Etats-Unis

WSJ : Infrastructures: la fin des idées reçues

Nouvel élément à la rubrique simplement consacrée a la présentation  d’articles TRADUITS en français issus du WALL  STREET JOURNAL….Si comme moi vous appréciez un angle et un point de vue différents  sur les marchés financiers et boursiers mondiaux vous y verrez la l’occasion d’enrichir et vos connaissances, et votre suivi des marchés et je vous le souhaite aussi une manière de booster ou de protéger vos investissements…et de vous assurer une retraite complémentaire, vous en aurez besoin….

NOUVEL ARTICLE EN SUIVANT :

12/6/09

Liam Denning,

THE WALL STREET JOURNAL

La crise économique a frappé sévèrement tous les secteurs d’activité aux Etats-Unis, au nombre desquels les autoroutes à péage, mais aussi d’autres types d’infrastructures, comme les routes, les ponts et les aéroports.

Les investisseurs devraient s’en souvenir pour en tirer une morale. Avant que la crise du crédit n’éclate, la bataille a fait rage chez les opérateurs pour s’offrir un morceau de bitume à coup d’endettement très élevé.

Les flux de trésorerie constituaient le principal attrait de ces actifs qui étaient considérés comme insensibles au cycle économique. Et puis, qui avait déjà vu des américains rouler moins avec leurs véhicules ? C’est pourtant ce qui s’est produit en 2007, pour la première fois en une génération.

Chez les compagnies aériennes, la baisse des capacités mois après mois depuis mars 2008 s’est également traduite par une plus faible demande d’installations aéroporturaires. La morosité de l’économie a également touché de plein fouet les échanges, ce qui a engendré une baisse du trafic poids-lourds sur les routes.

Dans une évaluation du secteur publié jeudi, Fitch Ratings remarque que si le trafic a reculé sur les routes détenues par des opérateurs privés, l’augmentation des prix des péages a compensé ce repli.

Les projets matures qui jouissent notamment d’un quasi-monopole, comme la portion d’autoroute à péage de New Jersey, sont moins exposés à la récession.

Mais pour les autres, comme les noeuds routiers, la concurrence est souvent très forte et les prix des péages déjà très élevés ce qui limite considérablement leur marge de manoeuvre pour passer des hausses de tarifs.

Beaucoup de ces sociétés concessionnaires ont assisté à un recul de leur chiffre d’affaires malgré la hausse des prix, note d’ailleurs Fitch.

Les pressions politiques hostiles à une augmentation des prix dans une période économique très difficile pour les ménages constituent un risque supplémentaire.

Sur un horizon de plusieurs années, il faut également prendre en compte les mesures prises pour encourager l’utilisation des transports collectifs.

Pour toutes ces raisons, il faudrait donc revoir la manière d’évaluer les concessions d’infrastructure.

Les prévisions des actionnaires et des créanciers concernant la croissance du trafic et des revenus devront notamment être révisées en baisse. Comme l’a démontré la crise financière, les performances passées offrent très peu de garanties sur les performances futures.

 

2 réponses »

  1. A noter aussi que les péages sont en moyenne beaucoup plus rares qu’en France (bcp de freeways) et bcp moins chers. La palme de l’escroquerie revient quand même à nos sociétés françaises.
    En matière de transports publics US, il y a d’énormes possibilités. Métros, trains et gares sont insuffisants dans une majorité d’états. De ce point de vue là, les américains sont un vrai pays émergent. Le jour où ils se réveilleront, il y aura de fantastiques opportunités pour les constructeurs (alstom, bombardier, etc). Sinon, pour ma part, en tant qu’égoiste capitaliste que je suis, j’aime bien rouler sur une freeway avec mon 4×4 et ma clim… (ben oui, désolé mais je n’avale pas la sauce alter-mondialiste d’Arthus Bertrand, car le problème, l’unique, c’est la démographie galopante et la surpopulation).On a tendance à inverser les problèmes…

    • L’on pourrait aller plus loin sur les infrastructures et dire que les relances par les infrastructures comme le font les pays dits industrialisés et riches c’est la garantie d’un échec économique de type New Deal : mauvaise allocation capital/travail, corruption à tous les étages pour l’obtention des marches publics, concurrence faussée, gaspillage des deniers publics…. orientation des flux de capitaux vers des projets non rentables…. Cela ne peut faire sens que pour des pays de type émergents : Chine ou Inde qui vivent leur révolution industrielle et/ou l’Etat doit se substituer aux marchés inefficients et embryonnaires…

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