Behaviorisme et Finance Comportementale

Il y a de l’eau (putride) dans le gaz…

A moins de s’appeler futbot  et de vraiment bien maitriser le sujet ( je vous invite à consulter ses analyses sur son blog : http://futbot.blogspot.com/ )  il y a des domaines en matière d’investissement ou l’investisseur particulier ne fait vraiment pas le poids : les matières premières en général et le gaz en particulier font partie de ces domaines  ou seul un investisseur ayant de gros moyens techniques et financiers peut espérer  tirer son épingle de jeu…Cela n’empêchera nullement certains par manque d’humilité de vouloir jouer les « kékés » et de se prendre par voie de conséquence  comme on dit, la porte du saloon en travers de la figure, chose qu’ils auront amplement mérités  car après  n’est pas Jim Rogers qui croit ou qui veut !!!!

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Un fonds d’investissement affole le marché du gaz naturel

UNG, un fonds d’investissement de 4 milliards de dollars contrôlerait 60% de la bourse new-yorkaise du gaz naturel. Ses déboires amplifient l’écroulement des prix lié à la récession

Chute libre. Le gaz naturel a encore perdu un tiers de sa valeur en l’espace d’un mois sur le marché new-yorkais. Résultat, aux Etats-Unis, le gaz n’a jamais été aussi bon marché par rapport au pétrole: l’équivalent de 16 dollars le baril, alors que l’or noir se traite actuellement plus de 70 dollars.

La toile de fond de cette dépréciation demeure le coup de frein brutal connu par l’industrie américaine, qui brûle 11% de gaz en moins qu’il y a un an. Alors que les champs gaziers de l’Oklahoma n’ont, eux, pas ralenti leur production aussi vite.

Surabondance

Résultat, la surproduction est telle «qu’on en arrive au point où l’on pourrait manquer de capacité de stockage pour accumuler tout ce gaz avant la saison hivernale», s’inquiète Marco Boeri, spécialiste du secteur au sein de BNP Paribas.

Ce qui pourrait conduire à des sorties forcées des stocks de gaz à prix cassés qui pèseraient un peu plus encore sur les cours… Ceci alors même que «plusieurs nouveaux champs de gaz liquéfié – par exemple au Qatar ou à Sakhaline – voient déjà une petite partie de leur production redirigée de l’Asie vers l’Europe, puis vers les Etats-Unis», poursuit Marco Boeri. Ce qui alimenterait un peu plus le surplus. Hier au Royaume-Uni, le prix du gaz naturel a touché un plancher, alors que quatre méthaniers chargés à plein approchaient des côtes.

Un tout autre facteur amplifierait cet effondrement des cours lié à la récession. UNG, un énorme fonds d’investissement à qui sont confiés près de 4 milliards de dollars, aurait pris le contrôle du Nymex, la bourse qui donne le «la» aux prix américains du gaz.

Contrairement à Amaranth, ce «hedge fund» qui avait semé le trouble sur ce marché il y a trois ans, UNG est une structure dite «ETF», accessible à la masse des épargnants. Selon Olivier Jakob, responsable de Petromatrix, un bureau d’analyse basé à Zoug, «l’ensemble des positions directes [sur le marché des futures] ou indirectes [swaps, les opérations de gré à gré…] d’UNG pourrait atteindre 60% du total de celles du Nymex!»

Selon ce dernier, «la face obscure d’UNG demeure cette part des positions détenues via ces swaps». Fin juillet, un premier tour de vis de la CFTC – le gendarme des marchés à terme – a en effet conduit UNG à réduire ses investissements en direct sur le marché gazier pour passer par des canaux moins visibles.

Mais cette éventuelle mainmise d’un fonds ne devrait-elle pas, au contraire, faire flamber les cours?

Cela dépend en réalité de la météo régnant sur le marché. Contrairement à l’été 2008, le climat actuel est marqué par un fort «contango». Un terme signifiant que le gaz livrable dans trois, six ou douze mois est plus recherché – et cher – que celui disponible immédiatement.

Le plongeon n’est pas fini

Cette situation force, mois après mois, les paquebots de la finance comme UNG à accuser de lourdes pertes sur le renouvellement de leurs contrats, opérations nécessaires à la poursuite de leur activité. Fin septembre, ces pertes pourraient forcer UNG «à se séparer du tiers de ses positions sur le gaz», calcule Olivier Jakob. Une grande braderie qui, étant donné la taille d’UNG, pourrait accélérer l’écroulement des cours américains.

Confirmés, ces soupçons pointeraient un dysfonctionnement du marché d’un produit fournissant le quart des besoins énergétiques aux Etats-Unis. Et rendraient urgent le contrôle plus strict de son accès que les autorités américaines tentent de mettre en place…

Par Pierre-Alexandre Sallier le temps aout09

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Du juste prix d’équilibre fondamental du pétrole et autres considérations (cliquez sur le lien)

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