Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

Comment favoriser la création d’Entreprise et de Richesse

Les deux conditions majeures de la création d’entreprise sont la règle de la loi et la modestie de la taille de l’Etat. Mais l’impact du premier critère dépend directement du niveau de développement des pays.

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  La recherche économique a montré que la création d’entreprises génère quantité de bienfaits. Elle nourrit l’innovation, encourage le changement et le développement, la croissance et l’emploi et favorise une distribution plus équitable des revenus. Mais ces mérites ne sont pas la conséquence automatique de l’activité entrepreneuriale. Ils dépendent plutôt de l’environnement institutionnel. Si les institutions sont déficientes, la perte d’efficience freine la création d’entreprise.

Une étude de l’Institute for the Study of Labor (IZA) (cliquez pour accéder), à Bonn, analyse 44 pays entre 1998 et 2004 et montre les deux institutions qui comptent le plus dans la création d’entreprises (1).

L’étude des institutions pose un problème conceptuel à la recherche économique car il faut éviter les notamment les recoupements ou l’éviction arbitraire d’indicateurs. L’étude de l’IZA utilisent les indicateurs institutionnels de la Heritage Foundation(cliquez pour accéder). Ils sont au nombre de 50 et sont regroupés dans 10 catégories allant des contraintes d’investissement à la charge fiscale ou la réglementation du travail.

Les conclusions sont particulièrement claires. Les deux conditions majeures de la création d’entreprise sont la règle de la loi et la modestie de la taille de l’Etat. Mais l’impact du premier critère dépend directement du niveau de développement des pays. Il est robuste dans les pays émergents. Cependant pour les 10% les plus riches, la règle de la loi n’explique guère les différences de création de jeunes pousses. Par contre la taille de l’Etat reste une institution qui compte autant dans les pays développés que les autres.

Les études plus anciennes, telles que celles de North (1973), Williamson (1987), Barzel (1997), Rodrik (2000) et Acemoglu et Johnson (2005) ont toutes expliqué que les droits de propriété constituent l’ossature des institutions modernes qui caractérisent l’économie de marché. Des droits de propriété solides, respectés et appliqués en toute circonstance définissent ce que l’IZA appelle la «règle de la loi». Economiquement, c’est la capacité individuelle à consommer directement un bien ou un service, dans les termes prévus, ou indirectement à travers l’échange. L’économiste Hernando de Soto   (cliquez pour accéder), auteur du « Mystère du capital », a d’ailleurs expliqué que des droits de propriétés qui n’était pas efficients et bien définis constituent les obstacles principaux à l’esprit d’entreprise. L’enregistrement, la protection et le négoce de ces droits est capital. L’IZA intègre sept indicateurs liés aux droits de propriété, allant du niveau de corruption à l’indépendance du système de justice par rapport au gouvernement.

La faible taille de l’Etat est la seconde institution clé. Des niveaux d’impôts élevés réduisent l’incitation à entreprendre, limitent les gains potentiels tandis qu’un haut niveau d’Etat social offre des sources de revenu alternatives.

Emmanuel Garessus (le temps)

 LE LIEN VERS HERITAGE FOUNDATION :

http://www.heritage.org/

SUR HERNANDO DE SOTO :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hernando_de_Soto_(%C3%A9conomiste)

7 réponses »

  1. Bonsoir,
    Merci ! C’est si évident et si limpide,
    ce sont les essentiels du libéralisme. Respect de la propriété privée et Etat régalien.
    Dites, vous ne pourriez pas en envoyer 1 exemplaire à notre marquise et à notre président (voir à l’UE entière ou presque) ? On ne sait jamais, des étincelles de lucidité pourraient jaillir, un miracle peut-être … 🙂

  2. Oui, un miracle! Je ne vois plus que ça, malheureusement! Mais encore faudrait-il que ces tristes personnages soient prêts à le recevoir… à remettre donc en question leurs privilèges!
    Et là, pour le coup, il ne faut pas rêver : ce n’est ni demain ni après-demain la veille…

  3. Pour ma part je continue de croire au miracle !!!! Au risque de passer pour un indécrottable optimiste ou un incroyable benêt….Et je me dis, un peu comme dans 1984 ou le meilleur des mondes, beaucoup finiront bien par s’apercevoir que la réalité que l’on leur donne à voir depuis maintenant plus de 30ans n’est peut être pas celle à laquelle ils peuvent aspirer….Et que les méchants ne sont peut être pas nécessairement ceux que l’on croit…
    Un peu dans le genre de question suivante qui apporte bien évidement un éventail de réponses différentes : a qui peut bien profiter le chômage de masse que l’on nous dit incompressible depuis maintenant tant d’années : a un Etat à la fois pyromane et pompier et qui justifie ainsi sa présence à tous les étages de la sphère économique…

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