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Le Présent et le Futur selon Alan Greenspan…

Tout d’abord le Présent selon le Maestro :

Il était invité  en Mai 2009 par l’association des agents immobiliers US, et a déclaré que le marché immobilier était en phase de « bottoming » et que cela était « facile à voir »… De plus il constate que les marchés financiers vont mieux. Alan le magnifique  pense encore que l’immobilier peut baisser facilement de 5% de plus mais que l’impact économique sera nul, pour lui le bout du tunnel semble proche…

VERSION WSJ cela donne ceci :

L’ancien président de la Réserve Fédérale américaine, Alan Greenspan, a repoussé du revers de la main les accusations de ses détracteurs qui lui imputent la responsabilité d’avoir alimenté la crise financière actuelle en déréglementant le secteur financier et en appliquant une politique monétaire trop expansionniste.

« Je regrette, mais ils ont tort », a-t-il affirmé au Wall Street Journal lors de son passage durant une conférence tenue par la National Association of Realtors.

Il a soutenu que le marché immobilier dépendait des taux à long terme et non des taux directeurs, influant à court terme, imposés par la Fed. Selon lui, la bulle immobilière s’est amorcée en 2000, soit un an avant que son administration commence à couper ses taux à court terme.

Alan Greenspan a également affirmé qu’il commençait à voir « les bases d’un fonds » sur le marché immobilier américain qui ne se sont pas encore incarnées dans les prix des maisons sur le marché réel. Selon l’ancien président de la Fed, le prix des maisons est le « talon d’Achilles » de l’économie américaine qui, en dehors de l’immobilier, « se comporte relativement bien par les temps qui courent ».

Il a prédit que les prix des maisons devraient chuter d’encore 5%, si la dégringolade devait se poursuivre au-delà de cette limite on devrait voir la délinquance sur les hypothèques conventionnelles augmenter.

LE FUTUR SELON ALAN GREENSPAN EN SUIVANT :

 

Le « Maestro, « l’économiste des économistes », le père de la politique économique américaine… Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale américaine, a accumulé les surnoms les plus élogieux. l’économiste est toujours considéré comme un « oracle » de l’économie.

Son livre  » Le Temps des Turbulences  » est sorti le 26 septembre 2007 en France.  Voici un  rappel des 10 points forts qui en font la trame :

L’immigration est inéluctable et sera bénéfique

Pour Alan Greenspan, l’ouverture des frontières est une évidence. « Si nous devons continuer à affronter le monde et améliorer nos niveaux de vie, nous devrons soit améliorer considérablement notre enseignement primaire et secondaire, soit ouvrir nos frontières aux immigrants qualifiés. Si nous faisions les deux, nous en retirerions d’importants bénéfices économiques. (…) Il n’est pas de solution à l’élévation des niveaux de vie américains qui ne comporte le défi et la tension qu’implique l’ouverture des frontières aux marchandises et aux personnes. Faire de la politique, c’est choisir. Tout choix comporte ses bénéfices et ses coûts. Pour obtenir les uns, il faut accepter les autres. »

Les retraites sont condamnées

Pour l’ancien président de la Fed, les retraites par répartition ne survivront pas au papy-boom. « La quasi-totalité du monde développé se trouve au bord d’un gouffre démographique sans précédent : un nombre important de travailleurs (…) s’apprête à quitter la sphère productive pour prendre sa retraite. (..) Chercher à conserver le système actuel de retraite par répartition (…) va devenir de plus en plus coûteux et à un certain moment insupportable. Faute de mieux, la seule solution possible sera de recourir à une forme de financement privé. (…) Le monde a-t-il les moyens de prendre sa retraite ? La réponse est qu’il trouvera des solutions. Il n’a pas le choix. La démographie est inéluctable ».

La globalisation ne sera « jamais atteinte »

« Un monde  » entièrement globalisé  » est celui dans lequel la production, le commerce et la finance sans entraves sont entraînés par la recherche du profit et la prise de risques (…) », explique Alan Greenspan, pour qui « cet état de choses ne sera jamais atteint. L’aversion innée des gens au risque et le biais domestique qui le traduit signifient que la mondialisation a ses limites. Ces dernières décennies, la libéralisation du commerce a considérablement levé les barrières aux mouvements de biens et services et aux flux de capitaux. Mais il sera de plus en plus difficile d’aller au-delà, ainsi que l’impasse des négociations commerciales du cycle de Doha l’a démontré à l’été 2006.

Les Etats-Unis en 2030

Après une longue démonstration, Alan Greenspan estime qu' »en écartant les imprévus (…) tels qu’une explosion nucléaire, une pandémie de grippe, une réapparition spectaculaire du protectionnisme général (…), les Etats-Unis en 2030 seront vraisemblablement caractérisés par :

1. Un PIB réel des trois quarts supérieur à celui de 2006.

2. Une poursuite de la dématérialisation du PIB des Etats-Unis et l’importance accrue de la législation et des débats sur les droits de propriété intellectuelle.

3. Une Fed qui affrontera le défi de pressions inflationnistes et d’une politique populiste, qui sommeillaient ces dernières années.

La Chine dessinera le monde

La prospérité future dépendra des choix de la Chine, estime Alan Greenspan. « Parmi les rivaux du leadership économique mondial des Etats-Unis, juge-t-il, seule la populeuse Chine apparaît comme un concurrent majeur en 2030. (…) Je ne prétends pas être capable de prévoir avec certitude si la Chine continuera à suivre son chemin actuel vers une plus grande liberté politique ou bien si, pour conserver son contrôle politique, le Parti communiste rétablira la rigidité économique (…). Le monde en 2030 dépendra en grande part de ce choix. Si la Chine continue de se diriger vers le capitalisme de marché, elle portera à coup sûr le monde vers de nouveaux niveaux de prospérité. »

La fin du pétrole

« Combien d’années durera le pétrole ? », s’interroge Alan Greenspan. « La plupart des experts conviennent que l’approvisionnement se réduira bien avant la fin de ce siècle. (…) Les scénarios de « tendance centrale  » du Département de l’énergie américain situent maintenant le pic de production du pétrole dans le monde au milieu du siècle. Bien avant que les réserves se soient dégarnies, les forces du marché et la pression des prix qui s’ensuit auront vraisemblablement modifié une grande part des utilisations du pétrole aux Etats-Unis. Si l’histoire peut servir de guide, le pétrole sera remplacé par des alternatives moins coûteuses. En fait, le pétrole a remplacé le charbon, alors qu’il existait encore de vastes réserves de celui-ci (..).

La dette américaine, une menace pour le monde

L’ancien président de la Réserve fédéral américaine s’alarme à plusieurs reprises de la dette croissante de son pays. Pour lui, « si l’on parvient à maîtriser l’inquiétante dérive vers le protectionnisme, et si les marchés demeurent suffisamment flexibles, (…) cela réduira le besoin de financement étranger, inversant ainsi la tendance croissante de la dernière décennie. Mais si la tendance pernicieuse à l’irresponsabilité fiscale, aux Etats-Unis et ailleurs, n’est pas freinée, et si elle était aggravée par une inversion protectionniste de la mondialisation, le processus d’ajustement du déficit des comptes américains pourrait se révéler assez pénible pour les Etats-Unis et pour leurs partenaires commerciaux. »

Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Gordon Brown

Alan Greenspan s’inquiète pour l’avenir de l’Europe, notamment à cause d’imminents problèmes démographiques. « Le panorama de l’Europe continentale demeurera incertain jusqu’à ce que les gouvernements aient admis qu’ils ne peuvent maintenir un système de retraite par répartition (…) Mais l’apparition de nouveaux dirigeants en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne pourrait être un signal que l’Europe entend respecter son engagement à l’égard des objectifs de Lisbonne (pour la technologie européenne, NDLR). Les convergences apparentes des projets économiques de Nicolas Sarkozy, d’Angela Merkel et de Gordon Brown font qu’une renaissance européenne semble plus probable. »

L’Inde ne sera pas à la hauteur de son potentiel

Alan Greenspan estime que l’Inde est sur la mauvaise voie, malgré son potentiel. « L’Inde a un grand potentiel si elle peut se défaire de l’emprise du socialisme fabien hérité de l’Angleterre. (…) On peut imaginer que ce pays entreprenne une réforme aussi radicale que la Chine et occupe une place éminente dans le monde. Mais à l’heure où j’écris ces lignes, sa politique s’engage dans une direction décevante. Heureusement, (…) son éclat est trop grand pour qu’on le méconnaisse. Et le pays ne peut qu’être attiré par les idées de ce siècle autant que par sa technologie. L’Inde pourrait trouver utile de suivre l’exemple des Anglais, dont l’évolution a concilié les notions de marché libre, héritées des Lumières, avec les idées des Fabiens. »

Pas d’économie de classe mondiale pour la Russie

Comme l’Inde, la Russie dispose d’un immense potentiel. Comme pour l’Inde, Alan Greenspan critique ses dirigeants. « La Russie possède de vastes ressources naturelles, mais elle est affligée par un déclin démographique (…). Son encourageante évolution vers la reconnaissance de l’autorité de la loi et du respect des droits de propriété a marqué le pas sous Vladimir Poutine (…). En raison de ses ressources énergétiques, la Russie demeurera un formidable acteur de la scène économique internationale ; mais à moins qu’elle rétablisse l’autorité de la loi, il est douteux qu’elle crée une économie de classe mondiale. (…) La Russie a encore du chemin à faire pour entrer dans le club des pays développés. »

 Source : JDN

POUR INFO :

Alan Greenspan est né le 6 mars 1926 à New York. C’est dans cette ville, à la New York University, qu’il suit ses études et qu’il obtient ses multiples diplômes en économie à la fin des années 40.

Fondateur et associé d’un cabinet privé d’économie, il travaille dans les équipes de Richard Nixon avant que celui-ci ne devienne Président des Etats-Unis et pour Henri Ford.

Nommé président de la Réserve fédérale en 1987, Alan Greenspan aura en tout été reconduit pour cinq mandats. Il a ainsi côtoyé Ronald Reagan, qui l’avait nommé, George Bush père, Bill Clinton et George W. Bush. Il a quitté son poste le 31 janvier 2006

Son livre : Le Temps des turbulences »Par Alan Greenspan
650 pages, JC Lattès.

5 réponses »

  1. « Avec Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Gordon Brown une renaissance européenne semble plus probable »
    Il raconte n’importe quoi ce type !

  2. AG a raison, il n’est pas responsable. Cela se voit particulièrement bien sur le graphique que j’ai réalisé sur mon blog (« politique monétaire, euro et indices »). Greenspan n’a pu contrer seul les effets de la créativité bancaire en matière de titrisation et de leverage. Par ailleurs, il n’a pu contrer aussi le congrès démocrate et l’ouverture des vannes à travers Freddy et Fannie, lorsque le HUD (sous l’impulsion des démocrates) a fait sauter les règles restrictives d’attribution des crédits qui empêchaient les ménages à risque d’emprunter.

    • AG a commis une grosse erreur de politique monétaire en 2004 et je partage tout à fait la démonstration qu’en fait JEAN PIERRE CHEVALLIER :

      http://www.jpchevallier.com/article-29055945.html

      Pour le reste les principales critiques émanent de types qui n’ont jamais rien compris à ce qu’était le monétarisme et encore moins la circulation monétaire…et qui confondent augmentation de bilan et expansion monétaire…. Pire encore ils voient dans le monétarisme un dogme alors qu’il s’agit d’un cercle dynamique en perpétuelle adaptation…Faut il encore pour comprendre cela abandonner sur le plan philosophique et moral l’dée positiviste que l’homme évoluerait selon un déterminisme historique vers un Surhomme de type Nietzschéen…

      Chirak c’est l’illustration parfaite qu’en France il y a 2 gauches dont une s’appelle la droite…

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