Le point sur les bénéfices des Entreprises pour le 3t09
Après un bon 2ème trimestre aux Etats-Unis, les prévisions de bénéfices du 3ème trimestre s’étaient ajustées à la hausse, risquant de donner lieu à des déceptions. Il est de bonne augure que les publications aient démarré positivement : sur les 188 sociétés du S&P 500 qui ont publié leurs bénéfices, près de 80 % ont battu les attentes sont effectivement supérieures de 16% aux attentes des analystes.
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Parmi elles, 42 % ont publié des résultats supérieurs de plus de 10 % aux prévisions. . Pour l’ensemble du SP500, les bénéfices devraient donc être en hausse de 5% par rapport au T2 2009, et de 3% par rapport au T3 2008
Aux USA Les réductions de coûts restent un thème clé, mais autre élément très important et encourageant le progrès des chiffres d’affaires est notable : 43 % des entreprises ont réalisé des ventes supérieures aux prévisions (26 % ont publié des chiffres décevants).
En Europe, les premières données suggèrent qu’environ la moitié des entreprises a surpris positivement en matière de bénéfices. Les chiffres d’affaires ayant été décevants, les réductions de coûts ont été le principal facteur de soutien. Cela est positif car les sociétés européennes semblaient en retard par rapport aux groupes américains au trimestre précédent.
Quid des marchés financiers
2009 a été un cauchemar pour les éternels pessimistes, malmenés par le violent mouvement des marchés. La question est de savoir si, après un gain de 69 % de l’indice MSCI World en dollar depuis son point bas, les pessimistes pourraient être contraints de prendre un pari de court terme sur les actifs risqués. En clair, les actions peuvent-elles encore gagner 10 à 15 % d’ici la fin d’année ? Des gérants encore loin de leur «highwater mark» pourraient être tentés (pour de mauvaises raisons) d’accroître le risque afin d’améliorer leur performance. De surcroît, la baisse de la volatilité (l’indice Vix a touché sa moyenne de long terme la semaine dernière) facilite le choix d’une augmentation du risque actions.
Les derniers sondages (celui de Merrill Lynch auprès des gérants et celui de BNY Mellon en Europe) suggèrent que les institutions sont revenues sur les marchés, réduisant leurs positions en cash en septembre au profit des actions. Cette fois-ci, d’après les statistiques de flux dans les fonds, ce sont les institutionnels et non les particuliers qui ont hésité à réinvestir. Mais à mesure de la hausse des marchés, le coût d’opportunité lié à la détention de cash n’a cessé d’augmenter, accentuant la pression sur les gérants. Si « l’air se raréfie » aux niveaux actuels, on peut envisager une poursuite de la hausse des marchés grâce aux bonnes nouvelles sur le front des bénéfices, aux meilleures statistiques économiques et aux valorisations toujours acceptables
A court terme cependant ces bonnes nouvelles semblent avoir été déjà bien anticipées car dans ce contexte positif le marché n’a pas réellement progressé. Le sentiment bullish des investisseurs continuant de plafonner dans une zone élevée, l’évolution de la bourse à court terme devrait donc rester latérale, volatile et sujette à de brèves corrections
Rappel de Finance Comportementale :
A la fin d’une récession et dans les 6 à 12 mois qui suivent le début d’une reprise économiques, les analystes et économistes ont, historiquement, été trop pessimistes par rapport à la réalité économique.
Au cours de 2010, les analystes cesseront d’être surpris positivement par les annonces de résultats financiers…. une nouvelle phase du cycle financier et économique commencera alors…
En complement sur Bloomberg: http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=amt0Qdcb7dkE (cliquez sur le lien)
COMMENTAIRE PRECEDENT : Commentaire de Marché : Des marchés boursiers fragilisés mais bien vivaces (cliquez sur le lien)
EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Indicateur Morningstar : Un S&P500 surévalué de 5% au 20 octobre (cliquez sur le lien)
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