Formation a la gestion de portefeuille

Formation Financière : Maîtriser la vente à découvert , un plus qui peut devenir necessité…

Quand le marché est très incertain, la vente  à découvert demeure certainement un outil que les investisseurs ont intérêt à maîtriser s’ils veulent tirer leur épingle du jeu.

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Vendre à découvert, c’est-à-dire à miser sur la baisse d’un titre. Imaginez votre gain si vous aviez vendu à découvert 1000 actions de Nortel lorsque celles-ci se négociaient à 100 $ à Toronto, pour éventuellement les racheter à 3 $ en 2003.

Malgré tous les problèmes de conscience morale que la vente à découvert peut poser à certains investisseurs, je reste convaincu que cette pratique est utile et même nécessaire pour rendre les marchés boursiers plus efficaces et moins exubérants. La vente à découvert permet de réduire l’ampleur des bulles spéculatives qui affligent périodiquement les marchés, comme ce fut notamment le cas en 1987 ou à la fin des années 1990.

Des économistes « nobélisés » comme Milton Friedman ont souligné le rôle fondamental des vendeurs à découvert dans le bon fonctionnement des marchés financiers, en l’occurrence des marchés boursiers. La vente à découvert est désormais considérée non seulement comme un instrument légitime de diversification du portefeuille, mais également comme une technique permettant de rendre les marchés plus efficients et plus à même de jouer adéquatement leur rôle d’évaluation des actifs financiers.

On compte à peine une dizaine d’études sur les rendements dégagés de la vente à découvert. La grande majorité d’entre elles démontrent que cette stratégie d’investissement, telle que pratiquée sur les marchés américains, constitue une activité rentable. Selon les chercheurs, les investisseurs qui s’adonnent à la vente à découvert sont plus compétents et mieux informés que la moyenne, comme en font foi les rendements de leurs portefeuilles.

Les deux recherches les plus intéressantes et exhaustives, à ma connaissance, ont porté sur les marchés de l’AMEX et du NYSE pour la période s’échelonnant de 1976 à 1993 (Dechow et al.), et sur le marché du Nasdaq pour la période 1988-1994 (Desai et al.). Dans les deux cas, les chercheurs ont démontré que les titres les plus vendus à découvert (en fonction de leurs volumes d’actions en circulation) ont effectivement affiché des rendements négatifs et, par le fait même, procuré des gains aux vendeurs à découvert. Et n’oublions pas que ces derniers ont accompli cet exploit dans un marché fortement haussier.

Mais attention: vous pouvez avoir raison quant à la médiocrité d’une entreprise ou au prix nettement exagéré de son titre, encore faut-il que le marché boursier partage votre opinion. Voilà le véritable défi.

André Gosselin, chercheur canadien en Finances

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Idées courtes, idées fausses : ce n’est pas parce qu’on vous le dit ou qu’on l’écrit que cela est vrai… (cliquez sur le lien)

ET TOUJOURS A LA POINTE DE LA REFLEXION EN MATIERE FINANCIERE ET BOURSIERE  J’AI NOMME IGNORAMUS JOUYET LE PRESIDENT DE L’AMF ( association des mauvais financiers) :

Ventes à découvert: Jouyet veut une décision de l’UE en dernier ressort

PARIS, 14 sept 2009 (AFP)

Le président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet, s’est dit favorable lundi à une décision de la Commission européenne sur la question des ventes à découvert, au cas où le Comité européen des régulateurs (CESR) ne parviendrait pas à une solution.

« Il est très fâcheux que, sur une technique de marché qui a accompagné la crise et dont on ne voit pas toujours l’utilité, nous n’avancions pas. Si le CESR ne parvient pas à une solution, la Commission européenne devra prendre ses responsabilités », a expliqué M. Jouyet dans un entretien à La Tribune.

La vente à découvert consiste à emprunter une action (moyennant le versement d’une commission) avec l’espoir de pouvoir la racheter lorsque son cours aura chuté. L’investisseur peut ainsi empocher la différence.

Ce mécanisme, accusé d’avoir fortement amplifié la dégringolade des valeurs financières à l’automne, est interdit pour ces valeurs depuis le 19 septembre 2008 sur le marché parisien.

Selon le président de l’AMF, même s’il y a unanimité pour « encadrer » cette technique, il reste des « divergences sur les délais imposés entre le moment de la transaction, son dénouement et, à défaut, son débouclage forcé et des sanctions ».

Jean-Pierre Jouyet a souligné qu’il souhaitait des « délais très courts », ainsi qu’un « test de prix » afin de « limiter la spirale à la baisse des cours ».

5 réponses »

  1. Mais ils les choisissent où et comment leurs bonshommes à l’AMF, la FED, la SEC, la BCE…
    Ce sont des anciens mauvais élèves de leurs filières qui n’ont pas pu devenir grands banquiers ? Ils sont frustrés pour avoir envie d’embêter le monde comme ça ? Ce qui me fait dire qu’ils ne devaient pas être les major de promo est le fait qu’ils ne connaissent vraiment rien au marchés financiers, pour des gens qui doivent les réguler c’est quand même risible….
    Pour initier une VAD il faut bien que la contrepartie achète le titre à un moment donné ce qui fournit de la liquidité à ceux qui ont du mal à sortir de leurs longs et cela soutient le marché momentanément…
    En plus il y a les short squeeze qui font vite remonter le marché quand les vadeurs se sont plantés. (car les vadeurs EUX mettent des stops généralement… enfin si ils tiennent à leurs sous)
    Je suis quasiment sûr que d’interdire les VAD comme ils l’ont fait sur les bancaires à aggraver leurs chutes en réalité.
    Il suffit de regarder comment fonctionne un carnet d’ordre lors d’un stop hunting par exemple. Si à un moment donné pour une fourchette de prix donné, tout le monde est dans le même sens alors cela vide le CO, les stops sautent et le mouvement s’entretient de lui même… Tant qu’il n’y a pas de contrepartie en face le mouvement ne s’arrête pas, c’est mécanique. Enfin même ça je ne pense pas qu’ils connaissent bien le mécanisme car ils sont sensés interdire la manipulation de marché et pourtant cette technique est vieille comme le monde et utilisée tous les jours par les grosses mains… Il y en a un qui se fait épingler tout les 6 mois pour des centaines qui le font tous les jours.
    Comme le dit André Gosselin, la VAD limite les bulles et est nécessaire aux marchés contrairement à ce que l’on pense.

    Le soucis est surtout une question de démagogie, ça fait tâche qu’une poignée de personnes ( souvent pas les plus mauvais) puisse s’enrichir pendant que la grosse majorité perd. Le sujet est encore plus épineux quand il s’agit des MP et des denrées alimentaires et pourtant le mécanisme est le même. Les autorités risquent fortement de limiter la spéculation sur le pétrole, le gaz et les denrées alimentaires, cela a déjà était testé et ça n’a pas l’effet escompté. Ils vont dire une fois de plus que cette fois-ci c’est différent et que ça va marcher car l’économie est différente (comme on l’entend depuis toujours) et cela va rater une fois de plus et les prochains diront que les anciens étaient bêtes de penser que la situation était différente et eux même referont les même erreurs à leur tour…En fait ça en devient (presque) amusant.

    Cordialement,

    • Bien vu Romain….Comme dirait un certain Pascal : qui veut faire l’ange fait souvent la bète….Dans votre quatuor animalier j’extraierais cependant quant à moi la FED qui je pense est dirigé par des gens très très compétents, et habitués à toutes les roueries possibles en matière de communication….behaviorisme oblige !!!

      cordialement

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