Commentaire de Marché

Goldman Sachs redevient super bullish

La banque phare américaine prévoit une reprise prolongée des valeurs cycliques. Notamment le secteur des matières premières.

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Le marché aurait la mémoire courte ….Or, il oublie rarement les opinions extrêmes des banques d’affaires qui ont raté une reprise ou qui ont battu le tambour sur une recommandation à l’achat ou la vente qui s’est avérée fausse. Un exemple, le marché parle toujours de l’analyste réputé de Goldman Sachs, Arjun Murti, spécialisé dans le pétrole, qui a augmenté ses prévisions drastiquement sur le cours de l’or noir à 200 dollars le baril en mars 2008 avant le pic à 147 dollars en juin. L’analyste a dû ensuite faire marche arrière sur ses estimations pour finir l’année avec un objectif de 45 dollars pour le baril de Brent….

Un rapport récent de l’équipe de stratégie européenne de GS   justifiant des attentes très au-dessus du consensus sur le marché des actions, vivra-t-il le même sort d’ici six mois?

La performance des valeurs cycliques entre-temps déterminera la pertinence de ce rapport.

La banque d’affaires américaine s’attend aujourd’hui à une croissance du PIB mondial de 4% en 2010, bien plus élevé que le consensus. Elle a également relevé à nouveau ses estimations de bénéfices pour les actions. Elle prévoit une remontée de la croissance du bénéfice net de – 16% en 2009 (-23%, titres financières exclus) à +40% en 2010 (+37%, actions financières exclus).

Selon ces attentes, le marché est valorisé à 10x les bénéfices de 2010 (P/E), un niveau toujours attractif en dépit de la reprise de 50% depuis mars de cette année. Pour renforcer cette conviction, Goldman Sachs relève son objectif pour l’indice européen, DJStoxx 600 de 11% (de 235 points à 260 points) et à 275 points à 12 mois.

Ces attentes entraînent aussi un point de vue plus positif sur les valeurs cycliques. Selon Peter Oppenheimer, responsable de la stratégie chez Goldman Sachs, une analyse détaillée de la performance des prix de certains secteurs démontre que les titres cycliques ont tendance à évoluer au-dessus du marché dès que l’ISM dépasse le niveau 50 (52,9 points cette semaine ). Notamment, les matières premières, et surtout le pétrole, le gaz et les ressources de base ont historiquement affiché des hausses. Ceci est démontré par la performance du secteur, de +12,4% par rapport au marché depuis 1973 durant les périodes de cycle haussier.

VOIR : PERFORMANCES SECTORIELLES RELATIVES AU MARCHÉ DEPUIS 1973 (cliquez sur le lien)

En effet nne analyse de la performance des secteurs cycliques pour les trois mois immédiatement après que l’indice ISM a atteint 50 points, est encore plus convaincante. Le cas du secteur du pétrole et du gaz en est un exemple: il a surperformé le marché de 6,1% en moyenne six fois sur neuf dans de telles situations. En outre, étant donné que ce secteur a dramatiquement évolué en dessous du marché depuis le plus bas de mars (et n’a commencé à se retourner que ces deux derniers mois), le secteur semble prêt à une revalorisation fondamentale à la hausse.

Outre le pétrole, le gaz et les ressources de base, la banque américaine recommande en particulier dans son portefeuille stratégique de surpondérer le secteur bancaire, l’automobile et les services industriels.

Sep09

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Goldman Sachs : l’American Warrior est en bonne marche !!!!! (cliquez sur le lien)

Goldman Sachs: gare à ne pas étouffer toute prise de risque 9 sept 2009 (AFP)

Le PDG de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, a mis en garde mercredi contre la tentation de réformer la régulation financière au point de décourager toute prise de risque, tout en avançant diverses pistes pour améliorer le système.

Dans un discours prononcé en Allemagne dont le texte a été communiqué par la banque, M. Blankfein fait valoir qu’il faut « résister à (la tentation) d’une réaction visant uniquement à nous protéger d’une tempête qui n’arrive que tous les 100 ans ».

« Retirer totalement le risque du système se ferait aux dépens de la croissance économique », ajoute le patron de la plus prestigieuse banque américaine, soulignant que « si nous abandonnons, au lieu de réguler, des mécanismes de marché créés il y a plusieurs dizaines d’années, comme les produits dérivés, nous pourrions limiter l’accès au capital et une protection et distribution efficaces contre le risque ».

Ces déclarations interviennent à deux semaines d’un sommet du G20 qui doit être largement consacré à un projet de nouvelles règles financières pour empêcher un retour aux dysfonctionnements passés et une réédition de la crise financière.

M. Blankfein a néanmoins avancé plusieurs propositions, dont celle d’une chambre de compensation (clearing house) pour les produits dérivés standardisés, la réintégration dans les bilans financiers des véhicules d’investissement hors-bilan (SIV) créés pour porter des risques que la maison-mère ne veut pas assumer, une meilleure coordination des organismes de régulation entre pays et dans chaque pays, ainsi que des règles pour la rémunération des financiers qui « continue à susciter polémique et colère ».

« Par bien des aspects, une grande part (de ces controverses) est compréhensible et justifiée », a souligné M. Blankfein: « Il y a peu de justification pour le versement de rémunérations discrétionnaires (ndlr: primes) démesurées quand une institution financière a perdu de l’argent dans l’année ».

« Pour éviter une divergence entre la rémunération et la performance, les contrats de travail pluriannuels garantis devraient être totalement interdits », a-t-il notamment affirmé.

M. Blankfein a également plaidé pour qu’une progression dans la hiérarchie s’accompagne d’une part croissante de la rémunération en actions afin de mieux partager les risques, et que les actions soient distribuées avec versement différé « au moins trois ans » pour éviter « la prise de risque excessive ».

Le PDG a saisi l’occasion pour souligner que la complexité croissante des produits financiers avait fini par nuire au métier de base des banquiers: « le secteur a laissé la croissance et la complexité des nouveaux instruments (financiers) dépasser leur rôle économique et social ainsi que les moyens opérationnels de les gérer. Résultat, les risques opérationnels ont dramatiquement augmenté, et cela a eu un impact direct sur la stabilité globale du système financier ».

Chez Goldman Sachs, les frais de rémunération ont représenté 49% du chiffre d’affaires durant le premier semestre, atteignant 6,65 milliards au deuxième trimestre, en hausse de 47% par rapport à la période équivalente de 2008, alors que le bénéfice net voyait sa progression limitée à 33%.

5 réponses »

  1. Les Banques notamament les banques d’affaire defandent bec et ongle la non regulation , ou tout autre enrave a la speculation source unique de leur profit demesurer .. j’ai rein contre les profit que du contraire mais les profit realist par les banques ce dernier trimestre , plusieur milliard!! de Dollard sont des profit uniquement baser sur le speculatif et non le productif ce qui automatiquemenet vas mener a une autre crise on le sait tout le monde le sait mais personne ne veut rein faire la question que on se pose est pourquoi ? ( meme si on connait la reponce ) ..

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