref, pour en revenir, c’est l’ami Macrouille qui, au mois de Mars dernier, décida d’offrir ce joli cadeau à la belle Mme. Jouanno. Pourquoi? Allez savoir…sans doute pour ses incontestables compétences, notamment en matière de karaté, peut être aussi en raison du soutien appuyé qu’elle apporta en 2017 à la campagne macronienne… Mais bon, toujours est-il qu’en sa qualité de présidente, la dame s’apprêtait à piloter le Grand Débat en question lorsque La Lettre A publia vicieusement le montant de ses émoluments: environ 180 000 Euros bruts annuels…sans parler de ces petits à-côtés bien discrets qui font le charme des présidences de machins publics. Évidemment en période de gilets-jaunes ça la foutait plutôt mal et l’accorte quinqua sauta sur l’occase pour se débarrasser de la mission grand-débat…sans toutefois abandonner son fromage présidentiel, que nenni!  Au contraire, fit observer cette aimable personne: « comme ça, ça évitera à ma Commission de cautionner les tours de passe-passe que ne manqueront pas de combiner Manu et ses sbires, afin de magouiller à bloc les résultats de leur grosse consultation! »

Avec tout ça, si on n’a pas compris ce qu’est exactement la République Française… Un Président élu avec des arrière-plans d’une opacité charbonneuse, des commissions bidon, des traitements mirobolants, des petites combines de tous les côtés et un pauvre populo qui s’insurge sans précisément savoir ce qu’il pourrait exiger pour sortir du merdier. Au fond, le vrai problème ce serait peut être la République elle-même, non, vous ne croyez pas? Reste à envisager ce qu’on pourrait mettre à la place. L’idéal à mon humble avis: un soliveau! Comme pour les grenouilles de ce cher La Fontaine…vous mordez le topo:

Les Franchouilles se lassant
De leur chouette République,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jospin les soumit à l’état monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique...

Bon, je dis Jospin pour rigoler, ça fait belle lurette qu’il ne nous casse plus les roubignoles cet animal-là, mais « Jupin » évidemment, ce serait mal venu, on pourrait confondre avec Présipède et n’y plus rien comprendre, du coup. Cela dit, il nous faudrait, je pense, mettre au pouvoir des gens qui ne promettent rien et qui ne feront pratiquement rien, juste un peu de ménage, histoire de nous éviter le désagrément de continuer à payer pour des  ribambelles de nuisibles: Institutions Européennes, politicards véreux (pardonnez le pléonasme), assistés professionnels, racailles des banlieues et autres parasites de tout poil. Ce serait fabuleux, vous savez, et pas impossible, je vous assure, il conviendrait de bien l’expliquer pour que les types à gilets jaunes et tous ceux qui en ont marre de ce bordel républicain finissent par le comprendre… pour atteindre l’objectif, ensuite, il faudrait glisser ça dans un referendum…mais, fût il d’initiative citoyenne, ledit referendum, je reconnais que ce n’est pas gagné…en tout cas si on compte sur le « grand-débat-national » pour faire émerger ce genre de proposition, on peut toujours se brosser!

Allez, mes amis, surtout boycottez bien et passez une semaine paisible.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

https://nouratinbis.wordpress.com/2019/01/13/debat-de-dupes/

   

EN BANDE SON : 

1 réponse »

  1. « Il faut à tout prix lui boycotter son débat, à Présipède, que personne n’y aille et que les cahiers de doléances restent vierges, c’est la seule façon de lui dire d’aller se faire pendre ailleurs, à cet espèce d’aventurier au petit pied. Même un demi-succès lui suffirait pour s’en sortir la tête haute, à ce pignouf, ce serait juste une question de communication; avec l’appui inconditionnel des media il nous la jouerait victoire de la démocratie républicaine en marche! »

    ils feront du faux.Pour combler les vides.

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