Gold indicateur de spéculation avancée
Avec un gain de plus de 11 % en dollar depuis le début de l’année, l’once d’or apparaît comme remarquablement solide. Sur le London Bullion Market, l’once d’or a fini à 979,00 dollars vendredi au fixing du soir, contre 959,75 dollars vendredi dernier, son niveau le plus haut depuis le 25 février … Techniquement, la résistance se trouvait à 970 dollars. Le franchissement de ce seuil devrait donc permettre à l’or de prendre la direction de 1.000 dollars. Le potentiel de gains sur le métal jaune est donc dès lors affaibli, car cette barre de 1.000 dollars est à la fois psychologique et graphique.
EN SAVOIR DAVANTAGE :
Sur le plus long terme, l’un des facteurs de soutien de cette matière première (et devise) est sa raréfaction. Même si la flambée des cours a légèrement dynamisé la production annuelle, les ressources s’épuisent. En Afrique du Sud, la production d’or, qui avait déjà fortement chuté l’an dernier, a encore reculé de 4,8 %, ce pays produit désormais moins d’or que la Chine. En premier lieu, l’offre d’or se tarie par manque de découverte majeure de gisements ces dernières années. Ensuite, le volume d’or par quantité de minerai extraite est également en déclin car beaucoup de mines sont vieillissantes et manquent d’investissement. Plus rassurant sur la question l’Union des industriels de l’or de Russie a fait savoir que la production de ses membres a progressé sur un an de près de 38% entre janvier et avril, pour atteindre 43,3 tonnes. La Russie était le cinquième producteur d’or au monde en 2008.
Autre facteur de soutien c’est le ralentissement des ventes d’or opérées par les Banques Centrales et on ne peut pas s’attendre à ce qu’elles augmentent de manière substantielle étant donné que celles de l’année passée ont été nettement inférieures au quota fixé par le Central Bank Gold Agreement (CBGA). Seul le FMI est donc susceptible de provoquer un surplus de ventes institutionnelles. Il a d’ailleurs déjà proposé la cession de près de 400 tonnes. Pour autant, ces ventes devraient se faire dans le cadre du CBGA. De la sorte, si le FMI adhère au système des quotas, il réduira d’autant ceux des autres signataires et limitera l’impact des ventes ainsi opérées. Enfin, une partie de l’or cédée par le FMI devrait être rachetée par d’autres banques centrales en particulier celle de la Chine dont la part de l’or, 1054 tonnes, dans les réserves de change chinoises n’est que de 2% contre en moyenne 8 à 9% pour les pays développés.
Enfin c’est La vigueur de la demande spéculative (En février dernier, trois grandes banques américaines détenaient 60% des contrats futures à la baisse sur l’or) couplée à la faiblesse de l’offre qui devrait soutenir les cours de l’or ces prochains mois. Les hedges funds ont en effet pris le relais depuis mi avril de la demande d’investissement, profitant de la faiblesse du dollar pour alimenter un carry trade gagnant… Attendons nous donc à ce que les Banques d’investissement US type GOLDMAN SACHS, les principaux acteurs de ces marchés, sortent renforcés de leurs escapades aurifères et affichent des résultats rutilants au 2ème trimestre…
A moyen terme, la demande issue de la bijouterie, très sensible aux appréciations trop marquées ou trop subites, devrait toutefois se contracter et limiter ainsi le potentiel haussier. A l’inverse, elle devrait garantir un plancher lorsque la demande spéculative diminuera, la baisse des prix étant alors susceptible de stimuler la demande non monétaire. Crédit Suisse dans le cadre de ce raisonnement par exemple estime donc que l’or pourrait évoluer entre 1100 et 1200 dollars l’once à la mi-2010, contre 979 dollars actuellement…
Qu’en est il de la demande d’investissement qui avait été le principal soutien du gold durant le 1er trimestre 2009 et jusqu’à mi avril… et bien cette demande d’or des investisseurs a légèrement augmenté cette semaine pour la première fois depuis mi avril, cette demande se mesure par le biais de l’encours des ETF aurifères et plus particulièrement le plus gros d’entre eux le SPDR Gold Shares américain. Depuis le 17 avril, le stock de métal auquel il est adossé restait pratiquement stable autour de 1104/1105 tonnes. Selon les derniers chiffres disponibles, son encours était remonté le 22 mai à 1119 tonnes soit une modeste progression de 13 tonnes en 1 mois et demi…On a la preuve ici même que c’est bien toujours la spéculation qui tire les prix de l’or vers le haut actuellement… Seul un retour marquée et significatif des attentes d’inflation pourrait donc initier un rebond de la demande d’investissement….En attendant au menu des semaines à venir : volatilité et possibles retournement brutaux…
PLUS QUE NECESSAIRE EN CES PERIODES AGITES DE SUIVRE LES TRADES JOURNALIERS DE CE BON DOCTEUR TRADOSAURE, DIPLOME EN SCIENCE AURIFERE…..Un bon graphique valant parfois mieux qu’un mauvais discours :
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