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Le tour de passe-passe de Barclays : le SIV et le Hors Bilan remis au gout du jour…

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Décidément rien ne va plus au pays de sa peu glorieuse Majesté….et l’incompétence socialisante de Flesh Gordon n’arrange rien…Il y a peu je dénonçais ici le manque  d’éthique et de gouvernance des Banques Publiques anglaises  ( Flash Immo : Etat pas libéral mais coupable….. cliquez sur le lien) cherchant à « fourguer » actuellement des hypothèques à tour de bras façon subprime mais voilà que coté Banque Privée cela n’est guère plus reluisant…. L’une d’entre elle : la Barclays, pour échapper implicitement à un renforcement pourtant nécessaire de ses fonds propres cède à nouveau à ses vieux démons  et vieilles recettes : à savoir le hors bilan et le SIV remis au gout du jour c’est-à-dire à peine travestis…

PLUS DE SUBTERFUGE  EN SUIVANT :

La décision de Barclays de transférer 12,3 milliards de dollars d’actifs risqués hors de son bilan en les vendant à un nouveau fonds géré par d’anciens cadres de la banque est pour le moins étrange.

Premièrement, cette transaction – qui concerne des actifs de crédit structuré assurés par des rehausseurs de crédit, ainsi que des titres adossés à des crédits hypothécaires résidentiels – ne changera rien aux ratios de fonds propres de la banque britannique.

Barclays restera pleinement exposé à ces actifs à travers le prêt de 12,6 milliards de dollars qu’il a accordé au fonds, baptisé Protium Finance. Les 450 millions de dollars de capitaux initiaux apportés à Protium par les investisseurs du fonds ne suffiront pas à couvrir le niveau de première perte sur ces actifs. Par conséquent, Barclays conserve le risque d’être affecté par une nouvelle dépréciation éventuelle de ces actifs.

Deuxièmement, Barclays semble abandonner à Protium un important potentiel. En effet, les actifs que la banque a décidé de transférer sont actuellement comptabilisés à leur valeur de marché dans son bilan, et elle renonce donc ainsi à profiter de leur possible revalorisation. En outre, les flux de trésorerie générés par ces actifs couvrent à la fois les taux d’intérêt sur le prêt et la rémunération de 7% des capitaux initiaux de Protium. Barclays refuse de révéler le rendement que Protium réalise sur ces actifs, mais il est clair qu’il est potentiellement important.

Pourquoi alors Barclays a-t-il pris cette décision? La banque évoque l’attrait des rendements ajustés au risque plus stables qu’elle obtiendra en échangeant la volatilité des flux de trésorerie incertains de ces actifs contre la régularité des intérêts du prêt.

L’argument n’est guère convaincant. Comme le suggère Credit Suisse, il est plus probable que ce soit là une manière pour Barclays d’admettre qu’il n’a pas suffisamment déprécié dans son bilan ses actifs exposés aux rehausseurs de crédit. La transaction a tout l’air d’une ruse pour permettre à Barclays d’éviter l’impact direct sur son bilan d’une dépréciation en une fois, en étalant sur dix ans cet impact via des revenus d’intérêt réduits…..

Source dow jones news sept 09

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Du Rififi en perspective pour le Système Bancaire (socialiste) Européen (cliquez sur le lien)

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