Mais que fait donc l’Angela marquise des banques si prompte à moraliser la terre entière, mais ou est donc passé l’Ignoramus Trichet si zélé à annoncer la fin des baisses de taux pour cause de rapide rétablissement économique de la diabétique Europe…Cette Europe toute gorgée du doux sirop glycémique des déficits publics et gavée à l’Euro fort comme les bourrelets lipidiques encerclant les cervelets de ses députés fraichement élus… L’heure est pourtant grave mes amis car quand les Banques Allemandes trinquent c’est toute l’Europe qui boit la coupe…. 🙁
PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :
« Les pertes des banques allemandes pourraient représenter deux tiers de leur capital »
Par Florence Guédas le 26/06/2009 agefi
Dominic Bryant, économiste chez BNP Paribas à Londres, revient pour « L’Agefi » sur la situation du système bancaire outre-Rhin
L’Agefi : La BaFin a estimé à un peu plus de 800 milliards d’euros le montant des actifs toxiques des banques allemandes. Quelle proportion devra être passée en pertes ?
Dominic Bryant : Le montant de 800 milliards est tiré d’un rapport confidentiel, ce qui veut dire que l’on dispose de peu de détails sur la méthodologie de calcul. Cela rend cette estimation de pertes plus incertaine que d’ordinaire. Cependant, si l’on retient un taux de perte de 20 à 30 %, en ligne avec la tendance internationale sur les actifs fortement dépréciés ou en défaut, cela équivaut à un montant de pertes de 160 à 240 milliards d’euros. D’après les estimations dans la zone euro, les pertes pour les banques allemandes pourraient se situer dans le haut de cette fourchette, ce qui équivaut à 8 à 9 % du PIB allemand ou à deux tiers du capital et des réserves bancaires.
Comment expliquez-vous ce phénomène ?
Les pertes des banques allemandes sont apparues en dépit d’une croissance relativement limitée de leurs bilans. Le problème est qu’elles ont prêté dans des régions de faible qualité. Par exemple, leurs expositions sur l’Espagne et l’Irlande, qui subissent un sévère ajustement de leur marché immobilier, avaient augmenté considérablement ces dernières années. Dès le début de la crise, elles ont aussi été confrontées à de lourdes pertes sur leurs actifs subprimes. Enfin, la structure générale du système bancaire exacerbe le problème : il y a trop de petites banques dont la profitabilité était faible même avant la crise.
L’Europe de l’Est vient se rajouter à leurs problèmes, mais ce n’est pas le principal facteur d’explication des pertes. En termes absolus, les prêts sont importants, mais la position relative est nettement moins précaire que celle d’autres pays, comme l’Autriche.
Le gouvernement allemand ou la Bundesbank ont-ils les moyens de combler ces pertes ?
Les pertes devront être endossées par les actionnaires et les obligataires, et, si la banque représente un risque systémique et doit être sauvée, par l’Etat. Dans certains cas, le gouvernement est aussi actionnaire. La Bundesbank garantira la stabilité du système, mais les pertes qui émanent du secteur public seront d’abord de la responsabilité du gouvernement et les coûts ultimes, portés par le contribuable. Il est important de rappeler que l’Etat n’assumera pas la totalité des pertes déclarées par les banques.
Les banques prédisent une nouvelle restriction du crédit outre-Rhin
Par Lothar Gries, à Francfort le 26/06/2009 agefi
Accusant notamment les normes Bâle II, la Fédération des banques privées allemandes craint un « credit crunch » au deuxième semestre
Les banques allemandes, affligées par la plus grave crise depuis des décennies, ont-elles toujours les moyens d’accorder les crédits demandés par les entreprises ? « Non », répond le nouveau patron de la fédération des banques privées (BdB). Selon Andreas Schmitz, « il y a un réel danger que nous soyons confrontés à un credit crunch dès le second semestre, même si les statistiques actuelles nous suggèrent le contraire ». S’exprimant lors d’une conférence à l’université de Cologne, Andreas Schmitz accuse notamment la mise en place de la norme de Bâle II qui demande aux banques davantage de fonds propres.
Pour les banques allemandes, l’application de la nouvelle norme est d’autant plus contraignante que la solvabilité de nombreuses entreprises s’est considérablement dégradée au cours des derniers mois, estime le président de la BdB. Les établissements les plus touchés seront les Landesbanken, les grandes banques publiques qui ne doivent leur survie qu’aux aides de l’Etat. « Si dans ce contexte ces banques sont obligées de réduire sensiblement leurs bilans comme le leur demande la Commission de Bruxelles, elles ne seront plus en mesure de faire correctement leur travail de financement des PME », a assuré Andreas Schmitz. Tel est également l’avis des sociaux-démocrates du SPD qui demandent une suspension des règles de Bâle II jusqu’à la fin 2010 afin d’écarter le danger d’un resserrement des conditions de crédit.
Par ailleurs le président de la BdB a mis en garde contre l’espoir d’une rapide sortie de crise de la finance allemande. « Actuellement le danger d’une chute supplémentaire de nos activités est plus grand que la chance d’une prochaine amélioration », a indiqué Andreas Schmitz. Seule la banque d’affaires profite selon lui d’une reprise réelle car les conditions de refinancement se sont sensiblement améliorées. Un sentiment partagé par Deutsche Bank, le numéro un de la finance allemande, qui vient de confirmer la bonne marche des affaires au cours du deuxième trimestre.
Par ailleurs, la BdB s’est prononcée pour la mise en place d’une surveillance bancaire « forte et efficace » tant au niveau national qu’européen. « La plus grande erreur commise par le politique a été d’accorder aux banques la liberté d’autoréguler une grande partie de leurs activités. Or, la crise a démontré que cela n’a pas fonctionné », dit Schmitz
EN COMPLEMENT INDISPENSABLE ET TOUJOURS D’ACTUALITE :
http://leblogalupus.com/2009/06/23/allemagne-ou-la-coalition-des-incompetences%e2%80%a6/
Ca sent la dépression pour l’Europe. L’inflation pour plus tard.